Créé en juin 2012 pour aider l’État du Sénégal à atteindre son objectif de réduire la récurrence des accidents de 35% d’ici 10 ans, à travers un examen technique, le Centre de Contrôle Technique des Véhicules Automobiles (CCTVA) est depuis, un passage obligatoire pour toutes voitures immatriculées DK... Seulement, si aujourd’hui le centre s’évertue à accomplir sa mission avec plus de 1.000 voitures contrôlées par jour, force est de reconnaitre que les lenteurs dans leur traitement constitue un véritable calvaire pour les usagers.
Un embouteillage monstre ! Tel est le décor de la route du Front de Terre, juste après l’échangeur de Hann, dans le sens de Yarakh.
En ce deuxième mardi du mois d’avril qui annonce les couleurs de l’été, c’est un soleil au zénith qui titille les capotes des voitures, illuminant du coup les fronts de leurs chauffeurs qui peinent à franchir la porte centrale du Centre de Contrôle Technique des Véhicules Automobiles (CCTVA).
Créé en juin 2012, le centre sert de lieu de contrôle des véhicules de la région de Dakar. Devant la longue file de voitures convergeant vers le centre, pour se faire diagnostiquer, des régulateurs de la circulation aident tant bien que mal, les usagers à se prémunir de leur ticket d’entrée, histoire de leur éviter certaines tracasseries.
«On nous charge d’intercepter les automobilistes qui viennent dans le centre pour leur faciliter l’entrée», éclaire l’un d’eux.
A peine les facilitateurs retirés, des vendeurs à la sauvette se bousculent devant les portes des chauffeurs pour leur vendre des accessoires automobiles, injecteurs et triangles de signalisation compris.
«Ces petits matériels sont souvent négligés par les propriétaires de voitures alors qu’ils sont indispensables pour passer un contrôle automobile avec succès», explique Ablaye, un chauffeur qui vient de se procurer ces accessoires.
LENTEURS INDEXEES.
Une fois à l’intérieur des lieux, ça grouille comme dans une fourmilière. Attendant leur tour pour entrer sur l’une des huit lignes ou portes d’accès au bâtiment de contrôle, les vrombissements des moteur donnent un véritable concert électrique. Ici, l’attente a l’habitude d’être longue.
Très longue même. Et Amadou Fall en sait quelque chose. Brulant d’impatience dans son taxi, tantôt mis en marche tantôt mis à l’arrêt, le jeune homme laisse éclater sa colère.
« Je suis ici depuis onze heures et il est maintenant 14 heures sans même atteindre le bâtiment de contrôle. Je crois que le système est anormalement lent», fustige-t-il.
Selon ce taximan, qui a dû arrêter son travail, les responsables du centre doivent revoir leur copie. «Ils (les responsables) doivent voir comment décanter la situation afin de diminuer les longues heures d’attente. Rien que dans la salle d’attente, il nous arrive de patienter pendant plus d’une heure», clame-t-il.
Ce même état d’âme habite aussi Ndiaga, chauffeur de «7 places». Venant pour la deuxième fois en une semaine après avoir été débouté par les techniciens du CCTVA pour défaut de parallélisme, l’homme, barbe poivre-sel, paye les frais de sa longue exposition au soleil par des sueurs qui ruissellent sur son facies traversé de toutes parts par des rides.
Suffisant pour envenimer son courroux d’autant qu’à ce moment de la journée, la faim ôte tenaille les ventres. Occasion pour Ndiaga d’exploser : «On avait déclaré ma voiture inapte à cause des problèmes de direction. Rien que pour un petit détail, je dois perdre encore des heures. Ce n’est pas normal».
LE CENTRE S’EXPLIQUE.
Du coté du bureau du CCTVA, la longue file d’attente ne signifie pas une négligence de la part des techniciens. «Loin s’en faut», déclare Mouhamed Sougoufara, le chargé du marketing, de la communication et des relations extérieures.
A l’en croire, les procédures et règles en vigueur pour la visite technique sont régies par des textes établis par l’État du Sénégal et appliqués à la lettre par le bureau de contrôle Véritas.
«S’il y a lenteurs, c’est parce que le centre traite quotidiennement le contrôle de plus de 1.000 voitures alors qu’il est construit pour en accueillir 500 par jour».
En plus de cela, s’ajoute le développement fulgurant du parc automobile de la région de Dakar qui, selon ses estimations, dépassent les trois cents mille véhicules.
«Avec ce nombre, un seul centre ne peut pas gérer tout ce flux», reconnait-il.
DES SOLUTIONS EN VUE.
Pour décanter cette situation, le chargé du marketing, de la communication et des relations extérieures annonce plusieurs mesures qui sont en train d’être prises. C’est ce qui explique d’ailleurs la visite inopinée, lundi dernier, de Thierno Alassane Sall, le ministre des Infrastructures terrestres et du Désenclavement, au CCTVA.
Et il a apporté une batterie de mesures pour éviter aux usagers les longues queues et lenteurs observées au cours de la visite technique. M. Sougoufara détaille : «Il est prévu l’extension du centre à Dakar, mais aussi dans les régions. Il y a aussi le renforcement des effectifs qui est déjà doublé. Ce qui nous permet de rallonger l’heure de travail».
Ces réformes ont pour effet de permettre au centre de changer ses heures de travail non stop avec 7 heures du matin comme heure d’ouverture et 19 heures comme heure de fermeture.
A cela, s’ajoutent la prochaine instauration du système de rendez-vous et l’amélioration du système informatique.
«Ce seront des mesures visant à faciliter la transmission des données envoyées au serveur», explique-t-il.
Un embouteillage monstre ! Tel est le décor de la route du Front de Terre, juste après l’échangeur de Hann, dans le sens de Yarakh.
En ce deuxième mardi du mois d’avril qui annonce les couleurs de l’été, c’est un soleil au zénith qui titille les capotes des voitures, illuminant du coup les fronts de leurs chauffeurs qui peinent à franchir la porte centrale du Centre de Contrôle Technique des Véhicules Automobiles (CCTVA).
Créé en juin 2012, le centre sert de lieu de contrôle des véhicules de la région de Dakar. Devant la longue file de voitures convergeant vers le centre, pour se faire diagnostiquer, des régulateurs de la circulation aident tant bien que mal, les usagers à se prémunir de leur ticket d’entrée, histoire de leur éviter certaines tracasseries.
«On nous charge d’intercepter les automobilistes qui viennent dans le centre pour leur faciliter l’entrée», éclaire l’un d’eux.
A peine les facilitateurs retirés, des vendeurs à la sauvette se bousculent devant les portes des chauffeurs pour leur vendre des accessoires automobiles, injecteurs et triangles de signalisation compris.
«Ces petits matériels sont souvent négligés par les propriétaires de voitures alors qu’ils sont indispensables pour passer un contrôle automobile avec succès», explique Ablaye, un chauffeur qui vient de se procurer ces accessoires.
LENTEURS INDEXEES.
Une fois à l’intérieur des lieux, ça grouille comme dans une fourmilière. Attendant leur tour pour entrer sur l’une des huit lignes ou portes d’accès au bâtiment de contrôle, les vrombissements des moteur donnent un véritable concert électrique. Ici, l’attente a l’habitude d’être longue.
Très longue même. Et Amadou Fall en sait quelque chose. Brulant d’impatience dans son taxi, tantôt mis en marche tantôt mis à l’arrêt, le jeune homme laisse éclater sa colère.
« Je suis ici depuis onze heures et il est maintenant 14 heures sans même atteindre le bâtiment de contrôle. Je crois que le système est anormalement lent», fustige-t-il.
Selon ce taximan, qui a dû arrêter son travail, les responsables du centre doivent revoir leur copie. «Ils (les responsables) doivent voir comment décanter la situation afin de diminuer les longues heures d’attente. Rien que dans la salle d’attente, il nous arrive de patienter pendant plus d’une heure», clame-t-il.
Ce même état d’âme habite aussi Ndiaga, chauffeur de «7 places». Venant pour la deuxième fois en une semaine après avoir été débouté par les techniciens du CCTVA pour défaut de parallélisme, l’homme, barbe poivre-sel, paye les frais de sa longue exposition au soleil par des sueurs qui ruissellent sur son facies traversé de toutes parts par des rides.
Suffisant pour envenimer son courroux d’autant qu’à ce moment de la journée, la faim ôte tenaille les ventres. Occasion pour Ndiaga d’exploser : «On avait déclaré ma voiture inapte à cause des problèmes de direction. Rien que pour un petit détail, je dois perdre encore des heures. Ce n’est pas normal».
LE CENTRE S’EXPLIQUE.
Du coté du bureau du CCTVA, la longue file d’attente ne signifie pas une négligence de la part des techniciens. «Loin s’en faut», déclare Mouhamed Sougoufara, le chargé du marketing, de la communication et des relations extérieures.
A l’en croire, les procédures et règles en vigueur pour la visite technique sont régies par des textes établis par l’État du Sénégal et appliqués à la lettre par le bureau de contrôle Véritas.
«S’il y a lenteurs, c’est parce que le centre traite quotidiennement le contrôle de plus de 1.000 voitures alors qu’il est construit pour en accueillir 500 par jour».
En plus de cela, s’ajoute le développement fulgurant du parc automobile de la région de Dakar qui, selon ses estimations, dépassent les trois cents mille véhicules.
«Avec ce nombre, un seul centre ne peut pas gérer tout ce flux», reconnait-il.
DES SOLUTIONS EN VUE.
Pour décanter cette situation, le chargé du marketing, de la communication et des relations extérieures annonce plusieurs mesures qui sont en train d’être prises. C’est ce qui explique d’ailleurs la visite inopinée, lundi dernier, de Thierno Alassane Sall, le ministre des Infrastructures terrestres et du Désenclavement, au CCTVA.
Et il a apporté une batterie de mesures pour éviter aux usagers les longues queues et lenteurs observées au cours de la visite technique. M. Sougoufara détaille : «Il est prévu l’extension du centre à Dakar, mais aussi dans les régions. Il y a aussi le renforcement des effectifs qui est déjà doublé. Ce qui nous permet de rallonger l’heure de travail».
Ces réformes ont pour effet de permettre au centre de changer ses heures de travail non stop avec 7 heures du matin comme heure d’ouverture et 19 heures comme heure de fermeture.
A cela, s’ajoutent la prochaine instauration du système de rendez-vous et l’amélioration du système informatique.
«Ce seront des mesures visant à faciliter la transmission des données envoyées au serveur», explique-t-il.