Wade était visiblement courroucé, lundi soir. De retour de son voyage à Porokhane, Wade qui a été surpris de voir tant de monde au Palais, attendant de l’argent pour la campagne électorale, a vigoureusement exigé qu’on vide les lieux. Furieux contre ces «chasseurs de sous », Wade dira, d’un ton ferme : «languen di def fii, guééne len, boulen fi diokh ken khaalis» (que faites-vous ici ? Sortez d’ici ! Ne donnez de l’argent à personne !), alors que l’équipe de Mamour Cissé était assaillie par des responsables libéraux et autres alliés, comme c’est le cas d’ailleurs depuis le début de la campagne du second tour de la présidentielle du 25 Mars. Le candidat des Fal2012 qui s’échine à sillonner le pays et à mettre sur pied des stratégies pour sortir vainqueur de ce scrutin, n’a pas apprécié le comportement de ses «souteneurs». En effet, leur reprochant de ne pas investir le terrain, il ne put leur pardonner, également, leur cupidité, à seulement quatre jours du second tour. Cette réaction de Wade a, en tout cas, sonner, ce soir là, le glas de la distribution d’argent. Pourtant, Wade aurait demandé, depuis, que la distribution des fonds soit bloquée par l’équipe de Mamour Cissé, son argentier pour la campagne du second tour. Directive qui, vraisemblablement, n’avait pas été suivie, en dépit même de la colère noire de certains cadres libéraux, outrés que la gestion des fonds de campagne soit confiée à un allié, «pas aussi sûr que ça».
Sambou BIAGUI ( rewmi.com )
Sambou BIAGUI ( rewmi.com )