La rocambolesque affaire de vol de bouches d’incendie pourrait connaître son épilogue ce matin. L’affaire ayant été enrôlée il y a 15 jours, le tribunal avait ordonné la comparution d’Amadou Diagne et de Ben Massaoud.
Selon une source proche du dossier, cette histoire de vol de bouches d’incendie risque d’être chèrement payée par des personnes qui étaient bien placées dans l’administration communale, lorsque la mairie de Saint-Louis était gérée par les libéraux.
Tout est parti d’une plainte contre X que le sieur Pape Moussa Bâ alias Francky a déposée au parquet de Saint-Louis. Les gendarmes de la brigade des recherches de la localité, sur instruction du Procureur, ont ouvert une enquête et ont procédé à l’arrestation de 5 agents de la mairie. Mais pour arriver à l’arrestation des présumés coupables, les gendarmes ont entendu le plaignant Papa Moussa Bâ alias Francky, responsable de «Mac Express» qui dira que du temps où Ousmane Masseck Ndiaye gérait la mairie de Saint-Louis, il a soumissionné et gagné le marché de fourniture et pose d’un certain nombre de bouches d’incendie dans la commune.
Ayant perdu les Locales, ils emportent avec eux le matériel
Francky qui a acquis 14 bouches d’incendie les a livrées sans les accessoires, ce qui le met dans l’impossibilité de poser les bouches d’incendie comme convenu. Avec cette absence d’accessoires, Papa Moussa Bâ, en relation avec l’administration de la mairie de l’époque, a décidé de garder les 14 bouches d’incendie dans un magasin faisant partie des anciens locaux ayant abrité les services techniques municipaux sis au quartier Sindoné. Le temps qu’il se décide de poser les bouches d’incendie, un vent du changement a soufflé à la mairie et a emporté une bonne partie de l’administration. Et le responsable de «Mac Express» a voulu s’acquitter de son obligation de poser les bouches d’incendie, mais ces dernières n’étaient plus là où elles étaient gardées. Face à cette volatilisation des bouches d’incendie, Pape Moussa Bâ a remué ciel et terre jusqu’à savoir que son matériel qu’il dit avoir livré à la mairie a été déménagé au stade Wembley sis à la rue de Paris.
Lorsque M. Bâ s’y est rendu, il n’a pas vu l’ombre de bouches d’incendie. Il se résout alors à aller déposer une plainte contre X sur la table du procureur. Les gendarmes chargés de l’enquête sont allés fouiner au siège des services techniques municipaux où le plaignant dit avoir effectué la livraison des bouches d’incendie avec la commission de réception technique de la mairie.
Le gardien dénonce un responsable de la mairie
Ibrahima Samb, le gardien des lieux, précisera aux gendarmes que c’est El Hadji Malick Diakhaté, ex-Directeur des services techniques municipaux, qui lui a intimé l’ordre de laisser libre accès à son équipe pour qu’elle enlève l’ensemble du matériel contenu dans le magasin qui abritait les bouches d’incendie. Et lorsqu’il s’est exécuté, les nommés Ibrahima Bâ, Babacar Gaye, Mamadou Diba, Mamadou Lô (tous agents de la mairie) et Thiémokho Mbaye (chauffeur à la mairie) ont déménagé les bouches d’incendie, en deux voyages. Ces derniers, entendus à leur tour sur procès-verbal, ont confirmé les dires du gardien. Ils disent avoir déménagé les bouches d’incendie du siège des services techniques municipaux pour les acheminer au dépôt de la mairie sis au stade de Wembley. Les gendarmes enquêteurs iront faire un tour dans ce dépôt où les agents disent avoir mis les bouches d’incendie. Mais les gardiens de jour comme de nuit soutiennent que depuis qu’ils sont en poste dans ce dépôt, aucune bouche d’incendie n’a été gardée dans cet endroit.
A ce stade de l’enquête, le procureur, informé, a ordonné l’arrestation des 6 agents mis en cause. Déférés au parquet le 09 septembre 2010, ils seront placés sous mandat de dépôt pour vol de bouches d’incendie. Leur affaire a été enrôlée, mais du moment que les noms de Ben Massaoud et d’Amadou Diagne, respectivement chef de service du nettoiement et secrétaire général de la mairie à l’époque, revenaient souvent dans le procès, le juge a ordonné leur comparution après avoir renvoyé le procès pour ce jeudi 7 octobre 2010 à 9 heures.
EL HADJI TALL
Source L'Observateur
Selon une source proche du dossier, cette histoire de vol de bouches d’incendie risque d’être chèrement payée par des personnes qui étaient bien placées dans l’administration communale, lorsque la mairie de Saint-Louis était gérée par les libéraux.
Tout est parti d’une plainte contre X que le sieur Pape Moussa Bâ alias Francky a déposée au parquet de Saint-Louis. Les gendarmes de la brigade des recherches de la localité, sur instruction du Procureur, ont ouvert une enquête et ont procédé à l’arrestation de 5 agents de la mairie. Mais pour arriver à l’arrestation des présumés coupables, les gendarmes ont entendu le plaignant Papa Moussa Bâ alias Francky, responsable de «Mac Express» qui dira que du temps où Ousmane Masseck Ndiaye gérait la mairie de Saint-Louis, il a soumissionné et gagné le marché de fourniture et pose d’un certain nombre de bouches d’incendie dans la commune.
Ayant perdu les Locales, ils emportent avec eux le matériel
Francky qui a acquis 14 bouches d’incendie les a livrées sans les accessoires, ce qui le met dans l’impossibilité de poser les bouches d’incendie comme convenu. Avec cette absence d’accessoires, Papa Moussa Bâ, en relation avec l’administration de la mairie de l’époque, a décidé de garder les 14 bouches d’incendie dans un magasin faisant partie des anciens locaux ayant abrité les services techniques municipaux sis au quartier Sindoné. Le temps qu’il se décide de poser les bouches d’incendie, un vent du changement a soufflé à la mairie et a emporté une bonne partie de l’administration. Et le responsable de «Mac Express» a voulu s’acquitter de son obligation de poser les bouches d’incendie, mais ces dernières n’étaient plus là où elles étaient gardées. Face à cette volatilisation des bouches d’incendie, Pape Moussa Bâ a remué ciel et terre jusqu’à savoir que son matériel qu’il dit avoir livré à la mairie a été déménagé au stade Wembley sis à la rue de Paris.
Lorsque M. Bâ s’y est rendu, il n’a pas vu l’ombre de bouches d’incendie. Il se résout alors à aller déposer une plainte contre X sur la table du procureur. Les gendarmes chargés de l’enquête sont allés fouiner au siège des services techniques municipaux où le plaignant dit avoir effectué la livraison des bouches d’incendie avec la commission de réception technique de la mairie.
Le gardien dénonce un responsable de la mairie
Ibrahima Samb, le gardien des lieux, précisera aux gendarmes que c’est El Hadji Malick Diakhaté, ex-Directeur des services techniques municipaux, qui lui a intimé l’ordre de laisser libre accès à son équipe pour qu’elle enlève l’ensemble du matériel contenu dans le magasin qui abritait les bouches d’incendie. Et lorsqu’il s’est exécuté, les nommés Ibrahima Bâ, Babacar Gaye, Mamadou Diba, Mamadou Lô (tous agents de la mairie) et Thiémokho Mbaye (chauffeur à la mairie) ont déménagé les bouches d’incendie, en deux voyages. Ces derniers, entendus à leur tour sur procès-verbal, ont confirmé les dires du gardien. Ils disent avoir déménagé les bouches d’incendie du siège des services techniques municipaux pour les acheminer au dépôt de la mairie sis au stade de Wembley. Les gendarmes enquêteurs iront faire un tour dans ce dépôt où les agents disent avoir mis les bouches d’incendie. Mais les gardiens de jour comme de nuit soutiennent que depuis qu’ils sont en poste dans ce dépôt, aucune bouche d’incendie n’a été gardée dans cet endroit.
A ce stade de l’enquête, le procureur, informé, a ordonné l’arrestation des 6 agents mis en cause. Déférés au parquet le 09 septembre 2010, ils seront placés sous mandat de dépôt pour vol de bouches d’incendie. Leur affaire a été enrôlée, mais du moment que les noms de Ben Massaoud et d’Amadou Diagne, respectivement chef de service du nettoiement et secrétaire général de la mairie à l’époque, revenaient souvent dans le procès, le juge a ordonné leur comparution après avoir renvoyé le procès pour ce jeudi 7 octobre 2010 à 9 heures.
EL HADJI TALL
Source L'Observateur