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Vol de bétail, coups et blessures volontaires : Ousmane Sow risque 5 ans de prison et 10 millions FCfa de dommages et intérêts

Si la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Mbour, suit le réquisitoire du procureur, le sieur Ousmane Sow risque 5 ans de prison ferme. Le prévenu était poursuivi pour avoir asséné des coups de machette à son voisin Modou Sène, après avoir fait partie d’un gang qui a volé le bœuf de sa victime. Le prévenu, qui a eu du mal à se défendre devant la barre face aux témoignages accablants, risque de passer un long moment en prison. "Le Témoin"


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Janvier 2024 à 10:00 | | 0 commentaire(s)|

En ce début du mois de décembre, Modou Sène qui a déjà soufflé ses 50 bougies et A. Sène, son fils aîné, ne pensaient pas qu’ils allaient passer les pires moments de leur vie. Ce père de famille habitant dans la commune de Nguékokh, au quartier Diam Wélli, menait une vie paisible dans son fief, où il s’adonnait à l’élevage domestique. Il gardait un bœuf chez lui et à chaque fois qu’il quittait son travail, passait son temps avec l’animal. Il vivait dans cette paix jusqu’à ce qu’un jour, les jeunes conducteurs de moto Jakarta qui sèment la terreur dans le quartier, ont pris pour cible sa demeure.

Les voleurs s’emparent du bœuf et disparaissent, alors qu’Ousmane Sow connu dans le quartier sous le sobriquet de «Ouz», faisait le guet pour sabrer toute personne qui aurait le toupet de mettre son nez dehors. Mais, au moment où les voleurs s’apprêtaient à emporter le butin, la cadette de la famille, Ami C. Sène se réveille et s’écrie « Qui est là? ». Ces cris réveillent son père, qui saute de son lit

Sorti de sa chambre, il constate les traces de la bête et des voleurs. Cependant, au moment de claquer la porte de la maison, il tombe sur l’un des voleurs assis sur le côté, qui lui a asséné un coup de machette au pied gauche. Modou riposte et une bataille éclate entre les deux vis-à-vis. C’est ainsi que le voleur tente un second coup, pour l’atteindre à la gorge. Le père de famille cherche à parer le coup avec sa main, qui sera fendue par l’arme blanche.

Malgré sa blessure, il prend en chasse les voleurs, suivi de son fils de 15 ans. Modou et son fils aîné poursuivent le délinquant jusqu’au coin de la boutique du quartier et ils le reconnaissent.

«Laisse tomber papa, il s’agit de Ouz », lui souffle le fils. C’est à ce moment que le vieux s’écroule par terre, son sang giclant de partout. Il sera par la suite conduit à l’hôpital départemental de Mbour, où il sera soigné.

Sur le champ de bataille, l’agresseur laisse ses lunettes et son chapeau. A l’aube, la fille aînée de Modou Sène qui était une camarade de classe de la fille d’Ousmane Sow, ainsi que sa sœur Soda Sène, âgée de 18 ans, se sont rendus chez Ouz pour une location de Jakarta. Ce dernier, qui était au lit, retourne sans tarder chez la famille Sène, pour les abreuver d’injures, arguant que les sœurs Sène étaient venues l’accuser. Ainsi, une plainte est déposée avec un certificat d’incapacité temporaire de 25 jours à la brigade de Nguékokh.

Après audition des témoins, Ousmane Sow a été cueilli chez lui

Devant la barre, le mis en cause a tenté de nier les faits, soutenant que, la nuit du vol, il n’a pas quitté chez lui. Et pour mieux se défendre, il cite son père comme témoin. Là, il sera trahi puisque le père soutient que c’est au moment où Ousmane revenait à la maison, qu’il l’a vu.

Sachant que cette thèse ne pouvait pas convaincre le tribunal, l’accusé change de fusil d’épaule et déclare qu’il était à la gare routière avec ses amis jusqu’à 22h, où ils buvaient du thé, et que, à son retour, il a trouvé son frère dans la chambre en train de se connecter aux réseaux sociaux. Mais les témoins vont l’enfoncer.

A. Sène, fils aîné de la victime qui n’a que 15 ans, a soutenu mordicus avoir reconnu parfaitement Ousmane Sow la nuit des faits. Mieux, il a décrit par le menu son port vestimentaire. D’ailleurs, c’est lui qui l’a reconnu dès qu’Ousmane est passé sous le lampadaire. Ousmane est reconnu comme un semeur de troubles dans le quartier où, avec ses fils, ils ne cessent d’importuner le voisinage

Avec tous ces éléments, le Procureur Camara soutient que tous les témoignages concordent. Ainsi, le maître des poursuites a requis contre le prévenu, une peine de 5 ans de prison ferm,e alors que la victime réclame en guise de dommages et intérêts, la somme de 10 millions FCfa.