Un juge français a délivré vendredi neuf mandats d'arrêt internationaux contre des dignitaires sénégalais, dont l'ex-Premier ministre Mame Madior Boye, pour leur responsabilité présumée dans le naufrage du Joola en 2002, qui avait fait 1.863 morts selon un bilan officiel. Ces mandats valent inculpation.
"Notre réaction est une réaction de désapprobation", a déclaré à l'AFP le ministre sénégalais de la Justice, Madické Niang, contacté par téléphone à Dakar.
"Nous allons engager toutes les voies possibles pour obtenir l'annulation de ces mandats" d'arrêt internationaux, a-t-il ajouté, en évoquant notamment "des procédures diplomatiques et judiciaires", sans fournir de détails.
Les personnalités visées "n'ont aucune responsabilité pénale" dans l'accident, a assuré M. Niang, avocat de formation. "La responsabilité pénale ne peut jamais être collective, elle ne peut qu'être individuelle", a-t-il déclaré.
"Certes, il y a eu des carences, mais au niveau des personnes qui étaient concernées par des tâches d'exécution, donc le personnel d'exécution", contre lesquels "des sanctions administratives ont été prononcées" au Sénégal, a-t-il dit.
A l'époque, plusieurs personnalités - dont des ministres, militaires et responsables de la marine marchande - avaient été relevées de leurs fonctions après avoir été mises en cause dans l'accident, attribué par une commission d'enquête à la surcharge et à une accumulation de fautes et de négligences.
Deux jours après le naufrage, le président Abdoulaye Wade avait reconnu que la responsabilité de l'Etat était "évidente".
Mais, en août 2003, la justice sénégalaise avait classé le dossier "sans suite", considérant que le commandant de bord, dont la "responsabilité" était "engagée" dans la surcharge du bateau, était mort dans le naufrage.
Madické Niang a par ailleurs mis en garde la justice française contre une manière de faire qui pourrait nuire aux relations entre la France et le Sénégal.
"Si on est tenté par cette forme de raisonnement, il nous serait loisible aussi (...) de rechercher la responsabilité des autorités françaises en fonction" et impliquées dans des affaires concernant des citoyens sénégalais, a affirmé Madické Niang.
"Mais nous ne voulons pas immédiatement appliquer la réciprocité. Si ce raisonnement est de mise, il peut déboucher sur des conséquences nuisibles pour tout le monde", a-t-il prévenu.
Le Joola avait chaviré le 26 septembre 2002 alors qu'il reliait Ziguinchor, principale ville de Casamance (sud du Sénégal), à Dakar. Seules 64 personnes avaient réchappé du naufrage, qui avait fait 1.863 morts et disparus selon le gouvernement sénégalais, 2.133 selon des associations de familles de victimes.
"Notre réaction est une réaction de désapprobation", a déclaré à l'AFP le ministre sénégalais de la Justice, Madické Niang, contacté par téléphone à Dakar.
"Nous allons engager toutes les voies possibles pour obtenir l'annulation de ces mandats" d'arrêt internationaux, a-t-il ajouté, en évoquant notamment "des procédures diplomatiques et judiciaires", sans fournir de détails.
Les personnalités visées "n'ont aucune responsabilité pénale" dans l'accident, a assuré M. Niang, avocat de formation. "La responsabilité pénale ne peut jamais être collective, elle ne peut qu'être individuelle", a-t-il déclaré.
"Certes, il y a eu des carences, mais au niveau des personnes qui étaient concernées par des tâches d'exécution, donc le personnel d'exécution", contre lesquels "des sanctions administratives ont été prononcées" au Sénégal, a-t-il dit.
A l'époque, plusieurs personnalités - dont des ministres, militaires et responsables de la marine marchande - avaient été relevées de leurs fonctions après avoir été mises en cause dans l'accident, attribué par une commission d'enquête à la surcharge et à une accumulation de fautes et de négligences.
Deux jours après le naufrage, le président Abdoulaye Wade avait reconnu que la responsabilité de l'Etat était "évidente".
Mais, en août 2003, la justice sénégalaise avait classé le dossier "sans suite", considérant que le commandant de bord, dont la "responsabilité" était "engagée" dans la surcharge du bateau, était mort dans le naufrage.
Madické Niang a par ailleurs mis en garde la justice française contre une manière de faire qui pourrait nuire aux relations entre la France et le Sénégal.
"Si on est tenté par cette forme de raisonnement, il nous serait loisible aussi (...) de rechercher la responsabilité des autorités françaises en fonction" et impliquées dans des affaires concernant des citoyens sénégalais, a affirmé Madické Niang.
"Mais nous ne voulons pas immédiatement appliquer la réciprocité. Si ce raisonnement est de mise, il peut déboucher sur des conséquences nuisibles pour tout le monde", a-t-il prévenu.
Le Joola avait chaviré le 26 septembre 2002 alors qu'il reliait Ziguinchor, principale ville de Casamance (sud du Sénégal), à Dakar. Seules 64 personnes avaient réchappé du naufrage, qui avait fait 1.863 morts et disparus selon le gouvernement sénégalais, 2.133 selon des associations de familles de victimes.