Ce « Mouridisme médiatique » disais-je, indispose au plus haut point la majorité des mourides et n’a cessé d’exacerber un anti-mouridisme primaire chez les autres confessions qui ne comprennent pas le « jeu » du Président « talibé ».
Confrontons alors les apparences avec la réalité.
Certes le régime libéral a fait des réalisations dans la ville sainte de Touba. Rien de plus normal pour la seconde ville la plus peuplée du pays, et qui, en plus reçoit chaque année durant le Magal près de 3 millions de personnes supplémentaires.
C’est ainsi que des forages ont été ajoutés au parc de la ville pour palier au manque d’eau durant le Grand Magal. On peut également noter des réalisations au niveau de la voirie, notamment l’autoroute Touba-Mbacke et celle récente Touba-Ngabou. L’Héliport de Touba est aussi à mettre à l’actif du Président Wade. Mais cette infrastructure est essentiellement utilisée par… le Président Wade.
A côté de ces infrastructures étatiques beaucoup d’autres réalisations sont à mettre au crédit des talibés mourides eux même. Comme leur avait recommandé le Cheikh El Khadim, de ne compter d’abord que sur eux-mêmes, les fidèles mourides n’ont jamais attendu l’Etat pour bâtir la ville sainte. La Grande Mosquée est entièrement le fruit de leur sueur et toutes les autres mosquées de la ville, le réseau de la voirie intérieur et de l’assainissement réalisé avec les 10 milliards réunis par Serigne Saliou. Les différentes extensions de l’éclairage public sur fonds propres par les différents Khalifs. L’Hopital Matlabul Fawzayni réalisé pour un coût de près de 7 milliards par le Dahira du même nom. La liste n’est bien entendu pas exhaustive.
C’est pourtant tous ces efforts de toute une communauté dont le Président Wade veut s’auto-donner le mérite. Voulant donner l’impression qu’il a « fait » Touba. C’est non seulement très loin de la vérité, mais ingrat de la part de l’Etat pour une communauté qui investi dans bien des infrastructures dont il était du devoir de celui-ci de réaliser pour les citoyens sénégalais de Touba. On peut même dire que ces actions allègent l’administration et lui permettent de faire des réalisations dans d’autres villes du Sénégal.
Rappelons le projet de modernisation de la ville sainte de Serigne Saliou. Quand il a voulu démarrer les chantiers sur fonds propres avec 10 milliards, c’est le Président Wade qui lui avait demandé de lui remettre cette somme car il promettait de faire des travaux à hauteur de 100 milliards dans la ville sur 5 ans. Attendant très longtemps la concrétisation des promesses du Président, Serigne Saliou fini par lui réclamer son argent. Quelques mois après, Serigne Saliou rejoint son Seigneur sans voir de son vivant le démarrage de ses projets de modernisation de Touba qui lui tenaient tant à cœur, par la faute de celui qui lui avait demandé d’attendre sans succès la réalisation de ses promesses.
Depuis lors (5 ans), Wade ne manque aucun voyage à Touba pour répéter encore et encore Qu’il compte bien respecter ses promesses faites à Serigne Saliou. Pourtant depuis ces promesses faites à Serigne Saliou, Wade a dépensé près de 100 milliards…pour faire un monument, dite de la renaissance africaine, organiser un festival des arts nègres, construire un théâtre.
Aujourd’hui, Wade qui peine à trouver un Ndiguel auprès des Khalifes des confréries en général et du Khalife général des mourides en particulier, se tourne vers des donneurs de « ndiguels » périphériques.
Le mouridisme dont la force est tirée entre autres du fait de parler d’une seule voix, celle de son Khalife général, se voit confronté à une tentative claire de division par le Président sortant. En tentant et en obtenant, parfois à coup de mallettes, des « ndiguels », consignes de vote en sa faveur, Wade risque de déplacer et atomiser l’autorité mouride hors des mains du Khalif de Cheikh Ahmadou Bamba.
Si sa tentative réussi , il est fort à parier que nous risquons de voir ces donneurs de « ndiguels » s’autoproclamer « Khalife » à la place du Khalife avec la bénédiction du Président qu’ils auraient contribué à faire réélire. Wade n‘a-t-il pas reconnu un autre grand Serigne de Dakar autre que El H Bassirou Diagne dès son accession à la magistrature suprême en 2000 ?
Bien sûr cette reconnaissance n’aurait aucun effet majeur mais risquerait de créer une confusion préjudiciable à l’unité mouride.
S’il gagne, il n’aurait plus besoin du soutien de qui que ce soit, ne va-t-il pas chercher à assouvir un dessein caché ? Affaiblir le pouvoir religieux, en le combattant de l’intérieur et en appliquant méthodiquement l’adage « diviser pur mieux régner ».
Wade est mouride me diriez vous, il ne peut pas contribuer sciemment à fragiliser une communauté à laquelle il déclare appartenir. Oui, c’est ce qu’il déclare, mais n’a-t-il pas aussi déclaré qu’il avait été franc-maçon ? Des spécialistes du sujet n’ont-ils pas dit qu’une fois qu’on est franc-maçon, on le reste à vie ? Comme disait l’autre « Yalla rekka Kham ».
Serigne Hamed Mbacké
Touba Darou Miname
Confrontons alors les apparences avec la réalité.
Certes le régime libéral a fait des réalisations dans la ville sainte de Touba. Rien de plus normal pour la seconde ville la plus peuplée du pays, et qui, en plus reçoit chaque année durant le Magal près de 3 millions de personnes supplémentaires.
C’est ainsi que des forages ont été ajoutés au parc de la ville pour palier au manque d’eau durant le Grand Magal. On peut également noter des réalisations au niveau de la voirie, notamment l’autoroute Touba-Mbacke et celle récente Touba-Ngabou. L’Héliport de Touba est aussi à mettre à l’actif du Président Wade. Mais cette infrastructure est essentiellement utilisée par… le Président Wade.
A côté de ces infrastructures étatiques beaucoup d’autres réalisations sont à mettre au crédit des talibés mourides eux même. Comme leur avait recommandé le Cheikh El Khadim, de ne compter d’abord que sur eux-mêmes, les fidèles mourides n’ont jamais attendu l’Etat pour bâtir la ville sainte. La Grande Mosquée est entièrement le fruit de leur sueur et toutes les autres mosquées de la ville, le réseau de la voirie intérieur et de l’assainissement réalisé avec les 10 milliards réunis par Serigne Saliou. Les différentes extensions de l’éclairage public sur fonds propres par les différents Khalifs. L’Hopital Matlabul Fawzayni réalisé pour un coût de près de 7 milliards par le Dahira du même nom. La liste n’est bien entendu pas exhaustive.
C’est pourtant tous ces efforts de toute une communauté dont le Président Wade veut s’auto-donner le mérite. Voulant donner l’impression qu’il a « fait » Touba. C’est non seulement très loin de la vérité, mais ingrat de la part de l’Etat pour une communauté qui investi dans bien des infrastructures dont il était du devoir de celui-ci de réaliser pour les citoyens sénégalais de Touba. On peut même dire que ces actions allègent l’administration et lui permettent de faire des réalisations dans d’autres villes du Sénégal.
Rappelons le projet de modernisation de la ville sainte de Serigne Saliou. Quand il a voulu démarrer les chantiers sur fonds propres avec 10 milliards, c’est le Président Wade qui lui avait demandé de lui remettre cette somme car il promettait de faire des travaux à hauteur de 100 milliards dans la ville sur 5 ans. Attendant très longtemps la concrétisation des promesses du Président, Serigne Saliou fini par lui réclamer son argent. Quelques mois après, Serigne Saliou rejoint son Seigneur sans voir de son vivant le démarrage de ses projets de modernisation de Touba qui lui tenaient tant à cœur, par la faute de celui qui lui avait demandé d’attendre sans succès la réalisation de ses promesses.
Depuis lors (5 ans), Wade ne manque aucun voyage à Touba pour répéter encore et encore Qu’il compte bien respecter ses promesses faites à Serigne Saliou. Pourtant depuis ces promesses faites à Serigne Saliou, Wade a dépensé près de 100 milliards…pour faire un monument, dite de la renaissance africaine, organiser un festival des arts nègres, construire un théâtre.
Aujourd’hui, Wade qui peine à trouver un Ndiguel auprès des Khalifes des confréries en général et du Khalife général des mourides en particulier, se tourne vers des donneurs de « ndiguels » périphériques.
Le mouridisme dont la force est tirée entre autres du fait de parler d’une seule voix, celle de son Khalife général, se voit confronté à une tentative claire de division par le Président sortant. En tentant et en obtenant, parfois à coup de mallettes, des « ndiguels », consignes de vote en sa faveur, Wade risque de déplacer et atomiser l’autorité mouride hors des mains du Khalif de Cheikh Ahmadou Bamba.
Si sa tentative réussi , il est fort à parier que nous risquons de voir ces donneurs de « ndiguels » s’autoproclamer « Khalife » à la place du Khalife avec la bénédiction du Président qu’ils auraient contribué à faire réélire. Wade n‘a-t-il pas reconnu un autre grand Serigne de Dakar autre que El H Bassirou Diagne dès son accession à la magistrature suprême en 2000 ?
Bien sûr cette reconnaissance n’aurait aucun effet majeur mais risquerait de créer une confusion préjudiciable à l’unité mouride.
S’il gagne, il n’aurait plus besoin du soutien de qui que ce soit, ne va-t-il pas chercher à assouvir un dessein caché ? Affaiblir le pouvoir religieux, en le combattant de l’intérieur et en appliquant méthodiquement l’adage « diviser pur mieux régner ».
Wade est mouride me diriez vous, il ne peut pas contribuer sciemment à fragiliser une communauté à laquelle il déclare appartenir. Oui, c’est ce qu’il déclare, mais n’a-t-il pas aussi déclaré qu’il avait été franc-maçon ? Des spécialistes du sujet n’ont-ils pas dit qu’une fois qu’on est franc-maçon, on le reste à vie ? Comme disait l’autre « Yalla rekka Kham ».
Serigne Hamed Mbacké
Touba Darou Miname