Mon père est un taximan sénégalais et ma mère, une afro-américaine, qui a quitté le domaine de l’ éducation pour chanter dans les rues les rues de New-York. Qui suis-je ? Gabourey "Gabby" Sidibe et je concoure dans la catégorie meilleure actrice lors des Oscars qui se tiendront le 7 mars aux Etats-Unis pour ma prestation, « stupéfiante » dit-on, d’une adolescente noire obèse, pauvre, maltraitée et illettrée qui vit à Harlem dans le deuxième film de mon compatriote américain Lee Daniels, Precious.
Pourtant, rien ne me prédestinait à une telle aventure. Il est vrai que j’avais fait un peu de comédie, plus jeune, et espéré en faire mon métier jusqu’à l’âge de neuf ans. Mais il n’a jamais été question de me condamner à une vie de bohème. Surtout quand on a vu sa mère, séparée de son père « qui est toujours présent », joindre difficilement les deux bouts au nom de sa passion pour la musique. Je voulais la sécurité que me procurait d’abord une éducation, puis un « vrai » travail. Il se trouve que j’ai fréquenté le même établissement que Queen Latifah, le Borough of Manhattan Community, à New York, avant d’obtenir un diplôme en psychologie à Mercy Collège.
La tête dans les étoiles et les pieds sur terre
D’ailleurs, c’est au milieu de la préparation d’un examen que j’ai été informée par un ami, Henry, du casting de Lee Daniels. Depuis, c’est comme un conte de fée. Si chez Precious, sa vie rêvée lui apparaît en flash, chez moi il est permanent depuis la première sortie du film. « Depuis le Festival de Cannes, je vis un rêve. J’ai été nommée aux Golden Globes, aux Bafta anglais et maintenant aux Oscars ». Outre le physqiue, le rêve est peut-être la seule chose que je partage avec mon personnage. Je n’ai pas eu la vie de Precious, mais j’en ai connues à Harlem. Pour ma part, je m’assume telle que je suis et je ne suis pas une femme introvertie comme mon personnage. « J’ai appris à m’aimer parce que je dors et me réveille avec moi-même tous les soirs et tous les matins. ». C’est la seule manière de vivre pleinement ma vie. Beaucoup disent que Precious va changer la vie, ce n’est pas nécessaire : « Je l’aime comme elle est ». Cependant, j’avoue que je suis surprise par le succès de ce petit film.
A 26 ans, je serai la huitième actrice afro-américaine à concourir pour le titre de la meilleure actrice lors des Oscars 2010. Après respectivement, Dorothy Dandridge, Diana Ross, Cicely Tyson, Diahann Carroll, Whoopi Goldberg, Angela Bassett et Halle Berry et en face de Meryl Streep. Pour l’heure, la comédie continue de me tendre les bras. Je suis à l’affiche de Yelling to the Sky qui sortira cette année aux Etats-Unis.
afrik.com
Pourtant, rien ne me prédestinait à une telle aventure. Il est vrai que j’avais fait un peu de comédie, plus jeune, et espéré en faire mon métier jusqu’à l’âge de neuf ans. Mais il n’a jamais été question de me condamner à une vie de bohème. Surtout quand on a vu sa mère, séparée de son père « qui est toujours présent », joindre difficilement les deux bouts au nom de sa passion pour la musique. Je voulais la sécurité que me procurait d’abord une éducation, puis un « vrai » travail. Il se trouve que j’ai fréquenté le même établissement que Queen Latifah, le Borough of Manhattan Community, à New York, avant d’obtenir un diplôme en psychologie à Mercy Collège.
La tête dans les étoiles et les pieds sur terre
D’ailleurs, c’est au milieu de la préparation d’un examen que j’ai été informée par un ami, Henry, du casting de Lee Daniels. Depuis, c’est comme un conte de fée. Si chez Precious, sa vie rêvée lui apparaît en flash, chez moi il est permanent depuis la première sortie du film. « Depuis le Festival de Cannes, je vis un rêve. J’ai été nommée aux Golden Globes, aux Bafta anglais et maintenant aux Oscars ». Outre le physqiue, le rêve est peut-être la seule chose que je partage avec mon personnage. Je n’ai pas eu la vie de Precious, mais j’en ai connues à Harlem. Pour ma part, je m’assume telle que je suis et je ne suis pas une femme introvertie comme mon personnage. « J’ai appris à m’aimer parce que je dors et me réveille avec moi-même tous les soirs et tous les matins. ». C’est la seule manière de vivre pleinement ma vie. Beaucoup disent que Precious va changer la vie, ce n’est pas nécessaire : « Je l’aime comme elle est ». Cependant, j’avoue que je suis surprise par le succès de ce petit film.
A 26 ans, je serai la huitième actrice afro-américaine à concourir pour le titre de la meilleure actrice lors des Oscars 2010. Après respectivement, Dorothy Dandridge, Diana Ross, Cicely Tyson, Diahann Carroll, Whoopi Goldberg, Angela Bassett et Halle Berry et en face de Meryl Streep. Pour l’heure, la comédie continue de me tendre les bras. Je suis à l’affiche de Yelling to the Sky qui sortira cette année aux Etats-Unis.
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