Depuis quelques années, on note de plus en plus l’usage d’armes de la part des forces de l’ordre lors des mouvements d’humeur, marches de protestation, rencontres sportives (match de football, basket) etc. pour faire respecter l’ordre. Les hommes de tenu utilisent souvent des lacrymogènes ou dès fois des pistolets à balles blanches ou réelles. Tout ceci pour mettre de l’ordre. Cependant, ont-ils besoin de toute cette armada? La réponse ne saurait être positive.
En effet, bon nombre de sénégalais interrogés pensent le contraire. «Ce n’est pas normal!» clame Modou Diop, transitaire qui avoisine la trentaine. Selon lui, ce n’est qu’au Sénégal que l’on voit cela, des policiers tirés sur des personnes qui organisent une marche ça n’existe qu’au Sénégal». Monsieur Diop de renseigner : «je voyage beaucoup dans les pays européens mais je n’ai jamais vu ça». Il a confié qu’il «était étonné un jour, au stade lors d’un match de Nawétane, quand j’ai vu des GMI tiraient des lacrymogènes sur des gens dans les tribunes». Le transitaire est d’avis qu’ «ils sont là pour faire respecter l’ordre certes mais la plupart du temps ils sèment le désordre».
Rencontré au siège de la RADDHO, le coordonnateur de la Raddho en Europe, Ganda Oumar Camara estime que «tout groupe de citoyen a le droit de manifester librement et calmement dans l’espace public. Les autorités administratives, les autorités politiques n’ont aucunement le droit d’interdire les marches sinon de les encadrer».
Il a donné l’exemple des Etats- Unis d’Amérique avec la «grande marche» qu’avait organisée Martin Luther King qui s’est déroulée sur l’ensemble du territoire américain qui, selon lui, est dix fois plus immense que le Sénégal et il n’y a pas eu de violence. Ces marches étaient encadrées par la police. Pour lui, le fait de dire «il faut de l’autorisation pour faire une marche» c’est un non sens.
A la question «les forces de l’ordre utilisent-elles trop les armes contre les manifestants et les populations?» Fallou Thiam trouvé dans un kiosque (PMU), répond «elles en font trop, à la limite c’est un manque de respect envers la population alors qu’elles devaient être là pour veiller sur nous» a-t-il expliqué. Et de s’interroger: «pourquoi tirer sur des citoyens qui veulent manifester et qui n’ont pas d’arme. Je ne vois vraiment pas pourquoi?».
La réponse à cette question semble être trouvée par le coordonnateur de la Raddho en Europe. Pour lui, nous avons une tradition historique. «Nous avons des pratiques, des postures qui nous viennent de la colonisation où les sénégalais qui étaient des peuples colonisés étaient considérés comme des sous citoyens en réalité des indigènes qui n’avaient pas droit à la citoyenneté»a-t-il expliqué. Et d’ajouter «ils n’avaient pas le droit de manifester et hélas les sociétés qui se sont succédées dans nos pays, et singulièrement au Sénégal depuis les indépendances, ont continué à gérer les populations comme encore de sous citoyens». Monsieur Camara de conclure: «c’est la raison pour laquelle on voit des violences des autorités politiques, des services de police, de la gendarmerie, souvent même de l’armée». Il est d’avis qu’il appartient à la société civile, aux partis politiques qui aspirent à gérer le pays demain, de prendre des mesures et des engagements fermes afin que les droits fondamentaux des citoyens sénégalais puissent être pérennisés.
De son avis, le débat qui doit se tenir aujourd’hui dans ce pays c’est de savoir est ce que les policiers sont des gardes Républicains qui ont la charge de protéger les citoyens ?
Le défenseur des droits de l’homme indique qu’il existe beaucoup de pays au monde où il y a beaucoup plus de population à gérer où les autorités policières sont les plus respectées au monde et elles ne sont pas armées. Cette tradition à la française de la police républicaine doit être débattue par les autorités sénégalaises, par la société civile et par les populations pour savoir de quelle police nous avons besoin».
Papa Mamadou Diéry Diallo
Visitez www.pressafrik.com
En effet, bon nombre de sénégalais interrogés pensent le contraire. «Ce n’est pas normal!» clame Modou Diop, transitaire qui avoisine la trentaine. Selon lui, ce n’est qu’au Sénégal que l’on voit cela, des policiers tirés sur des personnes qui organisent une marche ça n’existe qu’au Sénégal». Monsieur Diop de renseigner : «je voyage beaucoup dans les pays européens mais je n’ai jamais vu ça». Il a confié qu’il «était étonné un jour, au stade lors d’un match de Nawétane, quand j’ai vu des GMI tiraient des lacrymogènes sur des gens dans les tribunes». Le transitaire est d’avis qu’ «ils sont là pour faire respecter l’ordre certes mais la plupart du temps ils sèment le désordre».
Rencontré au siège de la RADDHO, le coordonnateur de la Raddho en Europe, Ganda Oumar Camara estime que «tout groupe de citoyen a le droit de manifester librement et calmement dans l’espace public. Les autorités administratives, les autorités politiques n’ont aucunement le droit d’interdire les marches sinon de les encadrer».
Il a donné l’exemple des Etats- Unis d’Amérique avec la «grande marche» qu’avait organisée Martin Luther King qui s’est déroulée sur l’ensemble du territoire américain qui, selon lui, est dix fois plus immense que le Sénégal et il n’y a pas eu de violence. Ces marches étaient encadrées par la police. Pour lui, le fait de dire «il faut de l’autorisation pour faire une marche» c’est un non sens.
A la question «les forces de l’ordre utilisent-elles trop les armes contre les manifestants et les populations?» Fallou Thiam trouvé dans un kiosque (PMU), répond «elles en font trop, à la limite c’est un manque de respect envers la population alors qu’elles devaient être là pour veiller sur nous» a-t-il expliqué. Et de s’interroger: «pourquoi tirer sur des citoyens qui veulent manifester et qui n’ont pas d’arme. Je ne vois vraiment pas pourquoi?».
La réponse à cette question semble être trouvée par le coordonnateur de la Raddho en Europe. Pour lui, nous avons une tradition historique. «Nous avons des pratiques, des postures qui nous viennent de la colonisation où les sénégalais qui étaient des peuples colonisés étaient considérés comme des sous citoyens en réalité des indigènes qui n’avaient pas droit à la citoyenneté»a-t-il expliqué. Et d’ajouter «ils n’avaient pas le droit de manifester et hélas les sociétés qui se sont succédées dans nos pays, et singulièrement au Sénégal depuis les indépendances, ont continué à gérer les populations comme encore de sous citoyens». Monsieur Camara de conclure: «c’est la raison pour laquelle on voit des violences des autorités politiques, des services de police, de la gendarmerie, souvent même de l’armée». Il est d’avis qu’il appartient à la société civile, aux partis politiques qui aspirent à gérer le pays demain, de prendre des mesures et des engagements fermes afin que les droits fondamentaux des citoyens sénégalais puissent être pérennisés.
De son avis, le débat qui doit se tenir aujourd’hui dans ce pays c’est de savoir est ce que les policiers sont des gardes Républicains qui ont la charge de protéger les citoyens ?
Le défenseur des droits de l’homme indique qu’il existe beaucoup de pays au monde où il y a beaucoup plus de population à gérer où les autorités policières sont les plus respectées au monde et elles ne sont pas armées. Cette tradition à la française de la police républicaine doit être débattue par les autorités sénégalaises, par la société civile et par les populations pour savoir de quelle police nous avons besoin».
Papa Mamadou Diéry Diallo
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