La Brigade nationale de lutte contre la piraterie et la contrefaçon qui a vu ses prérogatives élargies à la lutte contre la contrefaçon de produits industriels a entrepris depuis sept mois de vastes opérations contre les réseaux de faussaires locaux, soutenus par leurs acolytes établis dans des pays comme la Chine. En collaboration avec la Bureau sénégalais des droits d'auteur (Bsda), le commissaire Ousmane Diédhiou et ses hommes sont parvenus à démanteler un réseau de faussaires spécialisés dans la contrefaçon d'oeuvres littéraires dans deux imprimeries de la place, «Décor Afrique» et «Gie Island». À l'imprimerie «Décor Afrique», les limiers ont saisi et placé sous scellés 8 brochures d'oeuvres littéraires contrefaites. Ils ont interpellé 2 imprimeurs déférés au parquet et condamnés à des peines ferme. À l'imprimerie «Gie Island», les policiers ont saisie 5000 brochures d’oeuvres classiques comme «L'os de Mor Lam», «Les contes d'Amadou Coumba», «Une si longue lettre»… Là également, ils ont épinglé 2 imprimeurs qui ont connu le même sort que les deux premiers.
Bouteilles d'alcool, eau de javel, vinaigre, appareils électroniques, piles, allumeurs de gaz, parmi le lot des produits saisis
En plus de cette opération, le commissaire Diédhiou et ses hommes se sont tournés vers les réseaux de commerçants faussaires, spécialisés dans la contrefaçon de produits industriels, (appareils électroniques de marques Samsung, LG, Sanyo...) Ces commerçants véreux passaient commande auprès de faussaires chinois à qui ils transmettent des échantillons. Les produits finis contrefaits sont ainsi acheminés à partir de conteneurs sur Dakar et écoulés sur le marché. 140 produits contrefaits composés, entre autres, de postes et écrans de télévision de toutes dimensions, des home cinéma, lecteur Dvd etc. ont été saisis sur 5 faussaires sénégalais qui ont écopé de peines ferme. Les policiers ont aussi démantelé un réseau de commercialisation de «Papier Rizla» contrefait et mis la main sur un important stock de cartons placé sous scellés. Ayant investi les épiceries, drogueries et autres bars commercialisant de l'alcool, les policiers se sont rendu compte que certains gérants et commerciaux usaient d'un modus operandi consistant à apposer les étiquettes du vin «Laurent Perrier», dont la bouteille vaut 27 000 F sur celui du vin mousseux qui vaut 3000 F.
La douane se dote d'un projet de loi contre l'importation d'allumeurs de gaz contrefaits
Ainsi, vu que les bouteilles de ces deux liqueurs ont la même forme et la même couleur, seul les consommateurs avertis étaient en mesure de faire la différence de goût. Victime de cette activité délictuelle, la société Sifex avait porté plainte auprès desdits limiers qui ont saisi 24 bouteilles «Laurent Perrier» et interpellé 6 individus déférés au parquet. Autre cible de faussaires, les vinaigres. 42 bouteilles de ce produit contrefait commercialisées par des fabriques artisanales établies principalement au marché Gueule-Tapée de Cambérène ont été saisies. À ce lot s’ajoutent 579 cartons de piles «Helessen» saisies en février dernier, à Louga et Touba, auprès de 10 commerçants envoyés en prison. Les limiers ont aussi mis la main sur 152 cartons d'eau de Javel au mois de mai dernier. Le cas le plus inquiétant est l'importation d'allumeurs et accessoires contrefaits de gaz. 898 pièces «Orgaz» et contre 445 pièces « Primus» ont été saisies par la police. À l'origine de plusieurs incendies d'envergure, ces produits inquiètent au premier chef la hiérarchie douanière, qui a mis en place un projet de loi pour freiner son impact. À noter que tous ces produits saisis feront l'objet d'une vente aux enchères.
Abdoulaye DIÉDHIOU le populaire
Bouteilles d'alcool, eau de javel, vinaigre, appareils électroniques, piles, allumeurs de gaz, parmi le lot des produits saisis
En plus de cette opération, le commissaire Diédhiou et ses hommes se sont tournés vers les réseaux de commerçants faussaires, spécialisés dans la contrefaçon de produits industriels, (appareils électroniques de marques Samsung, LG, Sanyo...) Ces commerçants véreux passaient commande auprès de faussaires chinois à qui ils transmettent des échantillons. Les produits finis contrefaits sont ainsi acheminés à partir de conteneurs sur Dakar et écoulés sur le marché. 140 produits contrefaits composés, entre autres, de postes et écrans de télévision de toutes dimensions, des home cinéma, lecteur Dvd etc. ont été saisis sur 5 faussaires sénégalais qui ont écopé de peines ferme. Les policiers ont aussi démantelé un réseau de commercialisation de «Papier Rizla» contrefait et mis la main sur un important stock de cartons placé sous scellés. Ayant investi les épiceries, drogueries et autres bars commercialisant de l'alcool, les policiers se sont rendu compte que certains gérants et commerciaux usaient d'un modus operandi consistant à apposer les étiquettes du vin «Laurent Perrier», dont la bouteille vaut 27 000 F sur celui du vin mousseux qui vaut 3000 F.
La douane se dote d'un projet de loi contre l'importation d'allumeurs de gaz contrefaits
Ainsi, vu que les bouteilles de ces deux liqueurs ont la même forme et la même couleur, seul les consommateurs avertis étaient en mesure de faire la différence de goût. Victime de cette activité délictuelle, la société Sifex avait porté plainte auprès desdits limiers qui ont saisi 24 bouteilles «Laurent Perrier» et interpellé 6 individus déférés au parquet. Autre cible de faussaires, les vinaigres. 42 bouteilles de ce produit contrefait commercialisées par des fabriques artisanales établies principalement au marché Gueule-Tapée de Cambérène ont été saisies. À ce lot s’ajoutent 579 cartons de piles «Helessen» saisies en février dernier, à Louga et Touba, auprès de 10 commerçants envoyés en prison. Les limiers ont aussi mis la main sur 152 cartons d'eau de Javel au mois de mai dernier. Le cas le plus inquiétant est l'importation d'allumeurs et accessoires contrefaits de gaz. 898 pièces «Orgaz» et contre 445 pièces « Primus» ont été saisies par la police. À l'origine de plusieurs incendies d'envergure, ces produits inquiètent au premier chef la hiérarchie douanière, qui a mis en place un projet de loi pour freiner son impact. À noter que tous ces produits saisis feront l'objet d'une vente aux enchères.
Abdoulaye DIÉDHIOU le populaire