Il faut trouver beaucoup de sens dans les propos du chroniqueur car les derniers jours du Pape du Sopi (changement) ont été rudes et perturbés. Les promesses ont été tenues, l’homme a ouvert beaucoup de sentiers et pas les moindres, il a donné à la diplomatie Sénégalaise ses lettres de noblesses. Mais il n’est pas parvenu à tenir son peuple au respect, à faire adhérer les masses à sa cause. L’aura politique de Maître Wade avait atteint son summum quand il arrivait au pouvoir à cause des énormes promesses tenues à l’endroit d’un peuple de plus en exigeant et en quête de meilleures conditions de vie.
Une fois confronté à la réalité du pouvoir ; le Président Wade devait choisir sa politique de gouvernement et y rester fidèle pour marquer son passage au Palais du Peuple. Il a initié des grands projets pilotés par l’Agence nationale pour les grands travaux de l’Etat (APIX) qui est devenue la cheville ouvrière des idées wade. Le premier objectif du chef de l’Etat était de changer le visage de Dakar, la capitale pour séduire les investisseurs à trouver un cadre conviviale et à hisser notre capitale dans le jargon des grandes villes du monde. Ceci passera forcément par les infrastructures et les superstructures qui font la fierté d’une ville qui veut jouer un rôle mondial. L’écartement des voies (Plateaux- Aéroport, la voie de dégagement nord (VDN), et les échangeurs de la Patte-d’oie, de Malick Sy, et l’autoroute à péage ont été réalisés le plus tôt pour assurer la fluidité du transport par la jonction des différents points de la capitale.
Le Chef de l’Etat va renfoncer les réalisations dans ce domaine considéré comme primordial pour poser les jalons du développement par la constructions des ponts de Hann, de la Foire, de Pikine et devant l’ex Ecole Normale supérieure, ainsi que des constructions d’infrastructures hôtelières sur la corniche Ouest et le réaménagement de l’ex Hôtel Méridien pour la tenue de la conférence islamique de l’OCI à Dakar. Les grandes idées continuent et les bailleurs dégainent à la hauteur des ambitions d’un Président qui inaugure. Le musée des civilisations noires, le grand théâtre et le monument de la porte du millénaire sont sortis de terre dans la foulée.
Wade est devenu un ami des sociétés de cimenterie qui soutiennent les projets de constructions tout en bénéficiant des avantages fiscales. Le monument de la Renaissance qui a mobilisé plus de 15 milliards selon certaines sources est le colosse des projets présidentiels. Le plus grand monument du monde a provoqué un scandale auprès du Sénégalais lambda qui se soucie de son quotidien face à un Président qui veut faire de Dakar, la plus belle des villes africaines. Après les réalisations, il faut fêter ; et de la plus belle des manières. Le Fesman, avec son budget de 200 milliards est organisé pour restaurer la culture africaine à travers ces différentes facettes. Après Senghor, Wade a réussi à donner aux arts nègres une occasion de se révéler à la face du monde. Quid du reste du Sénégal ? Le Président Wade a réussi imposer aux Sénégalais des régions la patience. Ces derniers ont toujours eu à la place des réalisations, des promesses.
Le monde rural a été lésé au début du mandat de Wade qui a misé sur les villes pour tirer la locomotive du développement. Il faut reconnaître que la production agricole ne répondait plus aux attentes dans le secteur et l’Etat n’entendait pas engloutir des sommes importantes sans avoir de retour sur investissement. Il faudra donc laisser les paysans cultiver et s’en nourrir. La discrimination positive, un terme que nous avait habitué Macky Sall, Premier ministre d’alors est à appliquer. Une politique courageuse quand même du fait de la conjoncture internationale défavorable à l’arachide qui se trouve être la principale culture des paysans Sénégalais. A qui la faute ?
L’Etat Wade a brillé en région au niveau administrative à travers le redécoupage du territoire nationale. Les nouvelles régions du régime libéral ont été les chouchous. Si Kédougou a eu son hôpital ultra moderne de la fondation Viviane Wade, épouse du chef de l’Etat, Matam et Kaffrine ont bénéficié des mesures d’accompagnement et des investissements pour mériter les titres de régions qui doivent assurer leur propre gestion. Wade formula a été inventée pour résoudre la lancinante question de l’électricité principalement à Dakar et sa banlieue. Le plan Takkal, les nouvelles centrales de la Cap des biches et de Kounoune ont été les actes forts posés par le Président qui a du mal à voir cette tâche sombre ternir son régime. Mais, le problème n’a pu être résolu en entier.
La banlieue et ses inondations à répétition a eu son coups de fouet du maître en vain. Les populations refusent de quitter sur la voie de l’eau et l’Etat social ne saurait déguerpir tout ce beau monde au nom du respect de la dignité humaine et de la compassion nationale. Il fallait juguler le phénomène passivement et le plan Jaxaay est initié par le Président Wade qui ne tarit jamais d’imaginations et de courage politique. L’épine dorsale de l’éducation nationale était pointue quand Wade a été investi de la légitimité populaire en 2000. 40% du budget alloué au sous-secteur ; il faut lui croire. La Case des Tous petits, les collèges de proximité, les centres universitaires régionaux ont été les grandes réalisations avec le recrutement massif d’enseignants. Le renforcement des infrastructures dans les grandes universités et la généralisation des bourses des étudiants ont permis aux fils de paysans et d’ouvriers de poursuivre leurs études supérieures et votre rédacteur est un des exemples.
Même si les résultats escomptés n’étaient pas obtenus ; il faut reconnaitre la volonté affichée par Wade de trouver de l’emploi à beaucoup de jeunes.
Le FNPJ (fonds national pour l’emploi des jeunes), le FPE (fonds de promotion de l’emploi, l’ANEJ (agence nationale pour l’emploi des jeunes, et l’OFEJBAN (office nationale pour l’emploi des jeunes de la banlieue) sans parler des initiatives comme le plan Reva (retour vers l’agriculture) sont les efforts de Wade à faire contribuer sa jeunesse dans l’effort de développement nationale. Le secteur du transport a connu un renouvellement du parc automobile avec le Dakar-Dem-Dik et le programme des taxis de la société Iranienne (Serinant auto) vont permettre aux populations de se mouvoir facilement avec la présence des routes aménagées. Le transport aérien n’est pas omis, l’aéroport de Blaise Diagne en sentier devra contribuer à désengorger Léopold Sédar Senghor qui représente un risque de par sa position. La Santé a bénéficié des programmes salutaires comme le plan Sésame (pour la prise en charge sanitaire des personnes âgées), et la mise en sentier des hôpitaux de Ziguinchor et de Fatick.
Le domaine où Wade a le plus échoué est celui de la politique. La ruée vers les prairies bleues n’a pas été contrôlée pour identifier les vraies patriotes qui veulent aider les Président. Beaucoup ont réussi leurs objectifs à tromper le Chef vieillissant. La banalisation des institutions et leurs instrumentalisations pour des règlements politiques au sein de la majorité ont minées le pouvoir du vieil homme qui veut partir en laissant sa marque sur la République. La succession des scandales politiques et l’exposition à la place publique des secrets d’Etat ne donnent une impression d’un pouvoir qui veut durer. Wade a été trompé dans la wadie sans pourvoir identifier les fossoyeurs de son régime et le peuple souverain a intervenu aux consultations électorales de 2012 pour arracher sa destinée à un homme qui réalise et secoué par l’âge.
Aliou Tambadiang
(alioutambadiang@yahoo.fr)
Une fois confronté à la réalité du pouvoir ; le Président Wade devait choisir sa politique de gouvernement et y rester fidèle pour marquer son passage au Palais du Peuple. Il a initié des grands projets pilotés par l’Agence nationale pour les grands travaux de l’Etat (APIX) qui est devenue la cheville ouvrière des idées wade. Le premier objectif du chef de l’Etat était de changer le visage de Dakar, la capitale pour séduire les investisseurs à trouver un cadre conviviale et à hisser notre capitale dans le jargon des grandes villes du monde. Ceci passera forcément par les infrastructures et les superstructures qui font la fierté d’une ville qui veut jouer un rôle mondial. L’écartement des voies (Plateaux- Aéroport, la voie de dégagement nord (VDN), et les échangeurs de la Patte-d’oie, de Malick Sy, et l’autoroute à péage ont été réalisés le plus tôt pour assurer la fluidité du transport par la jonction des différents points de la capitale.
Le Chef de l’Etat va renfoncer les réalisations dans ce domaine considéré comme primordial pour poser les jalons du développement par la constructions des ponts de Hann, de la Foire, de Pikine et devant l’ex Ecole Normale supérieure, ainsi que des constructions d’infrastructures hôtelières sur la corniche Ouest et le réaménagement de l’ex Hôtel Méridien pour la tenue de la conférence islamique de l’OCI à Dakar. Les grandes idées continuent et les bailleurs dégainent à la hauteur des ambitions d’un Président qui inaugure. Le musée des civilisations noires, le grand théâtre et le monument de la porte du millénaire sont sortis de terre dans la foulée.
Wade est devenu un ami des sociétés de cimenterie qui soutiennent les projets de constructions tout en bénéficiant des avantages fiscales. Le monument de la Renaissance qui a mobilisé plus de 15 milliards selon certaines sources est le colosse des projets présidentiels. Le plus grand monument du monde a provoqué un scandale auprès du Sénégalais lambda qui se soucie de son quotidien face à un Président qui veut faire de Dakar, la plus belle des villes africaines. Après les réalisations, il faut fêter ; et de la plus belle des manières. Le Fesman, avec son budget de 200 milliards est organisé pour restaurer la culture africaine à travers ces différentes facettes. Après Senghor, Wade a réussi à donner aux arts nègres une occasion de se révéler à la face du monde. Quid du reste du Sénégal ? Le Président Wade a réussi imposer aux Sénégalais des régions la patience. Ces derniers ont toujours eu à la place des réalisations, des promesses.
Le monde rural a été lésé au début du mandat de Wade qui a misé sur les villes pour tirer la locomotive du développement. Il faut reconnaître que la production agricole ne répondait plus aux attentes dans le secteur et l’Etat n’entendait pas engloutir des sommes importantes sans avoir de retour sur investissement. Il faudra donc laisser les paysans cultiver et s’en nourrir. La discrimination positive, un terme que nous avait habitué Macky Sall, Premier ministre d’alors est à appliquer. Une politique courageuse quand même du fait de la conjoncture internationale défavorable à l’arachide qui se trouve être la principale culture des paysans Sénégalais. A qui la faute ?
L’Etat Wade a brillé en région au niveau administrative à travers le redécoupage du territoire nationale. Les nouvelles régions du régime libéral ont été les chouchous. Si Kédougou a eu son hôpital ultra moderne de la fondation Viviane Wade, épouse du chef de l’Etat, Matam et Kaffrine ont bénéficié des mesures d’accompagnement et des investissements pour mériter les titres de régions qui doivent assurer leur propre gestion. Wade formula a été inventée pour résoudre la lancinante question de l’électricité principalement à Dakar et sa banlieue. Le plan Takkal, les nouvelles centrales de la Cap des biches et de Kounoune ont été les actes forts posés par le Président qui a du mal à voir cette tâche sombre ternir son régime. Mais, le problème n’a pu être résolu en entier.
La banlieue et ses inondations à répétition a eu son coups de fouet du maître en vain. Les populations refusent de quitter sur la voie de l’eau et l’Etat social ne saurait déguerpir tout ce beau monde au nom du respect de la dignité humaine et de la compassion nationale. Il fallait juguler le phénomène passivement et le plan Jaxaay est initié par le Président Wade qui ne tarit jamais d’imaginations et de courage politique. L’épine dorsale de l’éducation nationale était pointue quand Wade a été investi de la légitimité populaire en 2000. 40% du budget alloué au sous-secteur ; il faut lui croire. La Case des Tous petits, les collèges de proximité, les centres universitaires régionaux ont été les grandes réalisations avec le recrutement massif d’enseignants. Le renforcement des infrastructures dans les grandes universités et la généralisation des bourses des étudiants ont permis aux fils de paysans et d’ouvriers de poursuivre leurs études supérieures et votre rédacteur est un des exemples.
Même si les résultats escomptés n’étaient pas obtenus ; il faut reconnaitre la volonté affichée par Wade de trouver de l’emploi à beaucoup de jeunes.
Le FNPJ (fonds national pour l’emploi des jeunes), le FPE (fonds de promotion de l’emploi, l’ANEJ (agence nationale pour l’emploi des jeunes, et l’OFEJBAN (office nationale pour l’emploi des jeunes de la banlieue) sans parler des initiatives comme le plan Reva (retour vers l’agriculture) sont les efforts de Wade à faire contribuer sa jeunesse dans l’effort de développement nationale. Le secteur du transport a connu un renouvellement du parc automobile avec le Dakar-Dem-Dik et le programme des taxis de la société Iranienne (Serinant auto) vont permettre aux populations de se mouvoir facilement avec la présence des routes aménagées. Le transport aérien n’est pas omis, l’aéroport de Blaise Diagne en sentier devra contribuer à désengorger Léopold Sédar Senghor qui représente un risque de par sa position. La Santé a bénéficié des programmes salutaires comme le plan Sésame (pour la prise en charge sanitaire des personnes âgées), et la mise en sentier des hôpitaux de Ziguinchor et de Fatick.
Le domaine où Wade a le plus échoué est celui de la politique. La ruée vers les prairies bleues n’a pas été contrôlée pour identifier les vraies patriotes qui veulent aider les Président. Beaucoup ont réussi leurs objectifs à tromper le Chef vieillissant. La banalisation des institutions et leurs instrumentalisations pour des règlements politiques au sein de la majorité ont minées le pouvoir du vieil homme qui veut partir en laissant sa marque sur la République. La succession des scandales politiques et l’exposition à la place publique des secrets d’Etat ne donnent une impression d’un pouvoir qui veut durer. Wade a été trompé dans la wadie sans pourvoir identifier les fossoyeurs de son régime et le peuple souverain a intervenu aux consultations électorales de 2012 pour arracher sa destinée à un homme qui réalise et secoué par l’âge.
Aliou Tambadiang
(alioutambadiang@yahoo.fr)