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VOL AVEC VIOLENCE : Pris entre le mouton de Tabaski et le baptême de son fils, le marchand ambulant se résout à agresser

Marchand ambulant de son état, Issakha Ndiaye tire le diable par la queue comme bon nombre de ses collègues. Si le jeune père de famille a tenu bon jusque-là, il faut dire qu'il a craqué à l'approche de la Tabaski, qui a coïncidé avec la naissance de son fils. Remuant ciel et terre pour trouver deux moutons, il s'est finalement résolu à commettre une agression qui lui a grandement ouvert les portes de la citadelle du silence.


Rédigé par leral.net le Mardi 23 Novembre 2010 à 18:11 | | 0 commentaire(s)|

Placé sous mandat de dépôt à quelques jours de la fête de la Tabaski, Issakha Ndiaye qui a été condamné hier à deux ans, dont trois mois ferme, a non seulement passé la fête en prison, mais n'a pas assisté au baptême de son fils. Et pourtant, c'est seulement dans le souci de sauver son honneur et celui de sa famille qu'il en est arrivé là. Marchand ambulant de son état, le quadragénaire parvenait difficilement à joindre les deux bouts. «Chaque matin, je me réveille aux aurores, pour aller acheter des habits à Colobane, je les lave et repasse pour les revendre dans un hôpital de la place», a-t-il déclaré à la barre, comme pour dire que ce n'est pas la volonté qui lui manquait. Seulement, avec la conjoncture et l'approche de la Tabaski coïncidant avec la naissance de son fils, il a certainement choisi le moyen le plus facile pour se faire de l'argent : agresser.
Il ressort en effet du procès-verbal de police que le mis en cause a agressé une vendeuse de café, aux abords de l'ancien tribunal de Guédiawaye, aux aurores. Il avait en fait profité du petit matin et de la quiétude des lieux à cette heure de la journée pour se ruer sur la dame qui avait par-devers elle un récipient contenant du «café Touba». D'ailleurs, tout le contenu du récipient s'est renversé sur le mis en cause, qui a trébuché sur une pierre après son forfait.
Ayant des brûlures apparentes, Issakha Ndiaye, qui a également été édenté par la foule venue prêter main-forte à la dame, n'a pas moins tenté de nier les faits à la barre. Usant de tous les jurons qui lui passaient par la tête, il a catégoriquement nié avoir agressé la dame en question.
Selon Issakha, le jour des faits, il s'était réveillé comme à son habitude aux aurores pour prendre le bus. Seulement, dit-il, alors qu'il se préparait dans sa chambre, il a entendu au loin le bruit de moteur du bus. C'est ainsi qu'il est sorti en catastrophe de chez lui pour se rendre à l'arrêt. Il a affirmé que c'est dans sa course qu'il a violemment heurté la plaignante, qui a cru être victime d’un agresseur. Avouant néanmoins qu'il a été pris à partie par une foule hystérique venu porter secours à la dame, le mis en cause, du moins très prolixe, s'est finalement confondu en voulant se tirer d'affaire.
Après que le parquet a requis l'application de la loi, Issakha Ndiaye qui n'avait pas d'avocat pour défendre sa cause a été condamné à deux ans, dont trois mois ferme.
Éclatant en sanglots dés qu'il a entendu la peine, il a rejoint le box des prévenus en scandant : «Ëy waay... Ëy waay…»


Ndèye Anna NDIAYE le populaire

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