Sans conteste, le 11e anniversaire de l’Alternance sera à marquer d’une pierre blanche. En effet,
après les rappeurs du groupe Keur-Gui de Kaolack qui entendent marquer la date à leur façon, c’est au tour de Sidy Lamine Niasse de concocter un programme particulier pour ce jour. Entouré de ses employés, le Président directeur général du groupe de presse Walfadjri a profité de son face-à-face avec la presse hier, pour inviter les Sénégalais à «un yendou-sit in à la Place de l’Indépendance le 19 mars prochain».
Pour l’occasion, l’ancienne Place Protet de Dakar sera rebaptisée Place Tahrir du nom de la place cairote d’où est parti le mouvement de résistance qui a eu raison du Raïs égyptien. M. Niasse compte ainsi protester contre une nouvelle injustice qui lui est faite par l’Agence nationale de régulation des postes et télécommunications (Artp). Cette instance réclame au Groupe de Sidy Lamine Niasse, «241 millions de francs à payer sous trente jours».
Une sommation qui conforte Sidy Lamine dans son idée d’être victime d’un complot ourdi dans les plus hautes sphères du pouvoir et visant à «fermer le groupe» Walfadjri.
Pour se prémunir contre cette menace, le Pdg de Walf s’est assuré d’un large bouclier en réunissant, mercredi soir, des patrons de presse, des syndicalistes, des consuméristes et des droits de l’hommiste. Devant toute cette assemblée, Sidy Lamine Niasse a étalé sa détermination et affirmé que rien ne saurait le décourager d’occuper la «Place de l’Indépendance-Tahrir». «Ni les grenades lacrymogènes, ni les balles réelles ne nous empêcheront d’occuper la place», clame M. Niasse qui appelle tous les Sénégalais épris de justice à le rejoindre dans son combat. Le seul mot d’ordre, c’est de bannir le rire.
Selon Sidy Lamine Niasse, ce bras de fer qui s’annonce n’est que le dernier épisode d’un feuilleton qui a amené son groupe à subir de multiples attaques de la part de l’Artp, du fisc mais aussi du Bureau sénégalais de droit d’auteur (Bsda) et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Pour une émission jugée non conforme aux bonnes mœurs, le Cnra avait servi une amende de 5 millions de francs à Walf. Auparavant, c’était un litige avec le Bsda qui avait coûté 15 millions de francs à Walf. Des bisbilles avec l’Artp avaient aussi coûté au groupe une fermeture de ses locaux durant une semaine.
Si aujourd’hui, Sidi Lamine Niasse agite la thèse du complot pour expliquer l’acharnement dont il est victime, il va plus loin encore en citant le précédent Sud communication. Selon lui, le Président Wade avait juré la perte du groupe de presse de Babacar Touré. Le même scenario serait donc en train de se répéter à Walf avec des manœuvres visant à le sevrer de publicité, en même temps que son personnel est débauché à tout va par des personnes proches du ministre d’Etat Karim Wade dont son conseiller en communication Cheikh Diallo.
Ce bras de fer entamé par Sidi Lamine a emporté l’adhésion de certains. C’est le cas de Youssou Touré. Le syndicaliste estime «qu’il y a eu trop de choses qui se sont passées sans qu’il y ait aucune réaction. Aujourd’hui, il faut se battre». Il est suivi dans cette logique par Alioune Tine de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) qui estime qu’il s’agit «d’un problème fondamental d’Etat», quand Ibrahima Khaliloulah Ndiaye du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) réclame plus de clarté dans l’attribution des fréquences de télévision.
En réplique à cette sortie du Pdg du Groupe Walfadjri, le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, anime conjointement avec le ministre porte-parole du chef de l’Etat, Serigne Mbacké Ndiaye, cet après-midi un point de presse.
Le Quotidien
Thiedo
après les rappeurs du groupe Keur-Gui de Kaolack qui entendent marquer la date à leur façon, c’est au tour de Sidy Lamine Niasse de concocter un programme particulier pour ce jour. Entouré de ses employés, le Président directeur général du groupe de presse Walfadjri a profité de son face-à-face avec la presse hier, pour inviter les Sénégalais à «un yendou-sit in à la Place de l’Indépendance le 19 mars prochain».
Pour l’occasion, l’ancienne Place Protet de Dakar sera rebaptisée Place Tahrir du nom de la place cairote d’où est parti le mouvement de résistance qui a eu raison du Raïs égyptien. M. Niasse compte ainsi protester contre une nouvelle injustice qui lui est faite par l’Agence nationale de régulation des postes et télécommunications (Artp). Cette instance réclame au Groupe de Sidy Lamine Niasse, «241 millions de francs à payer sous trente jours».
Une sommation qui conforte Sidy Lamine dans son idée d’être victime d’un complot ourdi dans les plus hautes sphères du pouvoir et visant à «fermer le groupe» Walfadjri.
Pour se prémunir contre cette menace, le Pdg de Walf s’est assuré d’un large bouclier en réunissant, mercredi soir, des patrons de presse, des syndicalistes, des consuméristes et des droits de l’hommiste. Devant toute cette assemblée, Sidy Lamine Niasse a étalé sa détermination et affirmé que rien ne saurait le décourager d’occuper la «Place de l’Indépendance-Tahrir». «Ni les grenades lacrymogènes, ni les balles réelles ne nous empêcheront d’occuper la place», clame M. Niasse qui appelle tous les Sénégalais épris de justice à le rejoindre dans son combat. Le seul mot d’ordre, c’est de bannir le rire.
Selon Sidy Lamine Niasse, ce bras de fer qui s’annonce n’est que le dernier épisode d’un feuilleton qui a amené son groupe à subir de multiples attaques de la part de l’Artp, du fisc mais aussi du Bureau sénégalais de droit d’auteur (Bsda) et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Pour une émission jugée non conforme aux bonnes mœurs, le Cnra avait servi une amende de 5 millions de francs à Walf. Auparavant, c’était un litige avec le Bsda qui avait coûté 15 millions de francs à Walf. Des bisbilles avec l’Artp avaient aussi coûté au groupe une fermeture de ses locaux durant une semaine.
Si aujourd’hui, Sidi Lamine Niasse agite la thèse du complot pour expliquer l’acharnement dont il est victime, il va plus loin encore en citant le précédent Sud communication. Selon lui, le Président Wade avait juré la perte du groupe de presse de Babacar Touré. Le même scenario serait donc en train de se répéter à Walf avec des manœuvres visant à le sevrer de publicité, en même temps que son personnel est débauché à tout va par des personnes proches du ministre d’Etat Karim Wade dont son conseiller en communication Cheikh Diallo.
Ce bras de fer entamé par Sidi Lamine a emporté l’adhésion de certains. C’est le cas de Youssou Touré. Le syndicaliste estime «qu’il y a eu trop de choses qui se sont passées sans qu’il y ait aucune réaction. Aujourd’hui, il faut se battre». Il est suivi dans cette logique par Alioune Tine de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) qui estime qu’il s’agit «d’un problème fondamental d’Etat», quand Ibrahima Khaliloulah Ndiaye du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) réclame plus de clarté dans l’attribution des fréquences de télévision.
En réplique à cette sortie du Pdg du Groupe Walfadjri, le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, anime conjointement avec le ministre porte-parole du chef de l’Etat, Serigne Mbacké Ndiaye, cet après-midi un point de presse.
Le Quotidien
Thiedo