L'ancien champion olympique français de natation Yannick Agnel, mis en examen samedi pour viol et agression sexuelle sur mineure de 15 ans, "reconnaît la matérialité des faits reprochés", a déclaré lundi la procureure de la République de Mulhouse (nord-est), Edwige Roux-Morizot, lors d'une conférence de presse.
Yannick Agnel a affirmé ne pas avoir eu "le sentiment qu'il y (avait) eu contrainte", a précisé lors d'une conférence de presse Edwige Roux-Morizot. "En ce qui concerne les faits de viol, il a pour certains d’entre eux un problème de souvenirs" même si ces souvenirs pourraient "très bien revenir ensuite au fil de l’information judiciaire", a aussi ajouté la magistrate.
"Si les faits sont constitutifs de viol ou agression sexuelle, c'est qu'il existe une différence d'âge importante" entre la victime, la fille de Lionel Horter, alors entraîneur d'Agnel, âgée de 13 ans à l'époque des faits en 2016, et le nageur, alors âgé de 24 ans, a spécifié la magistrate.
Mme Roux-Morizot a rappelé que le parquet avait requis le placement en détention provisoire de Yannick Agnel, expliquant qu'il s'agissait principalement d'éviter toute pression sur la victime. Mais le juge des libertés et de la détention n'a pas suivi ces réquisitions et a placé l'ancien champion sous contrôle judiciaire.