Quinze millions d’Irakiens sont appelés aux urnes, ce week-end, pour élire leurs représentants dans les conseils provinciaux. La campagne, jusque-là relativement épargnée par la violence qui a entouré les précédentes élections en Irak, s’est achevée vendredi sur une note de violence avec l’assassinat de trois candidats et de deux membres de la Commission électorale.
Ces élections, qui constituent le premier vote démocratique du pays depuis 2005, sont toutefois largement perçues comme une évolution positive dans ce pays déchiré par les conflits internes et les violences sectaires : pour la première fois, aucune des principales factions ethniques ou religieuses n’a boycotté le scrutin, et on s’attend à un taux de participation élevé. Les conseils provinciaux, qui nomment les puissants gouverneurs des provinces, sont des instances-clés dans le système gouvernemental irakien.
Les premières élections sous contrôle irakien
Le scrutin est une sorte de baromètre de l’état des forces en présence, avant les législatives prévues à la fin de l’année. "Les Irakiens vont pouvoir se compter et compter les forces de leurs différents partis politiques", explique Lucas Menget, envoyé spécial de FRANCE 24 à Bagdad. Les résultats sont très attendus, en particulier par l’entourage du Premier ministre Nouri al-Maliki, dont le soutien populaire pourra être ainsi mesuré.
Dans les trois provinces kurdes autonomes, Arbil, Dohuk et Sulaimaniyah, les élections auront lieu plus tard en 2009. Mais dans la riche province pétrolière de Kirkouk, amèrement disputée entre Kurdes, Arabes et Turkmènes, le vote a été repoussé à une échéance ultérieure encore inconnue.
Les Sunnites avaient choisi de boycotter les élections de 2005, n’obtenant que 10 des 41 sièges du Conseil provincial de la région majoritairement Ninivie, pourtant majoritairement sunnite. Ce déséquilibre entre composition démographique et représentation a contribué à faire de la province le dernier bastion des insurgés sunnites. Le scrutin de samedi pourrait modifier cet état de fait : un système qui reflète plus équitablement les divergences ethniques permettra peut-être d’atteindre une stabilité durable entre les factions. "Les sunnites vont cette fois participer au scrutin parce qu’ils ont observé les problèmes consécutifs à leur boycottage du scrutin précédent", affirme Mohammed Chakir, dirigeant local du Parti islamique d’Irak, à l’agence de presse Reuters.
Sécurité renforcée
Ces élections sont également considérées comme un test majeur concernant la capacité des forces irakiennes à maintenir la sécurité, alors que les forces américaines devront avoir quitté les villes et les villages du pays, d'ici à la fin du mois de juin 2009. La sécurité a donc été renforcée dans tout le pays, vendredi et samedi, et les forces de l’ordre ont voté par anticipation de manière à assurer une mobilisation maximale le jour du scrutin.
En Irak, les candidats "ne sortent pas de leur voiture pour serrer des mains sans y réfléchir deux fois", explique Lucas Menget, "ils risquent leur vie". Des responsables locaux ont mis en garde contre le risque d’attaques terroristes et contre un éventuel soulèvement de candidats malheureux liés au trop grand nombre de candidats par siège - 14 431 candidats concourent pour les 440 sièges en lice -, en particulier si les craintes de fraude électorale s’avèrent fondées.
"Nous nous attendons à ce qu'Al-Qaïda tente de perturber le scrutin", affirme à Reuters le commandant Karl Neal, qui commande le Renseignement militaire américain pour la province de Ninivie."Mossoul, c'est la dernière bataille d'Al-Qaïda".
Toutefois, pour Lucas Menget, "l’heure est à l’optimisme" : avec ces élections, les Irakiens ont l’impression de reprendre peu à peu le contrôle de leur pays et de leur sort, malgré la présence américaine. Le déroulement du scrutin sera déterminant, explique Menget : "Si elles se passent mal, ce sera le signe que l’Irak n’arrive pas à passer à une autre étape de leur histoire."
Ces élections, qui constituent le premier vote démocratique du pays depuis 2005, sont toutefois largement perçues comme une évolution positive dans ce pays déchiré par les conflits internes et les violences sectaires : pour la première fois, aucune des principales factions ethniques ou religieuses n’a boycotté le scrutin, et on s’attend à un taux de participation élevé. Les conseils provinciaux, qui nomment les puissants gouverneurs des provinces, sont des instances-clés dans le système gouvernemental irakien.
Les premières élections sous contrôle irakien
Le scrutin est une sorte de baromètre de l’état des forces en présence, avant les législatives prévues à la fin de l’année. "Les Irakiens vont pouvoir se compter et compter les forces de leurs différents partis politiques", explique Lucas Menget, envoyé spécial de FRANCE 24 à Bagdad. Les résultats sont très attendus, en particulier par l’entourage du Premier ministre Nouri al-Maliki, dont le soutien populaire pourra être ainsi mesuré.
Dans les trois provinces kurdes autonomes, Arbil, Dohuk et Sulaimaniyah, les élections auront lieu plus tard en 2009. Mais dans la riche province pétrolière de Kirkouk, amèrement disputée entre Kurdes, Arabes et Turkmènes, le vote a été repoussé à une échéance ultérieure encore inconnue.
Les Sunnites avaient choisi de boycotter les élections de 2005, n’obtenant que 10 des 41 sièges du Conseil provincial de la région majoritairement Ninivie, pourtant majoritairement sunnite. Ce déséquilibre entre composition démographique et représentation a contribué à faire de la province le dernier bastion des insurgés sunnites. Le scrutin de samedi pourrait modifier cet état de fait : un système qui reflète plus équitablement les divergences ethniques permettra peut-être d’atteindre une stabilité durable entre les factions. "Les sunnites vont cette fois participer au scrutin parce qu’ils ont observé les problèmes consécutifs à leur boycottage du scrutin précédent", affirme Mohammed Chakir, dirigeant local du Parti islamique d’Irak, à l’agence de presse Reuters.
Sécurité renforcée
Ces élections sont également considérées comme un test majeur concernant la capacité des forces irakiennes à maintenir la sécurité, alors que les forces américaines devront avoir quitté les villes et les villages du pays, d'ici à la fin du mois de juin 2009. La sécurité a donc été renforcée dans tout le pays, vendredi et samedi, et les forces de l’ordre ont voté par anticipation de manière à assurer une mobilisation maximale le jour du scrutin.
En Irak, les candidats "ne sortent pas de leur voiture pour serrer des mains sans y réfléchir deux fois", explique Lucas Menget, "ils risquent leur vie". Des responsables locaux ont mis en garde contre le risque d’attaques terroristes et contre un éventuel soulèvement de candidats malheureux liés au trop grand nombre de candidats par siège - 14 431 candidats concourent pour les 440 sièges en lice -, en particulier si les craintes de fraude électorale s’avèrent fondées.
"Nous nous attendons à ce qu'Al-Qaïda tente de perturber le scrutin", affirme à Reuters le commandant Karl Neal, qui commande le Renseignement militaire américain pour la province de Ninivie."Mossoul, c'est la dernière bataille d'Al-Qaïda".
Toutefois, pour Lucas Menget, "l’heure est à l’optimisme" : avec ces élections, les Irakiens ont l’impression de reprendre peu à peu le contrôle de leur pays et de leur sort, malgré la présence américaine. Le déroulement du scrutin sera déterminant, explique Menget : "Si elles se passent mal, ce sera le signe que l’Irak n’arrive pas à passer à une autre étape de leur histoire."