In Amenas est une commune de la wilaya d'Illizi à la frontière avec la Libye. Elle compte environ une dizaine de milliers d’âmes.
Cette petite commune est sortie de l’anonymat à la faveur de la prise d’otages du 16 janvier 2013 pour devenir la super star mondiale des médias.Une super star, il faut le préciser, en raison de cette surprenante prise d’otages, de son dramatique dénouement et de l’ignominie des autorités algériennes.
Aujourd’hui, 19 janvier 2013, avec la conclusion une nouvelle fois tragique du second et dernier assaut des forces spéciales algériennes je vais m’attacher à faire une lecture de cet incident sécuritaire qui a viré en un carnage immonde.
Tout d’abord, la question maîtresse qui reste posée est celle de la provenance de ces terroristes islamistes qui ont perpétré cette prise d’otages massive.
D’après des informations fiables, ces derniers, à quelques exceptions près, ne sont pas tous des algériens et seraient venus du Nord malien via la Libye et non de l’intérieur même du territoire algérien.
Il est donc acquis que les autorités sécuritaires algériennes ne peuvent assurer l’imperméabilité de ses frontières terrestres et qu’il y a eu violation de son territoire national.
Cette atteinte à son intégrité territoriale a été perçue pas les décideurs algériens comme une insulte à leur patriotise et à leur nationalisme ;
Une atteinte qui explique, en partie, la brutalité de la réaction algérienne et le lourd bilan humain qui en résulta
Je dis en partie pour la simple raison qu’il est connu que la situation sécuritaire dans le Sud algérien s'est déjà nettement dégradée et que les exactions sont quasi quotidiennes. Les islamistes circulent sans encombre, la nuit, tous feux éteints, dans cette zone extrèmement difficile et avec la complicité des hauts gradés et notables qui commandent cette région.
Mais comment expliquer ce dénouement tragique ?
Un faiseau d’indices laisse à penser d’une implication des autorités sécuritaires algériennes dans cette prise d’otages au dénouement sanglant et que l’un des plus hauts responsables du DRS en serait le l’organisateur
Ce responsable, avec cet acte ignoble, cherchait à impliquer son patron, le Général Médienne pour mieux le remplacer.
C’est pourquoi, il n’a pas hésité à impliquer son pays dans un scandale international pour faciliter sa promotion personnelle à la tête du DRS.
Cet officier général a déjà été accusé de la tuerie des moines de Tibhirine et de diriger un réseau d’officiers de l’armée algérienne, s’enrichissant du terrorisme et n’existant que grâce à lui.
Une éventalité confortée par un article de Jeremy Keenan, professeur à l’Univesité de Londres et expert de la région et publié par «Challenges», dans lequel il affirme que «l'Etat algérien pourrait être complice de l'opération terroriste».
D’ailleurs dans une interview vidéo diffusée à l'été 2012, il accusait les services de sécurité algériens de double jeu avec les groupes djihadistes.
Sur l’implication des autorités algériennes dans cette prise d’otages, mon précédant papier, intitulé «Prise d’otages : l’Algérie s’offre une vitrine médiatique mondiale ignoble», en parlait déjà.
Aussi, de peur que l’implication de l’Algérie dans le terrorisme islamiste et dans ce grave incident sécuritaire qui sécoué la communauté internationale ne s’évente, les autorités algériennes ont précipité l’opération militaire brutale contre les jihaddistes retranchés dans le site gazier d’In Amenas avec leurs otages et imposé un black out.
Une intervention des forces spéciales algériennes qui a soulevé le tollé de plusieurs pays concernés qui n’ont pas apprécié de ne pas avoir été consulté avant l’assaut et en raison de son dénouement sanglant.
Quant black out, il a soulevé de vives critiques de la part de la presse algérienne qui se gaussait de l’incapacité des autorités algériennes à communiquer, soulignant cyniquement la facilité aavec laquelle la presse internationale profitait des SMS envoyés par les ravisseurs à l'agence mauritanienne ANI.
Une simple revue de la presse algérienne du samedi 19 janvier 2013 le confirme.
Ainsi le journal «Echorouk», l'un des plus forts tirages du pays, écrit que «le pouvoir n'a pas réussi, une nouvelle fois, à communiquer avec son peuple (…) et que la prise d'otages spectaculaire a donné le vertige à tous et en premier lieu au ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia (…) qui a donné des informations complètement fausses et contradictoires, faisant croire qu'il était totalement dépassé par les événements»
Pour sa part, le quotidien «Liberté» évoque l'énième faillite de la communication officielle et juge que Monsieur Ould Kablia tout comme le Ministre de la Communication, Mohamed Said, intervenus 17 et 18 janvier par le même canal, se sont livrés à un piètre exercice.
Le «Soir d'Algérie», relève lui aussi la parcimonie, la lourdeur et les ratés dans la communication officielle.
Plus agressif, «El-Watan» dénonce le black out-officiel érigé en mode de communication avec une absence quasi totale d'images de ce qui se passe sur le terrain, alors que le monde entier a les yeux rivés sur In Amenas.
Evoquant cette folie médiatique généralisée dans le monde, le journal «L'Expression» s'en prend aux médias mauritaniens, notamment «Al Akhbar» qu’il taxe d’inconnue, qui a voulu jouer à la CNN du Sahel en se faisant la boîte postale des organisations terroristes et l'Agence Nouakchott Information (ANI) ainsi que Sahara Medias mais aussi à la chaîne de télévision Al-Jazeera dont le bureau en Algérie est fermé.
Enfin, la presse gouvernementale, comme à son habitude s'efforce, tant bien que mal, d'énumérer les résultats positifs de la réaction algérienne.
Ainsi, «El-Moudjahid» titre : «Plus de 600 otages libérés dont une centaine d'étrangers (…) se voulant rassurant, on peut lire à la «Une» le professionnalisme des forces de sécurité qui ont évité des pertes plus lourdes ou le pas question que les entreprises françaises quittent l'Algérie exprimé par le patronat ».
Sur ce dernier point, plusieurs compagnies pétrolières occidentales, telles la British Petroleum, la norvégienne Statoil (toutes deux touchées par la prise d'otages) et l'espagnole Cepsa, ont commencé à évacuer des employés d'Algérie.
Côté français, GDF Suez et Total, présents dans le pays, pourraient leur emboiter le pas ainsi que l'anglo-néerlandais Shell, l'italien Eni, l'espagnol Repsol, le russe Gazprom ou encore les américains Conoco Phillips et Anadarko.
Les compagnies pétrolières internationales accordent une grande importance à la protection de leurs employés et ils ont montré une volonté de fermer leurs opérations si leur sécurité était considérée comme menacée.
Aujourd’hui, avec ce dénouement sanglant d’une prise d’otages massive dans un site hautement sécurisé inquiète de nombreuses capitales occidentales.
Ainsi, la Maison Blanche a demandé à Alger des éclaircissements sur le déroulement de l’assaut et sur la prise d’otages.
En France, la justice française a ouvert, le 18 janvier 2013, une enquête pour enlèvement suivi de mort sur la prise en otages par un groupe islamiste de nombreux étrangers et de centaines de travailleurs algériens sur un site gazier en Algérie.
L’ONU, via son Conseil de Sécurité a souligné que les mesures prises pour combattre le terrorisme devaient respecter les lois internationales relatives aux droits de l'homme et aux réfugiés.
Ce rappel survient alors que les gouvernements de plusieurs pays, dont des nationaux figurent parmi les otages à In Amenas, ont appelé l'Algérie à tout faire pour protéger la vie des otages.
L’heure des comptes a sonné pour les dirigeants algériens. Ils vont devoir rendre des comptes sur la gestion catastrophique de cet incident mais aussi s’expliquer sur leur capacité à lutter contre le terrorisme, à protéger correctement les étrangers qui se trouvent sur leur territoire ainsi que leurs citoyens.
Les Etats Unis d’Amérique, l’ont clairement signifié par la voix de son Secrétaire à la Défense, Leon Panetta, qui a déclaré : «les terroristes doivent savoir qu’ils ne trouveront ni sanctuaire, ni refuge en Algérie, en Afrique du Nord ou ailleurs. Ceux qui s’attaquent gratuitement à notre pays et à notre peuple n’auront nulle part où se cacher».
Ainsi donc les Belmokhtar et consorts ainsi que leurs parrains du DRS, seront traqués par les services américains pour avoir assassiné des ressortissants américains.
Il convient également de dire que l’armée algérienne et les forces spéciales, contrairement à la propagande officielle, nont pas à tirer une quelconque gloire de cet incident sécuritaire.
Certains otages algériens ont été libérés par les ravisseurs par petits groupes avant l’intervention et d’autres ont pu s’enfuir du fait qu’ils étaient libres de leurs mouvements.
Pour les étrangers, nombreux sont restés cachés et ont pu s’enfuir dès que l’occasion s’est présentée. Il n’y a pas eu libération d’otages, il y a eu massacre d’otages, comme le prouve le raid d’hélicoptère sur un convoi qui tentait de prendre la fuite avec des otages.
Il ressort donc de ce qui précède que l’Algérie est incapable d’assurer sa sécurité contre le terrorisme islamiste. Un pays qui a entassé outrancièrement dans ses arsenaux des armes achetées à coup de milliards de dollars depuis 10 ans et qui ne lui sont d’aucune utilité dans sa guerre contre les groupes terroristes, qui réussissent à chaque fois à frapper fort.
Des armes acquises dans le cadre de sa soit disant lutte contre le terrorisme mais qui en fait, en raison de leurs caractéristiques, des matériels acquis, ne sont destinées qu’à attaquer des pays et des armées régulières classiques. Face à un conflit asymétrique qu’imposent ses groupes terroristes, ses arsenaux ne sont d’aucune utilité pour lui assurer la paix et la sécurité.
Enfin, on ne pourrait conclure ce papier par u évènement surprenant qui s’est déroulé en plein centre d’Alger et qui relève encore une fois à un coup de pub ignoble et vulgaire.
Alors que toute manifestation est strictement interdite à Alger et violemment reprimée en cas de non respect de cet interdit, on a assisté, le vendredi 18 janvier 2013, dans la capitale algérienne, comme par enchantement, à une manifestation d’environ 200 islamistes algériens contre l'intervention française au Mali et la décision du Président Abdelaziz Bouteflika d'autoriser les chasseurs français à survoler l'Algérie.
«Bouteflika a trahi les martyrs 50 ans après l'indépendance de l'Algérie», proclamait une pancarte brandie par des manifestants, en majorité islamistes. Du jamais vu.
Même le chef islamiste et ex-numéro deux du FIS, Ali Benhadj, a pris part à la manifestation qui a commencé à la sortie d'une mosquée à Kouba, dans la banlieue de la capitale après la grande prière du vendredi.
Enfin, il est à relever que le Président Abdelaziz Bouteflika n'a toujours pas fait de commentaire. Un silence gênant et qui en dit long sur ses pouvoirs et sa liberté de prise de décision.
Farid Mnebhi.
Cette petite commune est sortie de l’anonymat à la faveur de la prise d’otages du 16 janvier 2013 pour devenir la super star mondiale des médias.Une super star, il faut le préciser, en raison de cette surprenante prise d’otages, de son dramatique dénouement et de l’ignominie des autorités algériennes.
Aujourd’hui, 19 janvier 2013, avec la conclusion une nouvelle fois tragique du second et dernier assaut des forces spéciales algériennes je vais m’attacher à faire une lecture de cet incident sécuritaire qui a viré en un carnage immonde.
Tout d’abord, la question maîtresse qui reste posée est celle de la provenance de ces terroristes islamistes qui ont perpétré cette prise d’otages massive.
D’après des informations fiables, ces derniers, à quelques exceptions près, ne sont pas tous des algériens et seraient venus du Nord malien via la Libye et non de l’intérieur même du territoire algérien.
Il est donc acquis que les autorités sécuritaires algériennes ne peuvent assurer l’imperméabilité de ses frontières terrestres et qu’il y a eu violation de son territoire national.
Cette atteinte à son intégrité territoriale a été perçue pas les décideurs algériens comme une insulte à leur patriotise et à leur nationalisme ;
Une atteinte qui explique, en partie, la brutalité de la réaction algérienne et le lourd bilan humain qui en résulta
Je dis en partie pour la simple raison qu’il est connu que la situation sécuritaire dans le Sud algérien s'est déjà nettement dégradée et que les exactions sont quasi quotidiennes. Les islamistes circulent sans encombre, la nuit, tous feux éteints, dans cette zone extrèmement difficile et avec la complicité des hauts gradés et notables qui commandent cette région.
Mais comment expliquer ce dénouement tragique ?
Un faiseau d’indices laisse à penser d’une implication des autorités sécuritaires algériennes dans cette prise d’otages au dénouement sanglant et que l’un des plus hauts responsables du DRS en serait le l’organisateur
Ce responsable, avec cet acte ignoble, cherchait à impliquer son patron, le Général Médienne pour mieux le remplacer.
C’est pourquoi, il n’a pas hésité à impliquer son pays dans un scandale international pour faciliter sa promotion personnelle à la tête du DRS.
Cet officier général a déjà été accusé de la tuerie des moines de Tibhirine et de diriger un réseau d’officiers de l’armée algérienne, s’enrichissant du terrorisme et n’existant que grâce à lui.
Une éventalité confortée par un article de Jeremy Keenan, professeur à l’Univesité de Londres et expert de la région et publié par «Challenges», dans lequel il affirme que «l'Etat algérien pourrait être complice de l'opération terroriste».
D’ailleurs dans une interview vidéo diffusée à l'été 2012, il accusait les services de sécurité algériens de double jeu avec les groupes djihadistes.
Sur l’implication des autorités algériennes dans cette prise d’otages, mon précédant papier, intitulé «Prise d’otages : l’Algérie s’offre une vitrine médiatique mondiale ignoble», en parlait déjà.
Aussi, de peur que l’implication de l’Algérie dans le terrorisme islamiste et dans ce grave incident sécuritaire qui sécoué la communauté internationale ne s’évente, les autorités algériennes ont précipité l’opération militaire brutale contre les jihaddistes retranchés dans le site gazier d’In Amenas avec leurs otages et imposé un black out.
Une intervention des forces spéciales algériennes qui a soulevé le tollé de plusieurs pays concernés qui n’ont pas apprécié de ne pas avoir été consulté avant l’assaut et en raison de son dénouement sanglant.
Quant black out, il a soulevé de vives critiques de la part de la presse algérienne qui se gaussait de l’incapacité des autorités algériennes à communiquer, soulignant cyniquement la facilité aavec laquelle la presse internationale profitait des SMS envoyés par les ravisseurs à l'agence mauritanienne ANI.
Une simple revue de la presse algérienne du samedi 19 janvier 2013 le confirme.
Ainsi le journal «Echorouk», l'un des plus forts tirages du pays, écrit que «le pouvoir n'a pas réussi, une nouvelle fois, à communiquer avec son peuple (…) et que la prise d'otages spectaculaire a donné le vertige à tous et en premier lieu au ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia (…) qui a donné des informations complètement fausses et contradictoires, faisant croire qu'il était totalement dépassé par les événements»
Pour sa part, le quotidien «Liberté» évoque l'énième faillite de la communication officielle et juge que Monsieur Ould Kablia tout comme le Ministre de la Communication, Mohamed Said, intervenus 17 et 18 janvier par le même canal, se sont livrés à un piètre exercice.
Le «Soir d'Algérie», relève lui aussi la parcimonie, la lourdeur et les ratés dans la communication officielle.
Plus agressif, «El-Watan» dénonce le black out-officiel érigé en mode de communication avec une absence quasi totale d'images de ce qui se passe sur le terrain, alors que le monde entier a les yeux rivés sur In Amenas.
Evoquant cette folie médiatique généralisée dans le monde, le journal «L'Expression» s'en prend aux médias mauritaniens, notamment «Al Akhbar» qu’il taxe d’inconnue, qui a voulu jouer à la CNN du Sahel en se faisant la boîte postale des organisations terroristes et l'Agence Nouakchott Information (ANI) ainsi que Sahara Medias mais aussi à la chaîne de télévision Al-Jazeera dont le bureau en Algérie est fermé.
Enfin, la presse gouvernementale, comme à son habitude s'efforce, tant bien que mal, d'énumérer les résultats positifs de la réaction algérienne.
Ainsi, «El-Moudjahid» titre : «Plus de 600 otages libérés dont une centaine d'étrangers (…) se voulant rassurant, on peut lire à la «Une» le professionnalisme des forces de sécurité qui ont évité des pertes plus lourdes ou le pas question que les entreprises françaises quittent l'Algérie exprimé par le patronat ».
Sur ce dernier point, plusieurs compagnies pétrolières occidentales, telles la British Petroleum, la norvégienne Statoil (toutes deux touchées par la prise d'otages) et l'espagnole Cepsa, ont commencé à évacuer des employés d'Algérie.
Côté français, GDF Suez et Total, présents dans le pays, pourraient leur emboiter le pas ainsi que l'anglo-néerlandais Shell, l'italien Eni, l'espagnol Repsol, le russe Gazprom ou encore les américains Conoco Phillips et Anadarko.
Les compagnies pétrolières internationales accordent une grande importance à la protection de leurs employés et ils ont montré une volonté de fermer leurs opérations si leur sécurité était considérée comme menacée.
Aujourd’hui, avec ce dénouement sanglant d’une prise d’otages massive dans un site hautement sécurisé inquiète de nombreuses capitales occidentales.
Ainsi, la Maison Blanche a demandé à Alger des éclaircissements sur le déroulement de l’assaut et sur la prise d’otages.
En France, la justice française a ouvert, le 18 janvier 2013, une enquête pour enlèvement suivi de mort sur la prise en otages par un groupe islamiste de nombreux étrangers et de centaines de travailleurs algériens sur un site gazier en Algérie.
L’ONU, via son Conseil de Sécurité a souligné que les mesures prises pour combattre le terrorisme devaient respecter les lois internationales relatives aux droits de l'homme et aux réfugiés.
Ce rappel survient alors que les gouvernements de plusieurs pays, dont des nationaux figurent parmi les otages à In Amenas, ont appelé l'Algérie à tout faire pour protéger la vie des otages.
L’heure des comptes a sonné pour les dirigeants algériens. Ils vont devoir rendre des comptes sur la gestion catastrophique de cet incident mais aussi s’expliquer sur leur capacité à lutter contre le terrorisme, à protéger correctement les étrangers qui se trouvent sur leur territoire ainsi que leurs citoyens.
Les Etats Unis d’Amérique, l’ont clairement signifié par la voix de son Secrétaire à la Défense, Leon Panetta, qui a déclaré : «les terroristes doivent savoir qu’ils ne trouveront ni sanctuaire, ni refuge en Algérie, en Afrique du Nord ou ailleurs. Ceux qui s’attaquent gratuitement à notre pays et à notre peuple n’auront nulle part où se cacher».
Ainsi donc les Belmokhtar et consorts ainsi que leurs parrains du DRS, seront traqués par les services américains pour avoir assassiné des ressortissants américains.
Il convient également de dire que l’armée algérienne et les forces spéciales, contrairement à la propagande officielle, nont pas à tirer une quelconque gloire de cet incident sécuritaire.
Certains otages algériens ont été libérés par les ravisseurs par petits groupes avant l’intervention et d’autres ont pu s’enfuir du fait qu’ils étaient libres de leurs mouvements.
Pour les étrangers, nombreux sont restés cachés et ont pu s’enfuir dès que l’occasion s’est présentée. Il n’y a pas eu libération d’otages, il y a eu massacre d’otages, comme le prouve le raid d’hélicoptère sur un convoi qui tentait de prendre la fuite avec des otages.
Il ressort donc de ce qui précède que l’Algérie est incapable d’assurer sa sécurité contre le terrorisme islamiste. Un pays qui a entassé outrancièrement dans ses arsenaux des armes achetées à coup de milliards de dollars depuis 10 ans et qui ne lui sont d’aucune utilité dans sa guerre contre les groupes terroristes, qui réussissent à chaque fois à frapper fort.
Des armes acquises dans le cadre de sa soit disant lutte contre le terrorisme mais qui en fait, en raison de leurs caractéristiques, des matériels acquis, ne sont destinées qu’à attaquer des pays et des armées régulières classiques. Face à un conflit asymétrique qu’imposent ses groupes terroristes, ses arsenaux ne sont d’aucune utilité pour lui assurer la paix et la sécurité.
Enfin, on ne pourrait conclure ce papier par u évènement surprenant qui s’est déroulé en plein centre d’Alger et qui relève encore une fois à un coup de pub ignoble et vulgaire.
Alors que toute manifestation est strictement interdite à Alger et violemment reprimée en cas de non respect de cet interdit, on a assisté, le vendredi 18 janvier 2013, dans la capitale algérienne, comme par enchantement, à une manifestation d’environ 200 islamistes algériens contre l'intervention française au Mali et la décision du Président Abdelaziz Bouteflika d'autoriser les chasseurs français à survoler l'Algérie.
«Bouteflika a trahi les martyrs 50 ans après l'indépendance de l'Algérie», proclamait une pancarte brandie par des manifestants, en majorité islamistes. Du jamais vu.
Même le chef islamiste et ex-numéro deux du FIS, Ali Benhadj, a pris part à la manifestation qui a commencé à la sortie d'une mosquée à Kouba, dans la banlieue de la capitale après la grande prière du vendredi.
Enfin, il est à relever que le Président Abdelaziz Bouteflika n'a toujours pas fait de commentaire. Un silence gênant et qui en dit long sur ses pouvoirs et sa liberté de prise de décision.
Farid Mnebhi.