Leral.net | S'informer en temps réel

Violence et agressivité / Une déperdition en marche: La jeunesse au banc des accusés

Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Décembre 2021 à 18:53 | | 0 commentaire(s)|

Violence et agressivité / Une déperdition en marche: La jeunesse au banc des accusés
Que peut-on espérer de la jeunesse, si elle ne cherche pas à cueillir les fruits de l’instruction ? Cette meilleure cueillette, dont l’éminent Penseur Al Maktoum théorisait. Sommes-nous conscients de cette interpellation, selon laquelle chacun doit y penser pour apporter des solutions ? Avons-nous, un programme éducatif bien adapté pour la jeunesse ? Comment sommes-nous arrivé à ce stade d’agressivité et de violence inouïes chez les jeunes ? Une série de questions et d’interpellations, nécessitant des réponses pour recadrer une jeunesse en déperdition, tendant en toute circonstance, à répandre une violence expressive.

Ainsi, la belle image du pays de la Téranga, modèle de la paix, de coexistence et de la fraternité, est malheureusement en décadence. Ecornée et éclaboussée par des actes de barbarie et d’indiscipline notoire, la splendide image d’autrefois, est troquée. Inutile de traiter une maladie sans diagnostic, de trouver le résultat du diagnostic sans prescription d’ordonnance, suivi d’une posologie efficace et rationnelle.

La Racine du mal est plus que profonde. La jeunesse est orpheline de modèle et d’exemple à suivre. Cela n’étonnerait personne, quand on entend de grandes personnalités de la République, utiliser des propos injurieux et menaçant au sein de nos institutions. Comme dit l’adage, « charité bien ordonnée commence par soi même ».

Autant de mutations font que la violence dicte actuellement ses lois dans la société sénégalaise. Des gens de même confession s’insultent, des familles s’entre-tuent, des voisins en turlupinage aberrant et insignifiant. Tout devient méconnaissable dans notre pays, laissant la jeunesse dans une inquiétude lancinante et tracassante.

L’appartenance religieuse brandite avec fierté sert à quoi ? Cela ne suffit pas, si on ignore les fondamentaux de la religion.

Une religion mal comprise ou toute autre idéologie, mène toujours à des déviances et dérives. Même le nom de l’ISLAM symbolise la paix et la tolérance.

La violence n’a pas de limite, elle devient en un moment donné une maladie incurable. Jadis, on savourait l’atmosphère paisible de notre pays natal « Sénégal « Réwou Diamm la », Pays de la paix. « Cette belle identité est devenue une inexistante superstition. Ceux qui doivent aujourd’hui éduquer, sont généralement les incitateurs de la violence, et ça va de mal en pire. La responsabilité est partagée à tous les niveaux de la classe sociale. N’est-ce pas nous porteurs de voix, influenceurs, qui reprenions inconsciemment des vidéos incitatrices à la violence, pour en faire des challengers sur les réseaux sociaux. Juste, pour générer plus de vues. »

Le sport au Sénégal est maintenant un sport qui plonge dans l’abîme, l’angoisse et la dégénérescence. Particulièrement, les deux disciplines les plus populaires, la lutte et le football.

La jeunesse sénégalaise a toujours été un modèle en Afrique. Elle doit avoir une prise de conscience, un sens de responsabilité, se ressaisir afin d’éviter toute sorte de violence verbale ou physique.

Quel que soit le degré de notre frustration, cela ne doit pas nous pousser à des actes de vandalisme, de saccages, de pillages, d’agressions…

Notre bravoure doit être orientée vers le savoir, à l’approfondissement de nos recherches, à la participation active au développement socio-économique et culturel de notre pays. Comme le disait Frantz Fanon, « Chaque génération doit dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».

Une jeunesse consciente est celle qui préserve soigneusement ses patrimoines dans une parfaite citoyenneté.





Chronique d’Oustaz Daouda Mbaye,
Le Sage Lebou,
Présentateur à Leral TV, Leral FM 96.1.