Et puis, c’est évident, il faut bien plus qu’une statue pour assurer la renaissance d’un continent dont tous les voyants sont allumés. Etonnons-nous également des droits d’auteurs réclamés par le président sénégalais, aussi bien pour le principe que pour le timing de la revendication. Mais, Dieu, on a beau lui trouver des ancêtres moscovites ou vietnamiens, il est superbe et suggestif ce trio en bronze massif sur la cime des Mamelles, face à la statue de la Liberté, là-bas, sur l’autre rive. Ensuite, même si la polémique a gonflé sur la justification et le coût d’un tel monument dans une ville qui peine à assurer l’eau et l’électricité à ses résidents, il faudra bien reconnaître que pendant quarante huit heures, le Sénégal a été la capitale de l’Afrique avec plus d’une vingtaine de chefs d’Etats ou de gouvernement, aux commandes ou aux oubliettes, une parade à la mesure de la démesure wadienne, -plus une fascination pour le pari qu’un syndrome mégalo?- et bien sûr la marée haute des louanges qui rythment les fêtes.
Comme toujours, dans ce genre de cérémonie, il y a des absences qui parlent, et elles ont parlé celles de Mbeki -tout de même un des apôtres de la renaissance- ; de Bouteflika -un des pères du Nepad- et Alpha Oumar Konaré, le visionnaire dont le malheur fut de vouloir être le porteur d’eau. Mais, in fine, Wade peut reprendre à son compte ce que Senghor - que célébraient en 1976 les intellectuels africains - avait dit, ému, à Gabriel d’Arboussier : « ce que vous m’avez apporté, c’est l’éternité ». Ils se compteront sur le bout des doigts les présidents du continent qui bénéficieront d’un tel sacre.
Quant à Abdoulaye Wade, son étoile loin de pâlir pourrait même à l’amener à obtenir ce que personne n’a obtenu de son vivant : la béatification. Car c’est ce que lui apportera le projet de la grande muraille verte s’il voit le jour. Or tous ceux qui ont suivi le président de la BOAD ces jours-ci, savent que c’est désormais plausible.
Comme toujours, dans ce genre de cérémonie, il y a des absences qui parlent, et elles ont parlé celles de Mbeki -tout de même un des apôtres de la renaissance- ; de Bouteflika -un des pères du Nepad- et Alpha Oumar Konaré, le visionnaire dont le malheur fut de vouloir être le porteur d’eau. Mais, in fine, Wade peut reprendre à son compte ce que Senghor - que célébraient en 1976 les intellectuels africains - avait dit, ému, à Gabriel d’Arboussier : « ce que vous m’avez apporté, c’est l’éternité ». Ils se compteront sur le bout des doigts les présidents du continent qui bénéficieront d’un tel sacre.
Quant à Abdoulaye Wade, son étoile loin de pâlir pourrait même à l’amener à obtenir ce que personne n’a obtenu de son vivant : la béatification. Car c’est ce que lui apportera le projet de la grande muraille verte s’il voit le jour. Or tous ceux qui ont suivi le président de la BOAD ces jours-ci, savent que c’est désormais plausible.