Au moment où tout indiquait qu’il allait laisser mourir son parti au profit d’un obscur mouvement du nom de « Génération du concret » dirigé par son fils, le Pape du Sopi a fait faire au Comité directeur de son parti, avant-hier, une déclaration, dans laquelle, il apparaît évident, qu’il entend en amorcer la restructuration en profondeur. Tous les indices dans ce sens sont réunis : D’abord la reconnaissance de problèmes d’organisation, fait rarissime au Pds où tout semblait beau depuis 2000, la date de leur arrivée au pouvoir ; ensuite, la mise en place d’un Comité de réflexion et surtout la nomination de certaines personnes de la trempe de Moustapha Diakhaté dont tout le monde connaît l’esprit critique et les divergences avec Karim, le fils de Wade, ce qui lui a valu son départ de la Présidence.
Dans le cahier de charge du Comité de réflexion, il est question de faire des propositions allant dans le sens de revoir et l’organisation et le fonctionnement du parti. Alors, à moins d’assister à une séance de « Ndiomboleries » (ruses et manœuvres) de Wade, il apparaît clairement que la mise à mort du parti au pouvoir est un processus qui pourrait connaître un coup d’arrêt immédiat. Car, à côté de Moustapha Diakhaté qui a dû démissionner de son douillet poste de Conseiller du président de la République pour des questions de principe (chose rare de nos jours), va siéger Modou Diagne Fada qui sort d’une longue période de disgrâce, ce qui ne l’avait jamais poussé à renoncer à ses convictions ; il a en effet toujours assumé son amitié avec Idrissa Seck aux durs moments de la liquidation politique de ce dernier.
C’est dire que ces fortes personnalités n’auraient pas accepté de s’engager dans un projet à seule valeur propagandiste. On peut alors donner crédit à cette démarche qui a toutes les allures d’une refondation. Toutefois, il échoit dès lors d’en tirer certaines conséquences au plan politique. Car, il ne fait pas de doute que la mort programmée du Pds aurait bénéficié à la Génération du concret dirigée par le fils de Wade, Karim. Mais, à moins d’un autre revirement de Wade, tout indique que ce dernier a renoncé au projet de se faire succéder par son fils si tant est que ce projet a jamais existé. Du moins, dans l’immédiat. Wade se serait-il rendu compte que ce serait une bourde politique majeure et que son fils serait balayé par le premier ouragan qui ne manquera pas d’oblitérer son magistère ?
N’est-ce pas là une façon de reculer pour mieux sauter car, certaines indiscrétions annoncent que Wade-fils pourrait être proposé non pas dans l’immédiat à la présidence de la République, mais d’abord à la mairie de Dakar, pour mieux forger son avenir politique et bien le préparer pour les futures échéances. Vérité ou intoxication ? Dans tous les cas, ce mouvement parle à ses « militants » et se dit fin prêt pour les échéances électorales futures. Lesquelles ? C’est là la question. A juste titre d’ailleurs, car, Wade n’a pas dégagé autant d’énergie pour écarter Idrissa Seck et Macky Sall pour rien. L’ambition politique du père à l’égard du fils, même si la mise sous orbite politique de ce dernier a du mal à se concrétiser du fait des obstacles ô combien nombreux, est une évidence de plus en plus criarde. C’est dire que Wade n’a pas forcément renoncé à son projet de succession mais qu’il le repoussera tant qu’il ne jugera pas le moment propice.
Source: Le Matin
Dans le cahier de charge du Comité de réflexion, il est question de faire des propositions allant dans le sens de revoir et l’organisation et le fonctionnement du parti. Alors, à moins d’assister à une séance de « Ndiomboleries » (ruses et manœuvres) de Wade, il apparaît clairement que la mise à mort du parti au pouvoir est un processus qui pourrait connaître un coup d’arrêt immédiat. Car, à côté de Moustapha Diakhaté qui a dû démissionner de son douillet poste de Conseiller du président de la République pour des questions de principe (chose rare de nos jours), va siéger Modou Diagne Fada qui sort d’une longue période de disgrâce, ce qui ne l’avait jamais poussé à renoncer à ses convictions ; il a en effet toujours assumé son amitié avec Idrissa Seck aux durs moments de la liquidation politique de ce dernier.
C’est dire que ces fortes personnalités n’auraient pas accepté de s’engager dans un projet à seule valeur propagandiste. On peut alors donner crédit à cette démarche qui a toutes les allures d’une refondation. Toutefois, il échoit dès lors d’en tirer certaines conséquences au plan politique. Car, il ne fait pas de doute que la mort programmée du Pds aurait bénéficié à la Génération du concret dirigée par le fils de Wade, Karim. Mais, à moins d’un autre revirement de Wade, tout indique que ce dernier a renoncé au projet de se faire succéder par son fils si tant est que ce projet a jamais existé. Du moins, dans l’immédiat. Wade se serait-il rendu compte que ce serait une bourde politique majeure et que son fils serait balayé par le premier ouragan qui ne manquera pas d’oblitérer son magistère ?
N’est-ce pas là une façon de reculer pour mieux sauter car, certaines indiscrétions annoncent que Wade-fils pourrait être proposé non pas dans l’immédiat à la présidence de la République, mais d’abord à la mairie de Dakar, pour mieux forger son avenir politique et bien le préparer pour les futures échéances. Vérité ou intoxication ? Dans tous les cas, ce mouvement parle à ses « militants » et se dit fin prêt pour les échéances électorales futures. Lesquelles ? C’est là la question. A juste titre d’ailleurs, car, Wade n’a pas dégagé autant d’énergie pour écarter Idrissa Seck et Macky Sall pour rien. L’ambition politique du père à l’égard du fils, même si la mise sous orbite politique de ce dernier a du mal à se concrétiser du fait des obstacles ô combien nombreux, est une évidence de plus en plus criarde. C’est dire que Wade n’a pas forcément renoncé à son projet de succession mais qu’il le repoussera tant qu’il ne jugera pas le moment propice.
Source: Le Matin