Le journaliste Cheikh Yérim Seck a commencé à durcir le ton contre le régime libéral de Wade à partir de 2004, année au cours de laquelle l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a été limogé. D’ailleurs, il relève qu’en avril 2004, il a été reçu au palais de la République par Wade, qui lui a expliqué le sens de son monument, qui était à l’état d’une maquette. Mais, Idy ayant été remercié quelques jours après l’audience accordée au journaliste, celui-ci tirait sur le président Wade et a maintenu le même tempo dans les colonnes de Jeune Afrique et devant les caméras des télévisions. Mais, tout indique que Cheikh Yérim n’est plus le même. Car, il a tenté de défendre la statue du président Wade, parce que les journalistes européens se sont défoulés sur l’œuvre « grotesque » du président.
Cheikh Yérim Seck commence par dresser le tableau qu’il dit l’ulcérer et le chagriner : « Après « Les colosses de Dakar » (Libération), « Wade, un artiste incompris » (L’Express), « Ivresse du pouvoir et folie des grandeurs » (France 2), « Les délires du président Abdoulaye Wade » (Canal+), c’était au tour, cette semaine, de l’hebdo britannique The Economist d’entrer dans la danse avec un article corrosif titré « Statuesque ou grotesque »? Tous dépeignent Wade comme un vieillard gâteux, rongé par la vanité du pouvoir au point de bâtir un monument de 26 millions d’euros alors que ses compatriotes vivent pour la plupart en dessous du seuil de pauvreté ». C’est à se demander si le reporter de Jeune Afrique n’est pas devenu myope, voire aveugle. Car, ce qu’avancent ces médias européens est si fondé que bien avant eux, des publications, comme Marianne, Le Figaro, New York Times et les télévisions France 24, Tf1, Cnn, et Rai 1, avaient, toutes, souligné la « mégalomanie » du président Wade, pour avoir construit une statue à 14 milliards de francs Cfa, après avoir troqué des terres estimées à cent milliards, pendant que les Sénégalais suent sang et eau pour se nourrir.
La presse africaine a également fait des dérapages de Wade, avec sa statue, ses choux gras. Mais, Cheikh Yerim, devenu comme sourd, a tenté de pourfendre la vérité, sous le prétexte qu’en France quand on édifiait le palais de Versailles au XVII siècle, le pays baignait dans la pauvreté. Pour défendre Wade, Cheikh Yérim nous ramène à quatre siècles en arrière, avant d’assener que si Paris a sa tour Eiffel et New York sa Statue de la Liberté, on ne doit pas empêcher Wade de doter Dakar du monument de la renaissance. Il se réfèrera même à la Basilique de Yamoussoukro, pour tenter de faire avaler à ses lecteurs l’impossible.
En vérité, Cheikh Yérim a tout faux. Ce journaliste sénégalais semble, maintenant méconnaître qu’à Dakar, comme dans son Louga natal, les ménages survivent. Chaque fin de mois est une angoisse pour ses rares compatriotes ayant trouvé emplois. Tous se demandent comment jongler pour payer la location, l’eau, le courant et la scolarité des enfants. Cheikh Yérim veut donner raison à Wade d’avoir ériger une « œuvre » futile, pendant que les différents et rares hôpitaux du pays sont devenus des mouroirs, parce que manquant de tout. Il charge la presse occidentale, oubliant que ce sont les médias sénégalais qui ont été les premiers à décrier l’indécente, inutile et coûteuse statue de Wade.
L’intellectuel Cheikh Yérim, auteur d’un brillant livre sur le magistrat feu Kéba Mbaye, qu’il
donne en exemple, oublie que dans les réalisations il y a des priorités. C’est l’abc de la rationalité et de la bonne gouvernance. Un bâtiment sans fondement ne peut tenir. Un ventre qui a faim n’a pas d’oreilles pour écouter les louanges de Wade à sa statue. Cheikh Yérim fait douter, désormais de sa moralité, quand on se souvient que l'ancien président guinéen Dadis Camara avait laissé entendre qu’il lui avait remis « beaucoup d’argent », avant qu’il ne tente, par la suite, de leur faire chanter. Vrai ou faux, sa position d’aujourd’hui pousse à penser que Abdoulaye Wade doit être passé à la caisse, pour que Cheikh Yérim, qui pourfendait hier sa statue, la défende aujourd’hui ; ceci, en se cachant derrière un faux panafricanisme.
Il a prétexté avoir été révolté par les propos de la presse européenne, oubliant que dans son métier il n’y a pas de frontières. Partout au monde, les faits sont sacrés et les commentaires libres. La presse occidentale n’a fait que rapporter la vérité, se faisant le relais des médias sénégalais. Elle est même venue sur place pour constater les faits et rapporter des images, qui confirment la « vanité et l’irresponsabilité du chef d’État d’un des pays les plus pauvres de monde, qui érige une statue de 50 mètres, à un coût déraisonnable. Pour sa promotion, Abdoulaye Wade a pompé 18 milliards de francs Cfa de l’argent du contribuable sénégalais.
C’est pour la relance de l’économie, le respect, la garantie des libertés et la rupture avec toutes les pratiques de l’ancien régime que les Sénégalais avaient voté pour Wade en 2000 et 2007. Mais, l’actuel président sénégalais est pire que ceux qui l’ont précédé. Il est de la trempe de Duvalier, Mobutu et Bokassa. C’est à cet homme, qui se dit éclairé, que Cheikh Yérim semble avoir vendu son âme. On s’y attendait depuis que son « ami », l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a scellé ses retrouvailles avec le président Wade. Pour leur plaire, Cheikh Yérim a pris le contre-pied de l’hebdomadaire qui l’emploie ; s’il n’est pas de mèche avec sa direction, parce que Wade a mis les moyens pour la défense et la promotion de sa statue. La manne financière, 18 milliards de nos francs, représente le triple du budget du ministère de la Culture du Sénégal.
Cheikh Yérim oublie que les artistes sénégalais souffrent et meurent du choix de Wade, qui préfère les statuts aux hommes en chair et en os, responsables de familles et porteurs de projets. Ils n’ont même pas été associés à son « œuvre » !
Souhaitons que Souleymane Jules Diop ne prenne pas la voie empruntée par Cheikh Yérim. Car, comme lui, Jules Diop est un « ami » de Idrissa Seck, dont il était le conseiller en communication. La Rédaction l’avait avancé : ce sont ces deux plumes et celle de Abdou Latif Coulibaly que le régime libéral tient à bâillonner, retourner ou casser. Ceci, parce qu’elles sont suivies à l’extérieur, comme à l’intérieur du Sénégal. D’ailleurs, selon des sources proches du palais de la République, Idrissa Seck avait promis au président Wade de pacifier ses relations avec Cheikh Yerim et cherchera à ramener Souleymane Jules Diop à de meilleurs sentiments, à défaut de le retourner. Mais avec sa récente sortie, Cheikh Yérim Seck est tombé si bas, qu’il pourrait se plaindre de la destitution du Nigérien Tandja et défendre la candidature de son « ami » Dadis Camara à la magistrature
suprême de la Guinée.
Cheikh Yérim Seck commence par dresser le tableau qu’il dit l’ulcérer et le chagriner : « Après « Les colosses de Dakar » (Libération), « Wade, un artiste incompris » (L’Express), « Ivresse du pouvoir et folie des grandeurs » (France 2), « Les délires du président Abdoulaye Wade » (Canal+), c’était au tour, cette semaine, de l’hebdo britannique The Economist d’entrer dans la danse avec un article corrosif titré « Statuesque ou grotesque »? Tous dépeignent Wade comme un vieillard gâteux, rongé par la vanité du pouvoir au point de bâtir un monument de 26 millions d’euros alors que ses compatriotes vivent pour la plupart en dessous du seuil de pauvreté ». C’est à se demander si le reporter de Jeune Afrique n’est pas devenu myope, voire aveugle. Car, ce qu’avancent ces médias européens est si fondé que bien avant eux, des publications, comme Marianne, Le Figaro, New York Times et les télévisions France 24, Tf1, Cnn, et Rai 1, avaient, toutes, souligné la « mégalomanie » du président Wade, pour avoir construit une statue à 14 milliards de francs Cfa, après avoir troqué des terres estimées à cent milliards, pendant que les Sénégalais suent sang et eau pour se nourrir.
La presse africaine a également fait des dérapages de Wade, avec sa statue, ses choux gras. Mais, Cheikh Yerim, devenu comme sourd, a tenté de pourfendre la vérité, sous le prétexte qu’en France quand on édifiait le palais de Versailles au XVII siècle, le pays baignait dans la pauvreté. Pour défendre Wade, Cheikh Yérim nous ramène à quatre siècles en arrière, avant d’assener que si Paris a sa tour Eiffel et New York sa Statue de la Liberté, on ne doit pas empêcher Wade de doter Dakar du monument de la renaissance. Il se réfèrera même à la Basilique de Yamoussoukro, pour tenter de faire avaler à ses lecteurs l’impossible.
En vérité, Cheikh Yérim a tout faux. Ce journaliste sénégalais semble, maintenant méconnaître qu’à Dakar, comme dans son Louga natal, les ménages survivent. Chaque fin de mois est une angoisse pour ses rares compatriotes ayant trouvé emplois. Tous se demandent comment jongler pour payer la location, l’eau, le courant et la scolarité des enfants. Cheikh Yérim veut donner raison à Wade d’avoir ériger une « œuvre » futile, pendant que les différents et rares hôpitaux du pays sont devenus des mouroirs, parce que manquant de tout. Il charge la presse occidentale, oubliant que ce sont les médias sénégalais qui ont été les premiers à décrier l’indécente, inutile et coûteuse statue de Wade.
L’intellectuel Cheikh Yérim, auteur d’un brillant livre sur le magistrat feu Kéba Mbaye, qu’il
donne en exemple, oublie que dans les réalisations il y a des priorités. C’est l’abc de la rationalité et de la bonne gouvernance. Un bâtiment sans fondement ne peut tenir. Un ventre qui a faim n’a pas d’oreilles pour écouter les louanges de Wade à sa statue. Cheikh Yérim fait douter, désormais de sa moralité, quand on se souvient que l'ancien président guinéen Dadis Camara avait laissé entendre qu’il lui avait remis « beaucoup d’argent », avant qu’il ne tente, par la suite, de leur faire chanter. Vrai ou faux, sa position d’aujourd’hui pousse à penser que Abdoulaye Wade doit être passé à la caisse, pour que Cheikh Yérim, qui pourfendait hier sa statue, la défende aujourd’hui ; ceci, en se cachant derrière un faux panafricanisme.
Il a prétexté avoir été révolté par les propos de la presse européenne, oubliant que dans son métier il n’y a pas de frontières. Partout au monde, les faits sont sacrés et les commentaires libres. La presse occidentale n’a fait que rapporter la vérité, se faisant le relais des médias sénégalais. Elle est même venue sur place pour constater les faits et rapporter des images, qui confirment la « vanité et l’irresponsabilité du chef d’État d’un des pays les plus pauvres de monde, qui érige une statue de 50 mètres, à un coût déraisonnable. Pour sa promotion, Abdoulaye Wade a pompé 18 milliards de francs Cfa de l’argent du contribuable sénégalais.
C’est pour la relance de l’économie, le respect, la garantie des libertés et la rupture avec toutes les pratiques de l’ancien régime que les Sénégalais avaient voté pour Wade en 2000 et 2007. Mais, l’actuel président sénégalais est pire que ceux qui l’ont précédé. Il est de la trempe de Duvalier, Mobutu et Bokassa. C’est à cet homme, qui se dit éclairé, que Cheikh Yérim semble avoir vendu son âme. On s’y attendait depuis que son « ami », l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a scellé ses retrouvailles avec le président Wade. Pour leur plaire, Cheikh Yérim a pris le contre-pied de l’hebdomadaire qui l’emploie ; s’il n’est pas de mèche avec sa direction, parce que Wade a mis les moyens pour la défense et la promotion de sa statue. La manne financière, 18 milliards de nos francs, représente le triple du budget du ministère de la Culture du Sénégal.
Cheikh Yérim oublie que les artistes sénégalais souffrent et meurent du choix de Wade, qui préfère les statuts aux hommes en chair et en os, responsables de familles et porteurs de projets. Ils n’ont même pas été associés à son « œuvre » !
Souhaitons que Souleymane Jules Diop ne prenne pas la voie empruntée par Cheikh Yérim. Car, comme lui, Jules Diop est un « ami » de Idrissa Seck, dont il était le conseiller en communication. La Rédaction l’avait avancé : ce sont ces deux plumes et celle de Abdou Latif Coulibaly que le régime libéral tient à bâillonner, retourner ou casser. Ceci, parce qu’elles sont suivies à l’extérieur, comme à l’intérieur du Sénégal. D’ailleurs, selon des sources proches du palais de la République, Idrissa Seck avait promis au président Wade de pacifier ses relations avec Cheikh Yerim et cherchera à ramener Souleymane Jules Diop à de meilleurs sentiments, à défaut de le retourner. Mais avec sa récente sortie, Cheikh Yérim Seck est tombé si bas, qu’il pourrait se plaindre de la destitution du Nigérien Tandja et défendre la candidature de son « ami » Dadis Camara à la magistrature
suprême de la Guinée.