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Visites techniques, âge des bus : Un deal à grande échelle qui aboutit à des carnages sur la route, l'administration au cœur

Depuis des années, on s'émeut des drames qui viennent et reviennent périodiquement au Sénégal. Si le drame du Joola, considéré comme la plus grande catastrophe maritime mondiale, est passé comme "une lettre à la poste", plus rien ne scandalisera davantage. Cependant, quelle est la responsabilité de l'administration qui délivre les visas lors des contrôles techniques des véhicules et de la délivrance des autorisations de circuler au Sénégal ?


Rédigé par leral.net le Lundi 9 Janvier 2023 à 05:49 | | 0 commentaire(s)|

Leral, joint par un informateur qui est au cœur de tous ces dossiers scandaleux, revient avec des propos qui font froid dans le dos.

"Je ne peux citer le nom de ce service car tout le monde le connaît, mais je n'ai pas le droit de me taire. Déjà, ces bus qui font les horaires dans toutes les régions du Sénégal, ne devaient même pas entrer sur le territoire. Mais le deal à grande échelle depuis ces services, est huilé à tel point que personne ne voit venir. Ils font entrer ces tombeaux âgés de plus de dix ans, pour demander une autorisation de circuler en Guinée-Bissau, en Mauritanie, en Gambie, en Guinée Conakry ou même au Mali", affirme la source de Leral.

Disparition mystérieuse

A l'en croire, "une fois l'autorisation acquise, les bus disparaissent comme par enchantement. En réalité, certains sont ventilés à Kaolack, Kédougou, Kaffrine, Tambacounda, Ziguinchor, Matam, bref dans toutes les régions qui desservent un nombre impressionnant de passagers. A raison de près de 60, voire 70 passagers par bus et dont les tarifs varient entre 5 000 et 12000 FCfa, imaginez le recettes par semaine, par mois. Ce qui est très grave", souligne notre interlocuteur.

Pour corser ce deal mortel, tout le monde ferme les yeux sur ces tombeaux ambulants, les surcharges opérées lors des voyages, les chauffeurs en état d'ébriété, la plupart des jeunes, sans permis de conduire. Au-delà des routes défectueuses, le véritable problème réside dans cette chaîne qui fait rentrer beaucoup d'argent, surtout illicite des acteurs véreux qui pullulent dans le monde routier. Espérons qu'au terme de ce Conseil interministériel, les choses vont se décanter et que des décisions fortes seront prises.

Mr Ndao B