Elle est petite, âgée de 11 ans, la mine hagarde laissant entrevoir des traits d’une déficiente mentale ; mais sa tante rassure, sa nièce ne souffre d’aucune pathologie de ce genre. A.B, la victime, est élève en classe de CE2. Elle aurait subi les assauts sexuels de Yaya, un quadragénaire. Mais pour sa première expérience sexuelle, sa tutrice O.Sy, avec qui elle vit depuis 6 ans, suite à la mort successive de la mère et de la grand-mère de la petite, n’a douté de rien. Pire, elle a appris la grossesse de sa protégée dans la rue par le biais de ses camarades.
Le changement morphologique de sa nièce n’a éveillé aucun soupçon chez elle. La victime impute la paternité de son enfant à Malang Yaya, un gardien de voitures dans un parking sis à l’unité 20 des Parcelles Assainies. La fillette, habitant le même quartier, est revenue sur les faits. Dépassée par les évènements, elle cherche les mots dans sa mémoire faillible, qui le trahit par moments. Tout de même, elle a déroulé le film de l’action charnelle ayant abouti à sa grossesse.
C’est un samedi, alors qu’elle revenait de l’école aux environs de 17 heures, qu’elle a rencontré Yaya près de la maison d’une amie. Celui-ci l’envoie chercher de l’eau, pour ensuite l’attendre dans une autre maison. S’acquittant de la commission, elle rejoint le prévenu à l’endroit indiqué. Insoucieuse de l’appât tendu, elle franchit une première porte, longe un couloir, une deuxième porte et se trouve en face de Yaya. Elle lui donne la bouteille d’eau et tourne le dos pour repartir, quand elle est tirée et jetée par terre par Yaya qui abuse d’elle sexuellement. Faisant une description de l’endroit, la fillette affirme que la maison était vide et ses cris n’ont servi à rien.
Après son forfait, la fillette très mal-en-point a rejoint difficilement sa demeure. A l’en croire, elle marchait et s’asseyait, avant d’arriver chez elle pour laver les souillures et ses habits. Par ailleurs, la gamine déclare que c’était la première fois qu’elle entretenait des rapports sexuels avec un homme. Par contre, le prévenu dégage en touche et s’arc-boute sur sa maladie : « son impuissance sexuelle » ; du moins c’est ce qu’il révèle, en tentant à plusieurs reprises de la démontrer, allant jusqu’à vouloir se déshabiller devant la barre.
D’après lui, il serait malade depuis 1999, l’année où un mur s’est effondré sur son dos. Mais, pressé de questions, il change légèrement de version, soutenant que depuis son accident, il n’a pas couché avec une fille pour tester sa virilité. Le prévenu a voulu jeter l’opprobre sur d’autres compagnons qu’aurait eus la gamine, du fait de ses nombreuses fugues à Keur Massar. Pour ses relations avec la fillette, il affirme qu’il l’a vue à trois reprises.
Toutefois, pourquoi tant de précisions pour une fillette qu’il ne connaît même pas au point de se rappeler ses moindres faits et gestes, rétorque l’avocat de la défense ? Concernant les fugues, la tante de la gamine a révélé que la dernière fois que la fillette a fugué remonte, à deux ans. Le conseil de la petite a sollicité un test, seule façon de tirer cette affaire au clair. Il réclame 5 millions de dommages et intérêts au cas où le prévenu serait reconnu coupable par le Tribunal.
Le parquet lui emboîte le pas sur la complexité de cette affaire et s’inscrit dans la même logique. Le Tribunal donnera son délibéré le lundi prochain, sur la culpabilité du prévenu ou sur l’ordonnance d’un test.
Moussa CISS (Stagiaire)
Le changement morphologique de sa nièce n’a éveillé aucun soupçon chez elle. La victime impute la paternité de son enfant à Malang Yaya, un gardien de voitures dans un parking sis à l’unité 20 des Parcelles Assainies. La fillette, habitant le même quartier, est revenue sur les faits. Dépassée par les évènements, elle cherche les mots dans sa mémoire faillible, qui le trahit par moments. Tout de même, elle a déroulé le film de l’action charnelle ayant abouti à sa grossesse.
C’est un samedi, alors qu’elle revenait de l’école aux environs de 17 heures, qu’elle a rencontré Yaya près de la maison d’une amie. Celui-ci l’envoie chercher de l’eau, pour ensuite l’attendre dans une autre maison. S’acquittant de la commission, elle rejoint le prévenu à l’endroit indiqué. Insoucieuse de l’appât tendu, elle franchit une première porte, longe un couloir, une deuxième porte et se trouve en face de Yaya. Elle lui donne la bouteille d’eau et tourne le dos pour repartir, quand elle est tirée et jetée par terre par Yaya qui abuse d’elle sexuellement. Faisant une description de l’endroit, la fillette affirme que la maison était vide et ses cris n’ont servi à rien.
Après son forfait, la fillette très mal-en-point a rejoint difficilement sa demeure. A l’en croire, elle marchait et s’asseyait, avant d’arriver chez elle pour laver les souillures et ses habits. Par ailleurs, la gamine déclare que c’était la première fois qu’elle entretenait des rapports sexuels avec un homme. Par contre, le prévenu dégage en touche et s’arc-boute sur sa maladie : « son impuissance sexuelle » ; du moins c’est ce qu’il révèle, en tentant à plusieurs reprises de la démontrer, allant jusqu’à vouloir se déshabiller devant la barre.
D’après lui, il serait malade depuis 1999, l’année où un mur s’est effondré sur son dos. Mais, pressé de questions, il change légèrement de version, soutenant que depuis son accident, il n’a pas couché avec une fille pour tester sa virilité. Le prévenu a voulu jeter l’opprobre sur d’autres compagnons qu’aurait eus la gamine, du fait de ses nombreuses fugues à Keur Massar. Pour ses relations avec la fillette, il affirme qu’il l’a vue à trois reprises.
Toutefois, pourquoi tant de précisions pour une fillette qu’il ne connaît même pas au point de se rappeler ses moindres faits et gestes, rétorque l’avocat de la défense ? Concernant les fugues, la tante de la gamine a révélé que la dernière fois que la fillette a fugué remonte, à deux ans. Le conseil de la petite a sollicité un test, seule façon de tirer cette affaire au clair. Il réclame 5 millions de dommages et intérêts au cas où le prévenu serait reconnu coupable par le Tribunal.
Le parquet lui emboîte le pas sur la complexité de cette affaire et s’inscrit dans la même logique. Le Tribunal donnera son délibéré le lundi prochain, sur la culpabilité du prévenu ou sur l’ordonnance d’un test.
Moussa CISS (Stagiaire)