Vente de plus de 4 millions de cartes du Pdsl : les faits démentent Farba Senghor

Farba Senghor a gonflé ses chiffres, parce que, d’abord, le Sénégal compte près de douze millions d’habitants. Et de ce chiffre, seuls près de la moitié, voire moins, des Sénégalais sont en âge de voter. Or, le président Wade avait été, selon les chiffres officiels, réélu par près de 54 % du nombre des votants. C’est dire que si on suit sa logique, en dépit des difficultés que vivent les Sénégalais, les dérives et scandales du régime et les promesses non tenues du président Wade, ses affidés ont augmenté, jusqu’à réduire son opposition de moins d’un tiers de la population. Comment, dés lors, comprendre les émeutes de la faim, la montée des tensions sociales, syndicales et politiques et la montée en puissance de « mouvements civiles » défavorables au président Wade ?

Farba Senghor a tout faux, parce qu’encore leur parti a été laminé aux dernières élections locales. Car, comme il le relève, dans le département de Pikine, qui concentre le plus grand nombre d’habitants de la banlieue dakaroise, les cartes non pas été vendues. Une faute qu’il incombe au ministre Alioune Sow. Des blocages ont été notées à Dakar, Saint-Louis, Kaolack et presque dans les différentes capitales régionales. C’est le cas aussi dans des bourgades du pays, comme à Latmingué, et des villes comme Dagana et même Kébémer, qui a vu naître le président Wade.

Farba Senghor a fortement gonflé ses chiffres. Car, les libéraux de « souche » sont opposés aux « néo-libéraux » et la « génération du concret » du fils du président, sans compter les « rewmistes ». On sait que dans bien des localités du pays, la vente des cartes, voire même leur placement, a été dispersé par des militants. Car dans le parti de Wade, nul responsable ne fait l’unanimité. Pis, chacun veut être devant ce que n’entendent pas les autres chefs de file. D’ailleurs, le président Wade informé de la situation de cacophonie engendrée par le placement des cartes avait invité les responsables de son parti à conserver son appellation, son sigle et ses documents. Il sait que toute tentative de renouvellement de sa formation politique, à plus forte raison son lifting, créera l’implosion. Une situation qu’il ne veut pas du tout, parce que seulement intéressé par sa réélection, qui lui commande le statut quo.

En vérité Farba Senghor a gonflé ses chiffres pour rester coordonnateur d’un parti mort-né. Nommé ministre d’État, en dépit d’avoir maille avec la Justice pour des actes de vandalisme, il veut conserver son fromage dans l’appareil d’État et dans leur structure politique, parce que se sachant contesté par tous. Même dans le département de Guinguinéo dont il est natif, il ne s’entend pas avec le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, maire de la commune du même nom. C’est pour masquer son échec qu’il brandit des chiffres super dimensionnés. Mais, travestir les faits et se jouer de la République sont les jeux favoris du protégé de la Première dame du Sénégal. Cependant, il risque d’être rattrapé par ses hold-up. En effet, Farba Senghor veut forcer la main au président Wade, afin que Karim Wade et sa « génération du concret » puissent phagocyter le Pds, pour qu’il reste aux affaires.



Auteur: Xibar.net