M. Ndour, comment avez-vous accueilli le délibéré du Conseil constitutionnel qui a déclaré votre candidature irrecevable ?
J’ai accueilli la nouvelle sans grande surprise. Je savais que je faisais peur. La preuve, le pouvoir ne cesse de m’attaquer depuis que j’ai officialisé ma candidature à l’élection présidentielle. Ils savent que je draine du monde derrière moi, donc ils font tout pour m’écarter de la course, mais c’est peine perdue. Je serai de la campagne ! Même le directeur de campagne d’Abdoulaye Wade est venu chez moi dire des choses qui ne sont pas catholiques. J’ai la majorité et ils vont avoir une réponse politique. Dire que l’on n’a pas assez de signatures, c’est n’importe quoi. On a 100 000 adhérents et dire que c’est un problème de signatures, c’est ridicule. Je viens d’apprendre que c’est le ministre de l’Intérieur qui compte et qui vérifie. C’est illégal et ils vont avoir une réponse politique. Les sages du conseil constitutionnel ont eu des avantages, donc on prévoyait que la candidature de Wade allait être validée. Cette candidature ne devait même pas arriver au conseil constitutionnel, parce qu’elle n’est pas valable. Si on lit la constitution, la candidature de Wade n’est pas valable. Il n’a pas le droit de briguer un 3e mandat. Le Conseil constitutionnel est responsable, de même que le gouvernement actuel donc, ils n’ont qu’à en assumer toutes les conséquences. La population est prête à reprendre son pouvoir au vrai sens du terme, car c’était un bail. C’est une personne qui a demandé qu’on lui lègue le pouvoir. Cela suffit. Le Sénégal n’est pas un titre foncier pour Wade. Ce qui nous régit, c’est la constitution. Si celui qui dit protéger la constitution, la viole, il y a problème. Nous ne sommes pas étonnés de voir ce qui se passe aujourd’hui et cela ira crescendo.
Selon le délibéré des «cinq sages», vous n’avez pas pu réunir les 10 000 signatures requises pour la recevabilité de votre candidature…
Ça me fait sourire. J’ai 100 000 signatures en ma possession. J’ai mis 13 000 signatures dans mon dossier au moment du dépôt de ma candidature, donc je suis bien au-delà du nombre requis. Je suis majoritaire dans ce pays, cela ne fait aucun doute. Qu’est-ce qu’ils veulent alors ? Mais d’après mes informations, c’est au ministère de l’Intérieur qu’ils ont effectué la vérification et le décompte des signatures de mon dossier, ce qui est illégal. Cela démontre que c’est une décision politique. La décision de déclarer ma candidature irrecevable n’a pas un fondement juridique.
Allez-vous déposer un recours ?
Oui et très tôt demain matin (ce samedi matin, Ndlr). Mes avocats vont travailler toute la nuit (de vendredi à samedi, Ndlr) sur le dossier. Mon dossier est recevable et nous allons le démontrer. Mais personne n’est dupe. La décision de ne pas valider ma candidature est strictement politique. Car la candidature qui pose problème est celle de Wade. Elle ne devait même pas être examinée, voire déposée au Conseil constitutionnel. C’est la candidature de Wade qui est illégale. Mais tout cela appelle une réponse politique que je ne manquerai pas d’apporter dans les heures qui viennent.
Qu’appelez-vous par réponse politique ?
Je vais mobiliser mes partisans pour poser des actes forts. Je ne vais pas tout dévoiler maintenant. Mais je suis prêt pour le combat et rien ne me fera reculer. J’appelle tous mes partisans à rester mobilisés, car le combat ne fait que commencer. Nous serons sur le terrain pour apporter la réplique à ce régime vomi par les Sénégalais. Ce qui se passe présentement dans les rues de Dakar et des autres villes du pays est très éloquent.
Ce matin, vous aviez dit que lorsque vous étiez au conseil constitutionnel, vous aviez vu des actes qui ne vous rassuraient pas…
On est sûr que cela est organisé d’une certaine manière. Ces jours-ci, on a vu la grève des hydrocarbures et d’autres choses, mais c’est juste de la politique politicienne et c’est ce qu’on veut arrêter dans ce pays. Donc, nous ne sommes pas surpris. Nous allons faire le recours dès demain matin avec les avocats. On ne peut rien nous reprocher. On a tellement de signatures ! Le problème, ce n’est pas moi mais Abdoulaye Wade. C’est celui de sa candidature et je vais m’y mettre.
Pensez-vous qu’il y aura élection parce qu’on a vu le M23 se mobiliser pour contrer ces élections ?
Le M23 est très organisé et on va tenir une réunion tout à l’heure. Je vais m’y joindre pour essayer d’avoir une réponse claire et nette. Nous n’accepterons jamais que cette élection se fasse avec Abdoulaye Wade. Maintenant, il y a des risques et il faut que tout le monde prenne ses responsabilités.
Comment analysez-vous le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis qui appelle au respect de la décision du conseil constitutionnel ?
Le Sénégal est un pays qui n’a pas de pétrole ou de diamant donc, les interventions vont se faire timidement parce qu’il n’y a pas trop d’intérêts. Le Sénégal est un pays de démocratie et le peuple a besoin de sentir ses amis et les gens avec qui on travaille. Et aujourd’hui, on l’a senti. Nous avons senti une certaine timidité dans la réaction internationale. Nous n’accepterons pas cette décision.
PiccMi.Com - La Rédaction
J’ai accueilli la nouvelle sans grande surprise. Je savais que je faisais peur. La preuve, le pouvoir ne cesse de m’attaquer depuis que j’ai officialisé ma candidature à l’élection présidentielle. Ils savent que je draine du monde derrière moi, donc ils font tout pour m’écarter de la course, mais c’est peine perdue. Je serai de la campagne ! Même le directeur de campagne d’Abdoulaye Wade est venu chez moi dire des choses qui ne sont pas catholiques. J’ai la majorité et ils vont avoir une réponse politique. Dire que l’on n’a pas assez de signatures, c’est n’importe quoi. On a 100 000 adhérents et dire que c’est un problème de signatures, c’est ridicule. Je viens d’apprendre que c’est le ministre de l’Intérieur qui compte et qui vérifie. C’est illégal et ils vont avoir une réponse politique. Les sages du conseil constitutionnel ont eu des avantages, donc on prévoyait que la candidature de Wade allait être validée. Cette candidature ne devait même pas arriver au conseil constitutionnel, parce qu’elle n’est pas valable. Si on lit la constitution, la candidature de Wade n’est pas valable. Il n’a pas le droit de briguer un 3e mandat. Le Conseil constitutionnel est responsable, de même que le gouvernement actuel donc, ils n’ont qu’à en assumer toutes les conséquences. La population est prête à reprendre son pouvoir au vrai sens du terme, car c’était un bail. C’est une personne qui a demandé qu’on lui lègue le pouvoir. Cela suffit. Le Sénégal n’est pas un titre foncier pour Wade. Ce qui nous régit, c’est la constitution. Si celui qui dit protéger la constitution, la viole, il y a problème. Nous ne sommes pas étonnés de voir ce qui se passe aujourd’hui et cela ira crescendo.
Selon le délibéré des «cinq sages», vous n’avez pas pu réunir les 10 000 signatures requises pour la recevabilité de votre candidature…
Ça me fait sourire. J’ai 100 000 signatures en ma possession. J’ai mis 13 000 signatures dans mon dossier au moment du dépôt de ma candidature, donc je suis bien au-delà du nombre requis. Je suis majoritaire dans ce pays, cela ne fait aucun doute. Qu’est-ce qu’ils veulent alors ? Mais d’après mes informations, c’est au ministère de l’Intérieur qu’ils ont effectué la vérification et le décompte des signatures de mon dossier, ce qui est illégal. Cela démontre que c’est une décision politique. La décision de déclarer ma candidature irrecevable n’a pas un fondement juridique.
Allez-vous déposer un recours ?
Oui et très tôt demain matin (ce samedi matin, Ndlr). Mes avocats vont travailler toute la nuit (de vendredi à samedi, Ndlr) sur le dossier. Mon dossier est recevable et nous allons le démontrer. Mais personne n’est dupe. La décision de ne pas valider ma candidature est strictement politique. Car la candidature qui pose problème est celle de Wade. Elle ne devait même pas être examinée, voire déposée au Conseil constitutionnel. C’est la candidature de Wade qui est illégale. Mais tout cela appelle une réponse politique que je ne manquerai pas d’apporter dans les heures qui viennent.
Qu’appelez-vous par réponse politique ?
Je vais mobiliser mes partisans pour poser des actes forts. Je ne vais pas tout dévoiler maintenant. Mais je suis prêt pour le combat et rien ne me fera reculer. J’appelle tous mes partisans à rester mobilisés, car le combat ne fait que commencer. Nous serons sur le terrain pour apporter la réplique à ce régime vomi par les Sénégalais. Ce qui se passe présentement dans les rues de Dakar et des autres villes du pays est très éloquent.
Ce matin, vous aviez dit que lorsque vous étiez au conseil constitutionnel, vous aviez vu des actes qui ne vous rassuraient pas…
On est sûr que cela est organisé d’une certaine manière. Ces jours-ci, on a vu la grève des hydrocarbures et d’autres choses, mais c’est juste de la politique politicienne et c’est ce qu’on veut arrêter dans ce pays. Donc, nous ne sommes pas surpris. Nous allons faire le recours dès demain matin avec les avocats. On ne peut rien nous reprocher. On a tellement de signatures ! Le problème, ce n’est pas moi mais Abdoulaye Wade. C’est celui de sa candidature et je vais m’y mettre.
Pensez-vous qu’il y aura élection parce qu’on a vu le M23 se mobiliser pour contrer ces élections ?
Le M23 est très organisé et on va tenir une réunion tout à l’heure. Je vais m’y joindre pour essayer d’avoir une réponse claire et nette. Nous n’accepterons jamais que cette élection se fasse avec Abdoulaye Wade. Maintenant, il y a des risques et il faut que tout le monde prenne ses responsabilités.
Comment analysez-vous le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis qui appelle au respect de la décision du conseil constitutionnel ?
Le Sénégal est un pays qui n’a pas de pétrole ou de diamant donc, les interventions vont se faire timidement parce qu’il n’y a pas trop d’intérêts. Le Sénégal est un pays de démocratie et le peuple a besoin de sentir ses amis et les gens avec qui on travaille. Et aujourd’hui, on l’a senti. Nous avons senti une certaine timidité dans la réaction internationale. Nous n’accepterons pas cette décision.
PiccMi.Com - La Rédaction