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WARNING : Idy 4 President is back*…(décryptage leral.net)

WARNING : Idy 4 President est de retour*…


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Février 2019 à 15:07 | | 0 commentaire(s)|

En étrennant sans tambour ni trompette, des soutiens officiels de taille comme Malick Gakou et Cie, Idy commence à recristalliser l’attention, après la polémique Bakka et Makka et apparaît comme le challenger principal de Macky Sall dans un contexte où Aïssata Tall Sall a rejoint le Macky et qu’Ousmane Sonko et le PUR d’Issa Sall ont changé totalement les paradigmes de l’opposition politique au Sénégal. Le Grand Prix du Sénégal devrait être âprement disputé.
 
Après avoir très tôt dirigé sa girouette politique vers Khalifa Sall avec Manko Taxawu Senegaal au détriment de ses frères libéraux de la Coalition gagnante du PDS, lors des Législatives, Idrissa Seck a drainé beaucoup de sympathie du côté de la chapelle Khalifa Sall.
 
Et il devrait, avec ce judicieux calcul politique, agréger les votes réservés initialement par le prisonnier le plus célèbre de Rebeuss, recalé de la Présidentielle par la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar.
 
En plus de ce coup de maître, « Mara » est en train de retrouver du poil de la bête, en se signalant comme le leader ayant le plus rallié dans l’opposition.
 
Ainsi, Idrissa Seck apparait logiquement nouveau comme le challenger principal, le plus expérimenté et le plus « crédible » face à Macky Sall.
 
Si Idy avait été le candidat le plus crédible en 2012 face à Wade, tout avait basculé à cause de la chevauchée fantastique du cheval marron de l’Alliance pour la République (APR), avec le jockey Macky Sall.
 
Aujourd’hui en 2018, la configuration a changé et il faut lire la nouvelle donne avec un autre prisme, d’autant qu’en 2012, le leader de Rewmi n’avait pas battu campagne et ce ne sera pas le cas en 2018, car son séminaire programmatique a mis un branle une autre stratégie. Idy sait qu’il n’a plus droit à l’erreur, aussi altruistes que ses choix puissent être. 
 
En effet, après Fatou Sock, même Thierno Bocoum de AGIR, transfuge de Rewmi, a fait son retour de boomerang aux côtés de son ancien mentor. Et les Malick Gakou (Grand Parti), Nafissatou Wade (femme de Jacques Habib Sy), le Professeur Amsatou Sow Sidibé (« Car Lenen »), Moustapha Mamba Guirassy ne sont pas en reste…
 
Aujourd’hui, Idy fait monter l’adrénaline, alors qu’il y a quelques mois, il était dans un tourbillon médiatique sans précédent, avec l’épisode tumultueux de « Bakka » et « Makka ».
 
Par la suite, Idy s’était recroquevillé sur lui-même, comme pour laisser passer la déferlante Ousmane Sonko qui était comme un tsunami médiatique avec la publication de son livre « SOLUTIONS » mais aussi la bombe des 94 milliards FCFA qui continue de défrayer la chronique.
 
Idy a tenu bon et est en train de manœuvrer ferme. Le génie politique que tout le monde lui reconnaît, à commencer par le pape du Sopi, orfèvre en la matière s’il en est, devra être soumis à forte contribution pour gagner « la dernière bataille » selon les dires de certains. Parce que le temps lui est compté. S’il veut s’éviter un destin à la Laurent Fabius au sein de sa famille socialiste.
 
Et il semble qu’en face, on se réjouisse d’avance de ce combat qui mettra aux prises deux anciens camarades de parti, du même âge pratiquement, ayant eu des trajectoires plus ou moins similaires et engagés dans une rivalité féroce et sans quartier.
 
C’est un secret de polichinelle : la carrière politique d’Idrissa Seck a déçu, mais l’ancien jardinier des rêves de Wade pourrait avoir à cœur de reconstituer la famille libérale dont il s’est toujours proclamé «  actionnaire majoritaire ». Toutefois, il  devra compter avec Macky Sall, qui a déjà caporalisé l’autre Premier ministre de Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye et les autres ministres Modou Diagne Fada et Farba Senghor et Cie.
 
Parce que, dans les faits, en matière de Real Politik, Macky Sall en connaît un bout et peut légitimement revendiquer aussi bien la reconstitution de la famille libérale que l’héritage de Wade sur le plan de la stratégie politique, à l’en croire, lui le tenant de la fameuse phrase : « Waaw, mann, fann la ma khalé diarr ! »
 
Dans le fond, Macky Sall, c’est la « Niangal Attitude » certes, mais c’est aussi des stratégies politiques efficientes et efficaces. Loin d’être un « lion qui dort », Macky est un lion « vicieux» qui sait chasser et attraper du bon gibier au bon moment.
 
Macky Sall, ils ne le connaissent vraiment pas. Ils l’ont toujours sous-estimé, ils n’ont jamais pris la mesure de son intelligence et c’est là qu’il a été le plus dangereux de tous les disciples de Machiavel.
 
C’est aussi un « monstre politique » froid, qui ne cesse chaque jour de gagner du terrain politique et de faire taire, sans tambours ni trompette, la clameur de l’opposition et de ses détracteurs les plus acerbes d’hier. Le ralliement d’Aissata Tall à la stupéfaction de tout le Sénégal a démontré que Macky Sall était brillant, sournois, efficace et imprévisible.
 
Mais aujourd’ui est arrivé le Idrissa Seck 2.0. Dans sa nouvelle séquence politique, Idy a clamé très haut sa « mouridité », même s’il va aussi devoir batailler ferme à Touba, où l’autre libéral Madické Niang est également bien implanté.
 
Malgré ce regain de popularité du revenant Idrissa Seck dans les « sondages » des soutiens, l’ex-jardinier des rêves de Wade, professionnel dans l’art de charmer les foules par sa rhétorique prophétique et messianique, est-il toujours ce foudre de guerre politique que craignait et admirait à la fois Abdoulaye Wade et Cie ?
 
Après le scénario des législatives, Idy a-t-il les moyens d’être le 5ème président du Sénégal après Léopold Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall ?
 
Alors que l’inspecteur des Impôts, Ousmane Sonko avec Pastef les Patriotes et le pilote docteur en informatique Issa Sall avec le PUR ont changé tous les paradigmes de la politique au Sénégal et que Macky Sall est en train de rallier tous azimuts ses détracteurs d’hier dans un déluge de contradictions idéologiques, éthiques et morales, Idy saura-t-il se frayer un chemin jusqu’au palais de l’avenue Roume ?
 
Aussi, même pour le plus bigleux des observateurs, il ne suffira pas juste d’invoquer avec préciosité Averroes (Ibn Rusdh), Aristote, Jacques Attali, Albert Einstein, Serigne Touba, Al Maktoum pour gagner cette élection présidentielle face à l’efficacité cartésienne de Macky Sall, sans oublier les tendances populaires qu’ont suscitées le Pasteef d’Ousmane Sonko et le PUR d’Issa Sall. Parce que la bataille du 24 février aura bien lieu et rien ne sera donné.
 
En tout cas, en regardant dans le rétroviseur de 2012, on se rend compte que Macky Sall, avec la majorité des suffrages exprimés 1 909 244, soit 65,80 %, avait été élu Président de la République du Sénégal devant Abdoulaye Wade qui avait engrangé 992 556 voix soit 34,20 %. Et Idy l’avait aidé à l’époque.
 
Beaucoup d’eau ayant coulé sous les ponts en 2018 et à analyser la situation de l’heure, le Thiessois est bien le plus « sérieux » challenger de « Wathiathia » au ngimb insaisissable. Son verbe, son expérience, son génie politique ne seront assurément pas de trop pour remporter cette Présidentielle 2019 aux allures de « Mortal Kombat ».
 
Il faudra d’abord passer le premier tour pour Idy…ou tout simplement passer au premier tour. Wait and see, puisque Nul ne connait l’inconnaissable sauf ALLAH, n’est-ce pas Idriss…
 
 
 

Massène DIOP Leral.net