Selon le journal, Aymérou Gningue est formel: "aucun député appartenant à mon groupe ne sera pas protégé", a-t-il dit.
Trafic des passeports diplomatiques sénégalais : révélations sur l’arrestation de Kilifeu, les députés Boubacar Biaye et Mamadou Sall de Benno, mouillés
Premier à être entendu, Mamadou Seck nie
C’est dans ce cadre d’ailleurs que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, a été discrètement entendu il y a quelques mois parce que son nom avait été cité dans une nébuleuse demande d’octroi de passeports diplomatiques. Mais, il a assuré aux enquêteurs que son nom et sa signature ont été usurpés. Le dossier est toujours en cours. Courant décembre 2020, la Dic a reçu la plainte de deux dames-une Sénégalaise et une Guinéenne-, déclarant avoir donné 7,5 millions de FCfa à un certain el Hadj Diadji Condé.
En échange, ce dernier avait promis de leur trouver des « certificats de mariage » avec des députés avec qui il travaillerait, ce qui devrait leur faciliter l’octroi du passeport diplomatique. Samedi dernier, le sieur Condé, qui était recherché depuis, a été intercepté par la Dic. Lors de son interrogatoire, sous le régime de la garde-àèvue, il a reconnu les faits avant de confirmer qu'effectivement, il travaillerait avec des députés. Face à l’insistance des policiers, il cite Boubacar Biaye, député Bby, président du Conseil département de Sédhiou et Pca de l’ARD mais aussi Mamadou Sall, président du Conseil département de Salémata.
Perquisition à Cambérène
Condé indiquera aussi aux policiers que son business était en cours depuis des années puisque, durant l’ancienne législature, il travaillait déjà avec Sadio Danfakha. Alors que les enquêteurs lui demandent de leur indiquer son domicile (il a été arrêté à centenaire), Condé refuse. Ce n’est que lundi, dans l’après-midi, que les policiers ont pu localiser sa maison à Cambérène, où ils ont fait une perquisition. Sur place, ils découvrent plusieurs passeports ordinaires mais encore des copies de passeports diplomatiques dont celui de Mamadou Sall et de quelqu’un présenté comme étant le fils de Boubacar Biaye. Ils ont aussi trouvé des copies de bulletins de paiement d’indemnités parlementaires. Ces deux députés sont-ils dans le coup? Les documents en cause sont-ils authentiques ? L’enquête devrait le déterminer.
Aymérou Gningue : « Aucun député appartenant à mon groupe, ne sera protégé »
Interpellé hier au téléphone, le président du groupe Bby, Aymérou Gningue indique : « Ma position est la suivante : s’il est avéré que des députés, qui sont des représentants qualifiés du peuple, sont impliqués dans un quelconque trafic- ce qui est à prouver, car seule la justice peut le dire-, aucun député appartenant à mon groupe ne sera protégé. Si l’enquête nécessitS que ces députés soient entendus ou poursuivis, nous lèverons les immunités diplomatiques si le Garde des sceaux nous le demande, à la requête du parquet général. Mais, comme nous sommes respectueux de la Justice, accordons la présomption d’innocence aux personnes concernées par ces révélations et laissons la justice faire son travail. Mais, je vous garantis que l’assemblée ne fera aucune entrave ».
Kilifeu perd la mémoire face aux enquêteurs
Dans le cadre de ces dossiers, le parquet s’est autosaisi en ce qui concerne Landing Mbissane Seck alias Kilifeu, qui a été interrogé hier par la Dic puis placé en garde-à-vue. Interpellé sur la somme de 2 millions reçue, il a affirmé avoir été filmé à son issu et avoir juste aidé un ami qui voulait évacuer son fils malade. Pour le visa, il comptait sur un ami, un certain Jérémy, chargé des affaires culturelles à l’ambassade de France. Pour les 2 millions de FCfa, il précise que c’était sa commission s’il décrochait le visa dans les brefs délais. Mais, il a remboursé 1,5 million de FCfa vu que le document tardait à sortir. Pourtant la séquence, qui intéresse les enquêteurs, c’est surtout lorsqu’il était question de trouver un passeport diplomatique à son ami. Là, Kilifeu reconnaît les propos tenus dans la vidéo mais précise qu’il comptait sur « quelqu’un » dont il aurait oublié le nom. Ces affaires sont parties pour faire beaucoup de dégâts, même dans la presse. Une célèbre journaliste est dans le collimateur des enquêteurs qui cherchaient à la repérer hier. À suivre.
Source : Libération
Premier à être entendu, Mamadou Seck nie
C’est dans ce cadre d’ailleurs que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, a été discrètement entendu il y a quelques mois parce que son nom avait été cité dans une nébuleuse demande d’octroi de passeports diplomatiques. Mais, il a assuré aux enquêteurs que son nom et sa signature ont été usurpés. Le dossier est toujours en cours. Courant décembre 2020, la Dic a reçu la plainte de deux dames-une Sénégalaise et une Guinéenne-, déclarant avoir donné 7,5 millions de FCfa à un certain el Hadj Diadji Condé.
En échange, ce dernier avait promis de leur trouver des « certificats de mariage » avec des députés avec qui il travaillerait, ce qui devrait leur faciliter l’octroi du passeport diplomatique. Samedi dernier, le sieur Condé, qui était recherché depuis, a été intercepté par la Dic. Lors de son interrogatoire, sous le régime de la garde-àèvue, il a reconnu les faits avant de confirmer qu'effectivement, il travaillerait avec des députés. Face à l’insistance des policiers, il cite Boubacar Biaye, député Bby, président du Conseil département de Sédhiou et Pca de l’ARD mais aussi Mamadou Sall, président du Conseil département de Salémata.
Perquisition à Cambérène
Condé indiquera aussi aux policiers que son business était en cours depuis des années puisque, durant l’ancienne législature, il travaillait déjà avec Sadio Danfakha. Alors que les enquêteurs lui demandent de leur indiquer son domicile (il a été arrêté à centenaire), Condé refuse. Ce n’est que lundi, dans l’après-midi, que les policiers ont pu localiser sa maison à Cambérène, où ils ont fait une perquisition. Sur place, ils découvrent plusieurs passeports ordinaires mais encore des copies de passeports diplomatiques dont celui de Mamadou Sall et de quelqu’un présenté comme étant le fils de Boubacar Biaye. Ils ont aussi trouvé des copies de bulletins de paiement d’indemnités parlementaires. Ces deux députés sont-ils dans le coup? Les documents en cause sont-ils authentiques ? L’enquête devrait le déterminer.
Aymérou Gningue : « Aucun député appartenant à mon groupe, ne sera protégé »
Interpellé hier au téléphone, le président du groupe Bby, Aymérou Gningue indique : « Ma position est la suivante : s’il est avéré que des députés, qui sont des représentants qualifiés du peuple, sont impliqués dans un quelconque trafic- ce qui est à prouver, car seule la justice peut le dire-, aucun député appartenant à mon groupe ne sera protégé. Si l’enquête nécessitS que ces députés soient entendus ou poursuivis, nous lèverons les immunités diplomatiques si le Garde des sceaux nous le demande, à la requête du parquet général. Mais, comme nous sommes respectueux de la Justice, accordons la présomption d’innocence aux personnes concernées par ces révélations et laissons la justice faire son travail. Mais, je vous garantis que l’assemblée ne fera aucune entrave ».
Kilifeu perd la mémoire face aux enquêteurs
Dans le cadre de ces dossiers, le parquet s’est autosaisi en ce qui concerne Landing Mbissane Seck alias Kilifeu, qui a été interrogé hier par la Dic puis placé en garde-à-vue. Interpellé sur la somme de 2 millions reçue, il a affirmé avoir été filmé à son issu et avoir juste aidé un ami qui voulait évacuer son fils malade. Pour le visa, il comptait sur un ami, un certain Jérémy, chargé des affaires culturelles à l’ambassade de France. Pour les 2 millions de FCfa, il précise que c’était sa commission s’il décrochait le visa dans les brefs délais. Mais, il a remboursé 1,5 million de FCfa vu que le document tardait à sortir. Pourtant la séquence, qui intéresse les enquêteurs, c’est surtout lorsqu’il était question de trouver un passeport diplomatique à son ami. Là, Kilifeu reconnaît les propos tenus dans la vidéo mais précise qu’il comptait sur « quelqu’un » dont il aurait oublié le nom. Ces affaires sont parties pour faire beaucoup de dégâts, même dans la presse. Une célèbre journaliste est dans le collimateur des enquêteurs qui cherchaient à la repérer hier. À suivre.
Source : Libération