Photo : karim devant le siège de Walf
1° Depuis le début de l’année, pensant que les sénégalais sont comme son papa lui avait dit, c’est-à-dire "qu’ils oublient vite", partout où il passe, il n’entend que les mêmes revendications "à quand l’audit de l’Anoci ? Où est passé notre argent ?".Karim et ses Karimettes n’arrivent décidément pas à faire oublier aux sénégalais les routes décorées à 4 milliards le kilomètre, les centaines de milliards engloutis pour finir par au Méridien, les centaines de milliards de valeur de foncier détournés, et tant d’autres
2° Choisissant la campagne électorale des locales, Karim ose enfin descendre en personne comme les grands sur le terrain politique. Karim y entre à Dakar en inaugurant une nouvelle forme de rejet des sénégalais, agiter des strings rouges, des pots de tomate rouges, des chaussures rouges, et tant d’autres objets aussi originaux les uns que les autres. Et Karim en sort sous des jets de pierres à Thies. Pourtant que de milliards ont été semés tout au long de sa campagne pour dissimuler le dégoût des sénégalais.
3° Pour sa première élection en tant que candidat, bien que planqué dans les listes proportionnelles, Karim se prend une formidable fessée, une torchée fantastique qui n’épargnera ni papa, ni maman, ni leurs larbins respectifs. Le jeune prodige qui dit n’avoir jamais connu l’échec, n’a même pas été capable, malgré les milliards engloutis, les jets privés mobilisés, les institutions instrumentalisées, le processus électoral saboté, de gagner dans son bureau, dans son propre centre, dans son propre quartier, dans sa ville, bref rien, touss, nada.
Pourtant l’une de ses Karimettes, Cheikh Diallo, l’avait convaincu qu’avec quelques slogans stupides, un jean délavé et des baskets, 2 ou 3 expressions passe-partout en wolofs, 50 % des suffrages seraient déjà dans la poche.
Une autre Karimette, Hassane Ba, l’avait convaincu que rajoutés à cela quelques milliards qu’il sèmerait là où il faudrait, les autres 50 % seraient également dans la poche.
A l’arrivée, c’est la grande fessée, suivie d’un grand coup de pied au même endroit. Pour justifier cette déculottée, les sénégalais, ces bourreaux, ont eu droit à toutes les justifications aussi stupides qu’elles soient les unes que les autres et provenant des Karimettes dont la mission est d’avaler toutes les flaques de boues avant qu’elles n’atteignent le chef. Une part de l’argent volé et quelques honneurs leur font oublier quotidiennement cette vie pitoyable qu’ils doivent mener.
4° Grâce à cette fessée magistrale, Karim s’est au moins souvenue que la mère de ses enfants agonisait en France. Cette triste situation de la dame a pu servir à Karim de prétexte pour fuir au soir résultats humiliants. Il enfourcha alors "son Jet Privé" pour aller au chevet de celle dont Wade père avouera lui-même qu’ils savaient déjà qu’elle vivait ses derniers jours ou heures. Mais visiblement il faut plus que cela pour empêcher à Karim et à son papa de faire la bamboula.
Comme annoncé par le médecin quelques semaines plus tôt, la dame Karine Wade succomba à sa maladie (Paix en son âme). Mais l’occasion était "trop belle" pour ne pas exploiter politiquement ce deuil et continuer la bamboula. Quatre avions ont été mobilisés, la télévision nationale faisait défiler à longueur de journées des courtisans en larme, les communiqués envahissaient les quotidiens et les journaux télévisés de 20h. Le jour de la présentation des condoléances a même pu servir à faire passer quelques messages de propagande politique, à reparler des élections, à régler des comptes avec un ex-fils d’emprunt, …..
L’exploitation politique de cette mort n’est d’ailleurs toujours pas terminée car tout le monde a constaté qu’elle sert également de prétexte à la balade de Karim et les Karimettes auprès des opposants et des journalistes. Karim et ses Karimettes viennent d’inaugurer une autre stupidité, celle d’un pseudo endeuillé qui fait le tour pour aller remercier certaines personnes parmi celles qui sont venus lui présenter des condoléances, certains organes de presse parmi ceux qui ont couvert le sujet. C’est donc cette tournée de remerciement qui aurait amené Karim et sa Karimette préférée, le concepteur des slogans et dénominations aussi vides que puériles, chez Moustapha Niasse, chez Mbaye Jacques Diop, chez les Dias, et d’autres, en n’oubliant jamais d’apporter avec soi les caméras et appareils photos pour immortaliser ces grands moments de sincérité.
5° La mort de la mère de ses enfants aura aussi servi de prétexte à la visite de Karim et ses Karimettes à l’hôtel de ville voir le nouveau Maire de Dakar. Venu remercier à son tour le tout nouveau maire pour la solidarité qu’il lui aurait témoignée à l’occasion de cette perte (si ignoblement exploitée), le Maire a alors considéré que les caméras étaient inutiles si c’est vraiment la sincérité qui a conduit l’endeuillé jusqu’à ses bureaux, et a tout simplement jeté dehors tous ces photographes et caméramans malgré l’insistance de Karim et ses Karimettes.
6° Après cette fessée que lui a assénée le Maire de Dakar, on croyait l’exploitation de la mort de Karine Wade allait connaître un ralentissement, mais non. Comme ce n’est pas toujours qu’on a l’occasion d’avoir un deuil qui tombe si bien à pic, Karim, après s’être rendu dans les locaux du Groupe Futurs Médias, se rend dans les locaux du Groupe Walf pour les mêmes raisons, les remercier pour le traitement qu’ils ont fait de son deuil si triste. L’occasion est saisie pour Karim, dopé par ses Karimettes, pour dit-il lancer un défit d’un débat avec Ousmane Tanor Dieng. Le débat consisterait à dit-il comparer l’organisation du sommet OCI de 1991 et celui de 2008 qui ne se serait jamais tenu si l’hôtel Méridien construit en 1991 n’était pas encore debout.
Venu se présenter à l’heure qu’il avait proposée pour le débat, Karim, accompagné comme d’habitude de ses Karimettes, reçoit en direct sur Walf TV sa dernière fessée comme tous ceux qui avaient suivi cet épisode s’y attendaient. Les journalistes lui annoncent que Tanor l’a plutôt invité à retourner au bac à sable lui et ses Karimettes, car mêmes ses genoux ne sauraient en découdre avec quelqu’un qui n’est pas responsable de ses actes, mais qu’il a plutôt affaire à celui qui le tient par la main, lui porte les couches, lui donne le biberon, lui permet de dérober impunément.
Cette dernière fessée n’arrêtera certainement pas non plus la tournée de Karim et les Karimettes, et avec toujours la mort de Karine comme prétexte d’entrée en matière. En dehors des mains extrêmement baladeuses, un trait que Karim a aussi hérité de son papa, c’est la grande résistance au ridicule. Plutôt que se prêter à un audit externe de l’Anoci, de rendre compte sur les autres dossiers à scandales avec toujours son nom en toile de fonds, Karim et ses Karimettes continueront ce jeu de diversion, espérant que tôt ou tard les sénégalais parleront d’autre chose et oublieront, mais c’est mal connaître ceux qui lui ont infligé cette fessée le 22 Mars 2009, et qui savent qu’un voleur de milliards ne mérite pas un meilleur sort que ces voleurs à la sauvette ou d’antennes TV5 soumis à la vindicte populaire, et qui n’attendent que de mettre la main sur lui et ses Karimettes pour le leur démontrer.
MARVEL
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