Notre pays vit, sans doute, aujourd’hui, l’une des heures les plus troubles de son histoire. L’existence d’un péril grave et imminent n’est plus à craindre pour la simple et bonne raison que la violence va crescendo. Il ne se passe pas un jour, en effet, sans qu’il ait mort d’homme. Mais, paradoxalement, face à cette brutalité inouïe et sauvage, aucune voix « autorisée » ne semble officiellement s’élever pour dénoncer avec véhémence la barbarie et les dérives autoritaires d’un pouvoir policier incarné par Me Abdoulaye WADE et ses ouailles Chaque jour, le régime tue ou emprisonne, à tour de bras, des personnes dont le seul tort est de vouloir s’opposer pacifiquement à la volonté d’un presque nonagénaire de briguer un troisième mandat présidentiel.
Tout le monde sait ce qui se passe mais, par hypocrisie peut-être, beaucoup ferment criminellement les yeux. Comme l’autruche, chacun enfonce sa tête dans le sable pour ne pas voir la réalité. Cette attitude cynique et mesquine n’est hélas que l’expression de notre lâcheté. La vérité fait-elle si peur à dire ? Où sont passés les vrais hommes et femmes de ce pays ?
Il est des moments de doutes et d’incertitudes où l’avenir du pays doit interpeler tout un chacun. Le mutisme, dans ces cas, devient coupable, complice et lâche. C’est en ce sens que parler est salvateur. Notre pays a besoin, tout de suite et maintenant, d’entendre les voix d’hommes ou de femmes, pour qui, tous ont respect et considération. On en est arrivé là aujourd’hui. Mais, si tous n’ont pas l’art de prendre la parole pour se faire entendre, d’aucuns l’ont assurément. C’est indiscutable. Nous pensons aux guides religieux musulmans et chrétiens que tous tiennent en très grande estime. En effet, dans nos cultures, la parole du guide est vénérée. Elle inspire respect et considération.
Les écrits religieux, sur un autre registre, nous enseignent que les croyants se doivent de dire la vérité quoi qu’elle leur coûte, car elle seule est facteur de paix et de stabilité. Aujourd’hui, tous savent que si le pays en crise, c’est principalement à cause de l’obstination aveugle du président Wade de se maintenir vaille que vaille au pouvoir en dépit de son âge très avancé. Cette vérité est là mais personne n’ose la dire car au Sénégal dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité pose problème. Ceux qui ont « osé » parlé au vieux l’ont fait en le caressant dans le sens du poil. Qui donc pour faire entendre raison à Wade alors ?
Nous pensons que seuls nos guides religieux peuvent se charger de cette mission salvatrice car ils ont l’autorité, la probité et la légitimité nécessaires pour « rappeler à l’ordre » le vieux président qui est apparemment devenu sourd aux appels de son peuple. Depuis 1960, le pouvoir politique s’est appuyé sur les différentes confréries pour perdurer. Cette relation s’est parfois traduite par une allégeance des politiciens aux familles maraboutiques. C’est en ce sens que nous pensons que leur voix portera plus loin que la nôtre car il est des choses qu’on «vrai talibé » ne saurait jamais refuser à son marabout. Un appel solennel de Touba, de Tivaouane ou du Clergé catholique pourrait potentiellement épargner encore de nombreuses vies d’ici la date fatidique du 26 février 2012 où tout peut arriver.
Nous attendons de nos marabouts, de nos évêques, cette fois-ci, non pas un « ndiguel » électoral mais un appel à la raison et à la paix sociale. L’invite que nous leur lançons est juste pour rappeler qu’ils ont un devoir sacré envers les millions de disciples que nous sommes. Pour certains, les illustres grands-pères ont connu la privation et l’isolement pour défendre la foi, la vérité et l’homme noir tout court. D’autres, par contre, ont pris les armes !
Nous sommes sûr et certain qu’un seul mot venant du vénéré Cheikh Sidi Mokhtar Mbacké, Khalif général des Mourides, pourra faire plier Wade et son régime. A cet homme comme aux autres guides religieux, nous disons : « Parlez on vous écoutera ! »
Amadou SARR
saramadou2008@gmail.com
Tout le monde sait ce qui se passe mais, par hypocrisie peut-être, beaucoup ferment criminellement les yeux. Comme l’autruche, chacun enfonce sa tête dans le sable pour ne pas voir la réalité. Cette attitude cynique et mesquine n’est hélas que l’expression de notre lâcheté. La vérité fait-elle si peur à dire ? Où sont passés les vrais hommes et femmes de ce pays ?
Il est des moments de doutes et d’incertitudes où l’avenir du pays doit interpeler tout un chacun. Le mutisme, dans ces cas, devient coupable, complice et lâche. C’est en ce sens que parler est salvateur. Notre pays a besoin, tout de suite et maintenant, d’entendre les voix d’hommes ou de femmes, pour qui, tous ont respect et considération. On en est arrivé là aujourd’hui. Mais, si tous n’ont pas l’art de prendre la parole pour se faire entendre, d’aucuns l’ont assurément. C’est indiscutable. Nous pensons aux guides religieux musulmans et chrétiens que tous tiennent en très grande estime. En effet, dans nos cultures, la parole du guide est vénérée. Elle inspire respect et considération.
Les écrits religieux, sur un autre registre, nous enseignent que les croyants se doivent de dire la vérité quoi qu’elle leur coûte, car elle seule est facteur de paix et de stabilité. Aujourd’hui, tous savent que si le pays en crise, c’est principalement à cause de l’obstination aveugle du président Wade de se maintenir vaille que vaille au pouvoir en dépit de son âge très avancé. Cette vérité est là mais personne n’ose la dire car au Sénégal dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité pose problème. Ceux qui ont « osé » parlé au vieux l’ont fait en le caressant dans le sens du poil. Qui donc pour faire entendre raison à Wade alors ?
Nous pensons que seuls nos guides religieux peuvent se charger de cette mission salvatrice car ils ont l’autorité, la probité et la légitimité nécessaires pour « rappeler à l’ordre » le vieux président qui est apparemment devenu sourd aux appels de son peuple. Depuis 1960, le pouvoir politique s’est appuyé sur les différentes confréries pour perdurer. Cette relation s’est parfois traduite par une allégeance des politiciens aux familles maraboutiques. C’est en ce sens que nous pensons que leur voix portera plus loin que la nôtre car il est des choses qu’on «vrai talibé » ne saurait jamais refuser à son marabout. Un appel solennel de Touba, de Tivaouane ou du Clergé catholique pourrait potentiellement épargner encore de nombreuses vies d’ici la date fatidique du 26 février 2012 où tout peut arriver.
Nous attendons de nos marabouts, de nos évêques, cette fois-ci, non pas un « ndiguel » électoral mais un appel à la raison et à la paix sociale. L’invite que nous leur lançons est juste pour rappeler qu’ils ont un devoir sacré envers les millions de disciples que nous sommes. Pour certains, les illustres grands-pères ont connu la privation et l’isolement pour défendre la foi, la vérité et l’homme noir tout court. D’autres, par contre, ont pris les armes !
Nous sommes sûr et certain qu’un seul mot venant du vénéré Cheikh Sidi Mokhtar Mbacké, Khalif général des Mourides, pourra faire plier Wade et son régime. A cet homme comme aux autres guides religieux, nous disons : « Parlez on vous écoutera ! »
Amadou SARR
saramadou2008@gmail.com