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Unité au sein de « Atika » : « C’est pratiquement fait », selon Robert Sagna

L’Unité au sein de « Atika », la branche armée du mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (Mfdc), est en passe de se réaliser. C’est l’annonce faite, ce samedi, à Ziguinchor, par Robert Sagna, le président du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance.


Rédigé par leral.net le Lundi 25 Janvier 2016 à 15:02 | | 3 commentaire(s)|

Unité au sein de « Atika » : « C’est pratiquement fait », selon Robert Sagna
Mise à part la rencontre de juillet 1991 au Cap Skirring, au cours de laquelle le Mfdc, dans son écrasante majorité, avait porté à la tête de son mouvement Abbé Augustin Diamacoune Senghor et, celles de « Banjul I et II » durant lesquelles, il est parvenu ç « laver le linge sale en famille » et lever certains écueils qui dressaient devant lui, en vue de se projeter vers des négociations avec le gouvernement, le Mfdc n’ jamais véritablement su créer une unité « sacrée » en son sein. C’est cette division presque « congénitale » qui explique, en partie, l’échec des « accords-cadres » signés à Ziguinchor, en décembre 2004, puis à « Foundiougne I » en février 2005.

« C’est pratiquement fait », a soutenu, ce samedi, à Ziguinchor, le président du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance. A en croire l’ancien ministre et maire de Ziguinchor qui recevait, en sa qualité de président du Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie (Rsd), une délégation venue de Bignona pour, entre autres, renouveler son « engagement militant », le Mfdc travaille à retrouver son unité. « Ils ont compris qu’individuellement, ils ne peuvent rien résoudre », a-t-il déclaré dans EnQuête. Robert Sagna qui s’est félicité de l’accalmie en cours, a appelé les jeunes, notamment, à ne pas désespérer et à s’engager résolument dans la recherche de la Paix. « Les armes se sont tues.il faut renforcer cette accalmie, renforcer l’unité au sein du mouvement. Et cela va faciliter la recherche de la paix », a-t-il indiqué.

En effet, la mort d’Abbé Diamacoune Senghor, le 13 janvier 2007 a l’hôpital militaire Val de Grâce de Paris, avait exacerbé les dissensions et scissions déjà profondes au sein du mouvement. Depuis, le Mfdc est resté sans successeur de Diamacoune Senghor. « Cette « cacophonie » au sein de l’aile politique du mouvement s’est fait ressentir jusque dans le maquis où Ousmane Gniantang, César Atoute Badiate et Salif Sadio vont, chacun en ce qui le concerne, s’autoproclamer « Chef d’Etat-major Général » de « Atika ». Conscient, à l’époque, des dangers qui guettaient le mouvement, Ansoumana Badji avait appelé à la « sérénité ». « Nous devons taire les querelles byzantines, la guerre de positionnement et les tiraillements de toutes sortes. Cela, pour assumer la cause sacrée de l’identité casamançaise ».