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Une affaire d'ours en peluche fait vaciller l'armée biélorusse

Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Août 2012 à 11:33 | | 0 commentaire(s)|

Une agence de publicité suédoise a largué un millier d'ours en peluche au-dessus du pays, pour dénoncer les violations des droits de l'homme. Le président Loukachenko a limogé mardi deux généraux, pour n'avoir pas empêché cette violation de l'espace national aérien.


Une affaire d'ours en peluche fait vaciller l'armée biélorusse
L'espace aérien biélorusse violé par des ours. Deux généraux de l'armée de Biélorussie ont été renvoyés mardi après qu'un petit avion a survolé sans autorisation l'espace aérien du pays. L'appareil de tourisme, piloté par deux hommes le visage masqué avec des têtes d'ours avait lâché le 4 juillet près de 1000 ours en peluche, porteurs de messages sur la situation des droits de l'homme et les violations des libertés individuelles dans l'ex-République soviétique.

C'est le président de la Biélorussie lui-même, Alexandre Loukachenko, qui a limogé les deux militaires, Dmitri Pakhmelkine, chef de la défense aérienne et Igor Ratchkovski, chef des gardes-frontières, «à cause de la négligence dans l'assurance de la sécurité nationale de la République». Selon une annonce officielle, d'autres officiers de sécurité ont été renvoyés. «Cet avion a été découvert à temps, mais pourquoi la défense aérienne n'a pas intercepté l'appareil? Allez les gars. On est tous des adultes. Les coupables doivent répondre de cela», avait déclaré le président biélorusse jeudi dernier. Avant cette déclaration, les autorités avaient nié toute violation de l'espace aérien. Au même moment, les images amateurs des ours en peluche tombant du ciel étaient déjà sur Internet.

Cette action coup de poing a été revendiquée par des membres de l'agence de relation publique suédoise Studio Total qui se déclarent sur leur site comme «les gens les plus irresponsables qui soient». Ils voulaient affirmer leur soutien à l'opposition biélorusse et au mouvement de protestation démocratique qui fait face au «dictateur» Loukachenko, rapporte Russia Today. Parti de Lituanie, l'avion devait initialement larguer son contenu sur la capitale, Minsk, mais a fait demi-tour devant les menaces lancées par l'armée à la radio.