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Voici le document que Ousmane Sonko n'aimerait pas voir sur l'Etat .

Les réalisations du Président Macky Sall sur le plan économique et social ainsi que les perspectives

Rédigé par leral.net le Jeudi 28 Juillet 2022 à 00:08 | | 0 commentaire(s)|

Depuis l’avènement à la magistrature suprême du président de la République, Son Excellence Macky Sall, les chiffres de ses réalisations se sont traduits par une succession de records budgétaires battus, de performances en matière de croissance économique et de renforcement du cadre macroéconomique, le tout avec une politique d’inclusion sociale soutenue.




Pour la première fois depuis 1980, le pays enregistre une moyenne de croissance économique de 6,6% sur la période 2014-2018 contre 3% sur la période antérieure 2009-2013. Les chiffres ci-dessous sont éloquents à ce sujet :
 2009 : 2,1% ;
 2010 : 3,6% ;
 2011 : 1,5% ;
 2012 : 5,1%
 et 2013 : 2,8%.

Sur le quinquennat 2014-2018, le taux de croissance a continuellement dépassé les 6% :

 2014 : 6,6% ;
 2015 : 6,4%;
 2016 : 6,2% ;
 2017 : 7,2% ;
 et 2018 : 6,8%.

Pour l’année 2019, marquée au plan international par des tensions politiques au Proche-Orient et dans les relations sino-américaines avec comme corollaire le renchérissement du prix du baril du pétrole, dont l’impact est très pesant sur l’économie sénégalaise en raison de son insertion grandissante dans les chaînes de valeur mondiales, le taux de croissance est ressorti à 4,6%.

En 2020, la crise sanitaire liée au Covid-19 a eu des répercussions sur l’économie mondiale et conséquemment, sur celle sénégalaise. Cependant, alors que la quasi-totalité des États de la planète se trouvait en récession, du fait des mesures restrictives prises par les autorités nationales et internationales pour limiter la propagation du virus, le Sénégal a réussi à faire 1,3% de croissance grâce aux mesures hardies prises dans le cadre du Programme de Résilience Economique et Social (PRES).

Quant à l’année 2021, l’activité économique a retrouvé son dynamisme avec un taux de croissance de 6,1%, à la faveur d’un environnement interne et externe plus favorable, mais aussi grâce aux actions entreprises dans le cadre de la relance économique par la révision du Plan d’Actions Prioritaires (PAP), devenu PAP ajusté et accéléré (PAP2A).

Qu’est-ce que le PIB ?

Il faut savoir que la croissance économique d’un pays est l’évolution de la richesse produite sur le territoire entre deux années. Cette richesse est appelée produit intérieur brut (PIB).

Pour comprendre, un détour chez un boulanger…

Pour faire du pain, un boulanger a notamment besoin de farine et d’électricité. Ce sont les consommations intermédiaires (CI), utilisées pour la production (P) du pain. La production du boulanger, c’est le pain. Pour déterminer la richesse créée, appelée valeur ajoutée (VA), il faut soustraire du prix du pain le montant des consommations intermédiaires (la farine et l’électricité). La valeur ajoutée se calcule en FCFA. Pour une baguette à 150 FCFA, la valeur ajoutée du boulanger est donc égale au prix de production (150 FCFA) moins les prix des consommations intermédiaires (45 FCFA de farine et 22 FCFA d’électricité dans notre exemple). Elle est ici de 83 FCFA.

Pour un pays, c’est le même principe

Pour tout producteur de biens ou de services (boulanger, paysan, industriel, chauffeur routier, coiffeur…), on calcule sa valeur ajoutée de la même façon : Valeur ajoutée = Production - Consommations Intermédiaires.

Le produit intérieur brut d’un pays est égal à la somme des valeurs ajoutées des producteurs résidant sur son territoire. Le PIB, c’est la richesse créée par les activités de production.


À quoi sert la richesse produite ?


Pour une part importante, la richesse produite sert à rémunérer le travail des salariés et des personnes travaillant à leur compte. Le reste revient aux entreprises et aux administrations publiques.

Les ménages utilisent leurs revenus pour consommer des biens et des services ou épargner (par exemple en vue d’acheter un logement). Les entreprises utilisent leur part pour financer les moyens nécessaires à leur production (usines, machines, locaux, etc.). Les administrations publiques s’en servent pour financer les investissements publics (écoles, hôpitaux, routes, etc.).

Le PIB, qui mesure la richesse produite (somme des VA), correspond donc également à l’ensemble des revenus distribués, mais aussi à la consommation et à l’investissement et donc à la dépense.

Du PIB à la croissance

La croissance est l’évolution du PIB sans tenir compte de la variation des prix.

Si on a produit 100 l’année dernière et 110 cette année, c’est peut-être parce qu’on a produit 10% en plus ou parce que les prix ont augmenté de 10 %. En réalité, c’est en général un peu des deux ! Les quantités produites ont augmenté et les prix aussi.

La croissance correspond à la seule évolution des quantités produites. Elle est exprimée en pourcentage (%).

Comment mesure-t-on la croissance ?

On mesure la croissance par l’évolution du PIB déduction faite de l’évolution des prix. Parce qu’il est difficile de mesurer directement l’évolution des quantités produites, la croissance est calculée par différence entre l’évolution du PIB en valeur et l’évolution des prix (d’une année sur l’autre). C’est ce que les économistes appellent l’évolution du PIB en volume, exprimée en %. Par exemple, si la production a augmenté de 4 %, alors même que les prix ont augmenté de 3 %, la croissance a été de 1 % : 4 % de production moins 3 % de hausse des prix. Le PIB en volume est égal au PIB en valeur diminué de l’impact de l’évolution des prix sur la période considérée.

La mesure du PIB et de la croissance obéit à des règles internationales. La définition et les méthodes de calcul du PIB sont établies par l’Organisation des nations unies (ONU) : elles sont les mêmes pour tous les pays.

En définitive, la croissance se mange !

Le Sénégal a connu indéniablement une hausse de sa croissance économique dans un contexte de maîtrise de l’inflation et de réduction constante du déficit budgétaire qui, de 6,7% en 2011, a été successivement ramené à 4,2% en 2016, 3,7% en 2017, 3,5% en 2018, puis à 3,9% en 2019.

En 2020, la crise sanitaire ayant entraîné des dépenses additionnelles avec la mise en œuvre du programme de résilience économique et sociale (PRES), d’un coût de 1000 milliards de FCfa, soit 7% du PIB, le déficit budgétaire est ressorti à 6,1% du PIB, toujours inférieur à celui de 2011. Ce qui dénote une grande capacité du budget de l’Etat à faire face aux chocs exogènes, même les plus sévères jamais connus par l’humanité, tels que la pandémie à coronavirus.

En 2021, Le déficit budgétaire s’est situé à 6,3% du PIB. Son augmentation se justifie par trois (3) facteurs clés :

• la lutte contre la troisième vague de la pandémie à COVID-19 et conséquemment, la couverture vaccinale de la population contre la COVID-19 ;

• une volonté de favoriser plus d’inclusion sociale avec un passage de 26% du PAP1 à 30% au PAP2 A de l’axe Capital humain, protection sociale et développement durable, avec une plus grande priorité accordée à l’emploi et à l’employabilité des jeunes, pour la mise en œuvre de l’important programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes, sur une période de trois (3) ans 2021-2023, d’un coût de 450 milliards de FCFA, à raison de 150 milliards FCfa/an ;

• le règlement du reliquat des obligations impayées de l’Etat dont le plan d’apurement a été adopté en 2019.

Le solde du compte courant de la balance des paiements a poursuivi sa tendance baissière de 8,6% du PIB en 2012 à 4,2% du PIB en 2016 grâce à une augmentation plus rapide des exportations par rapport aux importations. La remontée observée en 2017 (7,2%) et 2018 (7,6%), est imputable au renchérissement des cours du pétrole.

Entre 2019 et 2020, le déficit du compte courant est passé de 8,1% du PIB à 10,9%, soit une augmentation de 2,8%, expliqué par une baisse des recettes de voyage due à la crise sanitaire et une augmentation des dépenses au titre des services nécessaires au développement des projets pétroliers et gaziers.En 2021, le déficit du compte courant est attendu à 1562,7 milliards de FCFA (10,2% du PIB), dont plus de 10% sont imputables à la dégradation du solde de la balance des services (- 162,5 milliards de FCFA), soit un creusement de 0,2% par rapport à 2020.

Les indicateurs monétaires sont satisfaisants comparativement à la période d’avant avril 2012.

Les avoirs extérieurs nets qui réassortissaient à 726,154 milliards FCfa en 2011, s’établissent en 2020 à 1 311,6 milliards FCfa, soit une augmentation de 585,446 milliards FCfa en valeur absolue et 80,06% en valeur relative.

La Masse Monétaire (MM) qui a atteint 6 526,4 milliards FCfa en mars 2021 alors qu’elle s’était établie à 2 712,7 milliards FCfa en 2011 ; soit un accroissement de 3 813,7 milliards FCfa en valeur absolue et de 140,6% en valeur relative, soit plus qu’un doublement sur la période ;

Les crédits à l’économie en mars 2021 ont aussi plus que doublé puisqu’ayant atteint 4 681,6 milliards FCfa, en dépit de la survenance de la crise sanitaire qui a ralenti l’activité dans tous les secteurs. Alors que sur la période antérieure à 2012, les crédits à l’économie n’ont jamais atteint 2 000 milliards FCfa (1 953 milliards FCfa en 2011), traduisant ainsi un faible niveau de financement de l’économie.

Les performances économiques enregistrées sont le fait du secteur primaire (11,7%), du secteur tertiaire (7%) et des taxes nettes sur biens et services (7%), bref des secteurs à forte capacité redistributive puisque concernant plus des 2/3 de la population sénégalaise.

Le secteur primaire progresse régulièrement à la faveur de la bonne tenue de l'agriculture. Le dynamisme de l'agriculture est le résultat d'une politique agricole dynamique basée notamment sur une distribution satisfaisante d'intrants (engrais et semences), un équipement des producteurs et une meilleure maîtrise de l’eau et combinée à plusieurs autres facteurs favorables dont une pluviométrie bien répartie dans le temps et dans l'espace.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire augmente régulièrement. Cette croissance est tirée par les transports, le tourisme, les services financiers et les activités immobilières. Le commerce et les télécommunications affichent des taux de croissance appréciables.

1. LE BUDGET

Le budget connaît une hausse continue. Il est passé de 2 452 milliards FCfa en 2012 (dernier projet de budget avant le magistère du Président Macky SALL) à 5 556, 7 milliards FCfa (Loi de finances rectificative 2022), soit plus qu’un doublement sur la période, une augmentation de 3 104,7 milliards FCfa en valeur absolue et de 126,61% en valeur relative. Ce qui démontre à suffisance la performance de nos régies financières puisque les recettes fiscales de l’Etat ont augmenté annuellement d’au moins 10%.

L’accompagnement de nos Partenaires Techniques et Financiers dans la mise en œuvre réussie du Plan Sénégal Emergent (PSE) a eu également un impact très favorable. En effet, les PTF accordent leur confiance aux politiques publiques du Sénégal à travers des financements de 14 261 milliards FCfa sur les 10 ans du magistère du Président Macky Sall, soit 1 456,1 milliards FCfa/an sur la période contre 3 789 milliards FCfa sur les 12 ans du Président Wade, soit 316 milliards de FCFA/ an, soit quasiment plus qu’un quadruplement.

Par ailleurs, le budget a enregistré des recettes exceptionnelles grâce notamment au recouvrement de recettes issues de procédures contentieuses pour un montant de 153 milliards FCfa entre 2013 et 2015, réparti de manière suivante : Soit un total de 152 984 119 934 FCfa versé dans les comptes de l’Etat en 3 ans (2013-2015) et constaté dans les lois de finances votées par le parlement.

En ce qui concerne Arcelor Mital, il faut noter que là où l’Etat n’a pu obtenir que 35 milliards de FCfa de la multinationale « Kumba Ressources » en termes de dommages et intérêts payable sur 5 ans, suite à la rupture unilatérale du contrat qui le liait avec le Sénégal, les nouvelles autorités ont, quant à elles, obtenu à l’amiable, un montant de 75 milliards FCfa payés cash, au niveau du même tribunal en plus des études qui ont été faites par Arcelor Mital et remises à la partie sénégalaise, évaluées à 25 milliards FCfa.

Comparez 35 milliards payables sur 5 ans, suite à un jugement et 75 milliards obtenus à l’amiable et payés cash !

Or, pour les régimes précédents, aucune ressource de ce type, tirée d’un quelconque contentieux, n’a été portée à la connaissance du Parlement ou fait l’objet d’une budgétisation dans une loi de finances. Est-ce à dire qu’on a perdu tous nos contentieux sur la période antérieure à l’avènement du magistère de Son Excellence Monsieur Macky Sall ?

En sus de ces ressources, le Sénégal a pu bénéficier de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI), d’un montant de 246,7 milliards FCfa exécutés au titre des exercices budgétaires 2021 et 2022, dans le cadre de la relance économique.

La structure du budget montre la prépondérance des ressources internes, qui ont atteint 79% dans la Loi de finances rectificative pour l’année 2022tandis que les dépenses internes du budget (charges financières de la dette, masse salariale, dépenses de fonctionnement et dépenses d’investissements sur ressources internes) sont couvertes à 88% par les ressources internes.

On peut donc dire que notre pays connaît une avancée majeure en termes de souverainement budgétaire.

En matière de reddition des comptes, c’est la loi de règlement qui constitue le moyen de contrôle du Parlement sur l’exécution des lois de finances initiale et rectificative adoptées par l’Assemblée Nationale.

Si le Sénégal a connu une période d’apurement accéléré des lois de règlement sur les gestions budgétaires allant de 1987 à 2010, la phase normale de l’instruction des lois de règlement (qui ne portent que sur une gestion close) a démarré sous le magistère du Président Macky Sall. Cette phase a consisté à celle d’élaboration du compte administratif de l’ordonnateur.

Ainsi, pour une première fois dans l’histoire du Sénégal et à partir de 2014, la Cour des Comptes a pu faire le rapprochement entre le compte administratif de l’ordonnateur et celui des comptables publics et conséquemment, établir une déclaration de conformité entre les écritures de l’ordonnateur et celles des comptables publics.

En outre, c’est à partir de 2016 qu’est réalisée la phase d’adoption des lois de règlement en conseil des Ministres avant leur transmission à la Cour des comptes, ce qui a permis de respecter le délai de dépôt du projet de loi de règlement exigé par la réglementation.

La gestion 2017 a constituée une année inédite et marquante dans l’historique des lois de règlement, en ce que le Gouvernement aura réussi, le pari, de produire le projet de loi de règlement de 2017, de l’adopter en Conseil des ministres en date du 11 juin 2018, pour ensuite le déposer à l'Assemblée nationale le 13 juin 2018, bien avant, le dépôt du projet de Loi finances pour l’année 2019 intervenu le 12 octobre 2018. Cette tendance sera confirmée pour les années 2018, 2019, 2020 et pour 2021, le projet de loi de règlement a été adopté en conseil des Ministres du 22 juin 2022 et transmis à l’Assemblée nationale. Tout ceci témoigne de la volonté de Monsieur le Président de la République, de promouvoir la transparence et de réaffirmer son engagement à respecter la réglementation dans une dynamique vertueuse.

Dans le domaine de la transparence budgétaire qui fait notamment l’objet d’une évaluation biannuelle appelée « Open Budget Survey » (OBS) conduite par des auditeurs indépendants, le Sénégal a été classé à la 3e place en Afrique sub-saharienne pour l’année 2017, avec un score de 51, supérieur de 10 points au score moyen mondial.

Cette performance a valu à notre pays d’être choisi pour abriter l’atelier régional sur la transparence budgétaire en Afrique francophone, les 31 janvier et 1er février 2019.

L’année 2020 a été celle d’un changement total de paradigme dans la gestion des finances publiques, qui se matérialise principalement au travers de deux réformes : la budgétisation en mode programmes et la déconcentration de l’ordonnancement.

2.1 Budget programme

Dans le budget-programme, les crédits sont regroupés autour d’un dénominateur commun qui est la politique publique, abstraction faite des services qui l’exécutent. Concrètement, il s’agit :

a- d’abord de commencer par identifier une politique que doit mener l’Etat (exemples : la promotion et la valorisation des industries culturelles et créatives ; l’accès à l’eau potable; l’éducation de base des jeunes et des adultes ; l’éducation surveillée et la protection judiciaire du mineur). Ainsi, c’est cette politique publique qui représente le programme budgétaire ;

b- ensuite, d’évaluer tous les moyens qui sont nécessaires à la bonne exécution de la politique publique, quelle que soit leur nature économique (dépenses de personnel, de fonctionnement, d’investissement ou de transferts) ;

c- enfin, de structurer ces moyens, c’est-à-dire ces crédits budgétaires, autour de grandes actions à mener par les services chargés de mettre en œuvre la politique publique, lesditesactions étant elles-mêmes détaillées en activités, chaque activité faisant l’objet d’un chiffrage très précis en termes de coûts.

2.2 La déconcentration de l’ordonnancement

C’est la deuxième grande réforme qui a été effective à compter du 1er janvier 2020 : le ministre chargé des finances, jusque-là ordonnateur unique du budget de l’Etat en recettes et en dépenses, va perdre ce monopole. Chaque ministre sectoriel ou président d’institution va devenir l’ordonnateur principal des crédits de son département ou de sa structure. Le ministre chargé des finances va demeurer l’ordonnateur des dépenses de son propre département, des charges communes et des charges financières de la dette publique ainsi que celui des recettes budgétaires, des opérations de trésorerie et des comptes spéciaux du Trésor.
La recrudescence de l’activité économique s’accompagne d’une stratégie d’endettement adéquate, d’une meilleure maîtrise de la masse salariale, d’une rationalisation des dépenses courantes, de l’amplification des investissements publics et de l’amélioration de sa qualité.

2. ENDETTEMENT

L’évolution de la dette publique du Sénégal peut être analysée autour de quatre dates ou périodes :

 2000 : notre pays affichait un encours de dette équivalant à 78% du PIB (le plafond UEMOA est de 70%), ainsi qu’un service de la dette égal à 26.9% des recettes budgétaires (le seuil communautaire est de 22%).

 2006 : le Sénégal obtenait des mesures fortes d’annulation de sa dette extérieure, à la faveur de son éligibilité aux initiatives de réduction de dettes PPTE et IADM. Aussi, son taux d’endettement avait-il drastiquement baissé pour se situer à 21% du PIB, tandis que son ratio service de la dette publique/ recettes budgétaires s’établissait à 20.9%.

 2011 : le taux d’endettement public remontait jusqu’à 40%, soit 19 points d’augmentation en 5 ans, après que le Sénégal ait bénéficié des initiatives PPTE et IADM. La dette publique rapportée aux recettes budgétaires a ainsi grimpé jusqu’à 39.9%.

 2012 à 2021 : le taux d’endettement est passé de 42.3% à 64,5%.L’encours de la dette publique à fin décembre 2021 est arrêté à 10 297,05 milliards FCFA dont 2 673,31 milliards FCFA de dette intérieure et 7 623,31 milliards FCFA de dette extérieure.

Comme on peut aisément l’imaginer, c’est surtout la dette extérieure qui mérite une surveillance vigilante, ne serait-ce qu’en raison de son poids dans l’encours total (soit 74,03%).

Mais lorsqu’on analyse la composition de la dette extérieure, on se rend compte qu’elle est constituée à 21% (plus du cinquième) de prêts contractés avant 2012. En effet, le Sénégal continue toujours de rembourser :
107,9 milliards FCfa, soit 1,4% de l’encours de dette extérieure, au titre de prêts contractés avant 2000 ;
Exemples : 1-Développement rural Mbour-Kaolack financé par FIDA en 1980. Dernier paiement c’est en 2029 ; 2-Développement sanitaire intégré PDIS signé en 1997 avec le Fonds Nordique de Développement. Dernier paiement en 2037; 3-Barrages de manantali et Diama signés en 1982 avec le Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe. Dernier paiement en 2026 ;

1.543,3 milliards FCfa, soit 19,7% de l’encours de dette extérieure, pour des prêts contractés entre2000 et mars 2012.

Exemples : 1-Recapitalisation de la SENELEC financée par l’AFD en 2008. Dernier paiement c’est en 2033; 2-Projet autoroute à péage Dakar-Diamniadio signé en 2009 avec l’AFD. Dernier paiement en 2034; 3-Projet de construction et d’équipement de l’Hôpital Dalal Diam signé en 2006 avec la Banque Islamique de Développement. Dernier paiement en 2031 ;

Les prêts contractés sur la période d’avril 2012 au 31 décembre 2021,représentent 6.171,5 milliards FCfa (78,9% de l’encours).

Exemples : 1-Amélioration de l'Education de Base en Casamance financé par l’AFD en 2014. Dernier paiement c’est en 2044 ; 2-Projet autoroute Thiès-Touba signé en 2015 avec la Chine. Dernier paiement en 2035; 3-Projet Sectoriel Eau-Assainissement signé en 2014 avec la Banque Africaine de Développement. Dernier paiement en 2064.

C’est dire donc à quel point la gestion de la dette publique chevauche les régimes politiques, le principe de continuité de l’Etat imposant à un gouvernement de rembourser les emprunts de ses prédécesseurs, dont certains peuvent dater de 10, 20, voire 30 ans.

Tous les seuils de viabilité correspondant à la catégorie de notre pays, décrits par le tableau ci-après, sont respectés :

Les marchés financiers ont continué à montrer leur fort dynamisme, malgré la persistance de risques pesant sur l’économie mondiale, en lien avec l’impact défavorable sur l’économie mondiale de la pandémie de la COVID 19. Sur les 55 pays membres de l’Union Africaine, seuls 15 pays ont accès aux marchés des capitaux, le Sénégal et le Rwanda étant les seuls à appartenir à ce cercle restreint de pays africains ayant obtenu la confiance des investisseurs internationaux et ne disposant pas de revenus pétroliers. C’est dire la prouesse réalisée par le Sénégal.

L’évolution des interventions du Sénégal sur les marchés financiers internationaux montre que les montants ont considérablement augmenté avec de meilleures conditions financières (taux et maturité notamment).

 L’Eurobond d’un montant de 200 millions de dollars US levés en 2009, au taux d’intérêt de 9,25%, sur une maturité de 5 ans ;

 L’Eurobond d’un montant de 500 millions de dollars US, émis en 2011 portait sur un coupon de 8,75%sur une durée de de 10 ans ;

 L’Eurobond d’un montant de 500 millions de dollars US, émis en 2014, portait sur un coupon de 6,25%, sur une durée de 10 ans. Soit un taux d’intérêt de 2,5% de moins qu’en 2011, soit en 10 ans, une économie d’environ 60 milliards de FCFA ;

 L’Eurobond d’un montant de 1,1 milliards de dollars US, émis en 2017, portait sur un coupon de 6,25%, sur une durée de 15 ans. Le montant a doublé par rapport à 2014 et la durée a augmenté de 5 ans ;

 L’opération de 2018 qui a porté sur un eurobond d’une part, d’1 milliard d’euros sur 10 ans avec un taux d’intérêt de 4,75% et d’autre part, d’1 milliard de dollars US avec une maturité de 30 ans au taux de 6,75% ;

 l’eurobond émis par l’Etat du Sénégal le mercredi 02 mars 2021, pour un montant équivalent de 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA, a été réalisé pour une maturité finale de 16 ans, à un taux de 5,375%.
L’émission a été très largement souscrite grâce aux bonnes appréciations de la situation politique, économique et sociale et des perspectives macroéconomiques favorables du Sénégal.

Les souscriptions ont atteint plus de 4,3 milliards d’euros, soit 2 821 milliards de FCFA avec près de 220 investisseurs internationaux de référence. C’est ainsi que le taux de sursouscription a atteint près de 6 fois le montant recherché mais le Sénégal s’est limité à ses besoins de financement arrêtés dans son programme économique et financier appuyé par l’Instrument de Coordination de la Politique Economique (ICPE). Le rachat d’environ 70% de l’eurobond expirant en 2024 et libellé en dollars US par de nouveaux titres en euros pour une maturité finale de 16 ans dénote à suffisance une grande confiance du marché financier international dans les politiques publiques menées par Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL sur l’horizon temporel du PSE (2035). Les 30% de titres restants traduisent également la confiance de certains investisseurs quant aux capacités de remboursement de notre pays en 2024.

3. MASSE SALARIALE

La masse salariale connait une croissance continue depuis quelques années. Si en 2012 les dépenses de personnel se sont situées à 428 milliards FCFA, ellesontatteint482 milliards FCFA en 2014 et 599 milliards en 2017 tandis qu’en 2021, elles se chiffrent à 903,986 milliards FCFA. Une décomposition de la masse salariale, par secteur, montre la prédominance du secteur de l’Education et de la Formation professionnelle, avec environ 603,923 milliards FCFA sur l’année 2021, représentant ainsi 67% du montant total. Il est suivi du secteur des Forces de Défense et de Sécurité, avec 21% et dusecteur de la Santé, 5%. Les secteurs des Finances et de la Justice représentent chacun, 3%. Les autres secteurs (30 ministères et institutions) représentent 9% de la masse salariale

C’est un montant important mais il est utile de rappeler quelques chiffres clés.

1. En 2000, la masse salariale était de 173 milliards de FCFA, que se répartissaient 65.887 agents publics, soit une moyenne de 2.625.707 FCFApar agent et par an.

2. En 2011, une masse salariale de 428 milliards FCFA était répartie entre 91.401 agents, soit une moyenne annuelle individuelle de 4.682.662 FCFA.

3. En 2022, ce sont 163.331 agents qui émargent sur la masse salariale ordonnancée par la Direction de la Solde, d’un montant de 1 037 milliards de FCFA dans la LFR 2022. Autrement dit, le Gouvernement actuel verse une rémunération moyenne annuelle de 6.349.070 FCFAà chaque agent de l’Etat.

Si entre 2000 et 2011, il n’y a eu que 25 514 postes budgétaires nets créés en 12 ans, sous le magistère du Président Macky SALL, ce sont 71 930 nouveaux postes budgétaires nets qui ont vu le jour en 10 ans. Ainsi, non seulement les recrutements nets ont plus que doublé par rapport à la période précédente (2,8 fois plus), mais les agents de l’Etat sénégalais (fonctionnaires et non-fonctionnaires) sont beaucoup mieux payés qu’avant. Et c’est un choix que le Gouvernement assume : la redistribution des fruits de la croissance passe aussi par l’amélioration des conditions de rémunération des agents publics, d’autant plus que le succès du PSE est également tributaire d’une administration compétente et motivée.

4.1 REVALORISATION SALARIALE

Le Président de la République, Son Excellence Macky Sall a décidé de la revalorisation des salaires des agents publics, pour un montant global de 120 milliards FCfa inscrit dans la Loi de Finances Rectificative pour l’année 2022, approuvée au courant du mois de mai 2022. Cette augmentation des salaires des agents publics porte d’abord sur la revalorisation de la valeur du point indiciaire de cinq (5) points passant de 51,43 à 56,43.

Ensuite, il s’est agi de mettre en œuvre les accords conclus avec les syndicats représentatifs d’enseignants et les syndicats du secteur public de la santé et de l’action sociale.


A/ L’accord conclu le 26 février 2022 entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs a porté sur sept (7) mesures :

1- la revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs et instituteurs adjoints de 220%;

2- le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ;

3- l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100% ;

4- l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire perçue par les Professeurs d’enseignement secondaire (PES); les Professeurs d’Enseignement Moyen (PEM) et Professeurs de collège d’enseignement moyen général (PCEMG), à 114% ;

5- la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante qui varie de 93% à 229%;

6- la défiscalisation de l’indemnité de logement payée à 100 000 FCFA net d’impôt ;

7- la revalorisation de la valeur du point indiciaire de cinq (5) points passant de 51,43 à 56,43.

Une huitième (8ème) mesure a été retenue d’accord partie et a porté sur l’indemnité spéciale complémentaire (ISC) qui sera intégrée dans le projet d’avenant en cours d’approbation.

B/ L’accord conclu le 05 mai 2022 entre le Gouvernement et les syndicats du secteur public de la Santé et de l’Action socialea porté sur les mesures suivantes :

1. Allocation aux agents de l’Etat du secteur public de la Santé et de l’Action sociale d’une indemnité mensuelle de logement, non imposable, de cent mille (100.000) francs CFA ;

2. Revalorisation de l’indemnité de risque octroyée aux agents de l’Etat du secteur public de la Santé et de l’Action sociale à hauteur de 50% ;

3. Attribution d’une indemnité de fonction aux cadres et non cadres occupant des fonctions de responsabilité. Cette indemnité varie entre 25 000 FCFA et 50 000 FCFA ;

4. Revalorisation de l’indemnité d’itinérance à hauteur de 100% ;

5. Revalorisation de l’indemnité de représentation médicale et paramédicale allouée aux médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, net d’impôts, à hauteur de 30% ;

6. Allocation d’une indemnité de spécialisation paramédicale aux techniciens supérieurs de santé ;

7. Allocation d’une indemnité de représentation aux paramédicaux du secteur public de la santé et de l’action sociale, variant de 15 000 FCFA à 35 000 FCFA ;

8. Revalorisation de la prime de prudence des chauffeurs du secteur public de la santé et de l’Action sociale, à hauteur de 100%.

C/ Revalorisation des salaires des Forces de Défense et de Sécurité (Armée, gendarmerie, police, pompiers).

D/ Revalorisation des salaires des corps paramilitaires (Douanes, Eaux et Forêts, Parcs Nationaux, Pénitenciers, Service d’Hygiène).

Au total, les actions spécifiques de revalorisation des salaires portent sur environ 88% des agents publics de l’Etat.

Dans la même dynamique, des réflexions sont engagées pour examiner les voies et moyens de prendre en compte les autres agents publics (12%) n’ayant pas encore bénéficié de mesures spécifiques de revalorisation salariale.

4.2 POINT SUR LES MESURES PRISES EN FAVEUR DES ETUDIANTS
A l’instar des mesures ci-dessus déployées en faveur des enseignants, depuis 2012, le Gouvernement a consenti un important effort en direction des étudiants.

S’agissant des allocations d’études universitaires, au plan des seuls crédites budgétaires affectés aux bourses nationales, ceux-ci sont passés de :

24,018 milliards de FCFA en 2011,
à 33,003 milliards FCFA en 2012,
pour atteindre 55,135 milliards en 2019,
et, finalement, 65,072 milliards de FCFA en 2021.

A ces chiffres, il convient d’ajouter les crédits affectés aux bourses étrangères, soit 7 milliards de FCFA, par an.

En outre, il s’avère utile de relever la décision prise le 21 février 2013 par Monsieur le Président de la République ayant trait au placement des bacheliers non orientés dans les établissements d’enseignement supérieur privés, homologués par le CAMES.

Entre 2013 et 2019, ce sont 39 707 482 500 FCFA qui ont été payés par l’Etat pour la prise en charge des études de cette catégorie d’étudiants.

1. SECURITE SOCIALE DES FONCTIONNAIRES
5.1 La revalorisation des pensions militaires d’invalidité

Les nouveaux enjeux sécuritaires auront, en plus de renforcer aussi bien les effectifs que les conditions matérielles des forces de défense et de sécurité, consacré la réforme de l’indexation des pensions d’invalidité accordées dans les cas ci-après :

les infirmités résultant de blessures par suite d’évènement de guerre ou d’accident éprouvés par le fait ou à l’occasion du service ;

les infirmités résultant de maladies par le fait ou à l’occasion du service ;

l’aggravation par le fait ou à l’occasion du service d’infirmités étrangères.

A cet effet, la valeur des points affectés au taux d’invalidité a été substantiellement augmentée aussi bien pour les invalides simples que pour les grands invalides et les grands mutilés.

Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°2017-26 du 13 juillet 2017 abrogeant et remplaçant certaines dispositions de la loi n°67-42 du 30 juin 1947 portant Code des pensions militaires d’invalidité, les invalides simples bénéficient de 100 points supplémentaires contre 300 points (209 505 francs) pour les grands invalides et 600 points ( 419 010 francs) pour les grands mutilés à compter du 1er janvier 2016, ce qui s’est concrétisé par le paiement de rappels d’un montant global de 1,2 milliards FCFA.

Avec cette réforme de 2017, le bénéfice de la pension mixte a été étendu :

- aux militaires servant en vertu d’un contrat et aux militaires servant pendant la durée légale, atteints d’un taux d’invalidité au moins égal à 85% ;

- aux militaires et assimilés atteints d’infirmité ne résultant pas d’opérations de guerre.

Ce qui s’est traduit par une augmentation mensuelle de cinquante mille (50.000) FCFA environ et le paiement de rappels d’un montant de 239.471.325FCFA à cinquante-neuf (59) grands invalides et grands mutilés.

Constatant que seuls 59 invalides étaient concernés par la réforme de 2017, Monsieur le Président de la République a décidé, en 2021, de généraliser le bénéfice de la pension mixte en supprimant la condition d’accès du taux de 85%. Cela a permis à 390 invalides de bénéficier de la pension mixte avec un montant des rappels de 568.703.732 FCFA.

Dans le même ordre d’idée, la revalorisation du point indiciaire de la fonction publique entraîne celle du point indiciaire des invalides. Ainsi la valeur du point d’indice des invalides passe de 698,35 à766,27, soit une augmentation annuelle allant de 35.000 à 377.000 FCFA environ.

5.2 La revalorisation des pensions de retraite du personnel titulaire des Universités

Le Fonds national de retraites (FNR) connait, depuis 2011, une tendance déficitaire avec un solde de l’ordre de - 700 millions FCFA. Cette situation, en plus des facteurs à la fois endogènes et exogènes inhérents aux régimes de retraite par répartition, se justifiait par l’absence d’une nouvelle politique en matière de retraite qui, en plus du souci d’assurer la viabilité financière du régime, devrait s’attacher à favoriser le mieux-être des retraités et de garantir leur protection sociale.

En 2014, à la faveur du PSE qui définit les grandes orientations économiques et sociales sur un horizon temporel de 35 ans, les termes de l’axe 2 « Capital humain, protection sociale et développement durable » définissaient la nouvelle vision qui doit commander la sécurité sociale des travailleurs.

Il s’agissait ainsi d’une opportunité offerte aux systèmes de retraite pour engager de vastes chantiers de réformes en vue d’apporter des réponses structurelles aux difficultés récurrentes de gouvernance, de viabilité et d’inclusion des régimes en engageant une réforme tridimensionnelle à savoir paramétrique, systémique et institutionnelle.

5.3. La revalorisation des pensions de retraite des ex-policiers radiés :

La revalorisation a consisté à réviser la pension de retraite de tous les policiers ayant été radiés entre 1987 et 1993 en application de la directive présidentielle et de l’inscription budgétaire de la régularisation des cotisations d’un montant de 1,5 milliards dans la loi n°2019-13 du 08 juillet 2019 portant loi de finances rectificative pour l’année 2019.

En 2020 et 2021, le montant total des rappels mandaté pour 838 ayants-droit dont 711 retraités, 56 décédés et 71 veuves et orphelins s’élève à 1 442 7599 054 FCFA.

5.4 La création d’un régime complémentaire de retraite :

Le régime complémentaire de pension de retraite des fonctionnaires civils et militaires a été institué par la loi n°2018-12 du 30 mars 2018 en vue d’améliorer le niveau des pensions, l’importance de la hausse des salaires sur la période 2000-2012 ayant creusé substantiellement l’écart entre les salaires et les pensions, d’où une forte demande de revalorisation des pensions.

Le système financier adopté est la répartition à cotisations définies et le mode de calcul de la pension est la technique des points. Les taux de cotisations fixés à 3,6 part employeur et 2,4 % part salarié se sont traduits par l’inscription de 4,7 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative 2018 au titre des cotisations de l’Etat pour le second semestre de 2018.

La pension complémentaire qui viendra s’ajouter à la pension du régime général évoluera, pour 15 ans de service, de 71 000 francs à 257 000 francs, selon la hiérarchie et l’assiette soumise à cotisation.
5.5 La création de la Direction des Pensions

La Direction de la Solde, des Pensions et Rentes viagères, produit de la fusion de la Direction Centrale de la Solde et de la Direction des Pensions et Rentes viagères au début des années 1990, avait pour principales missions :

 la liquidation des droits des fonctionnaires, magistrats, militaires et tous autres agents de l’Etat dont la rémunération est imputée sur les crédits de dépenses de personnel du budget général ;
 la concession des pensions civiles et militaires de retraite, des rentes viagères, des pensions militaires d’invalidité et des secours après décès.

La prise en charge par une seule direction de ces missions qui concernent une population de 120 000 agents en activité et 65 000 pensionnés s’est avérée, à la pratique, particulièrement difficile générant pendant vingt-deux (22) ans des dysfonctionnements préjudiciables aux usagers et à l’image de l’Administration. Au titre des difficultés rencontrées, on peut énumérer :

 un allongement anormal des délais de liquidation des droits des pensionnés illustré, en 2012, par un stock de 23 000 dossiers de pension en attente de saisie et de signature, 110 000 bulletins de pensions non reversés et plus de 1 200 demandes de pension de veuves et d’orphelins et de révision de pension de retraite non satisfaites en mai 2013 et dont certaines faisaient l’objet de plaintes régulières auprès du Médiateur de la République ;
 un déficit dans la prise en charge des activités relevant de la Division des Pensions ; l’étendue des attributions dépassant de loin les moyens humains et matériels mobilisables à l’échelle d’une division administrative ; situation régulièrement relevée par les missions de contrôle interne et externe ;
 une absence de modernisation des procédures de liquidation et d’ordonnancement des droits : les procédures administratives manuelles héritées de la période coloniale sont restées en vigueur.

Au regard de tout ce qui précède, le Président de la République a ordonné la création d’une direction dédiée aux pensions, consacrée par le décret n°2017-480 du 03 avril 2017 modifiant le décret n°2014-1171 du 16 septembre 2014 portant organisation du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, l’instauration de la procédure de la pension sans délai qui permet, aujourd’hui, à tout nouveau retraité de percevoir sa pension dès le premier mois de retraite et la dématérialisation des processus de gestion des pensions.

Afin d’améliorer la qualité de vie des retraités, Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL a décidé d’assurer le relèvement continu et significatif du niveau des pensions. C’est pourquoi, il a validé par décret adopté au Conseil des Ministres du 29 juin 2022, larevalorisation des pensions et rentes du régime de base du Fonds national de Retraites et des pensions militaires d’invalidité, au taux variant de 10% à 25%.

5.6 SECURITE SOCIALE DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVE :
L’ambitieux projet de réformes des retraites permet d’assurer une meilleure qualité de service garantissant :

 aux pensionnés actuels et futurs, une pension décente leur permettant de maintenir leur niveau de vie, corrélée à une couverture médicale efficiente et adaptée ;
 à tous les usagers, un accès facilité à un système fiable et dématérialisé de services.

L’IPRES a, avec l’appui de l’Etat du Sénégal, atteint les objectifs susvisés, par la mise en œuvre de réformes paramétriques.

Il s’agit :

 de la revalorisation des pensions par le biais des relèvements successifs de la valeur du point au Régime général et au Régime complémentaire de retraite des Cadres :

 10% en 2012
 5% en 2014
 5% en 2015
 5% en 2016
 10% en 2017
 5% en 2018

 de l’instauration d’une pension minimale mensuelle d’un montant de 35 000 FCFA au profit de plus de 29.000 pensionnés de droits directs (retraités) ;

 du relèvement du délai de stage à 120 mois au lieu d’un an; le délai de stage étant la période d’assurance permettant au travailleur de prétendre à une pension viagère ;

 du relèvement des plafonds de salaires soumis à cotisation par, d’une part, un mécanisme de rattrapage pour atteindre au 1er janvier 2017, 40% des plafonds en vigueur sur l’exercice 2015 et d’autre part, par leur indexation continue sur l’évolution annuelle moyenne des salaires.
Ces mesures en vigueur, permettront :

• aux futurs retraités de se constituer plus de droits en corrélation avec leurs niveaux de cotisations et de vie ;

• aux retraités actuels et futurs de bénéficier d’une pension minimale garantie tout en conservant le bénéfice des revalorisations ponctuelles décidées chaque fois que la situation financière de l’Institution le permet.
Il convient de souligner que dans cette démarche nouvelle qui s’opère dans le cadre d’une gouvernance conforme aux standards internationaux, l’Institution a bénéficié de l’accompagnement de l’Etat notamment :

• par un appui financier d’un montant de 5,5 milliards inscrit dans la loi de Finances 2019, pour l’instauration de la pension minimale qui nécessite un financement additionnel pour prendre en charge le gap entre les pensions réellement acquises et le minimum visé ;

• par la défiscalisation totale des revenus des placements financiers et immobiliers de l’Institution, une exonération douanière pour toutes les importations de matériel dont la finalité participe du soutien aux prestations offertes aux bénéficiaires dans le cadre de l’action sociale et sanitaire ;
• par la défiscalisation des pensions et Allocations de retraite et de réversion.

2. DEPENSES DE FONCTIONNEMENT DE L’ETAT

Globalement depuis la seconde alternance, le montant issu de la rationalisation des dépenses courantes s’élève à environ 133,051 milliards FCFA. Ces économies réalisées expliquent le comportement du ratio dépenses courantes par rapport au PIB qui n’a cessé de reculer, passant de 12% du PIB en 2011 à 8% du PIB en 2022. L’arrivée au pouvoir de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL, a permis de comprendre que la restauration des marges de manœuvre budgétaires de l’Etat passe, donc, aussi bien par un meilleur rendement du système fiscal que par une plus grande optimisation de la dépense publique.

Cette rationalisation a porté sur les mesures suivantes :

• la suppression de 48 agences et structures, suite aux conclusions de l’étude menée par l’IGE, la fermeture d’ambassades et de consulats pour optimiser la carte diplomatique et la suppression de la deuxième chambre du Parlement, le SENAT et de la Vice-présidence de la République.

• des économies substantielles ont été réalisées sur certains postes de dépenses budgétivores telles que les dépenses du téléphone et des logements conventionnés. En effet, il y a eu la suppression et la résiliation des abonnements téléphoniques des responsables d’Etat en vue de la maitrise de la facture téléphonique qui tournait en moyenne autour de 22 milliards FCFA par an. Avec ces résiliations, la facture téléphonique de l'Etat a été ramenée à 3,5 milliards FCFA, soit une économie annuelle de 18,5 milliards FCFA. En outre, Il y a eu le gel et la résiliation de toutes les conventions de location de bâtiments à usage de logement. En lieu et place de la location, des indemnités de logement ont été octroyés aux ayants droits. Aussi, une économie de 7 milliards FCFA a-t-elle été réalisée. Au total, des économies de 25,5 milliards FCFA ont été réinjectées dans des dépenses prioritaires ayant un impact direct sur la réduction des inégalités sociales.

• la suspension de toute commande ou acquisition de véhicules administratifs en application du décret n° 2020-474 du 19 février 2020. A titre d’information, de 2012 à 2020, l’Etat a dépensé 247 milliards FCFA pour l’acquisition de véhicules, l’entretien et la réparation de véhicules et l’achat de carburant, soit une moyenne annuelle de 27,4 milliards FCFA. En lieu et place de ces charges de fonctionnement, le décret n° 2021-05 du 06 janvier 2021, leur octroie une indemnité forfaitaire globale à compter du 1er mars 2021. L’incidence budgétaire annuelle sur la masse salariale étant de 4,4 milliards FCFA, c’est en moyenne une économie annuelle de 23 milliards FCFAqui est ainsi réalisée.

3. DEPENSES D’INVESTISSEMENT


En 2000, le budget d’investissement du Sénégal s’établissait à 341,6 milliards FCFA tandis que le projet de LFI de 2012 l’arrêtait à 920,5 milliards FCFA.

Sous le magistère du Président Macky SALL, c’est l’amplification des dépenses d’investissements publics qui a été enregistré jusqu’à atteindre 1 753,8 milliards FCFA en 2022.

Les dépenses d’investissements publics n’ont cessé de croître, dans le cadre de la mise en œuvre du PSE qui est très profitable à l’économie sénégalaise avec la poursuite de l’exécution d’importants projets majeurs initiés par le Gouvernement.

Nous pouvons notamment citer le nouveau pôle de développement urbain de Diamniadio à de 30 km de Dakar, le prolongement de l’autoroute à péage jusqu’à l’aéroport international Blaise DIAGNE, une deuxième autoroute à péage en construction, un nouvel aéroport à 50 km de Dakar, le Train Express Régional reliant à terme Dakar au futur aéroport, de même que trois nouvelles centrales solaires déjà opérationnelles d’une capacité cumulée de 70 MW, le Stade Maitre Abdoulaye WADE, l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, l’autoroute ILA Touba etc……

L’objectif du Président Macky SALL à travers la réalisation de ces grands projets et l'assainissement du cadre macroéconomique est de réaliser une croissance de qualité, qui génère de l’emploi et des revenus, et favorise un développement solidaire et inclusif. C’est ce qu’il appelle « Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ».

Notons que plus de 80% des ressources mobilisées à travers les budgets d’investissement exécutés sous le Magistère de son Excellence, Monsieur Macky SALL, ont été investies dans les 6 secteurs clés du volet public du Plan Sénégal Emergent (PSE), à savoir :

 les infrastructures et services de transports,

 les infrastructures et Services Energétiques,

 l’Agriculture,

 l’Education et la Formation,

 l’Hydraulique et l’Assainissement,

 et la Santé et Protection Sociale.


En matière d’infrastructures routières :

 ce sont plus de 2 526 km de routes qui ont été construites, soit 252,6 km par an, ce qui fait quasiment un doublement par rapport aux 12 ans ayant précédé, l’accession à la magistrature suprême du Président de la République, son Excellence Macky SALL (puisque sur la période 2000-2011 ce sont 1 578 km de routes qui ont été construites, soit 131,5 km de routes par an),

 ce sont 189 km d’autoroutes qui ont été construites alors que jusqu’ici le Sénégal ne disposait que de 32 km d’autoroutes,

 Ce sont 20 ponts qui ont été réalisés en 10 ans (2012-2021) contre 11 ponts en 12 ans (de 2000 à 2011)

 c’est la construction de 6 673 km de pistes de désenclavement soit 667,3 km/an, contre 416,6 km/an la moyenne annuelle des 12 années antérieures.

Pour les infrastructures ferroviaires, 38 km de voies ferrées ont été construites entre 2012 et 2021 contre 0 km entre 2000 et 2012.

En ce qui concerne les infrastructures portuaires, on passe de 11 tirants d’eau (hauteur de la partie immergée du bateau qui varie en fonction de la charge transportée) en 2012 à 13 en 2021.

Dans le secteur de l’énergie, la puissance électrique installée a triplé passant de 573 MW en 2012 à 1 616,41 MW en 2021 favorisant l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’électricité en zone urbaine tandis qu’en zone rurale, ce sont 2 202 nouveaux villages qui ont été électrifiés, soit une moyenne annuelle de 440 villages électrifiés par an contre 84 villages par an sur la période antérieure, c’est dire qu’il a été réalisé 5 fois plus de villages électrifiés par an. Ainsi, le taux d’électrification rurale est passé de 24% en 2012 à 59% en 2021.

S’agissant du secteur des mines, on note une progression des productions d’or qui passent de 6,67 tonnes en 2012 à 15,87 tonnes en 2021, de zircon de 0 à 63 729 tonnes et de phosphates de 1,1 million de tonnes à 2,4 millions de tonnes.

Pour le tourisme, le nombre de touristes par an est passé de 980 000 en 2012 à 1 600 000 en 2019 avant la crise sanitaire de la COVID-19.

S’agissant de l’agriculture, ce sont des productions record qui ont été enregistrées permettant de couvrir nos besoins en céréales de 93% et en riz de 63%. En effet, de 405 824 tonnes de riz paddyen 2012, la production est passée à 1 326 761 tonnes à fin 2021. La productiondes fruits et légumes a atteint 1 583 661 tonnes en 2021 tandis quela production arachidière a été multipliée par 2,5 de même que les productions animales (lait, viande, aquaculture) qui ont connu une augmentation satisfaisante.

En ce qui concerne l’élevage, la production annuelle laitière est passée de 184,5 millions de litres en 2012 à 283,3 millions de litres en 2021 tandis que la production de viande de volaille ressort à 1263 tonnes en 2021 contre 548 tonnes en 2012.

Relativement à l’aquaculture, les productions sont passées de 371 tonnes de poissons en 2012 à 1374 tonnes en 2021.

En matière d’hydraulique, l’accès à l’eau pour tous a été atteint en milieu urbain(98,8%) tandis que le pays est à 3,5 points de l’accès à l’eau potable de toutes les populations rurales en vue d’atteindre l’accès universel.

Relativement à l’assainissement, des bonds de 11 points et de 16 points ont été réalisés respectivement dans l’assainissement urbain (74,4%) et rural (50,7%)

Pour ce qui est de l’éducation et de la formation, les réalisations ont porté sur le nombre de salles de classes qui est passé de 54 748 à 90 645, soit une augmentation de 35 897 dont 1 850 salles construites dans le cadre du remplacement des abris provisoires, 64daaras modernes, 5 Instituts de formation professionnelle et 14 Espaces Numériques Ouverts (ENO), le nombre d’universités est passé de 5 en 2012 à 8 en 2021.

Le secteur de la santé n’a pas également été en reste avec la construction de 9 nouveaux hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse.

Les activités d’industrialisation ont été amorcées dans le cadre du démarrage de l’Agropole Sud et de la seconde phase du projet de plateforme industrielle avec les travaux de construction des 17 hangars et de la cité d’habitation.

Concernant les infrastructures sportives, il faut souligner d’emblée la construction du stade du Sénégal « Maître Abdoulaye WADE » de 50 000 places, ce bijou du mouvement sportif sénégalais. A cela s’ajoute l’Arène nationale, livrée en 2019.

De même, des efforts ont été consentis par le Gouvernement pour la reconstruction des stades régionaux dont les chantiers ont été livrés pour la plupart. Il s’agit notamment des stades de Cambèrène, des Parcelles Assainies, d’Alassane Djigo de Pikine, de Caroline Faye de Mbour.

Les travaux de rénovation des 04 stades : Léopold Sédar Senghor, Lamine Gueye, Ely ManelFall et Aline SitoéDiatta, en partenariat avec la République populaire de Chine ont pu démarrer en 2022.

Les travaux de mise aux normes se sont poursuivis pour le stade Lat Dior de Thiès et ont permis son homologation par la CAF pour accueillir des matchs de qualification à la CAN Cameroun 2021 et à la Coupe du monde FIFA 2022.

D’autres projets d’infrastructures sportives sont également inscrits dans le programme d’investissement prioritaire (PIP) du Ministère des Sports. C’est le cas des stades de Bambeye et de Ngéniène, Tivaouane, Malika.

Par ailleurs, le Gouvernement poursuit l’accompagnement des collectivités territoriales, notamment dans la construction de murs de clôture et de grilles de protection dans les localités concernées, nous pouvons citer Koumpentoum, Guédé Village, Boulele, Niakhar, Ngayokheme etc.

S’agissant des stades de Mbacké, Kédougou et Sédhiou, les travaux de gros œuvre sont achevés.
La pêche continue d’occuper une place dans le PSE avec des exportations en volume de 270 603 tonnes et en valeur de 250 000 000 000 FCFA. Quant à la production aquacole, elle s’établit en 2021 à 1 236,5 tonnes. Ces résultats ont été obtenus grâce à la réalisation, la modernisation et la mise aux normes de plusieurs infrastructures d’appui à la production et à la transformation.

Relativement à l’artisanat, pour faire face aux défis de développement du Sénégal, un ministère a été institué en 2020. Ses premières années d’existence ont été marquées par la construction des villages artisanaux de Bambey et de Pointe Sarene ainsi que la réhabilitation de celui Guédiawaye.

Pour les transports aériens, les travaux de Rénovation des Aéroports de Saint Louis et Matam s’exécutent conformément aux délais de réalisation avec l’objectif d’inaugurer lesdits aéroports en 2022. La Compagnie aérienne Air Sénégal poursuit son objectif de contribution significative à l’atteinte des objectifs de réalisation du Hub aérien avec l’augmentation de la flotte et l’ouverture de nouvelles destinations sur Cotonou, Douala, Libreville, Lyon, Marseille et d’une ligne sur les USA.

Dans le cadre de la préparation de la saison touristique, AIBD a réhabilité la piste d’atterrissage et l’aménagement de l’Aérogare du Cap Skiring maillon important de la relance du tourisme post Covid-19.

1. Les mesures concrètes de la politique d’inclusion sociale du Président de la République

Les réalisations citées ci-dessus opérationnalisent la vision « Un Sénégal pour tous, par le développement inclusif et solidaire, l’équité territoriale et la justice sociale » définie par Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL. La concrétisation de cette vision se mesure entre autres, par l’impact social de la politique d’inclusion de son Excellence Monsieur le Président de la République, Macky SALL :

 L’une des mesures phares de la refonte de la fiscalité en 2013 a été la baisse minimale de 29 milliards de FCFA/an sur les salaires. Cette mesure de haute portée sociale est salutaire dans la mesure où le salaire connait une hausse. Ainsi, l’Etat a renoncé annuellement à des recettes pour améliorer et renforcer le pouvoir d’achat des salariés et, par ricochet leur niveau de vie. C’est pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, qu’un gouvernement diminue de manière aussi substantielle la fiscalité sur revenu des travailleurs.

 Baisse de 5% à 1% des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières pour l’habitat social.

 Baisse des coûts de mutation de propriété de 20% à 8%.

 Transformation gratuite des titres précaires en titres fonciers, par la simplification de procédures et la sécurisation des transactions.

 Réforme de la retraite complémentaire par la mise en place d’un second régime de retraite dont le taux de cotisation est de 6%, réparti entre l’Etat et les agents fonctionnaires, en raison respectivement de 3,6% et 2,4%.L’impact budgétaire annuel est de 11,2 milliards de FCFA et les retraités de l’enseignement supérieur connaissent plus qu’un triplement de leurs pensions de retraites.

 La réduction du prix de l’électricité matérialisée par la grille tarifaire avec une baisse de 10% en 2017. Cette baisse permet aux masses populaires sénégalaises de réaliser une économie de 15% du montant de leurs anciennes factures bimestrielles d’électricité. Ainsi, une famille qui payait 10.000 FCFA d’électricité économise 1.500 FCFA tous les deux mois. Cette baisse représente un gain de 30 milliards FCFA en faveur des consommateurs. Mieux, grâce à nos récentes découvertes de gaz et de pétrole, de nouvelles opportunités s’offrent à notre pays d’assurer son indépendance énergétique.

 Les prix des loyers des locaux à usage d’habitation n’ont cessé depuis des années de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des Sénégalais. Depuis janvier 2014, le coût du loyer a connu une baisse substantielle, soulageant les budgets des ménages d’une charge jusqu’ici pesante et incompressible. Cette baisse est de 29 % pour les loyers inférieurs à 150.000 FCFA, 14 % pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA, et 4 % pour ceux dépassant 500.000 FCFA. Egalement, pour soulager les ménages, l’Etat fait de la promotion de l’habitat social une des priorités de sa politique sociale, c’est ainsi que la production de logements sociaux a atteint les 15.000 inscrits dans le Plan Sénégal émergent (PSE).

 Face à la hausse des coûts des denrées de première nécessité, le Président de la République a prisdes mesures de suspension des droits de douanes et de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) à l’import sur le blé, le riz et le lait, pour un impact budgétaire de 47 milliards FCFA entre septembre à décembre 2021. Ces mesures ont été reconduites en 2022 avec une baisse des prix de l’huile (prix fixé à 1 100 FCFA le litre, soit 100 FCFA de moins), du riz brisé non parfumé (prix du sac de 50 kg baisse de 1 250 FCFA) et du sucre à FCFA dont le prix fixé à 600 FCFA connaît une baisse de 25 FCFA/kg. Afin de soutenir la production locale de riz, une subvention de 32 FCFA sur le kilo de riz paddy portant ainsi le prix au producteur à FCFA 162 le kilo a été accordée. Au total, en 2022, l’Etat aura alloué une subvention de 50 milliards FCFA afin de soulager les ménages sénégalais, en pleine flambée des prix mondiaux de nombreuses matières premières, comme le blé, le maïs, l’huile de soja ou de palme.

 Le blocage des prix à la pompe et de l’électricité sur la période 2016-2021, malgré le renchérissement des prix internationaux du pétrole, en raison de la politique d’inclusion sociale de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL pour préserver le pouvoir d’achat des populations, a nécessité des subventions de l’ordre de 671 792 327 111 FCFA répartis en :

- Compensations tarifaires : 449 701 878 981 FCFA ;

- et Pertes commerciales : 222 090 448 130 FCFA.

La prise en charge de ces subventions par l’Etat, combinée aux investissements nécessaires pour l’accès universel aux services électriques à l’horizon 2025, ont fortement contrarié les alternatives d’investissements dans les autres secteurs prioritaires de l’économie nationale.

Pour renforcer ces investissements dans la perspective d’atteindre l’accès universel aux services électriques en 2025, il s’est avéré nécessaire de procéder au règlement des compensations de revenus de la SENELEC et de ne pas reconstituer des pertes de revenus pour blocage des tarifs.

Pour l’année 2022, la loi de finances initiale avait prévu une allocation budgétaire de 150 milliards FCFA pour la subvention du secteur de l’énergie (compensation tarifaire et pertes commerciales) et maintenir en l’état les prix du carburant et de l’électricité toute l’année.

Cette subvention a été totalement consommée en cinq (5) mois (janvier-mai 2022) de sorte qu’au titre de la loi de finances rectificative pour l’année 2022, adoptée au mois de mai, des crédits additionnels de 150 milliards FCFA ont été budgétisés, soit au total 300 milliards FCFA sur la gestion 2022 accordés à la subvention de l’énergie.
Or, la hausse des prix du pétrole entamé depuis l’année 2021 se poursuit et est en train de se muer en choc pétrolier, avec le prix du baril de pétrole brent qui a atteint à un moment donné 137 dollars US, pas loin du record absolu de 147,50 dollars US enregistré en juillet 2008.

Au regard de ces considérations, Le Gouvernement a procédé à une révision à la hausse du prix à la pompe du supercarburant qui passe de 775 FCFA/litre à 890 FCFA/litre, soit une augmentation de 115 FCFA/litre (ou 15% du prix).

Malgré cette augmentation du prix du supercarburant, le Gouvernement continue à le subventionner puisqu’une application de la vérité des prix imposerait le supercarburant à 1 182 FCFA/litre au lieu de 890 FCFA/litre soit toujours une subvention de 292 FCFA/Litre (33%) et le gaz oil à 1 068 FCFA/litre au lieu des 655 FCFA appliqués aux particuliers, soit une subvention de 413 FCFA/Litre (63%).

Le Sénégal est le dernier pays de la sous-région à prendre ces mesures. En effet, dès le début d’année 2022, les autres pays ont appliqué des mesures d’ajustement des prix du carburant et de l’électricité :

 Les six (6) marqueurs sociaux qui ont rythmé les 10 ans au pouvoir du Président de la République que sont le PUDC, le PNBSF, la CMU, le PROMOVILES, le PUMA et la DER. Ces programmes ont été initialement financés exclusivement sur ressources internes pour un montant de 536,5 milliards FCFA. Les PTF, devant le succès de ces programmes, ont accompagné l’Etat dans leur mise en œuvre avec un financement global de 392 milliards FCFA.

Par Programme, la répartition des ressources internes et externes se présentent comme suit :
 Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), avec ses 4 volets : allègement des travaux des femmes, hydraulique rurale, pistes rurales et électrification rurale.

Le PUDC a été conçu en 2015 en vue d’éradiquer la pauvreté et les inégalités. Ses performances en ont fait un modèle dans la sous-région. Initialement financé exclusivement sur ressources internes de l’Etat pour un montant de 109,145 milliards FCFA, les décaissements jusqu’en 2021 sont évalués à 121,379 milliards de F CFA sur ressources internes. La réussite de ce programme caractérisée par des réalisations dans les domaines du désenclavement, de l’accès à l’énergie, de l’accès aux services sociaux de base et de l’appui à la transformation de l’agriculture, a favorisé la mobilisation de ressources extérieures d’un montant de 99 milliards FCFA réparties entre la BID pour 33 milliards FCFA, le Fonds Saoudien de Développement pour 24 milliards FCFA et la Banque Africaine de Développement (BAD) pour 39 milliards FCFA.

 Le Programme National des Bourses de sécurité familiale (PNBSF).

Le Président de la République, son Excellence Macky SALL, a instauré une Bourse de sécurité familiale pour les familles défavorisées, conditionnée à des critères de revenus, d’inscription et d’assiduité à l’école des enfants, afin de combattre les injustices sociales et les inégalités pour une meilleure répartition des richesses nationales. Ce programme, lancé en 2013, a bénéficié jusqu’en 2021 de 164,025 milliards de FCFA de crédits budgétaires, ce qui a permis de mettre à la disposition de plus de 316.941 ménages pauvres, une bourse de 25 000 FCFA/trimestre pendant 5 ans, soit 100 000 FCFA/an pour renforcer leurs moyens d’existence et capacités éducatives et productives.

C’est en raison du succès du PNBSF que la Banque Mondiale a accordé un appui financier de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre du Programme d’appui aux filets sociaux.

 La Couverture Maladie Universelle (CMU).

La mise en œuvre du Programme de Couverture Maladie Universelle à partir de 2015, en vue d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de relever le taux de couverture de l’assurance maladie de 20% à 75%, a mobilisé des ressources internes de 118,463 milliards de FCFA sur la période 2015-2021.

Ces concours financiers ont permis :

• de porter le nombre de mutuelles de santé à 675 et d’enrôler 2.469.804 bénéficiaires dont 1.482.942 membres des ménages bénéficiaires du Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF) et 17.192 détenteurs de la Carte d’Egalité des Chances(ce sont plus de 64 728 cartes d’égalité des chances qui ont été produites de 2013 à 2021. Ces cartes permettent aux personnes handicapées d’accéder aux services essentiels relatifs à la santé, à la réadaptation, aux transports, aux finances, à l’éducation, à l’emploi et à la formation). Ce sont également plus de 2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans qui ont bénéficié de la gratuité des soins;

• de prendre en charge 11.321 femmes dans le cadre de la gratuité de la césarienne, 2.499.665 cas d’enfants de moins de cinq ans pour une gratuité des soins ;

• de parachever l’allègement de la prise en charge des personnes souffrant de l’insuffisance rénale chronique, par la gratuité de l’hémodialyse. Avec l’entrée en vigueur de mesure le 1er juillet 2012, cette décision d’une haute portée sociale parachève l’allègement de la prise en charge des personnes souffrant de l’insuffisance rénale chronique. Auparavant, chaque patient déboursait, en moyenne, 6 millions de FCFA par an. En 2010, la séance était ramenée à 10.000 FCFA au lieu de 35.000 FCFA dans le public et 60.000 FCFA dans le privé. La prise en charge de ces dépenses onéreuses par l’Etat, est une vraie bouffée d’oxygène pour ces milliers de Sénégalais insuffisants rénaux. L’Etat a accompagné cette mesure de gratuité par la construction et l’équipement de centres de dialyse pratiquement dans toutes les régions du Sénégal.

• de porter le taux de couverture de couverture du risque maladie de 20% à 53,2%.

Devant le succès de la CMU, la coopération japonaise a accompagné le Sénégal par un financement de 41 milliards FCFA en appui au programme de couverture maladie universelle et un autre déjà négocié pour un montant de 50 milliards FCFA est en attente de décaissement à partir de 2022.

 Le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES) avec des 3 volets voirie urbaine, assainissement et éclairage public.

Ledit programme lancé en 2016, a eu des résultats satisfaisants en terme de développement des infrastructures (voiries assainies et éclairées), d’aménagement et de mesures connexes (parkings) et d’appui aux collectivités territoriales. Son succès, avec un financement interne de 43,225 milliards FCFA, a favorisé l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers tels que la BID pour un montant de 81,2 milliards FCFA et la BADpour un montant de 70 milliards FCFA, soit une enveloppe financière globale de 151,2 milliards FCFA.

 Le Programme d’Urgence et de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) qui intervient en zone frontalière pour satisfaire les attentes légitimes des populations à travers ses 6 composantes précitées.

Le PUMA, lancé en octobre 2016 sur financement interne de l’Etat, vise l’équité territoriale par la modernisation des axes et territoires frontaliers et l’amélioration des conditions de vie des populations dans ces zones. Son bilan est satisfaisant avec une mobilisation de ressources internes de 15,130 milliards de FCFA dans les volets santé (construction et équipement de postes de santé, dotation d’ambulances médicalisées), hydraulique (construction de forages et extension de réseaux d’adduction d’eau potable), éducation (construction de cases des tout-petits, de tables-bancs, de blocs d’hygiène, de salles de classes), désenclavement (construction de pistes, électrification), et d’agriculture (formation, aménagement de périmètres irrigués, acquisition de moto pompes et d’équipements post récolte).

 et la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER) pour le financement de plus de 50 000 entrepreneurs par an et la création de 100 000 emplois directs et de 200 000 emplois indirects.

L’entreprenariat rapide, initié à partir de 2018, est mis à la disposition des jeunes et des femmes, dans l’optique de promouvoir, d’encourager et d’accompagner l’entreprenariat des femmes et jeunes du pays. Il s’agit de financement direct et rapide des entrepreneurs, de la garantie auprès des institutions financières et bancaires, de la promotion d’investissements innovants et l’accompagnement financier de projets catalyseurs et à fort effet de levier auprès des partenaires du Sénégal. Le déblocage des premiers financements est intervenu en avril 2018. Après quatre (4) années 2018-2021, la DER a accompagné 161 000 bénéficiaires. Avec le programme PAVIE, 34 000 emplois directs et 30 000 indirects ont été créés. C’est un budget de 74,3 milliards FCFA (mobilisés dans le compte de dépôt) sur ressources internes de l’Etat qui a été alloué à la DER/FJ. La pertinence du programme et les premiers résultats obtenus ont convaincus les PTF dont la BAD et l’AFD d’accompagner la DER/FJ à hauteur 53,362 milliards FCFA dont 16,223 milliards FCFA décaissés à la date du 31/12/2021.
Enfin, United States African Development Foundation (USADF) a apporté sa contribution par un cofinancement de 12 milliards FCFA.

En plus de ces marqueurs sociaux, il convient de relever qu’en 2020, la crise sanitaire liée au Covid-19 a conduit le Chef de l’Etat à la conception du programme de résilience économique et sociale (PRES), d’un coût de 1 000 milliards de FCFA, soit 7% du PIB, l’équivalent du budget total du Sénégal en 2003. Les mesures hardies prises dans le cadre du PRES ont permis à notre cher Sénégal de ne pas connaître de récession en 2020 (avec un taux de croissance de 1,3%) contrairement à la plupart des pays, et d’enregistrer des succès dans la lutte contre la pandémie, le renforcement de la résilience sociale des populations, y compris nos compatriotes vivant à l’étranger, le soutien au secteur privé et le maintien des emplois ainsi que la sécurisation de l’approvisionnement en denrées, énergie et produits pharmaceutiques. Vous comprenez par là qu’il s’agit des quatre (4) piliers du PRES.

Parallèlement à ces programmes d’inclusion sociale, il est mis en œuvre le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, communément appelé « Programme XËYU NDAW NI », initié en 2021 en vue d’apporter une réponse urgente et efficace à l’épineux problème de l’emploi des jeunes. Il touche pratiquement tous les secteurs d’activités pouvant générer des emplois durables et décents pour les jeunes (Education, Santé, Agriculture, Infrastructures, Entreprenariat, Sports, Défense et sécurité etc.). Il est doté d’une enveloppe globale de 450 milliards F.CFA à mobiliser sur la période 2021-2023 par tranche de 150 milliards FCFA par an.

Au plan opérationnel, le programme est exécuté, notamment, à travers les Pôles Emploi et Entreprenariat des jeunes et des femmes, l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), le Fonds de Financement de la Formation professionnelle (3FPT), la Délégation générale à l'Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), l’Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADPME), le Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds d'Entretien routier autonome (FERA), le Programme de Modernisation des Villes du Sénégal (PROMOVILLES), l’ Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public (AGETIP) et la Convention nationale Etat-Employeurs privés.

Sur la Gestion budgétaire 2021, le programme a bénéficié d’une allocation globale de 150 milliards FCFA, constituée de ressources internes pour 111,613 milliards, soit 74% et de ressources extérieures pour 38,387 milliards, soit 26%. En fin de gestion, le montant total a été quasiment exécuté.

Au titre de la gestion 2022, le Programme XËYU NDAW NI doté de 150 milliards FCFA connait un niveau d’engagement, à la date du 30 juin 2022, de 86,944 milliards FCFA, soit un taux d’engagement de 58%.

Les engagements effectués portent, entre autres, sur les opérations suivantes :

• Recrutement Gendarmes Adjoints Volontaires
• Recrutement des auxiliaires de police
• Recrutement des 5 000 enseignants
• Tenues scolaires
• Volontaires du nettoiement / Emploi des jeunes
• Stadiers / Emploi des jeunes
• Animateurs socio-éducatifs
• Volontaires de la santé / Emploi des jeunes
• Promotion touristique
• Convention Etat-Employeur
• Agence de la reforestation et de la grande muraille verte
• Projet d’aménagement des fermes intégrées
• Programme de reboisement / emplois jeunes
• Entretien courant des routes non classées / Emplois jeunes
• Programme emplois jeunes pavage / AGETIP
• Fonds national pour l’entreprenariat rapide
• Projet d’appui au programme sénégalais pour l’emploi des jeunes (PSE J)
• PAVAGE AVEC LE PROGRAMME DE PROMOTION DES VILLES DU SENEGAL (PROMOVILLES)

1. Collectivités Territoriales

Les interrelations entre l’Etat et les collectivités territoriales sont prises en charge, entre autres, à travers des crédits de transferts alloués annuellement.

Il faut rappeler que ces transferts financiers de l’Etat au profit des collectivités, personnes morales de droit public, dont l’organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales.

Les différents types de transferts financiers, consentis aux collectivités locales, sont le fonds de dotation de la décentralisation (FDD), le fonds d’équipement des collectivités locales (FECL), les ristournes aux communes et le Budget consolidé d’investissement (BCI) décentralisé.

Les crédits ouverts au titre de ces transferts sont passés de 30,762 milliards FCFA en 2011 à 66,699 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 35,937 milliards FCFA en valeur absolue et de 117% en valeur relative.
En définitive, le Bilan des réalisations physiques et financières de Monsieur le Président de la République peut se résumer en :

1. un rattrapage infrastructurel,

2. une autosuffisance alimentaire en marche,

3. une équité territoriale,

4. et une forte inclusion sociale (acquis sociaux significatifs à travers notamment un renforcement de l’accès à l’électricité et aux services sociaux de base « éducation, santé et protection sociale »).

Perspectives des politiques publiques

Au niveau sectoriel, les orientations, ci-après, ont été retenues pour les prochaines années :

 La santé

L’Etat, en érigeant la santé au rang de priorité de premier ordre, affirme son engagement résolu à faire face aux impératifs de modernisation du système de santé et d’accélération des réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la gestion des structures sanitaires.

Ces orientations doivent être accompagnées d’un changement de paradigme qui devra se traduire par le respect du patient et la satisfaction des usagers. Dans cette optique de concrétiser ces objectifs ainsi que les initiatives du PAP 2A en matière de santé, il est prévu de :

- renforcer les ressources humaines par le recrutement et la formation de médecins et paramédicaux, en priorité des spécialistes, et leur répartition équitable sur toute l’étendue du territoire national en tenant compte des zones défavorisées de la carte sanitaire ;

- assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation des écoles de formation dédiées et par la facilitation de l’accès à la spécialisation médicale des médecins ;

- accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissements, pour un système de santé résilient et performant ;

- poursuivre l’élargissement et le relèvement du plateau technique dans les formations sanitaires à tous les niveaux de la pyramide : renforcer l’entretien et la maintenance des infrastructures sanitaires, surtout pour les hôpitaux de dernière génération (Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou), renforcer leur adaptation aux standards internationaux et procéder à la construction des hôpitaux de Tivaouane et de Saint-Louis et à la reconstruction intégrale de l’hôpital Aristide Le Dantec sur son site actuel ;

- accorder une place primordiale à la lutte contre les maladies à soins onéreux (cancer, Sida, autres maladies chroniques, etc.) avec l’accélération des travaux de la construction du Centre national d’Oncologie de Diamniadio, le renforcement de la prise en charge des malades du Sida et des hémodialysés, pour lesquels il sera élaboré un Plan national de lutte contre les maladies du rein intégrant, entre autres, les mesures actives de prévention et de formation des spécialistes ;

- généraliser les processus de certification qualité des hôpitaux et la mise en application des manuels de procédures harmonisés pour les autres structures de santé (Centres de santé, Postes de santé).

 Les jeunes, les femmes et le genre

La jeunesse de la population constitue un potentiel pour capitaliser le dividende démographique, permettant au Sénégal de disposer des ressources humaines formées et en bonne santé requises, pour booster la productivité et la croissance de l’économie.

Ainsi, seront poursuivis les programmes dédiés à l’insertion professionnelle et à la promotion de l’auto emploi des femmes et des jeunes dans le cadre de la politique d’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées aux besoins des bénéficiaires. A cet effet, les orientations majeures retenues sont :

• l’insertion et l’emploi :
- l’optimisation du Programme d’urgence «XËYU NDAW ÑI» à travers les Pôles Emploi et Entreprenariat des jeunes et des femmes, l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), le Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3FPT) et la Délégation générale à l'Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), l’Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises(ADPME), le Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds d'Entretien routier autonome (FERA), le Programme de Modernisation des Villes du Sénégal (PROMOVILLES), l’Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt public (AGETIP) et la Convention nationale Etat-Employeurs privés ainsi que l’accentuation d’une communication adéquate et d’un accompagnement efficace des cibles jeunes ;
- la promotion de la vie associative avec l’accélération de l’exécution du programme de réalisation des Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté, espaces modernes d’éducation citoyenne ;
- la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’Actions prioritaires 2021-2025 de la Stratégie nationale pour l'autonomisation économique des Femmes et des Filles.

• la promotion et la protection :
- la facilitation de l’accès des jeunes et des femmes au foncier, notamment, celui agricole ;
- la mise en place d’un guichet spécial « accès des jeunes au logement » dans le cadre du projet « 100 000 logements » ;

- le développement d’un programme national de valorisation des cultures urbaines ;

- l’amplification, avec l’écosystème numérique, du soutien aux startups initiées par les jeunes ;
- le développement d’activités génératrices de revenus en faveur des jeunes et des femmes, notammentpar le biais de la généralisation du nano-crédit, innovation majeure destinée à faciliter l’accès des femmes et des jeunes à des financements de proximité avec des taux d’intérêt bas.

La réalisation de ces programmes sera sous-tendue par les mesures suivantes :

- l’instauration des semaines de la jeunesse, qui demeurent des moments populaires d’échanges, de communication et d’évaluation des politiques en faveur des jeunes ;

- la consolidation du triptyque « Formation, Entreprenariat et Emploi », comme socle de la stratégie de promotion des jeunes ;

- le renforcement de la formation civique des jeunes à travers les curricula de formation et l’intensification des actions du service civique national rénové ;

- la mise en perspective de l’éducation, la formation, la santé, le sport et l’épanouissement psychosocial des jeunes, dans un environnement marqué par le basculement vers la société numérique et l’insertion socio-économique par l’emploi décent et l’entreprenariat ;

- la consolidation de la vie associative et l’expression culturelle des jeunes par la promotion des industries culturelles ;

- la poursuite de la mise en œuvre du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC) pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole et la création massive d’emplois ;

- la généralisation des Centres départementaux d'Assistance et de Formation pour la Femme (CEDAF) ;
- le développement de l’entrepreneuriat et du salariat féminins ;

- la promotion d’une société sénégalaise débarrassée de toutes formes d’inégalités et d’iniquités de genre ou de discrimination en respect au principe d’égalité des chances et de traitement ;

- la prévention et le développement de politiques efficaces de prise en charge des victimes à travers la mise en place d’un système intégré et opérationnel de gestion des informations fiables sur les violences basées sur le genre (VBG) et autres pratiques répréhensibles et ;

- la construction du premier centre de prise en charge holistique des victimes de violences.

 L’équité territoriale

La problématique de désenclavement et d’équité territoriale occupe une place de choix dans les priorités du Gouvernement. Aussi, en vue de favoriser un développement territorial inclusif et harmonieux, l’Etat du Sénégal s’est-il engagé à : (i) poursuivre et amplifier la mise œuvre des politiques novatrices d’équité territoriale et d’inclusion sociale dans les villes et les campagnes avec la réalisation d’infrastructures et services sociaux de base à travers le PUDC, le PROMOVILLES, le PUMA, le PACASEN urbain, le PACASEN rural et le PNDL et (ii) veiller à la mise en œuvre adéquate, au niveau de l’ensemble des structures sanitaires, de la politique de gratuité de dialyse, en vue d’assurer une prise en charge soutenable des patients insuffisants rénaux.

 L’agriculture et l’élevage

Dans le sous-secteur de l’agriculture, considéré comme levier essentiel pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire et la création d’emplois, l’accent sera mis sur l’amélioration de la productivité avec l’augmentation du financement de la production portée à 70 milliards FCFA en 2022-2023, la poursuite des opérations d’aménagement et d’irrigation au nord et au sud ainsi que le développement des chaines de valeurs,

Concernant l’élevage, sa modernisation sera poursuivie en s’appuyant sur l’achat de génisses laitières à haut potentiel génétique en vue d’accroitre les productions de lait et de viande dans une perspective de réduire la facture laitière et de se rapprocher de l’autosuffisance en lait et en viande. L’accent sera également mis sur une meilleure efficacité de la politique de stabulation grâce au développement et à la déconcentration de l’opérationnalisation du Fonds de Stabulation (FONSTAB) sur l’ensemble du territoire national et une intensification des cultures fourragères.

 L’éducation et la formation

S’appuyant sur le Programme d’amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET), le secteur de l’Education et de la Formation ambitionne de réaliser sa vision transformatrice orientée vers « un système d’Éducation et de Formation (SEF) pacifié et stable, diversifié et intégré et mettant le focus sur l’égalité et la qualité pour tous, en vue du développement des compétences nécessaires à l’émergence d’un Sénégal prospère et solidaire».

Ainsi, dans le sous-secteur de l’éducation, il est prévu de soutenir, de façon structurelle, les filets de protection pour les élèves. Dans cette optique, les chantiers majeurs porteront sur l’élargissement de la carte scolaire, la généralisation des cantines scolaires, la formation à distance des personnels enseignants, le remplacement des abris provisoires, la résorption du déficit de tables-bancs et le suivi-encadrement des enseignements.

S’agissant du volet enseignement arabe, il est prévu une meilleure impulsion, supervision et coordination des structures et programmes d’assistance multisectorielle aux daaras et aux diplômés de l’enseignement arabe.
Le sous-secteur de la formation professionnelle envisage le développement d’une offre de formation adaptée aux enjeux et aux défis de l’économie nationale en vue d’améliorer l’accès à l’emploi des jeunes et leur insertion par l’entreprenariat.

Dans cette dynamique, l’Etat s’est fixé comme objectifs : (i) d’orienter 30% des élèves sortants du cycle fondamental dans la formation professionnelle (ii) de renforcer la fonctionnalité des Pôles Emploi et Entreprenariat des jeunes ; (iii) d’accompagner les composantes phares (recrutements, formations et financements) du programme « XËYU NDAW ÑI » et (iv) d’accélérer l’édification des centres départementaux de formation professionnelle.

En outre, en relation avec le 3FPT et les centres de formation dédiés (notamment le centre de Ngaye Mékhé), un dialogue sera engagé avec les professionnels des cuirs et peaux pour la mise en œuvre d’un programme de soutien à la filière.

Concernant l’Enseignement supérieur et la Recherche, les axes concerneront : (i) l’accès à un enseignement supérieur de qualité, orienté vers la qualification et l'insertion socioprofessionnelle ; (ii) l’achèvement des chantiers prioritaires des universités et des instituts supérieurs d’enseignement professionnel ; (iii) la création des universités de Matam et du Sénégal oriental ; (iv) l’optimisation de la gestion des ressources financières des différents établissements ; (v) la maîtrise des budgets et des dépenses de fonctionnement et l’étude des modalités d’apurement de la dette fiscale des universités ; (vi) l’accélération de la transformation digitale des universités et l’intensification de la dématérialisation des procédures et (vii) l’amélioration de la qualité de la prise en charge sociale des étudiants.

 Le transport

Dans le domaine de la réalisation d’infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires, la politique de l’Etat sera poursuivie et amplifiée avec le démarrage des travaux de la seconde phase de la ligne du Train express régional (TER), de Diamniadio à l’Aéroport International Blaise Diagne, la finalisation des travaux du Bus Rapid Transit (BRT), la réalisation de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, de l’autopont de Cambérène et le démarrage du projet de l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis et du chemin de fer Dakar-Tambacounda.

Dans le domaine portuaire et du transport maritime, les efforts de l’Etat couplés à ceux d’un secteur privé fort et dynamique seront poursuivis pour hisser notre pays à l’échelle des meilleurs standards internationaux, avec la finalisation du port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou et du port du futur à Ndayane.

La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires exigera un service de transport adapté à la nouvelle plateforme infrastructurelle. C’est dans ce cadre qu’il sera mis en place, un programme de restructuration du réseau de transport urbain et semi-urbain, avec le renouvellement des parcs automobiles (taxis, gros porteurs, etc.) en conformité avec la redéfinition de l’organisation du fonctionnement du Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD).

Pour le transport aérien, l’achèvement des aéroports de Saint-Louis et de Matam, ainsi que la mise en service de celui du Cap-Skiring permettront d’aligner le Sénégal aux normes et exigences internationales en vue de concrétiser la volonté de faire du Sénégal un hub aérien de référence.

 L’accès à l’eau et à l’assainissement

Il est prévu une stratégie de montée en puissance des actions phares pour faciliter l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et inscrire le pays dans la perspective de l’atteinte des ODD.

Ainsi, pour le sous-secteur de l’eau, l’accent sera mis sur l’augmentation de la production pour alimenter les grands centres urbains comme Dakar, avec l’accélération des travaux du projet de dessalement de l’eau de mer et la réalisation d’une seconde station de surpression d’eau à Mékhé. En milieu rural, l’Etat poursuivra l’exécution de la remise à niveau des systèmes d’alimentation en eau, l’extension et la densification de réseaux et la pose de système de chloration. Des études stratégiques seront également menées en matière de transferts d’eau pour mieux anticiper sur des investissements structurants en zone rurale.

En matière d’assainissement, les efforts actuels seront consolidés pour booster le taux d’accès avec l’exécution du projet de dépollution de la baie de Hann, le renforcement du volet aval du projet de dépollution du nord de la ville de Dakar sur financement de la BID, la finalisation des travaux du projet d’assainissement des 10 villes et le démarrage de la construction de près de 55 000 ouvrages d’assainissement individuels en milieu rural dans le cadre du Projet Eau et Assainissement en Milieu rural (PEAMIR).

Relativement aux inondations, le nouveau programme national de lutte préconise, sur la base d’une stratégie préventive et consolidante, la systématisation des opérations pré hivernage et la réalisation des travaux d’assainissement “eaux pluviales”, dans toutes les localités concernées du pays à travers notamment le Projet de Gestion des Eaux pluviales et d'Adaptation au Changement climatique (PROGEP 2).

 L’industrie

En matière d’industrialisation, la priorité sera accordée à la réalisation des agropoles, le développement de l’industrie pharmaceutique et de la pharmacopée et le développement des industries à forte intensité technologique et d’innovation dont l’économie numérique, les industries d’assemblage et les industries créatives.

 L’urbanisation et le cadre de vie

En raison des enjeux socioéconomiques liés à l’accès aux logements sociaux et à un cadre de vie décent, l’Etat a pris l’option: (i) d’accélérer l’offre en habitat social avec le programme de 100 000 logements pour une production annuelle de 20 000 logements, (ii) de mettre en œuvre des réformes sur les normes de construction pour répondre à un besoin impératif de sécurité des biens et des personnes, (iii) d’assurer une gestion rationnelle de l’espace urbain pour lutter contre le désordre de l’occupation spatiale ; (iv) d’impulser un dialogue territorial constructif avec la ville de Dakar et les autres maires de commune afin de mieux prendre en charge la problématique de la gestion des ordures ménagères et des inondations pour améliorer le cadre de vie des populations.

Il s’agira également de poursuivre l’intensification des investissements pour la modernisation et le développement durable de Dakar et de nos capitales régionales et départementales et de mettre en place des infrastructures aux normes en matière de gestion des déchets solides.

 La défense et la sécurité

Des stratégies seront mises en œuvre pour renforcer la sécurité sur les axes et corridors routiers par la création de brigades mixtes de contrôle (police, gendarmerie, douanes, eaux et forêts), intensifier la lutte contre l’insécurité au niveau des communes et agglomérations par l’installation des caméras de surveillance qui sera poursuivie dans la Région de Dakar et étendue aux autres localités du pays.

Au titre de la lutte contre le trafic illicite et l’usage abusif des drogues, il sera mis en place, une plateforme interministérielle au sein de l'Office central pour la Répression du Trafic illicite des Stupéfiants (OCRTIS).
La densification du maillage territorial sera de mise avec l’érection d’unités de sécurité publique, de brigades de sécurité routière avec la création d’une section de recherches par légion territoriale, d’une compagnie de gendarmerie et d’une brigade de recherche par département, d’une brigade ou d’une communauté de brigade pour chaque arrondissement, etc.

Un accent sera mis sur la dotation allouée aux forces navales pour leur permettre d’effectuer des missions classiques tout en mettant le focus sur la protection des ressources pétrolières.

Par axe stratégique du PSE, les perspectives se déclineront, ci-après :
L’axe 1 « transformation structurelle de l’économie et croissance » concentre plus de la moitié des investissements programmés sur la période avec 59%. Parmi les projets phares, on peut citer :

- l’amélioration de la productivité Agricole ;

- le programme de désenclavement des zones de production agricole, rizicole et minière et renforcement de la compétitivité des corridors ;

- le projet d’appui au Pastoralisme Phase II ;

- le Train Express Régional Phase II (Diamniadio-AIBD);

- le projet autoroute à Péage Mbour-Fatick-Kaolack ;

- le projet Autoroute du Nord (sections Tivaoune peuhl-Diamniadio-Mékhé, Mékhé-Ndande et Louga-Gandon) ;
- le projet de modernisation des marchés ;

- le projet de Rénovation des Aéroports phase II (Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou) ;

- le projet d’appui à l’amélioration de l’accès à l’électricité ;

- le projet Agropole SUD.

L’axe 2 « capital humain, protection sociale et développement durable » qui englobe 30% des investissements publics sur la période, constitue le principal levier de prise en charge des questions de résilience, d’équité et d’accès à l’emploi et à un cadre de vie décent. Les investissements seront orientés vers les projets/programmes suivants :

- Projet de Construction et d’Equipement de la Polyclinique de l’Hôpital Principal de Dakar ;
- le Projet de réalisation d'une unité dessalement de l'eau de mer aux mamelles ;
- le Projet de remplacement des abris provisoires (lots 2 et 3);
- le Projet de Promotion et de la Gestion intégrée et de l’Economie des Déchets solides au Sénégal (PROMOGED);
- le Projet d'Appui au Développement des Compétences et de l'Entrepreneuriat des Jeunes dans les Secteurs porteurs (PDCEJ);
- le projet de construction du centre d’oncologie de Diamniadio ;
- le projet de réhabilitation du collecteur de Hann-Fann, de renouvellement de 100 km de réseau d’assainissement et d’acquisition d’équipements ;
- Le Projet Investir dans les premières années pour le Développement Humain au Sénégal (PIPADHS);
- le Projet de construction de 100 000 logements ;
- le Projet de Reconstruction de l’Hôpital Aristide LEDANTEC;
- le projet de Construction d’une Unité de Production de Vaccin Anti-Covid (MADIBA);
- le Projet de réalisation du centre d’entreprenariat et d’innovation de la Délégation à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) ;

L’axe 3 « gouvernance, institutions, paix et sécurité » qui reçoit 11% des prévisions d’investissement prend en compte les préoccupations relatives à la sécurité sous régionale, la lutte contre les spéculations foncières de même que les questions de gouvernance économique, financière et territoriale.L’investissement portera en priorité sur la mise en œuvre des projets/programmes ci-après :

- le Programme de renforcement des moyens de la défense nationale (Gaïndé 1) ;
- le Plan d’Urgence de la Gendarmerie ;
- le Programme de Construction Prioritaire des Services du Ministère de l’Intérieur ;
- le projet d’Acquisition et Equipement Missions Diplomatiques et Consulaires ;
- le Programme de Modernisation des Infrastructures/ Ministère de la Justice ;
- le Projet de renforcement de l stratégie des recettes à moyen terme ;
- le Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA) ;
- le Projet de mise en œuvre du Plan national d’Aménagement et de développement territorial (PNADT) ;
- le PACASEN rural.

Mais la nécessité d’apporter, pour le Fonds national de Retraites, une solution urgente aux nombreuses doléances des syndicalistes, notamment ceux de l’Enseignement supérieur, aura conduit, dans le cadre du Protocole d’accord en date du 15 mars 2018 entre le Gouvernement et le SAES, à porter les pensions de retraites des universitaires à un taux de 70 % du dernier salaire net, pour compter de 2018,contre un taux initial moyen de l’ordre de 26%. Ce pourcentage devant être progressivement revu à la hausse pour connaître une nette évolution de 85% à partir de 2022.

En 2021, en ce qui concerne les dépenses du Fonds national de Retraite (FNR), la situation des dépenses ordonnancées a révélé un niveau d’exécution budgétaire de 116,024 milliards FCFA, prenant en compte toutes les pensions (retraite et réversion) traitées en 2021 et toutes les dépenses rattachées à celles-ci (remboursement, rappels pension complémentaire et avance tabaski). Il enregistre un solde positif de 19,055 milliards FCFA.