« Les voyages des ministres seront réduits au strict minimum (…). Les ministres voyageront désormais en classe économique ». C’est l’annonce en grande pompe faite, lors du traditionnel et solennel message à la nation du 03 avril dernier. Tout le monde avait applaudi. Une telle annonce laissait poindre un pas important vers la réduction du train de vie de l’Etat, objet de fortes réclamations de l’opposition de naguère, aujourd’hui au pouvoir.
Mais à l’épreuve de la pratique, cette résolution prise par le président Macky Sall suscite bien des interrogations. Il serait en effet incompréhensible par exemple pour les ministres des Affaires étrangères, et de l’Economie et des Finances, qui revient d’ailleurs de New York, d’être soumis à cette restriction.
Alioune Badara Cissé et Amadou Kane sont en effet appelés à voyager assez souvent, pour raisons de service. Or, il est de notoriété qu’un voyage en business est assez épuisant et même la confidentialité pouvant permettre à un haut fonctionnaire de travailler en toute quiétude sur son ordinateur, n’est pas garantie. On ne parle pas des lourdeurs et autres fourmis dans les jambes suite à un long voyage. Si l’on sait que voyager au nom de l'Etat, doit se faire dans des conditions susceptibles de garantir la réussite de la mission, il y a de quoi s’interroger.
Autre incongruité liée à cette mesure, on voit mal des ministres comme Amadou Kane, ancien directeur de Banque, Augustin Tine, ministre des Forces armées, Youssou Ndour, ministre de la Culture et du Tourisme, Aminata Tall et Abdoul Aziz Mbaye, respectivement Secrétaire général de la Présidence de la République et Directeur de cabinet du Président, entre autres, habitués à voyager dans les conditions optimales, s’astreindre à de telles rigueurs.
Seront-ils appelés à supporter certaines charges de leurs propres poches ? L’Etat va-t-il opérer un tri dans l’application de cette directive ? Nous surveillerons de près leurs déplacements. Car certains soupçonnent déjà « une vaste escroquerie médiatique »…
Jules KANE lesenegalais.net
Mais à l’épreuve de la pratique, cette résolution prise par le président Macky Sall suscite bien des interrogations. Il serait en effet incompréhensible par exemple pour les ministres des Affaires étrangères, et de l’Economie et des Finances, qui revient d’ailleurs de New York, d’être soumis à cette restriction.
Alioune Badara Cissé et Amadou Kane sont en effet appelés à voyager assez souvent, pour raisons de service. Or, il est de notoriété qu’un voyage en business est assez épuisant et même la confidentialité pouvant permettre à un haut fonctionnaire de travailler en toute quiétude sur son ordinateur, n’est pas garantie. On ne parle pas des lourdeurs et autres fourmis dans les jambes suite à un long voyage. Si l’on sait que voyager au nom de l'Etat, doit se faire dans des conditions susceptibles de garantir la réussite de la mission, il y a de quoi s’interroger.
Autre incongruité liée à cette mesure, on voit mal des ministres comme Amadou Kane, ancien directeur de Banque, Augustin Tine, ministre des Forces armées, Youssou Ndour, ministre de la Culture et du Tourisme, Aminata Tall et Abdoul Aziz Mbaye, respectivement Secrétaire général de la Présidence de la République et Directeur de cabinet du Président, entre autres, habitués à voyager dans les conditions optimales, s’astreindre à de telles rigueurs.
Seront-ils appelés à supporter certaines charges de leurs propres poches ? L’Etat va-t-il opérer un tri dans l’application de cette directive ? Nous surveillerons de près leurs déplacements. Car certains soupçonnent déjà « une vaste escroquerie médiatique »…
Jules KANE lesenegalais.net