leral.net | S'informer en temps réel

Victimes de viol et d’inceste : Les 400 coups faits aux femmes

En 2007, l’Ong Grave a dénombré 400 cas de viol. 69 autres personnes victimes de viol ont été reçues par le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes, la même année. Selon encore les statistiques, 80 % des cas de viols sont exercés par des personnes connues des victimes, d’où le risque de souffrance morale permanente


Rédigé par leral.net le Vendredi 21 Novembre 2008 à 11:16 | | 0 commentaire(s)|

Victimes de viol et d’inceste : Les 400 coups faits aux femmes
Les violences basées sur le genre constituent un réel problème de santé publique et d’atteinte aux droits humains. Au point de susciter une synergie d’actions de plusieurs acteurs qui veulent, à défaut d’éliminer ces pratiques, les amoindrir. Dans cette perspective, une journée d’information a été organisée hier à l’intention de la presse et au cours de laquelle, il a été beaucoup question de la «troisième édition du Festival de films panafricains sur les violences basées sur le genre».

Au chapitre des violences sexuelles, l’Unfpa, à travers sa chargée de programme, Fatimata Kane, a fait état de la réalisation d’une «étude situationnelle sur les violences basées sur le genre dans les régions de Dakar, Ziguinchor, Tambacounda, Kolda et Matam». Mais, les résultats provisoires de cette étude, non encore rendus publics, donnent une idée sur l’ampleur que prend le phénomène des violences sexuelles, notamment à l’intérieur du pays. Ainsi, on apprend encore : «La région de Ziguinchor enregistre les fréquences les plus élevées de tentative de viol, de rapports sexuels sous la contrainte et les coups, la zone rurale de Kolda a le plus grand nombre de cas d’attouchement sexuel sans consentement. Matam enregistre le plus grand nombre de cas de viol au cours duquel la victime a été attachée ou on lui a fait boire des substances illicites pour lui faire perdre son contrôle.»

L’Unfpa, qui a mis l’accent sur les zones les plus enclavées du pays, afin de renseigner sur ces pratiques souvent impunies, a aussi soulevé des contraintes locales qui sapent les efforts consentis.

Les autorités judiciaires et policières de ces zones sont mises en cause pour n’avoir pas pris au sérieux les victimes et considéré ces pratiques comme des délits. Même si Mme Kane a assuré de la tenue de plusieurs ateliers de sensibilisation pour ces cibles bien particulières, en plus de «quelques activités d’envergure nationale», elle avoue que des efforts restent à faire.

LES IMAGES POUR HEURTER LES CONSCIENCES
Pour intensifier la lutte contre les violences sexuelles de manière générale et conscientiser les communautés de la nécessité de briser le silence autour de ce mal, les énergies sont concentrées sur le Festival de film dont la cérémonie de lancement est prévue le 26 novembre prochain au Théâtre national Daniel Sorano.

Convaincus que les résultats de décennies de sensibilisation sont loin d’être satisfaisants, ils ont ainsi opté pour les images afin de heurter les consciences et attirer les attentions surtout des pouvoirs publics. Selon Fatimata Kane, ce festival ne s’arrêtera pas seulement le 26 novembre, puisque du 27 au 30 novembre, des films seront diffusés dans la banlieue de Dakar, précisément dans six zones de Sam-notaire, Yarakh, Guédiawaye, Rufisque ouest, Sangalkam, Hann Bel-Air et Gueule Tapée.

Après, ce sera au tour de Kolda, Matam et Tambacounda où une caravane de diffusion de films est prévue, dont le but final est de pousser les différentes communautés à briser le silence. Car, jusqu’à présent, des familles rechignent souvent à aller jusqu’au bout des procédures. Pis, les organisations de la Société civile, qui s’érigent en défenseur des couches vulnérables, n’ont pas le droit d’ester en Justice. Tout un ensemble de facteurs qui favorisent aussi la non-application des textes.
source le quotidien

leral .net