Il y a quelques jours, des travailleurs de l’université de l’État-Libre à Bloemfontein, dans l’est du pays, manifestaient pour demander la fin du recours par leur employeur à des prestataires de services pour le nettoyage et la sécurité du campus. Ils étaient soutenus par des étudiants noirs. Mais la manifestation a débordé sur le terrain de rugby du campus où se tenait un match universitaire de rugby, entre l’équipe de l’université de Free State et une équipe universitaire de Port Elizabeth raconte un étudiant de l’université, Mawande Mateza.
« La situation s’est embrasée en très peu de temps »
Les étudiants et les travailleurs de l’université s’étaient donné rendez-vous pour manifester pacifiquement devant le campus. Les travailleurs réclamaient aussi une augmentation de salaire, selon eux promise par la direction, et les étudiants manifestaient aussi contre l’expulsion de camarades, bannis de l’université à la suite des manifestations contre les frais universitaires l’an dernier. Au fur et à mesure, les manifestants ont été repoussés par la sécurité de l’université vers le terrain, et ont décidé de se faire entendre en interrompant le match. Les supporters du match, majoritairement blancs, sont descendus sur le terrain et ont tabassé les manifestants, majoritairement noirs. La situation s’est embrasée en très peu de temps. C’était à n’y plus rien comprendre. Des heurts se sont poursuivis, des étudiants ont renversé la statue de Charles Robberts Swart [président de l’Afrique du Sud pendant l’apartheid]. D’autres ont fait brûler des pneus.
« La situation s’est embrasée en très peu de temps »
Les étudiants et les travailleurs de l’université s’étaient donné rendez-vous pour manifester pacifiquement devant le campus. Les travailleurs réclamaient aussi une augmentation de salaire, selon eux promise par la direction, et les étudiants manifestaient aussi contre l’expulsion de camarades, bannis de l’université à la suite des manifestations contre les frais universitaires l’an dernier. Au fur et à mesure, les manifestants ont été repoussés par la sécurité de l’université vers le terrain, et ont décidé de se faire entendre en interrompant le match. Les supporters du match, majoritairement blancs, sont descendus sur le terrain et ont tabassé les manifestants, majoritairement noirs. La situation s’est embrasée en très peu de temps. C’était à n’y plus rien comprendre. Des heurts se sont poursuivis, des étudiants ont renversé la statue de Charles Robberts Swart [président de l’Afrique du Sud pendant l’apartheid]. D’autres ont fait brûler des pneus.