Hillary Clinton a pressé lundi Israël ne pas faire cavalier seul en attaquant les installations nucléaires iraniennes sans le feu vert des États-Unis. Ce message a été transmis en termes diplomatiques. «Des amis comme nous doivent penser et agir ensemble de façon intelligente et créative », a déclaré la secrétaire d'État américaine, venue pour la première fois depuis près de deux ans en Israël, avant d'ajouter: «Nous utiliserons toutes les composantes de la puissance américaine pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire.» Benyamin Nétanyahou est ainsi invité à ne pas prendre d'initiative militaire, malgré l'échec des négociations menées jusqu'à présent avec Téhéran.
L'option de frappes «préventives » semblait ne plus être d'actualité ces derniers mois. Bon gré mal gré, le premier ministre israélien avait accepté de donner une chance aux sanctions internationales contre Téhéran, comme le lui demandait Barack Obama. Mais cette tactique n'a pour le moment pas réussi à convaincre Téhéran de geler son programme nucléaire.
Benyamin Nétanyahou accuse l'Iran d'être derrière une série de tentatives d'attentats anti-israéliens ces derniers mois à Chypre, au Kenya, en Géorgie, en Azerbaïdjan, en Thaïlande et en Inde. Tous ces projets, qui ont abouti pour la plupart à des arrestations, y compris de ressortissants iraniens, ont échoué grâce notamment aux renseignements fournis par le Mossad, affirment les médias israéliens. Ces attaques visaient des lignes aériennes, des hôtels, des sites touristiques fréquentés par des Israéliens, et «auraient pu constituer une déclaration de guerre », estimait lundi le quotidien Haaretz, en soulignant que «l'Iran joue ainsi un jeu très dangereux susceptible d'embraser tout le Moyen-Orient ».
Cette «nervosité » n'a pas échappé à Barack Obama, qui a décidé de ne laisser aucun répit à Benyamin Nétanyahou et à Ehoud Barak, son ministre de la Défense. La liste des responsables américains se succédant à Jérusalem est impressionnante : le sous-secrétaire d'État William Burns s'y est rendu la semaine dernière et le conseiller à la sécurité nationale américain, Tom Donilon, y a effectué une visite tenue secrète dimanche. Hillary Clinton a pris le relais et Leon Panetta, le secrétaire à la Défense, y est attendu à la fin du mois.
«Entre 150 et 400» bombes atomiques
Les Américains ont présenté une nouvelle série de sanctions, plus dures, qui pourraient être imposées à l'Iran, comme le réclame Nétanyahou. La principale de ces mesures pourrait se traduire par un boycottage international des 57 navires iraniens chargés des exportations de pétrole dans le monde.
Dans le cadre de la campagne présidentielle américaine, Mitt Romney, le candidat républicain - qui se présente comme un ardent défenseur d'Israël -, doit lui aussi effectuer une visite à Jérusalem vers le 29 juillet. La date retenue pour le moment est hautement symbolique. Elle correspond au jour de deuil et de jeûne commémorant chaque année la destruction du Temple juif de Jérusalem, une manière de rappeler au candidat républicain les conséquences désastreuses que pourrait avoir un régime iranien doté de l'arme nucléaire.
Autre fait notable qui pourrait constituer un avertissement : la censure militaire israélienne a autorisé la diffusion, dimanche soir, d'un documentaire sur la centrale nucléaire de Dimona, dans le sud du pays, construite par la France à la fin des années 1950. Plusieurs ingénieurs qui ont participé à l'opération ont été autorisés à témoigner pour la première fois. En se retranchant derrière d'avis d'experts étrangers, tous les intervenants ont estimé «entre 150 et 400» le nombre de bombes atomiques dont disposerait Israël.
Par Marc Henry
L'option de frappes «préventives » semblait ne plus être d'actualité ces derniers mois. Bon gré mal gré, le premier ministre israélien avait accepté de donner une chance aux sanctions internationales contre Téhéran, comme le lui demandait Barack Obama. Mais cette tactique n'a pour le moment pas réussi à convaincre Téhéran de geler son programme nucléaire.
Benyamin Nétanyahou accuse l'Iran d'être derrière une série de tentatives d'attentats anti-israéliens ces derniers mois à Chypre, au Kenya, en Géorgie, en Azerbaïdjan, en Thaïlande et en Inde. Tous ces projets, qui ont abouti pour la plupart à des arrestations, y compris de ressortissants iraniens, ont échoué grâce notamment aux renseignements fournis par le Mossad, affirment les médias israéliens. Ces attaques visaient des lignes aériennes, des hôtels, des sites touristiques fréquentés par des Israéliens, et «auraient pu constituer une déclaration de guerre », estimait lundi le quotidien Haaretz, en soulignant que «l'Iran joue ainsi un jeu très dangereux susceptible d'embraser tout le Moyen-Orient ».
Cette «nervosité » n'a pas échappé à Barack Obama, qui a décidé de ne laisser aucun répit à Benyamin Nétanyahou et à Ehoud Barak, son ministre de la Défense. La liste des responsables américains se succédant à Jérusalem est impressionnante : le sous-secrétaire d'État William Burns s'y est rendu la semaine dernière et le conseiller à la sécurité nationale américain, Tom Donilon, y a effectué une visite tenue secrète dimanche. Hillary Clinton a pris le relais et Leon Panetta, le secrétaire à la Défense, y est attendu à la fin du mois.
«Entre 150 et 400» bombes atomiques
Les Américains ont présenté une nouvelle série de sanctions, plus dures, qui pourraient être imposées à l'Iran, comme le réclame Nétanyahou. La principale de ces mesures pourrait se traduire par un boycottage international des 57 navires iraniens chargés des exportations de pétrole dans le monde.
Dans le cadre de la campagne présidentielle américaine, Mitt Romney, le candidat républicain - qui se présente comme un ardent défenseur d'Israël -, doit lui aussi effectuer une visite à Jérusalem vers le 29 juillet. La date retenue pour le moment est hautement symbolique. Elle correspond au jour de deuil et de jeûne commémorant chaque année la destruction du Temple juif de Jérusalem, une manière de rappeler au candidat républicain les conséquences désastreuses que pourrait avoir un régime iranien doté de l'arme nucléaire.
Autre fait notable qui pourrait constituer un avertissement : la censure militaire israélienne a autorisé la diffusion, dimanche soir, d'un documentaire sur la centrale nucléaire de Dimona, dans le sud du pays, construite par la France à la fin des années 1950. Plusieurs ingénieurs qui ont participé à l'opération ont été autorisés à témoigner pour la première fois. En se retranchant derrière d'avis d'experts étrangers, tous les intervenants ont estimé «entre 150 et 400» le nombre de bombes atomiques dont disposerait Israël.
Par Marc Henry