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Wade touché, pas encore coulé

Le président sénégalais sortant Abdoulaye wade clamait qu'il l'emporterait dès le premier tour du scrutin. Avec près de 35 % des voix, il doit déchanter. Mais pour tenter de battre Macky Sall, "le Vieux" a encore plus d'un tour dans son sac.


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Mars 2012 à 01:39 | | 6 commentaire(s)|

Wade touché, pas encore coulé
La musique crachée par une sono poussée à fond fait danser quelques dizaines de partisans dans la rue. À l'intérieur du QG de Macky Sall, il y a foule. Les résultats de la présidentielle sénégalaise ne tombent que depuis quelques heures, mais tout le monde fait le pied de grue pour le voir, lui, le possible quatrième président de la République, l'éventuel tombeur d'Abdoulaye Wade, le grand vainqueur du jour.

Dès le milieu de la soirée, ce 26 février, le verdict du premier tour de la présidentielle sénégalaise est clair : il y aura un second tour. Avec près de 685 000 voix (26,58 % des suffrages), l'ex-Premier ministre a obtenu le droit d'affronter en tête à tête son ancien mentor. Wade, c'est une surprise, n'en a recueilli que 220 000 de plus (34,81 %). Soit près de 1 million de moins qu'en 2007. Un échec cuisant, alors que le président sortant et son entourage n'avaient cessé de clamer, au fil des dernières semaines, qu'il l'emporterait dès le premier tour, avec 53 %, 54 %, voire 55 % des voix.


En ce dimanche soir du premier tour, dans un immeuble dont rien n'indique qu'il s'agit du QG du candidat Wade, la sobriété contraste avec l'euphorie des « mackistes ». Ici, rétorque Amadou Sall, porte-parole de la campagne, « on ne fait pas la fête, on travaille ». De fait, un bataillon d'informaticiens compilent les résultats devant leurs ordinateurs. À ce moment de la soirée, Amadou Sall sait déjà que Wade ne fera pas plus de 40 %. Il l'admet à demi-mot : « Il n'y a aucune indignité à passer au second tour. Nous ne disons pas comme Gbagbo : je gagne ou je gagne. Nous disons : je gagne ou je perds. »



Wade digère


Au Palais, jusque tard dans la nuit, des proches du président sortant ont bien tenté de lui faire croire qu'il allait l'emporter avec 55 %, mais, rapidement, d'autres conseillers le ramènent à la réalité. À l'annonce des résultats, « le président ne réagissait pas vraiment », indique un proche. « Il enregistrait sans mot dire », ajoute un autre. Depuis, il digère et tente de remédier à ce qui n'a pas marché.

Les derniers sondages dont il disposait le donnaient à deux doigts des 50 %. Comme en 2007. Mais, à l'époque, la machine à gagner du Parti démocratique sénégalais (PDS) était opérationnelle : une bonne équipe de campagne - menée par un certain Macky Sall -, des cadres locaux surmotivés... Cette année, rien à voir : « La campagne a été mauvaise, regrette un proche du président. Il n'y a eu aucune réflexion, aucun travail. » Et pour cause : hormis Souleymane Ndéné Ndiaye, Premier ministre et directeur de campagne, Amadou Sall, porte-parole, et Pape Diop, président du Sénat chargé du « trésor de guerre », le reste de l'équipe n'avait pas de rôle déterminé.



Sur le terrain, cette impréparation a donné lieu à une véritable foire d'empoigne : des militants qui s'affrontent à mains nues, se lancent des pierres, font d'un village le théâtre à ciel ouvert de leurs dissensions... « On a commis une grosse erreur, admet un proche de Wade. Au lieu d'autonomiser les sections locales, de donner de l'argent à chacune d'elles pour organiser la mobilisation, on a nommé des comités dont les responsables ne faisaient pas l'unanimité. » Résultats : des menaces de démission lancées par certains ministres oubliés, et surtout un invraisemblable vote sanction. « En voyant nommer un responsable, les autres leaders locaux ont estimé qu'ils étaient lésés en vue des législatives qui approchent, analyse la même source. Et ils ont raisonné ainsi : "Si Wade fait un bon score, c'est X qui en recueillera les fruits. Je vais donc faire voter pour un autre candidat." Si les cadres locaux avaient pensé qu'un second tour était possible, ils n'auraient pas agi ainsi. Nous avons été trop confiants. » En dépit de l'évidence...

Car la colère grondait depuis longtemps. Contre le projet supposé de Wade de faire de son fils, Karim, son successeur. Contre les inondations et les délestages, qui polluent depuis deux ans la vie des habitants de Dakar et de ses banlieues. Contre la vie chère enfin. Est-ce un hasard si les prix de certains produits de grande consommation se sont envolés ces derniers jours ? Si le sac de 50 kg de riz parfumé est passé de 17 000 à 24 000 F CFA ? Certains pensent que les grands commerçants ont lâché le président. D'autres avancent que cette hausse s'explique par le climat de tension dans lequel s'est déroulée la campagne. Quoi qu'il en soit, pour beaucoup, la cherté de la vie est la première des priorités. Et le président, le premier des responsables.

Mais il y a une autre explication à son échec : cette fois, Wade compte un adversaire de poids, issu comme lui de la famille libérale. Malgré les divisions de l'opposition, Sall a recueilli plus du quart des suffrages. En tête à Dakar, il fait bonne figure dans l'ensemble du pays. Le fruit d'un travail de longue haleine, qui l'a vu traverser le Sénégal en long et en large depuis 2009, et d'une campagne efficace au cours de laquelle il a visité jusqu'aux plus petites localités, contrairement aux autres candidats, à l'exception de Wade lui-même.



Diviser pour gagner



Néanmoins, ses proches le savent, Sall n'aura pas la partie facile au second tour, qui devrait se tenir le 18 ou le 25 mars. « Wade n'accepte jamais la défaite. On s'attend à tout avec lui », indique un conseiller de l'ancien Premier ministre. D'un point de vue arithmétique, c'est bien mal engagé pour le président sortant : Wade n'a plus beaucoup de réserve de voix, et les principaux candidats s'étaient engagés il y a des mois à soutenir au second tour celui d'entre eux qui l'affronterait. « En 2000, Abdou Diouf n'avait pu l'emporter malgré un score supérieur au premier tour [41,3 %, NDLR] », note le juriste Babacar Gueye.

Comment peut-il renverser la tendance ? « En divisant ses adversaires. Dans ce domaine, Wade est le meilleur, indique un de ses anciens collaborateurs. Et en sortant beaucoup, beaucoup d'argent ! » Il sait qu'il n'obtiendra probablement pas un soutien explicite des autres candidats. « Après avoir combattu sa candidature, qu'ils jugent illégale, ils ne pourront pas se rallier à lui », juge le politologue Babacar Justin Ndiaye. Mais il va tâcher de nouer des alliances souterraines, d'inonder d'argent et de promesses les représentants locaux des partis, qui ont une vraie influence sur les électeurs.



Il sait que le « tout sauf Wade » qui se dessine depuis huit mois est « tout sauf sûr » et que, dans certains partis, il pourrait même se transformer en « tout sauf Macky ». Il suffirait pour cela de rappeler que Sall a été le premier (avant Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng) à rompre le serment du 4 février, selon lequel huit candidats s'étaient engagés à mener campagne commune. Et de réaffirmer ce que Wade dit depuis plusieurs semaines : dans trois ans, quand il aura fini ses chantiers, il passera la main. « Avec Wade, les jeunes loups du Parti socialiste de Tanor, de Rewmi d'Idrissa Seck ou de l'Alliance des forces du progrès de Niasse en ont pour trois ans. Avec Macky, qui n'a que 50 ans, ils savent qu'ils en prennent pour dix ans », explique un allié du président sortant, dans une rhétorique désormais bien rodée.

Il s'agira aussi pour le camp Wade de draguer avec plus de moyens encore qu'au premier tour ceux qu'on appelle ici les « grands électeurs » - marabouts, chefs de village, dignitaires religieux - et de pousser les abstentionnistes du 26 février, très nombreux (48 % du corps électoral), à se mobiliser. Après tout, tente-t-on de se persuader au PDS, « c'est une autre élection qui commence ».

C'est bien ce qui inquiète l'opposition, qui craint plus que jamais des fraudes. « En ne trichant pas au premier tour, Wade a endormi les observateurs et la communauté internationale. Il ne pouvait rien faire, il était épié. Le sera-t-il autant au second tour ? » s'inquiète un cadre du Parti socialiste, qui relève des éléments troublants, comme cette abstention presque uniforme dans les différentes régions, conjuguée au discours de l'entourage de Wade selon lequel les abstentionnistes sont forcément des partisans du président sortant. Ou comme ce chiffre révélé par la mission de l'Union européenne : encore aujourd'hui, le fichier électoral compterait 130 000 morts...

Jeune Afrique

( Les News )


1.Posté par Mon agent immo Dakar le 09/03/2012 03:25 | Alerter
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2.Posté par Medzo le 09/03/2012 04:34 | Alerter
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Il n'a meme pas honte de corrompre les chefs religieux pour se faire reelire! Non wade! Tu vas DEGAGER!!! Le people Senegalais En A Marre! Tu vas etre envoyer a la retraite avec une defaite ecrassante!

3.Posté par fox le 09/03/2012 06:43 | Alerter
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Medzo tu n'as pas honte d'insinuer que nos marabouts sont corruptibles

4.Posté par fall le 09/03/2012 08:41 | Alerter
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wade doit dégager et il va dégager c est un escroc actuellement il ne digère pas que MACKY le remplace au palais c est peine perdue car MACKY est de-jas à l intérieur du palais

5.Posté par Dr FAlilou SENGHOR le 09/03/2012 09:11 | Alerter
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Chez Mère-KEbe à Kebemer , le 19 février 2012

Dépistage de formes de fraudes électorales

Lors de la présidentielle de 2007, il a été prétendu que le corps électoral était d’environ cinq (5) millions d’électeurs, dont près de 3, 5 millions de votants.
En réalité, plusieurs centaines de milliers d’électeurs fictifs, en faveur Wade, le soi-disant vainqueur, n’existaient que sur des tablettes secrètes et des clefs électroniques. C’est l’artifice, dont veut encore se prémunir le même candidat sortant. Après s’être invité de force à cette élection, il veut parer à toute éventualité, en février 2012. Le président du CENA, Moutapha Touré, avait d’ailleurs subodoré l’existence de cette fraude, avec le fameux gap de plus de 1 million d’électeurs, qui sont restés à ce jour introuvables.
L’une des preuves éclatantes de l’existence de ces votants fictifs est apparue au grand jour, lors des élections locales de 2009. Malgré le taux de participation exceptionnel de 2009, constaté sur le terrain, ces élections n’ont recueillies que moins de…2.300.000 votants. La masse factice des votants s’était retréci entre 2007 et 2009.
Electeurs fictifs
Notre fichier électoral est artificiellement pléthorique et demeure aussi opaque que la gestion de certains prévaricateurs du régime. Nos cartes d’électeur, sont plutôt des badges, frappées d’un pictogramme ridicule, et d’une épaisseur dérisoire car sans puce électronique. Elles ne sont évidemment pas plus numérisées que des feuilles de baobab de notre savane. L’identité de beaucoup d’électeurs qui ont changé de régions, de pays de résidence, les cas de décès, se répètent dans différents endroits du fichier. A la faveur du redécoupage tendancieux de certaines communes, les cas de multiples réinscriptions, les doublons, se comptent par milliers. Dans tous les centres urbains, il y a des rétentions de cartes. Plus de 500.000 inscrits (15 % de l’électorat) n’ont pas reçu leur carte d’électeur.
Le citoyen averti, ne confond pas votants et électeurs inscrits. Il n’ y aura point plus de 3 Millions de votants (effectifs) le 26 février. Tous les candidats doivent donc savoir pour avoir 1%, il faudra avoir 30.000 voix .

Qui a intérêt et surtout qui détient le pouvoir d’injecter des cartes d’électeurs fictifs « dans les urnes » ! Quelles seront les seringues et les méthodes de perfusions occultes.


Bureaux de vote virtuels ou irréguliers
Il en existe des centaines qui infestent la carte électorale sur le territoire nationale mais aussi à dans les pays d’accueil de la diaspora.
Dans certaines villes de France, d’Italie, ou d’Espagne, le but est à peine dissimulé: subtiliser des suffrages aux candidats Macky SAll, Tanor DIENG, Moustapha NIASSE et Idrissa SECK qui dominent nettement le candidat sortant, dans tous les sondages.
Un exemple concret est celui de la ville de Paris. Plus de 50 bureaux de vote, soit plusieurs de dizaines milliers de votants seraient prévus dans la capitale française y seraient prévus affectés. Alors, qu’à l’heure où vous lisez ces lignes les adresses de ces bureaux ne sont pas connues. Il y a fort à parier que certains de ces lieux de vote, sont des bureaux particuliers, « fast food » ou pire imaginaires. Ils sont parfois couplés à des bureaux réguliers, sur un même lieu de vote. En réalité, dans certains de ces bureaux, c’est une majorité de votants, favorables à un seul candidat, qui y est affectée, par le truchement de l’électronique. Cette gestion du fichier dans un but de fraude constitue une des façons d’injecter des votants fictifs dans les urnes.
Sur l’étendue du territoire sénégalais, il faut éradiquer ces prétendus « abris provisoire » qui n’existent pas. Loin de toute répartition aléatoire des votants, certains de ces abris accueillent, en un temps record, des votants et fraudeurs acquis à la cause d’un seul candidat. Ces derniers peuvent détenir par devers eux plusieurs dizaines de cartes d’électeurs fictifs à la première heure de la journée.
Le caractère provisoire de ces bureaux suspects, permet de comprendre l’absence de représentant de tous les partis, et celle d’observateurs neutres. La porte à la fraude massive est ouverte.
Rétention ciblée de cartes d’électeurs et résultats pré-établis
Il n’est pas compliqué de cibler, des centaines de zones défavorables au régime. Des centaines de milliers d’électeurs présumés appartenir à l’opposition, n’ont pas leur carte.
Dans le passé des PV, post-datés reprenaient des résultats préfabriqués censés correspondre aux bureaux vote fictifs. Dans des communautés rurales où Wade est certain d’être majoritaire, ses chiffres peuvent facilement êtres gonflées, de plusieurs dizaines de percentiles, comme en 2007. Surtout s’il n’ y a pas de représentant de l’opposition
Dans les lieux, où le candidat Wade est sûr de perdre, si le vote est régulier, des efforts sont prévus pour la réduire la marge de son déficit. Par des actions conjuquées, on peut de décourager le vote pour réduire le taux de participation, acheter ou détourner des cartes, sans oublier la rétention de cartes de militants de l’opposition.
A ce propos, le régime n’a pas voulu courir le risque de faire entériner la candidature tardive et surprise de Youssou Ndour. Il était trop tard pour prévoir les suffrages, que la bulle médiatique, allait drainer en faveur du chanteur. Et leurs calculs, pour accréditer les résultats que l’on se prépare à nous servir, étaient déjà bouclés.

Faire échec à la fraude y compris après la publication des résultats
Il s’agit d’enrayer la fraude pernicieuse car elle est préjudiciable à notre démocratie.
Le problème du vote des militaires est un faux problème, puisque qu’ils ne représentent même pas 0,5 % de l’électorat.
Les membres de tous les partis, mandatés dans les bureaux de vote, devront être de la vigilance, de tous les instants. Durant toutes les minutes de cette journée du 26 février, même à l’heure du thé, il faudra guetter les votes multiples ou sous une fausse identité.
Pour enrayer la gestion de fraudes et annihiler ses résultats, il faut dépister les milliers points de vote fictifs et en éradiquer en aval les effets attendus.
Si dans un même lieu de vote, les résultats de deux bureaux, révèlent des différences spectaculaires, il faut requérir l’annulation de l’un des deux. En d’autres termes, si un bureau dont l’existence est douteuse ou dont l’identité des électeurs est suspecte, donne plus de 75% de voix à un candidat, il faut en annuler les résultats. Les observateurs internationaux seront pris à témoin.
A ce prix, toute la Nation sénégalaise pourra, dans la paix, assumer sa nouvelle gestion, après s’être choisi, le successeur du vieux Abdoulaye Wade.
Vive le Sénégal

Docteur Falilou SENGHOR




6.Posté par @ Fox le 09/03/2012 11:20 | Alerter
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@ Fox

Nos marabouts ne sont pas seulement corruptibles; ils sont vraiment corrompus!

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