Ce jour-là, rapporte un télégramme diplomatique obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde, M. Gbagbo "ne cesse de s'engager dans des digressions pour s'emporter contre le gouvernement français". Le diplomate ajoute que "la seule nouveauté est constituée par ses relations avec l'ancien premier ministre Dominique de Villepin".
M. de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, a été l'âme des accords de Linas-Marcoussis, destinés à résoudre la crise ivoirienne en 2002. Ces accords, dira M. de Villepin, auraient dû transformer le président Gbagbo en "reine d'Angleterre" en le dépouillant de ses pouvoirs.
Mais M. Gbagbo manœuvrera pour se débarrasser de ce carcan, en jouant notamment avec les groupes de "patriotes" qui vont user de l'arme de l'intimidation contre la présence française.
"LA PERSONNE PARFAITE"
Mais si la relation était aussi mauvaise, pourquoi alors Laurent Gbagbo décrit-il Dominique de Villepin avec tant d'enthousiasme ? Face à ses interlocuteurs américains visiblement interloqués, M. Gbagbo affirme que M. de Villepin "en est venu à réaliser que la politique du président Chirac d'essayer de se débarrasser de Gbagbo ne marcherait pas".
Et Laurent Gbagbo fait des confidences à ses interlocuteurs américains. Il "a révélé, indique le télégramme, que de Villepin lui avait demandé d'intervenir auprès du président Chirac pour qu'il le nomme premier ministre [en 2005], et Gbagbo s'était exécuté. Chirac avait réagi en disant que de Villepin était du genre nerveux, mais Gbagbo avait donné la garantie à Chirac que de Villepin était la personne parfaite pour cette fonction".
Pure invention ou plongée dans les ambiguïtés des relations entre la France et ses anciennes colonies ? Le même télégramme aborde aussi le rôle dans ce dossier du président gabonais Omar Bongo, alors en vie, très influent parmi les présidents des pays francophones du continent : "Le président Bongo s'était arrangé pour que Gbagbo et de Villepin se rencontrent à Libreville pour trouver un cadre d'entente dans les relations franco-ivoiriennes."
Et Laurent Gbagbo de conclure : "Contrairement au président Chirac, de Villepin montrait de temps en temps de la compréhension."
LeMonde
M. de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, a été l'âme des accords de Linas-Marcoussis, destinés à résoudre la crise ivoirienne en 2002. Ces accords, dira M. de Villepin, auraient dû transformer le président Gbagbo en "reine d'Angleterre" en le dépouillant de ses pouvoirs.
Mais M. Gbagbo manœuvrera pour se débarrasser de ce carcan, en jouant notamment avec les groupes de "patriotes" qui vont user de l'arme de l'intimidation contre la présence française.
"LA PERSONNE PARFAITE"
Mais si la relation était aussi mauvaise, pourquoi alors Laurent Gbagbo décrit-il Dominique de Villepin avec tant d'enthousiasme ? Face à ses interlocuteurs américains visiblement interloqués, M. Gbagbo affirme que M. de Villepin "en est venu à réaliser que la politique du président Chirac d'essayer de se débarrasser de Gbagbo ne marcherait pas".
Et Laurent Gbagbo fait des confidences à ses interlocuteurs américains. Il "a révélé, indique le télégramme, que de Villepin lui avait demandé d'intervenir auprès du président Chirac pour qu'il le nomme premier ministre [en 2005], et Gbagbo s'était exécuté. Chirac avait réagi en disant que de Villepin était du genre nerveux, mais Gbagbo avait donné la garantie à Chirac que de Villepin était la personne parfaite pour cette fonction".
Pure invention ou plongée dans les ambiguïtés des relations entre la France et ses anciennes colonies ? Le même télégramme aborde aussi le rôle dans ce dossier du président gabonais Omar Bongo, alors en vie, très influent parmi les présidents des pays francophones du continent : "Le président Bongo s'était arrangé pour que Gbagbo et de Villepin se rencontrent à Libreville pour trouver un cadre d'entente dans les relations franco-ivoiriennes."
Et Laurent Gbagbo de conclure : "Contrairement au président Chirac, de Villepin montrait de temps en temps de la compréhension."
LeMonde