L’objectif assigné par Me Wade autour de ce remaniement au lendemain des locales, c’est de renverser la tendance actuelle qui ne milite pas en faveur de la santé financière du Sénégal eut égard au retard enregistré dans le respect de certains engagements vis-à-vis des populations, des entreprises nationales et étrangères, mais également des bailleurs de fonds (Fmi et Banque Mondiale). D’ailleurs, indiquent nos sources, lors de son dernier séjour en France, Me Wade a abordé cette question (remaniement) avec les autorités françaises. «Mieux, à Touba où il a passé la nuit en début de semaine dernière, le talibé mouride n’a pas manqué de briefer le Khalife générale des mourides sur cette éventualité ». Les mêmes sources indiquent qu’il s’agit d’un vaste remaniement qui pourrait coûter à l’actuel Premier ministre son fauteuil. En sus, révèlent toujours nos sources, pas moins de sept ministères stratégiques parmi lesquels, celui de l’Education nationale, de l’Intérieur, de la Santé, de la Solidarité nationale et de l’Economie et des finances. Soit par la naissance d’autres démembrements, soit par le départ tout court des ministres qui occupent ces postes pas des moindres dans le dispositif de Me Wade pour honorer ses engagements. Selon toujours les informations à notre possession, il est d’ailleurs annoncé l’arrivée de technocrates installés à l’hexagone et qui occupent de postes stratégiques dans les différentes organisations internationales. A les en croire «Me Wade pourrait élargir le gouvernement à l’opposition dans le cadre d’un gouvernement de sursaut national en cette période de crise généralisée afin de mener le combat ensemble pour sortir le Sénégal de la situation difficile dans laquelle il est plongé». Cependant, cette option est rejetée par un proche de Me Wade sous l’anonymat. Il trouve inopportune l’entrée de l’opposition dite la plus signification dans un quelconque gouvernement libéral. Avant de s’insurger contre une vraisemblable arrivée en nombre important de technocratiques dans le prochain gouvernement. Une colère exprimée dans la langue de Kocc : «golo dou bey, baboune di doundé» (que ceux qui ont travaillé soient récompensés…). Cette volonté a toujours été partagée par l’entourage politique de Me Wade qui veut vaille que vaille que les cadres et responsables libéraux qui ont œuvré à l’accession du Pape du Sopi à la magistrature suprême soient d’abord récompensés.
Sékou Dianko DIATTA 2'H Chrono
Sékou Dianko DIATTA 2'H Chrono