L'inquiétude grandit parmi les proches de Sevil Sevimli, l'étudiante franco-turque emprisonnée depuis mai en Turquie. L'état de santé de cette jeune Lyonnaise, soupçonnée de liens avec une organisation clandestine d'extrême gauche, se serait dégradé. Son comité de soutien a donc lancé une pétition, envoyée au gouvernement français, pour demander sa libération.
Sevil Sevimli, 20 ans, qui souffre «d'hypothyroïdie et d'asthme a grossi à vue d'œil», a indiqué Sinem Elmas, une des responsables du comité de soutien et amie d'enfance de la jeune femme. «Cela montre qu'elle n'est pas soignée», a-t-elle dénoncé. «Sa famille ne souhaitait pas parler de ses problèmes de santé, mais aujourd'hui nous sommes inquiets», a ajouté Sinem Elmas, qui craint que la maladie n'affecte le mental de sa camarade.
«Un plan de résolution pour Sevil»
Quant au rôle des pouvoirs publics français dans ce dossier, la porte-parole a expliqué que la famille de Sevil Sevimli avait reçu une lettre du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, leur indiquant que leur proche était «en bon état physique et mental». «Mais cette lettre a mis plus d'un mois à arriver et depuis son état s'est dégradé», a-t-elle déploré. La mère de l'étudiante emprisonnée habite en Turquie.
«Il faut que les autorités françaises réagissent et qu'elles nous présentent un plan de résolution pour Sevil», a poursuivi Sinem Elmas. Cette dernière a envoyé une pétition, signée par 13.000 personnes, à Laurent Fabius et à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem pour demander sa libération. La gestion de son cas s'annonce en effet difficile. En vertu de la loi antiterroriste de 2006, la cour d'assises chargée des affaires de terrorisme d'Ankara a décidé que son cas serait confidentiel. Son avocat, Me Sami Kharaman, ne peut donc pas accéder à son dossier. De plus, la cour a refusé toutes les demandes de libération de l'étudiante en informatique, car «le dossier n'est pas encore complet» et que «l'accusée peut s'enfuir et déformer les preuves».
Accusée de collusion avec une organisation terroriste
Née en France de parents turcs, Sevil Sevimli a été arrêtée le 10 mai en Turquie alors qu'elle y séjournait dans le cadre d'un échange Erasmus à l'université Anatolie d'Eskisehir, située à 300 km au sud-est d'Istanbul. Elle est accusée de collusion avec une organisation terroriste - le Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C) - et risque jusqu'à 12 ans de prison. Pour les autorités d'Ankara, l'étudiante, qui a la double nationalité, est turque. Les binationaux ne sont pas reconnus par Ankara.
En Turquie, pays qui souhaite rejoindre l'Union européenne, plus de 700 étudiants turcs sont emprisonnés depuis 2010, selon des organisations étudiantes.
Par lefigaro.fr
Sevil Sevimli, 20 ans, qui souffre «d'hypothyroïdie et d'asthme a grossi à vue d'œil», a indiqué Sinem Elmas, une des responsables du comité de soutien et amie d'enfance de la jeune femme. «Cela montre qu'elle n'est pas soignée», a-t-elle dénoncé. «Sa famille ne souhaitait pas parler de ses problèmes de santé, mais aujourd'hui nous sommes inquiets», a ajouté Sinem Elmas, qui craint que la maladie n'affecte le mental de sa camarade.
«Un plan de résolution pour Sevil»
Quant au rôle des pouvoirs publics français dans ce dossier, la porte-parole a expliqué que la famille de Sevil Sevimli avait reçu une lettre du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, leur indiquant que leur proche était «en bon état physique et mental». «Mais cette lettre a mis plus d'un mois à arriver et depuis son état s'est dégradé», a-t-elle déploré. La mère de l'étudiante emprisonnée habite en Turquie.
«Il faut que les autorités françaises réagissent et qu'elles nous présentent un plan de résolution pour Sevil», a poursuivi Sinem Elmas. Cette dernière a envoyé une pétition, signée par 13.000 personnes, à Laurent Fabius et à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem pour demander sa libération. La gestion de son cas s'annonce en effet difficile. En vertu de la loi antiterroriste de 2006, la cour d'assises chargée des affaires de terrorisme d'Ankara a décidé que son cas serait confidentiel. Son avocat, Me Sami Kharaman, ne peut donc pas accéder à son dossier. De plus, la cour a refusé toutes les demandes de libération de l'étudiante en informatique, car «le dossier n'est pas encore complet» et que «l'accusée peut s'enfuir et déformer les preuves».
Accusée de collusion avec une organisation terroriste
Née en France de parents turcs, Sevil Sevimli a été arrêtée le 10 mai en Turquie alors qu'elle y séjournait dans le cadre d'un échange Erasmus à l'université Anatolie d'Eskisehir, située à 300 km au sud-est d'Istanbul. Elle est accusée de collusion avec une organisation terroriste - le Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C) - et risque jusqu'à 12 ans de prison. Pour les autorités d'Ankara, l'étudiante, qui a la double nationalité, est turque. Les binationaux ne sont pas reconnus par Ankara.
En Turquie, pays qui souhaite rejoindre l'Union européenne, plus de 700 étudiants turcs sont emprisonnés depuis 2010, selon des organisations étudiantes.
Par lefigaro.fr