De nos jours, le harcèlement prend des allures inquiétantes dans certaines facultés de Bamako. Des témoignages inquiétants nous proviennent régulièrement de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques.

Le harcèlement qui y a pignon sur rue est surtout sexuel. Là, ce ne sont pas des professeurs qui ” emmerdent ” leurs étudiantes. Des doigts accusateurs sont pointés vers des chefs. ” Les nouveaux patrons du Rectorat s’en prennent à leurs subordonnées, des femmes mariées “, nous a confié un habitué des lieux. ” Gare à celles qui refusent leurs avances. Elles sont renvoyées à des postes de paperasses, ” ajouta un autre. Cette faculté ne serait la seule où cela perdure.

Dans tous les cas, les langues commencent à se délier. Des noms nous sont parvenus.
Vu que cela porte gravement atteinte à l’honorabilité de l’école malienne, et que les enseignants devraient se respecter et respecter les vertus de la société, que les Recteurs ont le devoir de veiller à la bonne marche de leurs facultés, dans l’honneur et la dignité, nous -nous réservons le droit de relater dans nos futures éditions les faits et gestes des indélicats.

Pas plus tard que l’année dernière, nous a t – on rapporté, des ” femmes mariées qui avaient refusé les avances au niveau du Rectorat ont été purement et simplement affectées ailleurs. Des stagiaires, nouvellement venues, furent promues ” cheftaines “. Des quatre grandes facultés de l’Université du Mali, c’est la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques qui fait beaucoup parler d’elle.

Pour l’heure, les travailleurs de ce Rectorat doivent se rappeler ceci : ” La femme d’autrui est sacrée. Ne fait pas à la femme d’autrui ce que tu ne veux que l’on fasse à ta femme. Dès l’instant qu’un chef baisse le pantalon devant sa subordonnée, la femme d’autrui, y aurait – il du sérieux dans le travail du Rectorat ? ”

 

 Le Malien