Parmi les manifestants de Mbour, il y avait beaucoup de férus de football, privés de la retransmission des matches de la Coupe du monde de football.
Pourtant, la Société nationale d’Electricité (Sénélec) avait promis de mettre tout le Sénégal hors délestage pendant tout le Mondial, affirmant solennellement avoir dépensé quelque 21 milliards de f CFA pour obtenir cette trêve dans les coupures de courant.
Après la manifestation de Mbour, elle est revenue pour expliquer les nouvelles coupures. Elles sont dues, selon la société, à l’achat d’un mauvais combustible pour ses générateurs.
Quoi qu’il en soit, les répercutions des délestages sont lourdes de conséquences sur le secteur productif, formel ou informel ainsi que sur l’économie sénégalaise.
D’après Abdoul Barry, un réparateur de radio et de télévision dans un quartier de Dakar, le secteur informel est le plus touché.
"Nous vivons au jour le jour en fonction de ce que nous gagnons. S’il n’y a pas de courant, nous croissons les bras et avons des difficultés d’assurer la dépense quotidienne", précise-t-il. Il s’ y ajoute "des préjudices énormes que les coupures nous causent. J’ ai plusieurs fois grillé mes écrans à cause des mauvais voltage".
Tapha Dione, un tailleur confirme : "non seulement perdons nous de l’argent parce que nous ne pouvons pas travailler à cause des délestages, mais nous perdons aussi nos matériels de travail". Les délestages demeurent ces dernières années, la principale préoccupation des populations.
"D’après nos enquêtes, les entreprises perdent 5% de leur chiffre d’affaire annuellement en raison des coupures de courant et d’un mauvais voltage", a souligné le représentant de la Banque mondiale au Sénégal, Gilberto De Barros, lors du dernier Conseil Présidentiel de l’investissement. A la "Pirogue bleue", une entreprise qui exporte du poisson, les pertes sont estimées à plus de 5 millions de francs Cfa par an. "Nous avons des salles de traitements de poisson et on ne peut pas travailler sans électricité. Les délestages détruisent tous nos matériels et la SENELEC ne rembourse pas quelle que soit l’ampleur des dégâts causés", s’est plaint son directeur général, Mohamed Abdou Ali
Les autorités gouvernementales expliquent ces délestages par " un retard d’investissements de plusieurs décennies et l’ obsolescence des équipements".
Selon le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, l’Etat du Sénégal à entrepris de moderniser les actifs du secteur de l’énergie.
"La réforme institutionnelle en cours de la SENELEC, devrait améliorer, affirme-t-il, les performances du secteur de l’énergie en matière de production, de transport, de distribution et contribuer à terme à la baisse du coût de l’électricité".
En attendant la réalisation de ce projet, auquel participe la Chine qui va financer pour 35 milliards de Francs CFA, le renforcement et l’extension des réseaux de Dakar et de sa banlieue, les entreprises et les Sénégalais les plus nantis, se dotent de groupes électrogènes, même si le carburant est très onéreux.
Par Nicolas LY
(Xinhua)
Pourtant, la Société nationale d’Electricité (Sénélec) avait promis de mettre tout le Sénégal hors délestage pendant tout le Mondial, affirmant solennellement avoir dépensé quelque 21 milliards de f CFA pour obtenir cette trêve dans les coupures de courant.
Après la manifestation de Mbour, elle est revenue pour expliquer les nouvelles coupures. Elles sont dues, selon la société, à l’achat d’un mauvais combustible pour ses générateurs.
Quoi qu’il en soit, les répercutions des délestages sont lourdes de conséquences sur le secteur productif, formel ou informel ainsi que sur l’économie sénégalaise.
D’après Abdoul Barry, un réparateur de radio et de télévision dans un quartier de Dakar, le secteur informel est le plus touché.
"Nous vivons au jour le jour en fonction de ce que nous gagnons. S’il n’y a pas de courant, nous croissons les bras et avons des difficultés d’assurer la dépense quotidienne", précise-t-il. Il s’ y ajoute "des préjudices énormes que les coupures nous causent. J’ ai plusieurs fois grillé mes écrans à cause des mauvais voltage".
Tapha Dione, un tailleur confirme : "non seulement perdons nous de l’argent parce que nous ne pouvons pas travailler à cause des délestages, mais nous perdons aussi nos matériels de travail". Les délestages demeurent ces dernières années, la principale préoccupation des populations.
"D’après nos enquêtes, les entreprises perdent 5% de leur chiffre d’affaire annuellement en raison des coupures de courant et d’un mauvais voltage", a souligné le représentant de la Banque mondiale au Sénégal, Gilberto De Barros, lors du dernier Conseil Présidentiel de l’investissement. A la "Pirogue bleue", une entreprise qui exporte du poisson, les pertes sont estimées à plus de 5 millions de francs Cfa par an. "Nous avons des salles de traitements de poisson et on ne peut pas travailler sans électricité. Les délestages détruisent tous nos matériels et la SENELEC ne rembourse pas quelle que soit l’ampleur des dégâts causés", s’est plaint son directeur général, Mohamed Abdou Ali
Les autorités gouvernementales expliquent ces délestages par " un retard d’investissements de plusieurs décennies et l’ obsolescence des équipements".
Selon le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, l’Etat du Sénégal à entrepris de moderniser les actifs du secteur de l’énergie.
"La réforme institutionnelle en cours de la SENELEC, devrait améliorer, affirme-t-il, les performances du secteur de l’énergie en matière de production, de transport, de distribution et contribuer à terme à la baisse du coût de l’électricité".
En attendant la réalisation de ce projet, auquel participe la Chine qui va financer pour 35 milliards de Francs CFA, le renforcement et l’extension des réseaux de Dakar et de sa banlieue, les entreprises et les Sénégalais les plus nantis, se dotent de groupes électrogènes, même si le carburant est très onéreux.
Par Nicolas LY
(Xinhua)