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WADE – BONGO: Comment le fossé s’est encore creusé entre les deux hommes avec l’affaire Macky Sall

Rédigé par leral.net le Jeudi 26 Février 2009 à 17:26 | | 1 commentaire(s)|

Entre le président Wade et son homologue du Gabon, Oumar Bongo, l’ambiance n’a jamais été au beau fixe. Bakchich info est largement revenu sur les relations entre les deux qui rivalisent de susceptibilité et qui tiennent autant à leur image de sage du continent qu’à leurs dimensions internationales. Et le fossé, entre les deux hommes, s’est davantage creusé, selon Bakchich info, depuis que Macky Sall, ancien Premier ministre s’est « enquis de trouver un nouveau Papa »... Bongo. Suffisant pour que Wade accuse Bongo « de financer son ancien Premier ministre Macky Sall ». Bakchich info fait des révélations sur cette affaire tout en reproduisant les deux correspondances de Macky Sall au président gabonais Oumar Bongo. Le titre de l’article est évocateur : « Wade – Bongo : une Sall relation ».


WADE – BONGO: Comment le fossé s’est encore creusé entre les deux hommes avec l’affaire Macky Sall
« Depuis sa disgrâce fin 2008, Macky, éjecté de la présidence de l’Assemblée nationale sénégalaise après avoir été dégagé de la Primature, se trouvait légèrement orphelin. Dur pour l’homme qui avait été présenté comme l’un des « fils » politiques d’Abdoulaye Wade et monté comme un rival, pour la succession du Président, à Monsieur Fils, Karim Wade. », soutient Bakchich info. « Aussi Sall s’est-il enquis de trouver un nouveau Papa. Au hasard, le bon père Bongo, toujours prodigue avec ses enfants et à la "lumineuse" clairvoyance », poursuit-il. En 2007, alors qu’il était directeur de campagne de Abdoulaye Wade, Macky Sall avait eu à croiser le président gabonais.

« Ni une, ni deux, l’ancien Premier ministre écrit une lettre de vœu à Petit Papa Bongo », écrit Bakchich info. Rien que l’en-tête « ne pouvait qu’agacer le président sénégalais. » Dans cette correspondance en date du 3 janvier 2009, Macky Sall démarre ainsi : « A son excellence Monsieur El Hadj Omar Bongo Ondimba, président de la République Gabonaise, doyen des chefs d’Etat africains ».

Bakchich info y va ainsi : « Une missive emplie de grâce et datée du 3 janvier. ’’C’est avec un immense plaisir que je m’adresse à vous pour vous témoigner toute ma reconnaissance, mon affection et ma gratitude pour l’attention que vous portez sur la situation politique au Sénégal’’. Déjà de quoi attendrir Bongo, et fâcher tout rouge Wade. ’’Votre sagesse et votre leadership (…) témoigne de vos hautes qualités de dirigeant reconnu et respecté’’. Voilà pour la pommade. Vient ensuite la requête. ’’Je sollicite vos conseils éclairés, vos orientations et votre appui à tout point de vue’’, notamment pour aider son tout jeune parti, l’Alliance pour la République. ».

A tout point de vue. Une expression utilisée par Macky Sall qui « intrigue le bon Omar Bongo n’ayant pas usurpé sa réputation de prodigalité avec les flatteurs. ». Dans sa seconde lettre en date du 9 janvier, Macky Sall satisfait de la réponse de Bongo qui lui a été transmise par l’ambassadeur du Gabon à Dakar, revient à la charge et précise un peu sa pensée, rapporte Bakchich info. « Je souhaite, pour plus d’efficacité et de discrétion, attendre l’audience que vous voudrez bien m’accorder pour aborder certaines questions me concernant ».

Si l’on en croit Bakchich info, le terme satisfait utilisé par l’ancien président de l’Assemblée nationale dans cette seconde correspondance a créé des mystères qui lui ont valu un petit moment dans les locaux de la Sûreté urbaine, le 27 janvier dernier. Il devait s’expliquer sur une affaire de blanchiment d’argent entre le Gabon et le Sénégal. On connaît l’argumentaire servi par le ministère de l’Intérieur. « Dans le cadre de l’enquête ouverte, les services compétents ont alors intercepté des correspondances avec un chef d’Etat africain tendant à avaliser l’idée que les fonds incriminés proviendraient de ce dernier ».

Cette affaire n’a fait que creuser encore le fossé entre les deux présidents Abdoulaye Wade et Oumar Bongo. Dans le style humoristique qu’on lui connaît, Bakchich info campe l’ambiance qui régnait entre les deux hommes.

« Entre Petit Papa Bongo, le président gabonais, et « Pa » Wade, le chef de l’Etat sénégalais, l’ambiance n’a jamais été au beau fixe. Question de susceptibilité entre deux présidents qui tiennent autant à leur image de sage du continent, qu’à leurs dimensions internationales. Sujet habituel de bisbilles : le titre de doyen des chefs d’Etat africains. Pour le nombre d’années au pouvoir, le vieil Omar gabonais l’emporte largement, plus de quarante, quand il s’incruste au Palais du Bord de mer, contre seulement 9 pour « Gorgui »(le vieux en wolof) Wade. Pour le nombre d’années tout court, le match est plus rude entre les artères des deux. Au moins officiellement, le Sénégalais l’emporte avec 82 ans, conte 73 à son challenger gabonais… ». C’est ainsi que l’affaire Macky Sall est venue « plomber un peu ce match nul, et jeter un voile sur le comptage. ».

Source: Nettali



1.Posté par uggs le 19/08/2010 00:50 | Alerter
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