"Reporters sans frontières" charge le président Yaya Jammeh. Dans un communiqué, l’organisation "exprime son indignation en apprenant l’arrestation, le 15 juin 2009, de cinq membres éminents de l’Union de la presse gambienne (Gambia Press Union - Gpu) et de deux journalistes. Ce grave incident intervient après l’arrestation de deux autres journalistes et au terme d’une semaine au cours de laquelle le président Yaya Jammeh a émis plusieurs menaces à l’encontre des médias".
D’après les informations : "le 15 juin, vers midi, la police gambienne a effectué une descente dans les locaux de la Gpu et a procédé à l’arrestation de cinq de ses membres ; le vice-président Sarata Jabbi-Dibba, son secrétaire général Emil Touray, son trésorier Pa Modou Fall, ainsi que Pap Saine et Ebrima Sawaneh, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef du quotidien indépendant The Point".
"En fin d’après-midi, des agents de l’Agence nationale de Renseignements (Nia), habillés en civil et circulant dans un véhicule immatriculé BJL 7176F, ont également arrêté à son domicile le rédacteur en chef du journal d’opposition Foroyaa, Sam Sarr. Enfin, Abubakar Saidykhan, reporter pour Foroyaa, a été arrêté lorsqu’il a voulu donner l’alerte sur l’arrestation de son collègue".
Ces arrestations font suite à la publication, le 12 juin, d’un communiqué de la Gpu appelant le président Yaya Jammeh à reconnaître la responsabilité de son gouvernement dans l’assassinat de Deyda Hydara en 2004.
Reporters sans frontières rappelle que "le 8 juin, dans un entretien à la télévision gouvernementale Grts, le président Yaya Jammeh avait démenti toute implication de l’État dans ce crime".
Deyda Hydara, directeur et cofondateur de The Point, par ailleurs correspondant en Gambie de l’Agence France-Presse (Afp) et de "Reporters sans frontières", a été tué par balles le 16 décembre 2004 par des inconnus alors qu’il circulait au volant de sa voiture dans un quartier périphérique de Banjul.
"Deux missions d’enquête menées par "Reporters sans frontières" ont amené de sérieux soupçons sur la responsabilité des services de sécurité gambiens, notamment un groupe semi-clandestin de partisans du chef de l’État, baptisé les "Green Boys". Deyda Hydara, journaliste le plus célèbre et respecté du pays au moment de son assassinat, était connu pour sa liberté de ton et ses critiques acerbes du gouvernement" , note l’organisation.
"Reporters sans frontières" rappelle que dans une autre affaire, deux journalistes ont été arrêtés, le 10 juin 2009, et interrogés par la police pour "publication de fausses informations".
Ces deux journalistes sont le directeur de publication du quotidien indépendant Today, Abdullamid Adiamoh, d’origine nigériane et Edward Carayol, rédacteur en chef du journal.
"Les journalistes, qui doivent être jugés le 16 juin, venaient de publier un article faisant état du limogeage de la ministre de la Justice, Marie Saine Firdaus, et du ministre des Affaires locales, Ismalia Sambou. Ces informations s’étaient révélées inexactes. Le journal avait aussitôt présenté ses excuses et retiré l’article", rapporte "Reporters sans frontières".
De même qu’"au début du mois de juin, le gouvernement gambien a réfuté l’information selon laquelle Musa Saidykhan, rédacteur en chef du bimensuel The Independent, une publication basée à Banjul, aurait été torturé par la Nia. La Cour communautaire de la Cedeao instruit en ce moment l’affaire. Suite à son arrestation en mars 2006, le journaliste avait été retenu illégalement dans les locaux de la Nia pendant vingt-deux jours sans qu’aucune charge soit retenue contre lui", constate l’organisation.
"Reporters sans frontières" dénonce le climat de peur permanent que vit la presse gambienne. Pour cette organisation, "rarement la répression orchestrée par le chef de l’État et son gouvernement n’a été aussi forte. L’intolérance de Yaya Jammeh envers les médias et les journalistes indépendants ne connaît pas d’égale en Afrique de l’Ouest".
"Reporters sans frontières" qui exige la libération immédiate de tous les journalistes détenus, demande à la Cedeao et au Commonwealth "dont la Gambie est membre, à faire pression sur le gouvernement pour obtenir de lui davantage de respect de la liberté de la presse et des droits fondamentaux".
- Par Mayaram -
D’après les informations : "le 15 juin, vers midi, la police gambienne a effectué une descente dans les locaux de la Gpu et a procédé à l’arrestation de cinq de ses membres ; le vice-président Sarata Jabbi-Dibba, son secrétaire général Emil Touray, son trésorier Pa Modou Fall, ainsi que Pap Saine et Ebrima Sawaneh, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef du quotidien indépendant The Point".
"En fin d’après-midi, des agents de l’Agence nationale de Renseignements (Nia), habillés en civil et circulant dans un véhicule immatriculé BJL 7176F, ont également arrêté à son domicile le rédacteur en chef du journal d’opposition Foroyaa, Sam Sarr. Enfin, Abubakar Saidykhan, reporter pour Foroyaa, a été arrêté lorsqu’il a voulu donner l’alerte sur l’arrestation de son collègue".
Ces arrestations font suite à la publication, le 12 juin, d’un communiqué de la Gpu appelant le président Yaya Jammeh à reconnaître la responsabilité de son gouvernement dans l’assassinat de Deyda Hydara en 2004.
Reporters sans frontières rappelle que "le 8 juin, dans un entretien à la télévision gouvernementale Grts, le président Yaya Jammeh avait démenti toute implication de l’État dans ce crime".
Deyda Hydara, directeur et cofondateur de The Point, par ailleurs correspondant en Gambie de l’Agence France-Presse (Afp) et de "Reporters sans frontières", a été tué par balles le 16 décembre 2004 par des inconnus alors qu’il circulait au volant de sa voiture dans un quartier périphérique de Banjul.
"Deux missions d’enquête menées par "Reporters sans frontières" ont amené de sérieux soupçons sur la responsabilité des services de sécurité gambiens, notamment un groupe semi-clandestin de partisans du chef de l’État, baptisé les "Green Boys". Deyda Hydara, journaliste le plus célèbre et respecté du pays au moment de son assassinat, était connu pour sa liberté de ton et ses critiques acerbes du gouvernement" , note l’organisation.
"Reporters sans frontières" rappelle que dans une autre affaire, deux journalistes ont été arrêtés, le 10 juin 2009, et interrogés par la police pour "publication de fausses informations".
Ces deux journalistes sont le directeur de publication du quotidien indépendant Today, Abdullamid Adiamoh, d’origine nigériane et Edward Carayol, rédacteur en chef du journal.
"Les journalistes, qui doivent être jugés le 16 juin, venaient de publier un article faisant état du limogeage de la ministre de la Justice, Marie Saine Firdaus, et du ministre des Affaires locales, Ismalia Sambou. Ces informations s’étaient révélées inexactes. Le journal avait aussitôt présenté ses excuses et retiré l’article", rapporte "Reporters sans frontières".
De même qu’"au début du mois de juin, le gouvernement gambien a réfuté l’information selon laquelle Musa Saidykhan, rédacteur en chef du bimensuel The Independent, une publication basée à Banjul, aurait été torturé par la Nia. La Cour communautaire de la Cedeao instruit en ce moment l’affaire. Suite à son arrestation en mars 2006, le journaliste avait été retenu illégalement dans les locaux de la Nia pendant vingt-deux jours sans qu’aucune charge soit retenue contre lui", constate l’organisation.
"Reporters sans frontières" dénonce le climat de peur permanent que vit la presse gambienne. Pour cette organisation, "rarement la répression orchestrée par le chef de l’État et son gouvernement n’a été aussi forte. L’intolérance de Yaya Jammeh envers les médias et les journalistes indépendants ne connaît pas d’égale en Afrique de l’Ouest".
"Reporters sans frontières" qui exige la libération immédiate de tous les journalistes détenus, demande à la Cedeao et au Commonwealth "dont la Gambie est membre, à faire pression sur le gouvernement pour obtenir de lui davantage de respect de la liberté de la presse et des droits fondamentaux".
- Par Mayaram -