LES TALIBéS DU SENEGAL ou le paroxysme de la honte. 1
par Timides encore, des embryons de larmes s'agglutinent au bord de ses yeux. A chaque hésitation de Modou dans sa récitation du Coran, la lanière du maître s'abat. Abruti de sommeil et de terreur, le gamin de 5 ans tente l'esquive. Et désormais les larmes dévalent, inextinguibles et vaines. Une scène interminable, quasi insoutenable. Elle clôt Les Enfants perdus de M'Bour, le nouveau reportage de Daniel Grandclément (46 minutes) diffusé dans Thalassa. Débarqué, un peu par hasard, dans le port sénégalais situé au sud de Dakar, le grand reporter est bouleversé par ces essaims d'enfants hagards qui mendient et épuisent leurs maigres forces aux plus rebutantes besognes. « Avec cette scène finale, je ne savais pas quoi faire. Je l'avais montée plus longue encore, se souvient Daniel Grandclément. Elle dégageait trop de pathos. Avec l'équipe de Thalassa, nous sommes parvenus à un moyen terme. Mais je voulais frapper le regard. » Comme le sien l'avait été au point de s'installer sur la Petite Côte, d'y revenir par trois fois pour approcher les « talibés », ces petits élèves des écoles coraniques. « Au début, le maître religieux, Ibrahim, était hostile à me laisser filmer. Mais le temps permet tout, raconte Grandclément. A force de me voir matin et soir, des rapports de proximité se sont noués. » Au point de pénétrer l'intimité de la daara, de saisir les séances de correction des gamins, de constater leur extrême dénuement - privés de soins, de vêtements et de nourriture. « Dans mon film, Ibrahim, le marabout, semble un franc salaud. Mais lui-même a été éduqué comme cela. En toute bonne foi, il pense qu'il est nécessaire de frapper pour faire apprendre », recadre Gandclément. Et c'est sans doute l'un des périls majeurs : l'apprentissage et l'intériorisation d'un modèle d'éducation façonné par la violence et la soumission. Car au Sénégal – où les ONG les estiment à trois cent mille, comme dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest –, le nombre de talibés explose. Dynamique port de pêche proche des zones touristiques, M'Bour les attire. Originaires des régions pauvres du Sénégal, mais aussi de Guinée ou du Liberia, les talibés sont confiés par leurs parents au maître pour veiller à leur éducation et à leur entretien. Un phénomène qui s'est amplifié ces dix dernières années, du fait de la paupérisation des zones rurales. Déficit des cultures vivrières suite aux injonctions du FMI, renchérissement brutal des prix des aliments provoquant des « émeutes de la faim », intérêt de certaines confréries religieuses qui ont bâti leur fortune sur le commerce... Face à la crise économique, le pays a d'autres chats à fouetter que les enfants maltraités, et la population, dans sa grande majorité, semble détourner les yeux. Rares sont ceux qui, à l'instar de ce syndicaliste enseignant sénégalais, dénoncent l'incurie du gouvernement d'Abdoulaye Wade : « L'Etat a le devoir de les protéger. Il les laisse entre les mains d'éléments véreux à cause de la misère sociale. » Alors Grandclément, primé l'an passé au Festival international du grand reportage d'actualité pour ses Martyrs du golfe d'Aden (1), exhume les petits arrangements avec l'effroi, rend bavards et palpables les mutismes de la communauté internationale, tente de secouer les opinions publiques. « Au Sénégal, trois cent mille talibés, et rien ne se produit. Dans le golfe d'Aden, deux mille deux cents morts par an. On comptabilise, c'est tout. » Et afin d'éviter que le silence ne retombe, le grand reporter est de retour au Yémen pour une suite des Martyrs du golfe d'Aden. Et c'est juché sur un camion-plateau, en compagnie de clandestins débarqués dans la nuit sur les côtes yéménites par les passeurs, qu'il fait route vers un camp de réfugiés et répond à nos questions. Fidèle à son credo « donner la parole à ceux qui ne l'ont jamais ». . Marie Cailletet
Y aura-t-il « LE » scandale de l’hypocrisie du monde ?
Je viens de regarder l’émission « Thalassa » ce vendredi 20 février, et l’un de ses volets « Les enfants perdus de M’Bour » - Sénégal. Vers 21h 50, nous avons pu voir des images insoutenables montrant des enfants « scolarisés » dans des écoles coraniques. Quel est l’objet de mon indignation ? Les coups de fouet donnés aux enfants n’arrivant pas à réciter par cœur, et sans les comprendre, les paroles du coran. Il s’ensuit des blessures qui s’enveniment et deviennent dangereuses.
Nous, en occident, n’avons plus le courage de dénoncer de telles pratiques parce qu'il ne faut pas froisser les sentiments musulmans de certains dans la population arabe. La honte est rentrée, la coupe est bue sans aucune grimace.
Je le crie et en assume toute la responsabilité à titre individuel : « Assez, c’est assez ! ». Le pire est que les enfants doivent apprendre sans comprendre la signification des mots.
Mesdames et messieurs, surtout les politiques en charge actuellement des affaires religieuses nationales et internationales, quand réagirez-vous ? Vous avez été élus pour cela. Faites-le de notre part. Après que le monde ait connu le pire des nazismes, celui des intellectuels de l’islam qui affirment haut et fort que le monde doit être entièrement « soumis », c’est à dire coranisé de gré ou de force, avec ou sans veulerie – après les accords de Munich en 1933, la 2e guerre mondiale et la Shoah qui en ont résulté ? - Les leçons du passé ne serviront-elles jamais ?
Pour moi, je ne veux et ne peux pas rester sans réagir. Même si c’est peu, je le fais par cet article et je souhaite que nombreux soient ceux qui approuveront et m’accompagneront, en actes ou en pensée. Merci aux responsables de Thalassa, et surtout à Georges Pernoud.
Aux amis réellement nés de nouveau : Le Dieu (YHVH) que nous avons est certes rempli d’amour mais IL n’est ni veule ni injuste. J’en appelle à Sa Justice et à Sa vengeance. Je Le prie de sauver par quelque moyen que ce soit les petits « talibés » (= petits talibans ?). Si ces enfants ne sont pas soustraits à cet enfer, à l’âge de raison ils seront remplis de haine et se tourneront contre nous. Et ce sera mérité !
André Créteur, 73 ans, retraité.
Nous, en occident, n’avons plus le courage de dénoncer de telles pratiques parce qu'il ne faut pas froisser les sentiments musulmans de certains dans la population arabe. La honte est rentrée, la coupe est bue sans aucune grimace.
Je le crie et en assume toute la responsabilité à titre individuel : « Assez, c’est assez ! ». Le pire est que les enfants doivent apprendre sans comprendre la signification des mots.
Mesdames et messieurs, surtout les politiques en charge actuellement des affaires religieuses nationales et internationales, quand réagirez-vous ? Vous avez été élus pour cela. Faites-le de notre part. Après que le monde ait connu le pire des nazismes, celui des intellectuels de l’islam qui affirment haut et fort que le monde doit être entièrement « soumis », c’est à dire coranisé de gré ou de force, avec ou sans veulerie – après les accords de Munich en 1933, la 2e guerre mondiale et la Shoah qui en ont résulté ? - Les leçons du passé ne serviront-elles jamais ?
Pour moi, je ne veux et ne peux pas rester sans réagir. Même si c’est peu, je le fais par cet article et je souhaite que nombreux soient ceux qui approuveront et m’accompagneront, en actes ou en pensée. Merci aux responsables de Thalassa, et surtout à Georges Pernoud.
Aux amis réellement nés de nouveau : Le Dieu (YHVH) que nous avons est certes rempli d’amour mais IL n’est ni veule ni injuste. J’en appelle à Sa Justice et à Sa vengeance. Je Le prie de sauver par quelque moyen que ce soit les petits « talibés » (= petits talibans ?). Si ces enfants ne sont pas soustraits à cet enfer, à l’âge de raison ils seront remplis de haine et se tourneront contre nous. Et ce sera mérité !
André Créteur, 73 ans, retraité.
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