Des filles de leur temps et qui vont avec le temps. «Xaléyi andal temps bi, tek ko si temps bi», comme on dit si joliment en wolof. Pas des has-been. Mais de ces dames à l’allure de vampe qui ne font pas que vendre leurs chansons. En effet, en plus de la bonne harmonie de leur musique, elles étalent au- devant des mélomanes leurs belles formes gracieuses. Et pour l’heure, après que la coquine Coumba Gawlo Seck eut remisé au placard ses habits qui faisaient des dégâts dans les chaumières, ce sont Viviane Ndour, - qui a redécouvert les délices du mariage avec son Bouba chéri,- Titi qui attend son Aladji Ass parti vadrouiller en Italie et la nouvelle diva de la musique sénégalaise, Adiouza, un cœur à prendre, qui occupent le podium de la musique sénégalaise. Trois chanteuses à la voix sensuelle et à la plastique débordante. Chacune d’entre elles y allant de son charme tout en ne lésinant pas sur le port vestimentaire pour attirer le maximum de voix autour d’elles. On s’épie même, cherchant à toujours créer partout et en toutes circonstances la différence. Les jeunes filles, en manque de référence, les copient. Cela fait cependant le charme de la musique du pays. En tout cas, pour nous autres mortels, c’est toujours un plaisir de suivre le mouvement de ces femmes.
Forces et faiblesses de trois prétendantes
au trône de Reine du Mbalakh
La musique sénégalaise a produit de nombreuses artistes femmes. Cependant, elles n’ont pas toujours réussi à se maintenir au sommet. Mis à part le cas particulier de Coumba Gawlo Seck, des artistes comme Viviane, Titi et Adiouza ont considérablement réussi à imposer leurs styles et à prétendre à une place de Reine. Cependant force est de constater que la concurrence est rude entre ces dernières et la différence de styles et d’approches donne du piquant à ce duel feutré auquel se livrent ces trois chanteuses aux parcours différents. Viviane, Titi et Adiouza ont la particularité de faire partie des trois voix féminines qui comptent au Sénégal. Bien qu’elles ne partagent pas le même vécu, elles aspirent toutes à régner sans partage au niveau du champ musical.
Portraits croisés de trois divas qui boxent presque dans la même catégorie mais avec des parcours très différents.
Viviane, le triomphe de la constance
Viviane Chidid a connu une fulgurante ascension, mais elle n’a pas brûlé les étapes. Son cas est assez particulier dans l’univers musical national. Cette native de Mbour commence par la chanson de variétés. La proximité des hôtels de Saly lui facilite un peu la tâche et elle ne tarde pas à faire son chemin et à taper dans l’oeil de Youssou Ndour, aidée en cela par Michael Soumah qui passe régulièrement sa maquette à Dakar FM. Finalement, Mbacké Dioum, l’un des pionniers du rap au Sénégal, qui vit maintenant aux USA, le présente à Youssou Ndour qui l’enrôle au sein du Super Etoile au début des années quatre-vingt-dix. Viviane grandit à l’ombre du Roi du Mbalakh et gagne en expériences. Après une décennie aux cotés de You, Bouba Ndour, qui devient par la suite son mari, le prend sous son aile et décide de la manager. Rapidement, il en fait une star. Depuis la sortie de son premier succès, «Thiongolong», Viviane ne cesse de gravir les échelons et par la force des choses, elle est devenue incontournable dans le milieu du show biz. Ouverte et très moderne, elle n’hésite pas à surfer sur la vague du rap et du RNB et son succès ne cesse de grandir. Après une éclipse de quelques années, suite à son divorce avec Bouba, elle revient en force au devant de la scène avec la sortie d’un single.
La Reine du Jollof Band bénéficie d’un bon management et d’une belle expérience. Sa proximité d’avec Youssou Ndour lui est d’un grand secours et le management efficient de Bouba Ndour lui confère une certaine avance sur les autres.
Titi ou le triomphe de la ténacité
Ndèye Fatou Tine s’est battue à la sueur de son front avant d’en arriver à ce niveau. L’ancienne danseuse de Fanta Mbacké Kouyaté a connu un parcours sinueux et difficile avant de voir le bout du tunnel. Titi s’est formée à la bonne étoile car elle a galéré avant d’entrevoir la lumière.
Après avoir assuré les chœurs pour Souleymane Faye, Fallou Dieng, Demba Dia et Salam Diallo, elle a mis le cap sur la Guinée. Sa puissance vocale et sa technique avérée finiront par séduire Youssou Ndour qui la convainc de rentrer au bercail pour la produire. Le coup d’essai se révèle un véritable coup de maître et la sortie de son premier album fait l’effet d’une bombe. Titi s’impose rapidement et son second album est celui de la confirmation. Cinq années plus tard, elle intègre la cour des grands avec son troisième album qui ne finit pas de cartonner. Donc Titi a dû se battre becs et ongles avant de pouvoir se faire une place au soleil. Sa force demeure sa puissance vocale et sa facilité à s’ouvrir à certains styles. Elle a véritablement progressé et le travail d’Ibou Ndour se manifeste à travers ses dernières productions. Pourtant, on sent chez elle une énorme envie d’exploser et de franchir un nouvel palier. Elle semble avoir pris conscience de l’étendue de ses immenses possibilités et manifeste parfois des velléités d’indépendance. Elle espère bien bousculer la hiérarchie. Même si elle ne le dit pas ouvertement, elle rêve et ambitionne de faire plus que Viviane. Un vaste programme qui ne sera pas de tout repos.
Adiouza, la fille de son père
De toutes les trois, Adiouza est la plus jeune sur la scène. Couvée par son père, Ouza Diallo, et son frère, Cheikh, elle a rapidement atteint les cimes. Suite à la sortie de son premier album l’année dernière, elle a été rapidement adoptée par le public. Cette étudiante en ethno-musicologie, qui joue de plusieurs instruments comme la guitare, le piano et la batterie, dispose d’un énorme bagage technique. Adiouza a curieusement tardé à éclore. Son père ne lui a pas facilité la tâche. Au contraire, il lui a toujours annoncé qu’elle n’avait pas le talent. Il a fallu à Adji Kane Diallo beaucoup de courage et de détermination pour en arriver à ce stade. Elle a timidement commencé par faire des chœurs pour son père. Encouragée par son frère et mentor, Cheikh Diallo, elle a profité de son long séjour parisien pour peaufiner sa technique avec l’aide bienveillante de son frangin. Le résultat ne s’est pas fait attendre et à la sortie de son album, elle a immédiatement occupé la tête des hits parades. Mieux, elle a été désignée par les SUNU Music Awards comme la meilleure artiste féminine de l’année et aussi la révélation en coiffant au poteau …Titi. Un sacre qui n’a pas encore fini de faire des jaloux. Toujours est-il que la fille de Ouza dispose d’un indéniable talent et elle a encore une énorme marge de progression. Bien entourée, elle peut faire mal à l’avenir. Son jeune âge et son parcours plaident largement en sa faveur. Cependant force est de constater qu’elle n’a pas encore atteint le niveau de ses deux devancières, mais elle dispose de tous les atouts.
Tapha
Une révolution musicale qui a débuté avec Viviane Ndour qui a trouvé sur le terrain une Fatou Gueweul Diouf vieillissante. Elle n’a pas eu besoin de forcer pour se faire une place au soleil. Elle a longtemps rivalisé avec Coumba Gawlo Seck et ce même si le background de la Gawlo fut plus prestigieux. Une musique ouverte au souffle du monde – pas seulement du Mbalax – des paroles canailles, une démarche à vous faire oublier les tracas d’une journée et voilà la belle dame de Bouba en train de toiser le sommet de la musique sénégalaise. Depuis lors, malgré la venue de jeunes musiciennes fort ambitieuses, et un divorce qui aurait pu la laisser sur le carreau, elle tient le bon bout. Partout où elle met les pieds, on frôle l’émeute. Tout récemment, elle est revenue avec un single qui crée partout de folles rumeurs. On l’accuse de plagiat, mais malgré tout, on s’accroche à la beauté de sa musique. Elle demeure d’ailleurs l’artiste féminine la plus demandée au niveau du showbiz. Titi, qui a essayé pendant longtemps de la détrôner sans y parvenir, demeure à l’affût et ne lésine sur aucun moyen pour la renvoyer à la retraite. On l’accuse d’imiter au niveau du port vestimentaire l’épouse de Bouba Ndour, mais elle s’en défend. Alors que Viviane était absente des bacs, elle menait la danse avec son album «Façon» qui fut un véritable succès, jusqu’à ce qu’une nouvelle venue, Adiouza, ne vienne lui voler la vedette. Depuis lors, entre les trois divas de la musique sénégalaise, on se marque à la culotte, pardon du bout de la robe. C’est à qui ferait le mieux fantasmer le public masculin. Une belle rivalité que la presse people suit avec passion. Tout dernièrement, cette presse a même révélé que la belle Vivi copiait sur sa jeune sœur Adiouza. Ce qui fait penser que rien n’est laissé au hasard par les trois divas. A la guerre comme à la guerre. Ce qui donne toujours du charme et du piquant à une musique qui a besoin de cette belle rivalité pour conquérir le cœur des mélomanes qui ne savent plus à quelle dame s’accrocher. Elles sont talentueuses, belles, affriolantes et nous font rêver. Quoi demander d’autre ? Un podium apparemment très disputé. Faites vos … «yeux», rien ne va plus !
Source: Icone/Xalimasn.com
Forces et faiblesses de trois prétendantes
au trône de Reine du Mbalakh
La musique sénégalaise a produit de nombreuses artistes femmes. Cependant, elles n’ont pas toujours réussi à se maintenir au sommet. Mis à part le cas particulier de Coumba Gawlo Seck, des artistes comme Viviane, Titi et Adiouza ont considérablement réussi à imposer leurs styles et à prétendre à une place de Reine. Cependant force est de constater que la concurrence est rude entre ces dernières et la différence de styles et d’approches donne du piquant à ce duel feutré auquel se livrent ces trois chanteuses aux parcours différents. Viviane, Titi et Adiouza ont la particularité de faire partie des trois voix féminines qui comptent au Sénégal. Bien qu’elles ne partagent pas le même vécu, elles aspirent toutes à régner sans partage au niveau du champ musical.
Portraits croisés de trois divas qui boxent presque dans la même catégorie mais avec des parcours très différents.
Viviane, le triomphe de la constance
Viviane Chidid a connu une fulgurante ascension, mais elle n’a pas brûlé les étapes. Son cas est assez particulier dans l’univers musical national. Cette native de Mbour commence par la chanson de variétés. La proximité des hôtels de Saly lui facilite un peu la tâche et elle ne tarde pas à faire son chemin et à taper dans l’oeil de Youssou Ndour, aidée en cela par Michael Soumah qui passe régulièrement sa maquette à Dakar FM. Finalement, Mbacké Dioum, l’un des pionniers du rap au Sénégal, qui vit maintenant aux USA, le présente à Youssou Ndour qui l’enrôle au sein du Super Etoile au début des années quatre-vingt-dix. Viviane grandit à l’ombre du Roi du Mbalakh et gagne en expériences. Après une décennie aux cotés de You, Bouba Ndour, qui devient par la suite son mari, le prend sous son aile et décide de la manager. Rapidement, il en fait une star. Depuis la sortie de son premier succès, «Thiongolong», Viviane ne cesse de gravir les échelons et par la force des choses, elle est devenue incontournable dans le milieu du show biz. Ouverte et très moderne, elle n’hésite pas à surfer sur la vague du rap et du RNB et son succès ne cesse de grandir. Après une éclipse de quelques années, suite à son divorce avec Bouba, elle revient en force au devant de la scène avec la sortie d’un single.
La Reine du Jollof Band bénéficie d’un bon management et d’une belle expérience. Sa proximité d’avec Youssou Ndour lui est d’un grand secours et le management efficient de Bouba Ndour lui confère une certaine avance sur les autres.
Titi ou le triomphe de la ténacité
Ndèye Fatou Tine s’est battue à la sueur de son front avant d’en arriver à ce niveau. L’ancienne danseuse de Fanta Mbacké Kouyaté a connu un parcours sinueux et difficile avant de voir le bout du tunnel. Titi s’est formée à la bonne étoile car elle a galéré avant d’entrevoir la lumière.
Après avoir assuré les chœurs pour Souleymane Faye, Fallou Dieng, Demba Dia et Salam Diallo, elle a mis le cap sur la Guinée. Sa puissance vocale et sa technique avérée finiront par séduire Youssou Ndour qui la convainc de rentrer au bercail pour la produire. Le coup d’essai se révèle un véritable coup de maître et la sortie de son premier album fait l’effet d’une bombe. Titi s’impose rapidement et son second album est celui de la confirmation. Cinq années plus tard, elle intègre la cour des grands avec son troisième album qui ne finit pas de cartonner. Donc Titi a dû se battre becs et ongles avant de pouvoir se faire une place au soleil. Sa force demeure sa puissance vocale et sa facilité à s’ouvrir à certains styles. Elle a véritablement progressé et le travail d’Ibou Ndour se manifeste à travers ses dernières productions. Pourtant, on sent chez elle une énorme envie d’exploser et de franchir un nouvel palier. Elle semble avoir pris conscience de l’étendue de ses immenses possibilités et manifeste parfois des velléités d’indépendance. Elle espère bien bousculer la hiérarchie. Même si elle ne le dit pas ouvertement, elle rêve et ambitionne de faire plus que Viviane. Un vaste programme qui ne sera pas de tout repos.
Adiouza, la fille de son père
De toutes les trois, Adiouza est la plus jeune sur la scène. Couvée par son père, Ouza Diallo, et son frère, Cheikh, elle a rapidement atteint les cimes. Suite à la sortie de son premier album l’année dernière, elle a été rapidement adoptée par le public. Cette étudiante en ethno-musicologie, qui joue de plusieurs instruments comme la guitare, le piano et la batterie, dispose d’un énorme bagage technique. Adiouza a curieusement tardé à éclore. Son père ne lui a pas facilité la tâche. Au contraire, il lui a toujours annoncé qu’elle n’avait pas le talent. Il a fallu à Adji Kane Diallo beaucoup de courage et de détermination pour en arriver à ce stade. Elle a timidement commencé par faire des chœurs pour son père. Encouragée par son frère et mentor, Cheikh Diallo, elle a profité de son long séjour parisien pour peaufiner sa technique avec l’aide bienveillante de son frangin. Le résultat ne s’est pas fait attendre et à la sortie de son album, elle a immédiatement occupé la tête des hits parades. Mieux, elle a été désignée par les SUNU Music Awards comme la meilleure artiste féminine de l’année et aussi la révélation en coiffant au poteau …Titi. Un sacre qui n’a pas encore fini de faire des jaloux. Toujours est-il que la fille de Ouza dispose d’un indéniable talent et elle a encore une énorme marge de progression. Bien entourée, elle peut faire mal à l’avenir. Son jeune âge et son parcours plaident largement en sa faveur. Cependant force est de constater qu’elle n’a pas encore atteint le niveau de ses deux devancières, mais elle dispose de tous les atouts.
Tapha
Une révolution musicale qui a débuté avec Viviane Ndour qui a trouvé sur le terrain une Fatou Gueweul Diouf vieillissante. Elle n’a pas eu besoin de forcer pour se faire une place au soleil. Elle a longtemps rivalisé avec Coumba Gawlo Seck et ce même si le background de la Gawlo fut plus prestigieux. Une musique ouverte au souffle du monde – pas seulement du Mbalax – des paroles canailles, une démarche à vous faire oublier les tracas d’une journée et voilà la belle dame de Bouba en train de toiser le sommet de la musique sénégalaise. Depuis lors, malgré la venue de jeunes musiciennes fort ambitieuses, et un divorce qui aurait pu la laisser sur le carreau, elle tient le bon bout. Partout où elle met les pieds, on frôle l’émeute. Tout récemment, elle est revenue avec un single qui crée partout de folles rumeurs. On l’accuse de plagiat, mais malgré tout, on s’accroche à la beauté de sa musique. Elle demeure d’ailleurs l’artiste féminine la plus demandée au niveau du showbiz. Titi, qui a essayé pendant longtemps de la détrôner sans y parvenir, demeure à l’affût et ne lésine sur aucun moyen pour la renvoyer à la retraite. On l’accuse d’imiter au niveau du port vestimentaire l’épouse de Bouba Ndour, mais elle s’en défend. Alors que Viviane était absente des bacs, elle menait la danse avec son album «Façon» qui fut un véritable succès, jusqu’à ce qu’une nouvelle venue, Adiouza, ne vienne lui voler la vedette. Depuis lors, entre les trois divas de la musique sénégalaise, on se marque à la culotte, pardon du bout de la robe. C’est à qui ferait le mieux fantasmer le public masculin. Une belle rivalité que la presse people suit avec passion. Tout dernièrement, cette presse a même révélé que la belle Vivi copiait sur sa jeune sœur Adiouza. Ce qui fait penser que rien n’est laissé au hasard par les trois divas. A la guerre comme à la guerre. Ce qui donne toujours du charme et du piquant à une musique qui a besoin de cette belle rivalité pour conquérir le cœur des mélomanes qui ne savent plus à quelle dame s’accrocher. Elles sont talentueuses, belles, affriolantes et nous font rêver. Quoi demander d’autre ? Un podium apparemment très disputé. Faites vos … «yeux», rien ne va plus !
Source: Icone/Xalimasn.com