La vidéo d’un viol présumé a été publiée sur Snapchat dans la nuit de samedi à dimanche. Violente, elle a choqué beaucoup d’internautes.
Certains internautes ont d’abord cru que les faits s’étaient déroulés à Grigny, au lieu de Perpignan.
Dans la vidéo, on voit deux hommes dans un appartement en compagnie d’une jeune femme. Dans un état second, et après s’être débattue, la femme subit des pénétrations et des actes sexuels violents.
Lundi matin, les médias se sont d’abord fait l’écho de signalements d’internautes postés dimanche soir sur les réseaux sociaux. La mobilisation a en réalité commencé plus tôt.
Dans un premier temps, selon la police nationale, les services de police ont été alertés par téléphone dès la nuit de samedi à dimanche.
Yannick Janas, directeur de la direction départementale de la sécurité publique de Perpignan, a dit à BuzzFeed que la police était intervenue dans l’appartement le dimanche matin vers 6h30, alors que les trois personnes se trouvaient encore sur les lieux.
Les deux hommes ont été placés en garde à vue –et devaient être présentés au juge ce mardi matin.
Une jeune femme qui habite en Belgique est à notre connaissance la première personne qui a posté la vidéo sur Facebook, dimanche matin, après l’avoir vue sur Snapchat.
Après avoir publié la vidéo sur son compte, elle a prévenu la police. Sa vidéo est devenue virale en quelques heures, et «a cumulé plus de 500 000 vues» explique-t-elle à BuzzFeed:
Elle regrette cependant son geste et a fini par supprimer la vidéo dimanche soir.
Après son post, d’autres personnes ont tenté de mener l’enquête. Certains ont relayé des «appels à témoins».
D’autres ont partagé des photos ou publications en les attribuant aux agresseurs présumés, trouvées sur les réseaux sociaux.
@Julienboulot dit par exemple à BuzzFeed avoir trouvé cette photo sur un compte Badoo. «Après avoir vu passer l’information sur Twitter, je me suis dit que j’allais regarder et j’ai trouvé pas mal d’infos en quelques minutes. Je voulais les dénoncer».
D’autres ont spéculé sur l’identité de la jeune femme…
… Et se sont parfois trompés.
Autre exemple de cette volonté de certains de mener l’enquête: sur la plateforme de publication JustPaste.it, un anonyme a posté une série de captures d’écran pour analyser les profils de plusieurs femmes qui pourraient être la victime présumée, et voir si elles correspondaient. Des comptes proches de l’extrême droite ont également récupéré l’enquête en ligne.
Des internautes ont préféré interpeller directement la police sur Twitter, ou signaler la vidéo sur Facebook.
Témoignages que Facebook n’a pas toujours pris au sérieux.
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