«Mon inspiration est là. C'est là où je peux vivre au quotidien. C'est là que je me sens à l'aise. C'est mon pays, c'est mon peuple. Cet environnement compte beaucoup pour moi.»
Musulman croyant et pratiquant, Omar Pene ne choisit pas l'ostentation religieuse, semble réprouver l'extrémisme et le prosélytisme. Il préfère d'abord être considéré comme un chanteur laïque.
«Je revendique ma religion mais je respecte les autres religions. Chacun fait ce qu'il veut. On m'a enseigné des choses que ma religion recommande mais... dans la vie, il faut aller au-delà de ces enseignements. J'ai donc une vision démocratique de la religion, et de la vie tout court. Je suis africain, sénégalais, homme de culture, leader d'opinion, mais aussi citoyen du monde. Je suis homme libre, et les hommes libres sont capables de tracer leur ligne de conduite dans le respect des différences.»
Omar Pene cite Léopold Sédar Senghor, le premier président de la République du Sénégal, qui préconisait à la fois l'enracinement et l'ouverture. On aura saisi que le musicien se défend bien d'être traditionaliste. Et ce modernisme assumé se traduit dans sa création.
«Je suis musicien sénégalais mais ça ne m'empêche pas de faire une musique qui pourrait être écoutée partout. C'est d'ailleurs pourquoi je n'aime pas l'étiquette «musique du monde», qui ghettoïse la musique du tiers-monde. Alors je suis toujours à la recherche d'une nouvelle couleur. Il faut donner ce qu'on a, mais aussi saisir ce que l'autre a. Il faut faire des échanges. Dans ma musique, par exemple il y a aujourd'hui des instruments que je n'ai jamais utilisés auparavant, l'accordéon par exemple.»
Ainsi, Omar Pene refuse de se cantonner dans un style, à commencer par le fameux m'balax que préconise le chanteur Youssou N'Dour, son célébrissime compatriote.
«Je suis un homme libre, insiste-t-il. Je ne fais pas de m'balax. Je ne veux pas m'enfermer dans un carcan. J'ai l'habitude de dire que je suis un chanteur sénégalais mais que je ne fais pas de musique sénégalaise. La musique nationale, ça n'existe plus pour moi. Il ne faut pas se figer, il faut s'ouvrir. Je crois à cette valeur depuis mes débuts, d'ailleurs, à l'époque où je faisais partie du Super Diamono. On écoutait du jazz, on essayait de l'intégrer à nos chansons.»
Sans citer de nom, Omar Pene ne se gêne pas pour réprouver les artistes et groupes qui s'accrochent aux formes de pop africaine ayant rayonné dans les années 80.
«La musique, c'est comme la vie. Il n'y a pas de retraite, il faut être en perpétuelle recherche. Autrement, ça cause problème. Beaucoup de gens restent un peu pris dans des formes stabilisées.»
Omar Pene n'est pas un traditionaliste africain, mais ce moderniste engagé se préoccupe du sort de ses semblables. C'est tangible dans son écriture chansonnière, notamment celle de Ndam, son dernier album (sous étiquette Aztec Musique). Ndam signifie triomphe. Le triomphe de la paix et du travail en Afrique comme dans le reste du monde.
«Il faut parler de notre quotidien pour éveiller les gens, pense l'auteur-compositeur. C'est vrai que je suis très préoccupé par la condition des Africains en général. Je suis un panafricaniste convaincu en ce sens. Je crois toujours que l'Afrique ne pourra s'en sortir qu'en s'unissant mais... il y a beaucoup d'afro-pessimistes, vous savez. Quand on parle d'Afrique en Occident, on parle de la pauvreté.
«En cette décennie, plusieurs pays africains fêtent leur cinquantenaire. Qu'en est-il? On lutte encore contre la pauvreté. Ce qu'espère l'Africain est de se lever, manger ses trois repas, payer ses factures. Ce minimum cause encore problème. Je suis moderne mais je suis conscient des écarts énormes que cause ce modernisme. Je suis très engagé en ce sens. Je suis aux côtés du peuple. Et je reste afro-optimiste.»
Cyberpresse.com
Musulman croyant et pratiquant, Omar Pene ne choisit pas l'ostentation religieuse, semble réprouver l'extrémisme et le prosélytisme. Il préfère d'abord être considéré comme un chanteur laïque.
«Je revendique ma religion mais je respecte les autres religions. Chacun fait ce qu'il veut. On m'a enseigné des choses que ma religion recommande mais... dans la vie, il faut aller au-delà de ces enseignements. J'ai donc une vision démocratique de la religion, et de la vie tout court. Je suis africain, sénégalais, homme de culture, leader d'opinion, mais aussi citoyen du monde. Je suis homme libre, et les hommes libres sont capables de tracer leur ligne de conduite dans le respect des différences.»
Omar Pene cite Léopold Sédar Senghor, le premier président de la République du Sénégal, qui préconisait à la fois l'enracinement et l'ouverture. On aura saisi que le musicien se défend bien d'être traditionaliste. Et ce modernisme assumé se traduit dans sa création.
«Je suis musicien sénégalais mais ça ne m'empêche pas de faire une musique qui pourrait être écoutée partout. C'est d'ailleurs pourquoi je n'aime pas l'étiquette «musique du monde», qui ghettoïse la musique du tiers-monde. Alors je suis toujours à la recherche d'une nouvelle couleur. Il faut donner ce qu'on a, mais aussi saisir ce que l'autre a. Il faut faire des échanges. Dans ma musique, par exemple il y a aujourd'hui des instruments que je n'ai jamais utilisés auparavant, l'accordéon par exemple.»
Ainsi, Omar Pene refuse de se cantonner dans un style, à commencer par le fameux m'balax que préconise le chanteur Youssou N'Dour, son célébrissime compatriote.
«Je suis un homme libre, insiste-t-il. Je ne fais pas de m'balax. Je ne veux pas m'enfermer dans un carcan. J'ai l'habitude de dire que je suis un chanteur sénégalais mais que je ne fais pas de musique sénégalaise. La musique nationale, ça n'existe plus pour moi. Il ne faut pas se figer, il faut s'ouvrir. Je crois à cette valeur depuis mes débuts, d'ailleurs, à l'époque où je faisais partie du Super Diamono. On écoutait du jazz, on essayait de l'intégrer à nos chansons.»
Sans citer de nom, Omar Pene ne se gêne pas pour réprouver les artistes et groupes qui s'accrochent aux formes de pop africaine ayant rayonné dans les années 80.
«La musique, c'est comme la vie. Il n'y a pas de retraite, il faut être en perpétuelle recherche. Autrement, ça cause problème. Beaucoup de gens restent un peu pris dans des formes stabilisées.»
Omar Pene n'est pas un traditionaliste africain, mais ce moderniste engagé se préoccupe du sort de ses semblables. C'est tangible dans son écriture chansonnière, notamment celle de Ndam, son dernier album (sous étiquette Aztec Musique). Ndam signifie triomphe. Le triomphe de la paix et du travail en Afrique comme dans le reste du monde.
«Il faut parler de notre quotidien pour éveiller les gens, pense l'auteur-compositeur. C'est vrai que je suis très préoccupé par la condition des Africains en général. Je suis un panafricaniste convaincu en ce sens. Je crois toujours que l'Afrique ne pourra s'en sortir qu'en s'unissant mais... il y a beaucoup d'afro-pessimistes, vous savez. Quand on parle d'Afrique en Occident, on parle de la pauvreté.
«En cette décennie, plusieurs pays africains fêtent leur cinquantenaire. Qu'en est-il? On lutte encore contre la pauvreté. Ce qu'espère l'Africain est de se lever, manger ses trois repas, payer ses factures. Ce minimum cause encore problème. Je suis moderne mais je suis conscient des écarts énormes que cause ce modernisme. Je suis très engagé en ce sens. Je suis aux côtés du peuple. Et je reste afro-optimiste.»
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