Les filles du département de Vélingara éprouvent d’énormes difficultés pour continuer leurs études. Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs dont les plus importants demeurent les mariages précoces et les grossesses précoces ou non désirées. Pour preuve, en 2006, plus de 58 cas de grossesses et de mariages précoces ont été recensés dans les différents établissements du département. Afin de réduire ou mettre un terme à ce fléau qui gangrène l’école, des forums ont été organisés par-ci, par-là, mais le problème persiste. C’est fort de ce constat que le projet Intra a été mis sur pied. Ce projet intervient dans 3 régions du Sénégal (Sédhiou, Kolda et Kédougou), cible 14 établissements, et vise à responsabiliser les jeunes, à travers une acquisition de compétences en vie courante, et une éducation à la santé de la reproduction. Dans la région de Kolda, 5 établissements sont retenus dont 2 dans le département de Vélingara, il s’agit du Cem de Wassadou et du Cem 1 de la commune. Ainsi, mardi dernier, une session d’orientation s’est tenue dans les locaux du Cem 1 en présence du point focal, des parents d’élèves et du principal. Selon Aïssatou Diallo, point focal et présidente des mères éducatrices du département, ils ont convié les différents acteurs pour partager avec eux de l’existence de projet, ses objectifs, mais également, les attentes du projet par rapport à la communauté. A l’ en croire, le projet aura une durée de vie de trois mois ; et au cours de ces trois mois, ils vont organiser des focus groupes sur les thèmes : grossesses précoces, mariages précoces et les violences faites aux jeunes filles en milieu scolaire et sur l’état civil. Selon elle, toujours, des techniciens de santé et des personnes ressources seront sollicités pour animer ces différentes rencontres. Parlant du choix des 2 Cem, Aïssatou Diallo se veut claire, « nous avons fait des enquêtes, et nous nous sommes rendu compte que les deux établissements, à savoir, Wassadou et le Cem Thiankang sont des collèges à problèmes. Dans ces Cem, le taux de grossesses précoces est très élevé ».
Babacar Diouf
source L'Office
Babacar Diouf
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