Riz brisé pour concocter un bon « thiébou djeun », ce plat dont les Sénégalais ne peuvent se passer, légumes exotiques comme la fameuse banane plantain, poissons séchés… C’est là une liste non exhaustive de produits nécessaires aux divers plats africains, que l’on trouve dans ce marché devenu incontournable.
La communauté des subsahariens de Casablanca ne compte plus sur les colis envoyés à partir de leur pays d’origine. Ce coin ethnique lui offre aussi bien cheveux synthétiques ou naturels que manioc, atiéké, gombo, bouillons, tissu, beurre de karité, miel, …
Beaucoup s’approvisionne dans ce lieu communément appelé «Marché sénégalais» par certains ou «Marché africain» par d’autres, en raison du nombre de magasins occupés par les Subsahariens.
Si au départ, il était dédié aux marchands ambulants marocains de la Médina, ceux-ci ont rapidement déserté les lieux jugeant la sédentarisation non intéressante pour le développement de leurs activités.
Une aubaine pour les Sénégalais et Sénégalaises à la recherche de point de chute pour lancer des activités commerciales et professionnelles à même de répondre aux besoins spécifiques d’une communauté subsaharienne de Casablanca en nette augmentation au cours de ces dernières années.
La nature ayant horreur du vide, les magasins laissés vacants par les ambulants marocains sont occupés petit à petit par des commerçants sénégalais, qui, grâce aux accords entre le Maroc et le Sénégal, ont le droit d’exercer des activités commerciales au même titre que les nationaux au Maroc, et vice versa. Pour beaucoup, les affaires marchent bien.
Restaurants et salons de coiffure
selon Ibrahima Diop, un sénégalo-marocain, commerçant au niveau du marché, qui vend divers produits (riz, cosmétique, tissus, etc.), tout va bien et la cohabitation avec les Marocains est parfaite. Parmi ses clients, outre les Sénégalais, Ivoiriens et autres Subsahariens, il compte aussi une clientèle marocaine qui achète du tissu bazin, le fameux « jim », mais aussi certains produits cosmétiques dont particulièrement le beurre de karité.
Ces magasins sont alimentés à partir du Sénégal par un réseau de cars qui font continuellement la navette entre Casablanca et Dakar via Nouakchott en Mauritanie.
A côté des commerces, des Subsahariens développent également un certain nombre d’activités répondant aux besoins spécifiques de la communauté. On y trouve ainsi des restaurants proposant des plats typiques d’Afrique subsaharienne dont bien évidemment le «Thiébou djeun» (riz au poisson), yassa, mafé, etc. Ces plats sont accompagnés également du jus de bissap tiré des fruits d’hibiscus sabdariffa séchés, très apprécié en Afrique de l’ouest.
Selon Alice Fall, commerçante Sénégalaise et détentrice d’un restaurant, l’une des premières si ce n’est la première à élire domicile au sein du marché, «la clientèle du restaurant est composée d’Ivoiriens, Nigérians, Camerounais, Sénégalais et d’autres nationalités mais aussi de quelques Marocains». A côté de son restaurant, elle possède également un magasin où elle vend des produits alimentaires et autres effets prisés par les subsahariens.
Ici, on trouve aussi de nombreux salons de coiffures pour femmes mais aussi pour hommes qui sont fréquentés par les étudiants et étudiantes subsahariens des universités et écoles publiques et privées de Casablanca, qui jugent les tarifs abordables. Là, des Marocaines s’essayent à la coiffure «rasta» avec mèches, une manière de changer de look.
Cherté du loyer
En ce qui concerne la cohabitation entre les commerçants marocains et les Subsahariens, pour Alice, les petits couacs des premières années ne sont presque qu’un lointain souvenir.
Toutefois, Alice Fall se plaint du coût élevé du loyer des magasins. Avec la forte demande, les loyers ont flambé atteignant même les 3500 dirhams par mois pour un magasin quelquefois exigu. «Avec un loyer de plus de 3000 dirhams par mois auquel il faut ajouter celui de la maison qui tourne autour du même montant, la situation devient un peu difficile», souligne-t-elle. D’où l’appel qu’elle lance, notamment à la commune, afin de trouver une solution à la cherté du loyer des magasins sachant que les propriétaires des magasins ne paient que 300 dirhams/mois aux autorités de la ville.
Par Moussa Diop et Khalil Essalek http://www.wabitimrew.net/
La communauté des subsahariens de Casablanca ne compte plus sur les colis envoyés à partir de leur pays d’origine. Ce coin ethnique lui offre aussi bien cheveux synthétiques ou naturels que manioc, atiéké, gombo, bouillons, tissu, beurre de karité, miel, …
Beaucoup s’approvisionne dans ce lieu communément appelé «Marché sénégalais» par certains ou «Marché africain» par d’autres, en raison du nombre de magasins occupés par les Subsahariens.
Si au départ, il était dédié aux marchands ambulants marocains de la Médina, ceux-ci ont rapidement déserté les lieux jugeant la sédentarisation non intéressante pour le développement de leurs activités.
Une aubaine pour les Sénégalais et Sénégalaises à la recherche de point de chute pour lancer des activités commerciales et professionnelles à même de répondre aux besoins spécifiques d’une communauté subsaharienne de Casablanca en nette augmentation au cours de ces dernières années.
La nature ayant horreur du vide, les magasins laissés vacants par les ambulants marocains sont occupés petit à petit par des commerçants sénégalais, qui, grâce aux accords entre le Maroc et le Sénégal, ont le droit d’exercer des activités commerciales au même titre que les nationaux au Maroc, et vice versa. Pour beaucoup, les affaires marchent bien.
Restaurants et salons de coiffure
selon Ibrahima Diop, un sénégalo-marocain, commerçant au niveau du marché, qui vend divers produits (riz, cosmétique, tissus, etc.), tout va bien et la cohabitation avec les Marocains est parfaite. Parmi ses clients, outre les Sénégalais, Ivoiriens et autres Subsahariens, il compte aussi une clientèle marocaine qui achète du tissu bazin, le fameux « jim », mais aussi certains produits cosmétiques dont particulièrement le beurre de karité.
Ces magasins sont alimentés à partir du Sénégal par un réseau de cars qui font continuellement la navette entre Casablanca et Dakar via Nouakchott en Mauritanie.
A côté des commerces, des Subsahariens développent également un certain nombre d’activités répondant aux besoins spécifiques de la communauté. On y trouve ainsi des restaurants proposant des plats typiques d’Afrique subsaharienne dont bien évidemment le «Thiébou djeun» (riz au poisson), yassa, mafé, etc. Ces plats sont accompagnés également du jus de bissap tiré des fruits d’hibiscus sabdariffa séchés, très apprécié en Afrique de l’ouest.
Selon Alice Fall, commerçante Sénégalaise et détentrice d’un restaurant, l’une des premières si ce n’est la première à élire domicile au sein du marché, «la clientèle du restaurant est composée d’Ivoiriens, Nigérians, Camerounais, Sénégalais et d’autres nationalités mais aussi de quelques Marocains». A côté de son restaurant, elle possède également un magasin où elle vend des produits alimentaires et autres effets prisés par les subsahariens.
Ici, on trouve aussi de nombreux salons de coiffures pour femmes mais aussi pour hommes qui sont fréquentés par les étudiants et étudiantes subsahariens des universités et écoles publiques et privées de Casablanca, qui jugent les tarifs abordables. Là, des Marocaines s’essayent à la coiffure «rasta» avec mèches, une manière de changer de look.
Cherté du loyer
En ce qui concerne la cohabitation entre les commerçants marocains et les Subsahariens, pour Alice, les petits couacs des premières années ne sont presque qu’un lointain souvenir.
Toutefois, Alice Fall se plaint du coût élevé du loyer des magasins. Avec la forte demande, les loyers ont flambé atteignant même les 3500 dirhams par mois pour un magasin quelquefois exigu. «Avec un loyer de plus de 3000 dirhams par mois auquel il faut ajouter celui de la maison qui tourne autour du même montant, la situation devient un peu difficile», souligne-t-elle. D’où l’appel qu’elle lance, notamment à la commune, afin de trouver une solution à la cherté du loyer des magasins sachant que les propriétaires des magasins ne paient que 300 dirhams/mois aux autorités de la ville.
Par Moussa Diop et Khalil Essalek http://www.wabitimrew.net/