combien s’évalue les réserves d’uranium que le Sénégal dispose dans sa partie septentrionale ? A l’état actuel une réponse n’est pas possible même si un début d’exploration a lieu sur une superficie de 3000 hectares dans la zone de Kédougou, le Sénégal ayant signé un contrat dans ce sens avec la société Uramin Inc.
La seule certitude qu’il y a aujourd’hui est que le Sénégal même en cas de découverte et d’exploitation ne gagnera presque rien de ce mineraie si précieux, que la France est derrière ce projet d’exploration et que le produit connaîtra de plus en plus une inflation sur son prix de vente.
Un article paru dans la revue Science et Vie renseigne sur la vraie question de l’Uranium dans le monde : raréfaction des réserves et hausse des coûts.
Le prix du livre de l’uranium qui oscille entre 150 et 74 dollars la livre (120 millions de f cfa la tonne), connaîtra une hausse puisque selon des études menée par la Revue Science et Vie, les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde, ne continuent à tourner que grâce aux réserves militaires et stratégiques, les mines ne produisant pas autant que la consommation des centrales.
Le Sénégal brade sa richesse
Que gagnera le Sénégal en cas de découverte d’uranium dans la zone de Saraya par la société UraMin Inc ? Rien ou presque. Selon l’accord signé entre le gouvernement et cette société canadienne, le Sénégal pourra récolter 10 % des intérêts.
Cela veut dire que la société fera déduire du magot du Sénégal, les frais d’exploitation avant de verser le pourcentage au Sénégal. Autre préalable, la société ne commencera à partager les intérêts qu’après avoir recouvert la totalité des coûts d’exploration actuellement estimé à 3 milliards et bénéficiera d’une exonération.
En termes clairs le Sénégal partagera avec son partenaire tous les risques liés à l’exploration, assistera la société sur le plan fiscal et lui fera bénéficier de facilités douanières avant de ne récolter que 10 %, soit environ 15 dollars pour 0, 4536 Kg d'uranium extrait (si le livre est vendu à 150 dollars comme le prévoient les estimations les plus faibles)
La France derrière ce contrat léonin
L’affaire semble nébuleux lorsqu’on découvre qu’en fait au lieu de Uramin, société enregistrée au Canada, c’est le français Areva en difficulté au Niger et dont les rendements sont à la baisse qui est derrière les recherches de Kédougou.
La société française a en effet racheté avec 2,5 milliards de dollars Uramin Inc pour allonger son impact de recherche d’’uranium et pouvoir ainsi continuer sans surcoûts à alimenter sa clientèle dont Electricité de France (EDF).
Ce redéploiement d’Areva géant français dans le nucléaire s’explique non seulement par la raréfaction du produit, mais parle récent camouflet enregistré par le géant du nucléaire au Niger.
Dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais « la révolution de l’Uranium », Areva spécialisé dans la construction de centrales et leur approvisionnement a été débouté par le Gouvernement de Niamey qui a décidé d’une hausse de 40% se sa cote part mais également prévu de vendre sa part de l’uranium directement sur le marché.
C’est dire donc qu’Areva a logiquement décidé de diversifier ses sources d’Uranium en Afrique et dans le monde à rachetant purement et simplement un autre géant Uramin Inc présent déjà en Afrique notamment en Namibie.
Quelques données stratégiques sur l’Uranium
« Le pic des années 70 s'élevait à 120 dollars par livre en termes réels. Etant donné la faiblesse du dollar, la forte demande et l'offre limitée, nous pouvons considérer que le pic pourrait être de plus de 150 dollars », estime Paul Carter, directeur général de la firme de courtage Argonaut Securities à Perth.
« La demande tire les prix mais la faiblesse du dollar signifie qu'on est prêt à payer un peu plus que dans d'autres devises », précise-t-il.
Energie nucléaire dans le monde
Actuellement 435 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement dans le monde, dont 58 en France répartis sur 19 sites pour une capacité totale installée de 63.363 mégawatts. En comparaison toutes les centrales de la Sénélec ne produisent pas plus de 450 mégawatts.
Au niveau mondial, 28 réacteurs sont en construction, 64 planifiés, et quelque 158 projets sont en cours.
L'Inde et la Chine arrivent en tête des nouveaux projets de construction avec respectivement sept et cinq nouvelles centrales.
En France, les travaux de construction du réacteur de troisième génération EPR (European Pressurized Reactor) à Flamanville (Manche) débuteront fin 2007.
Combustible : Un achat avant l’heure
Les constructeurs des réacteurs qui entreront en service d'ici cinq à sept ans cherchent à dès maintenant à s'assurer dès maintenant des prix pour leurs premiers chargements d'uranium.
"Ces premiers chargements devront intervenir alors que d'autres réacteurs tournent presque à plein régime - plutôt à près de 90% de leur capacité qu'à 70% - ce qui signifiera une augmentation de la consommation de combustible", prévient Paul Carter.
Un nouveau réacteur a besoin d'environ 600 tonnes d'uranium pour le premier chargement. Il consomme ensuite 200 tonnes par an.
En 2006, la production d'uranium est estimée à 103 millions de livres (46.720 tonnes) tandis que la consommation a atteint 177 millions de livres (80 000 tonnes).
"Cette année, la prévision pour la demande est d'environ 183 millions et celle de la production de 117 millions", note Alice Wong, vice-Présidente de Cameco Corp.
"Depuis 1985, la consommation d'uranium a dépassé la production et la première progresse plus rapidement que la seconde", ajoute-t-elle.
Khadim
Source Sununews.com
La seule certitude qu’il y a aujourd’hui est que le Sénégal même en cas de découverte et d’exploitation ne gagnera presque rien de ce mineraie si précieux, que la France est derrière ce projet d’exploration et que le produit connaîtra de plus en plus une inflation sur son prix de vente.
Un article paru dans la revue Science et Vie renseigne sur la vraie question de l’Uranium dans le monde : raréfaction des réserves et hausse des coûts.
Le prix du livre de l’uranium qui oscille entre 150 et 74 dollars la livre (120 millions de f cfa la tonne), connaîtra une hausse puisque selon des études menée par la Revue Science et Vie, les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde, ne continuent à tourner que grâce aux réserves militaires et stratégiques, les mines ne produisant pas autant que la consommation des centrales.
Le Sénégal brade sa richesse
Que gagnera le Sénégal en cas de découverte d’uranium dans la zone de Saraya par la société UraMin Inc ? Rien ou presque. Selon l’accord signé entre le gouvernement et cette société canadienne, le Sénégal pourra récolter 10 % des intérêts.
Cela veut dire que la société fera déduire du magot du Sénégal, les frais d’exploitation avant de verser le pourcentage au Sénégal. Autre préalable, la société ne commencera à partager les intérêts qu’après avoir recouvert la totalité des coûts d’exploration actuellement estimé à 3 milliards et bénéficiera d’une exonération.
En termes clairs le Sénégal partagera avec son partenaire tous les risques liés à l’exploration, assistera la société sur le plan fiscal et lui fera bénéficier de facilités douanières avant de ne récolter que 10 %, soit environ 15 dollars pour 0, 4536 Kg d'uranium extrait (si le livre est vendu à 150 dollars comme le prévoient les estimations les plus faibles)
La France derrière ce contrat léonin
L’affaire semble nébuleux lorsqu’on découvre qu’en fait au lieu de Uramin, société enregistrée au Canada, c’est le français Areva en difficulté au Niger et dont les rendements sont à la baisse qui est derrière les recherches de Kédougou.
La société française a en effet racheté avec 2,5 milliards de dollars Uramin Inc pour allonger son impact de recherche d’’uranium et pouvoir ainsi continuer sans surcoûts à alimenter sa clientèle dont Electricité de France (EDF).
Ce redéploiement d’Areva géant français dans le nucléaire s’explique non seulement par la raréfaction du produit, mais parle récent camouflet enregistré par le géant du nucléaire au Niger.
Dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais « la révolution de l’Uranium », Areva spécialisé dans la construction de centrales et leur approvisionnement a été débouté par le Gouvernement de Niamey qui a décidé d’une hausse de 40% se sa cote part mais également prévu de vendre sa part de l’uranium directement sur le marché.
C’est dire donc qu’Areva a logiquement décidé de diversifier ses sources d’Uranium en Afrique et dans le monde à rachetant purement et simplement un autre géant Uramin Inc présent déjà en Afrique notamment en Namibie.
Quelques données stratégiques sur l’Uranium
« Le pic des années 70 s'élevait à 120 dollars par livre en termes réels. Etant donné la faiblesse du dollar, la forte demande et l'offre limitée, nous pouvons considérer que le pic pourrait être de plus de 150 dollars », estime Paul Carter, directeur général de la firme de courtage Argonaut Securities à Perth.
« La demande tire les prix mais la faiblesse du dollar signifie qu'on est prêt à payer un peu plus que dans d'autres devises », précise-t-il.
Energie nucléaire dans le monde
Actuellement 435 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement dans le monde, dont 58 en France répartis sur 19 sites pour une capacité totale installée de 63.363 mégawatts. En comparaison toutes les centrales de la Sénélec ne produisent pas plus de 450 mégawatts.
Au niveau mondial, 28 réacteurs sont en construction, 64 planifiés, et quelque 158 projets sont en cours.
L'Inde et la Chine arrivent en tête des nouveaux projets de construction avec respectivement sept et cinq nouvelles centrales.
En France, les travaux de construction du réacteur de troisième génération EPR (European Pressurized Reactor) à Flamanville (Manche) débuteront fin 2007.
Combustible : Un achat avant l’heure
Les constructeurs des réacteurs qui entreront en service d'ici cinq à sept ans cherchent à dès maintenant à s'assurer dès maintenant des prix pour leurs premiers chargements d'uranium.
"Ces premiers chargements devront intervenir alors que d'autres réacteurs tournent presque à plein régime - plutôt à près de 90% de leur capacité qu'à 70% - ce qui signifiera une augmentation de la consommation de combustible", prévient Paul Carter.
Un nouveau réacteur a besoin d'environ 600 tonnes d'uranium pour le premier chargement. Il consomme ensuite 200 tonnes par an.
En 2006, la production d'uranium est estimée à 103 millions de livres (46.720 tonnes) tandis que la consommation a atteint 177 millions de livres (80 000 tonnes).
"Cette année, la prévision pour la demande est d'environ 183 millions et celle de la production de 117 millions", note Alice Wong, vice-Présidente de Cameco Corp.
"Depuis 1985, la consommation d'uranium a dépassé la production et la première progresse plus rapidement que la seconde", ajoute-t-elle.
Khadim
Source Sununews.com