Une affaire de mœurs à laquelle le tribunal régional de Dakar connaît rarement a atterri sur la table du juge, hier vendredi. En effet, un groupe composé de cinq individus a été jugé pour viol collectif commis sur la personne de Fatou Binetou Gassama, âgée de 22 ans. Les mis en cause ont pour noms : Saliou Diouf, Mansour Diongue, Aly Diop, Mady Diop et Yankhoba Sané.
Les faits, qui se sont déroulés aux Hlm V, à la date du 18 avril dernier, se résument ainsi : Le seul tort de la victime est d’avoir répondu à l'invite de ses présumés bourreaux qui l’ont entraînée dans une maison dont les occupants ne se trouvaient pas sur place. A l’intérieur de la chambre, le sieur Saliou Diouf introduit sa main sous la jupe de la fille qu’il a fait tomber. Au moment où la petite essayait de riposter, les autres vont intervenir en la plaquant au sol. L’un d’eux lui a bandé les yeux avec les mains, tandis que l’autre lui fermera la bouche, pour l’empêcher de pousser des cris. Après avoir maîtrisé la fille, la bande à Saliou Diouf va abuser de Fatou Binetou Gassama en se relayant elle. Lorsque toutes ces personnes ont fini d’assouvir leur désir charnel, la jeune fille sera abandonnée, seule, sur place.
Quant le bruit a commencé à ameuter le quartier, les mis en cause ont accouru chez la famille de la victime pour présenter leurs excuses. Mais c'était sans compter avec la détermination de la maman de cette dernière à tirer l'affaire au clair. Sa plainte déposée auprès de la police de leur localité a été à l’origine de l’arrestation des cinq mis en cause.
Au prétoire, la victime Fatou Binetou Gassama a formellement identifié les membres de la bande comme étant ses bourreaux, excepté le nommé Aly Diop qu'elle a disculpé. La jeune fille, qui soutient avoir été abusée, le jour des faits, aux environs de 17 heures, indique avoir vainement crié de toutes ses forces. Devant le juge, elle a même brandi un slip de couleur rouge déchiqueté, soigneusement enrôlé dans un sachet noir.
A l'inverse, les prévenus ont tout nié en bloc. Ils réfutent complément leur implication au viol collectif ; alors qu'ils avaient reconnu les faits lors de l’enquête de la police. Une contradiction qu'ils justifient par le fait qu'ils ont été torturés par les enquêteurs qui, selon eux, leur ont extorqué ces aveux.
Parallèlement à la demande du procureur de la République, qui sollicite la peine maximale de dix ans à l'encontre des prévenus, la famille de la victime réclame dix millions de francs Cfa pour réparer les dommages subis par leur fille. Mais cette sollicitation sera battue en brèche par les avocats de la défense, avec notamment Me Oumar Khassimou Dia, qui demande la relaxe.
Les cinq présumés violeurs de la jeune Fatou Binetou Gassama connaîtront leur sort le mardi 18 mai prochain, date retenue par le juge pour prononcer le verdict.
PROFIL DES CINQ PREVENUS : Des illettrés âgés de 19 ans
Les cinq mis en cause, poursuivis dans cette affaire de viol collectif sur la personne de Fatou Binetou Gassama, ont en commun leur relative jeunesse.
Ainsi, la moyenne d’âge tourne autour de 19 ans. Ils sont tous nés en 1991 à Dakar, excepté le sieur Yankhoba Sané, doyen du groupe et cerveau de la bande qui a vu le jour le 2 octobre 1986. Ce dernier, qui tient aujourd’hui sur ces 24 berges, est le seul des cinq prévenus à avoir fait les bancs, précisément jusqu’en classe de quatrième secondaire.
En plus d’être célibataires, ces individus partagent également le fait de n’avoir jamais eu de démêlés avec la justice. Ce sont des délinquants primaires avec des casiers judiciaires vierges jusqu’avant leur arrestation pour les faits de l’espèce. Leur principale activité demeure la prestation de spectacle folklorique communément appelé ‘Simb Gaïndé’.
Le prévenu Mady Diop, qui habite le quartier Médina, est orphelin de père et de mère. Célibataire et père d’un enfant, ce batteur de tam-tam est décrit comme un ‘illettré’. Son acolyte Mansour Diongue n’a jamais connu son père. D’ailleurs, ce dernier porte le nom de famille de sa mère.
INCIDENT D'AUDIENCE : Le juge Maguette Diop fait évacuer la salle
Lors du procès pour viol collectif, un incident d’audience est survenu lors de la plaidoirie d’un des avocats de la défense, en la personne de Me Mbaye Jacques Ndiaye. Le public n’a pas manqué de lancer des applaudissements, en plein procès, lorsque l’avocat a prononcé ces termes : ‘Il est impensable de violer une fille qui déclare avoir crié de toutes ses forces, dans le populeux quartier des Hlm, sans qu’elle ne soit sauvée des mains de ses bourreaux ; cela est impossible’.
Face à cette réaction d’approbation, le juge Maguette Diop a tout bonnement suspendu l’audience, le temps pour les gendarmes de faire évacuer la salle. Du côté des magistrats, on soutient que l’audience est certes publique, mais les dérapages ne sont aucunement permis. A cet effet, seuls les avocats et les journalistes ont été autorisés à rester dans la salle, ainsi que les détenus logés dans leur box, sous la surveillance des gardes pénitenciers.
Pape NDIAYE
Les faits, qui se sont déroulés aux Hlm V, à la date du 18 avril dernier, se résument ainsi : Le seul tort de la victime est d’avoir répondu à l'invite de ses présumés bourreaux qui l’ont entraînée dans une maison dont les occupants ne se trouvaient pas sur place. A l’intérieur de la chambre, le sieur Saliou Diouf introduit sa main sous la jupe de la fille qu’il a fait tomber. Au moment où la petite essayait de riposter, les autres vont intervenir en la plaquant au sol. L’un d’eux lui a bandé les yeux avec les mains, tandis que l’autre lui fermera la bouche, pour l’empêcher de pousser des cris. Après avoir maîtrisé la fille, la bande à Saliou Diouf va abuser de Fatou Binetou Gassama en se relayant elle. Lorsque toutes ces personnes ont fini d’assouvir leur désir charnel, la jeune fille sera abandonnée, seule, sur place.
Quant le bruit a commencé à ameuter le quartier, les mis en cause ont accouru chez la famille de la victime pour présenter leurs excuses. Mais c'était sans compter avec la détermination de la maman de cette dernière à tirer l'affaire au clair. Sa plainte déposée auprès de la police de leur localité a été à l’origine de l’arrestation des cinq mis en cause.
Au prétoire, la victime Fatou Binetou Gassama a formellement identifié les membres de la bande comme étant ses bourreaux, excepté le nommé Aly Diop qu'elle a disculpé. La jeune fille, qui soutient avoir été abusée, le jour des faits, aux environs de 17 heures, indique avoir vainement crié de toutes ses forces. Devant le juge, elle a même brandi un slip de couleur rouge déchiqueté, soigneusement enrôlé dans un sachet noir.
A l'inverse, les prévenus ont tout nié en bloc. Ils réfutent complément leur implication au viol collectif ; alors qu'ils avaient reconnu les faits lors de l’enquête de la police. Une contradiction qu'ils justifient par le fait qu'ils ont été torturés par les enquêteurs qui, selon eux, leur ont extorqué ces aveux.
Parallèlement à la demande du procureur de la République, qui sollicite la peine maximale de dix ans à l'encontre des prévenus, la famille de la victime réclame dix millions de francs Cfa pour réparer les dommages subis par leur fille. Mais cette sollicitation sera battue en brèche par les avocats de la défense, avec notamment Me Oumar Khassimou Dia, qui demande la relaxe.
Les cinq présumés violeurs de la jeune Fatou Binetou Gassama connaîtront leur sort le mardi 18 mai prochain, date retenue par le juge pour prononcer le verdict.
PROFIL DES CINQ PREVENUS : Des illettrés âgés de 19 ans
Les cinq mis en cause, poursuivis dans cette affaire de viol collectif sur la personne de Fatou Binetou Gassama, ont en commun leur relative jeunesse.
Ainsi, la moyenne d’âge tourne autour de 19 ans. Ils sont tous nés en 1991 à Dakar, excepté le sieur Yankhoba Sané, doyen du groupe et cerveau de la bande qui a vu le jour le 2 octobre 1986. Ce dernier, qui tient aujourd’hui sur ces 24 berges, est le seul des cinq prévenus à avoir fait les bancs, précisément jusqu’en classe de quatrième secondaire.
En plus d’être célibataires, ces individus partagent également le fait de n’avoir jamais eu de démêlés avec la justice. Ce sont des délinquants primaires avec des casiers judiciaires vierges jusqu’avant leur arrestation pour les faits de l’espèce. Leur principale activité demeure la prestation de spectacle folklorique communément appelé ‘Simb Gaïndé’.
Le prévenu Mady Diop, qui habite le quartier Médina, est orphelin de père et de mère. Célibataire et père d’un enfant, ce batteur de tam-tam est décrit comme un ‘illettré’. Son acolyte Mansour Diongue n’a jamais connu son père. D’ailleurs, ce dernier porte le nom de famille de sa mère.
INCIDENT D'AUDIENCE : Le juge Maguette Diop fait évacuer la salle
Lors du procès pour viol collectif, un incident d’audience est survenu lors de la plaidoirie d’un des avocats de la défense, en la personne de Me Mbaye Jacques Ndiaye. Le public n’a pas manqué de lancer des applaudissements, en plein procès, lorsque l’avocat a prononcé ces termes : ‘Il est impensable de violer une fille qui déclare avoir crié de toutes ses forces, dans le populeux quartier des Hlm, sans qu’elle ne soit sauvée des mains de ses bourreaux ; cela est impossible’.
Face à cette réaction d’approbation, le juge Maguette Diop a tout bonnement suspendu l’audience, le temps pour les gendarmes de faire évacuer la salle. Du côté des magistrats, on soutient que l’audience est certes publique, mais les dérapages ne sont aucunement permis. A cet effet, seuls les avocats et les journalistes ont été autorisés à rester dans la salle, ainsi que les détenus logés dans leur box, sous la surveillance des gardes pénitenciers.
Pape NDIAYE